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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

Le journalisme est un objet de recherche populaire en communication et en sciences de l’information. Historiquement, quatre approches peuvent être retenues dans la documentation.

La première relève de l’analyse socioéconomique macrosociale. Descriptive ou critique, elle consiste à analyser la diversité des contenus proposés par les médias en la mettant en perspective avec leurs modèles de financement et le rôle qui leur est théoriquement réservé dans les théories de la démocratie. La deuxième est issue de l’analyse de discours ou de la sémiotique. Concentrée sur les contenus produits, elle décortique de manière plus approfondie la façon dont les informations sont construites. La troisième s’attache à composer et mettre à jour une sociologie des journalistes. Plus descriptive que les précédentes, elle s’attache à faire ressortir les caractéristiques des personnes exerçant le métier et à décrire leurs trajectoires professionnelles. La quatrième tradition concerne l’étude des publics de l’information. Davantage menée par les chercheur·e·s s’intéressant à la réception, aux publics ou aux usages des dispositifs d’information et de communication, elle s’intéresse cette fois à la manière dont les contenus produits circulent et se font approprier par la variété des publics.

Dans lesquels de ces grands axes les recherches actuelles s’inscrivent-elles ? Les mutations de l’écosystème informationnel impliquent-elles une redéfinition ou un élargissement de ces axes ? Nous proposons de rassembler dans ce colloque une douzaine de doctorant·e·s du Québec qui mènent des travaux dans ce secteur fortement influencé par le virage numérique.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

(L’avenir des médias et du journalisme)

Conférence d'ouverture

Salle : FSS 4013 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)

Communications orales

Session 1

Salle : FSS 4013 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
  • Communication orale
    Émergence d’un beat : le journalisme comme miroir des transformations sociales
    Amandine Hamon (UdeM - Université de Montréal)

    Ces vingt dernières années, la migration s’est immiscée parmi les questions les plus épineuses du débat public, a été fortement médiatisée et se retrouve régulièrement au cœur de débats politiques échaudés. Ce que nous savons de la migration, des trajectoires migratoires, de l’intégration des immigrants et de notre possibilité de vivre ensemble est étroitement lié à des représentations médiatiques, qui sont le produit du travail de journalistes plus ou moins spécialistes de ces questions. Diverses initiatives journalistiques ont déjà vu le jour au cours au Québec, visant à pallier divers problèmes de la couverture de l’immigration, faisant écho aux injonctions émanant, entre autres, d’organismes internationaux, et de fédérations professionnelles, à se questionner sur les interconnections entre les discours portant sur les migrations et le travail des journalistes au sein de leurs médias. En compilant une collection des discours méta journalistiques qui participent à constituer le journalisme de migration, cette contribution vise à nous éclairer sur ce beat, et plus largement à créer des ponts entre les études du journalisme et les études migratoires et à enrichir le champs « Media and migration ».

  • Communication orale
    Les pratiques journalistiques en zone de conflits
    Jordan Proust (Université Laval)

    Dans une ère de tensions où les conflits militaires sont nombreux et complexes, la place du journalisme sur les théâtres d’opération est essentielle. Ce travail de recherche contribue à la compréhension des relations qui existent entre le monde médiatique et militaire. Ces relations ont connu des périodes de grandes tensions jusqu’à l’arrivée, au tournant des années 2000, d'une nouvelle pratique, celle de l’"embedded journalism", consistant en l'intégration du reporter au sein d’unités militaires.


    Plongé dans une zone de conflits dans le cadre de cette pratique professionnelle désormais devenue la norme dans de nombreuses armées, le reporter doit évoluer au sein d’une structure militaire qui a édicté des règles, qui contrôle le quotidien du professionnel médiatique et qui se réserve le droit de soustraire ou censurer l’information que le journaliste peut collecter. C’est dans cet environnement que le reporter intégré doit réaliser sa production professionnelle tout en réussissant à trouver des espaces de liberté, à la recherche d’informations supplémentaires.

    Dans le cadre de ce travail de recherche, j’ai réalisé 11 entrevues semi-dirigées, réparties entre deux types d’acteurs : les journalistes intégrés et les officiers spécialisés dans les relations avec les médias. J’ai pu recueillir leurs points de vue et leurs perceptions à propos de la place du professionnel des médias sur une zone d’opérations dans le cadre de la pratique de l’intégration au sein d’unités.

  • Communication orale
    Journalisme et sociologie du travail : trois axes de recherche pour le futur
    Samuel Lamoureux (TÉLUQ - Université du Québec)

    Cette communication vise, à partir des résultats présentés dans notre thèse doctorale (Lamoureux, 2023), à cartographier les liens possibles entre les études en journalisme et la sociologie du travail. Les sociologues tendaient au départ à considérer les journalistes comme des professionnels ou comme des super-citoyens, or la crise des médias et la dégradation du travail au sein de plusieurs salles de rédaction ont refait émerger une analyse marxiste inspirée par la théorie du processus de travail. Plus précisément, nous nous intéresserons aux trois axes suivants :

    • La technologie et les réseaux sociaux : aliénation ou libération ? Dans une perspective critique, le recours à la technique fait souvent partie d’une stratégie managériale qui vise l’intensification du travail. Or les réseaux sociaux sont parfois embrassés par les journalistes car ils renouvellent profondément leur relation avec le public. Le rapport des journalistes à la technologie reste à approfondir.
    • Le travail dans les médias : une carrière, une passion ou bien un hobby ? Tout indique que la flexibilisation du travail rend la carrière médiatique de plus en plus fragmentée. Le journalisme devient-il un hobby de luxe ?
    • Les médias sans but lucratif et les coopératives comme avenir du secteur de l’information. Face aux déclins des revenus publicitaires, les médias doivent-ils devenir des OBNL, comme le proposent plusieurs économistes ?
  • Communication orale
    Le «je» implacable : Didion, épistémologue du journalisme
    Clara Champagne (UdeM - Université de Montréal)

    Mon projet s’intéresse à l’œuvre de l’écrivaine californienne Joan Didion entre 1964 et 1979. Lors de cette période, Didion émerge comme figure de proue du « Nouveau Journalisme » américain avec une série de reportages étranges – décidément journalistiques, mais aussi stylisés, presque gothiques, empreints d’une conscience subjective aigue qui détonne avec la voix détachée et désinvestie qu’on associe souvent au journalisme.

    Comme d’autres Nouveaux Journalistes, Didion a exploré de front les limites épistémologiques du journalisme, le concevant non pas comme un enregistrement mécanique de l’histoire, mais plutôt comme un acte intrinsèquement subjectif de sélection, d’interprétation, de cadrage et de déformation du réel. L’œuvre de Didion représente une expérience existentielle: celle de constater l’impossibilité de rendre compte par l’écriture d’un réel mouvant, insaisissable, «inconclusif».

    Par un dialogue entre la lecture rapprochée de ses reportages et l’analyse de ses archives (notes de recherche, manuscrits, correspondances, photos, etc.), ma recherche esquisse les idées épistémologiques sur le journalisme mises de l’avant par Didion, lie ces idées aux mondes dans lesquels son écriture était imbriquée et trace leur évolution au fil de la période 1964-1979, lorsque confrontées aux impératifs du travail journalistique. Plus largement, je réfléchis aux possibilités d’un journalisme plus conscient des complexités des différentes façons dont on connaît et rend compte du réel.

  • Communication orale
    Les médias locaux et régionaux et leurs publics au sein de la francophonie des Maritimes : une étude de cas sur la confiance
    Gabrielle Silva Mota Drumond (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les médias locaux et régionaux traversent une période éprouvante, notamment au Canada. Fragilisés par ce contexte d’incertitude sur les plans financier et sociotechnique, les médias d’information couvrant des territoires plus petits que ceux couverts par les médias nationaux se retrouveraient dans une situation encore plus critique. Dans ce contexte de crises multiples, la confiance envers les médias d’information — ou la méfiance envers eux —, semble être un aspect important de la vitalité de ce secteur. Avec des sources d’informations diverses à la disposition des gens, ces relations de confiance pourraient jouer un rôle important dans la formation des pratiques informationnelles et dans la curation des autorités informationnelle auxquelles les gens se fient. Afin de comprendre les relations de confiance entre les médias d’information et leurs publics, nous réalisons une étude de cas d’une région de la francophonie canadienne, soit les Maritimes. Dans le cadre de cette communication, nous présentons la problématique, le cadre théorique et la méthodologie qui sont mobilisés dans le cadre d’une analyse comparée sur la façon dont ces relations de confiance sont perçues par les deux parties impliquées. Nous nous penchons sur les pratiques informationnelles des membres de ces communautés dans les Maritimes et sur les relations de confiance imaginées par les journalistes dans l’exercice des rôles qu’ils revendiquent au sein de ces communautés.

  • Communication orale
    Femmes et journalistes à l’ère numérique : recherche expérientielle transnationale sur les enjeux de genre
    Marie-Claude Dupont (UdeM - Université de Montréal)

    L'invisibilité et l’inaudibilité des femmes dans les médias d’information est un problème transnational qui est étudié et documenté empiriquement depuis les années 1970. En 2020, les femmes constituaient 25 pour cent des sujets et des sources dans les nouvelles dans le monde. En ce qui concerne la production de nouvelles qui traitent spécifiquement des enjeux de genre, comme le harcèlement et les agressions sexuelles, la violence genrée et les inégalité hommes/femmes, cette moyenne mondiale baisse à 1 pour cent. Cette faible représentation des femmes dans les médias généralistes questionne l’aspect démocratique de l’information journalistique produite et la compréhension des enjeux sociaux qu’elle génère. Des femmes journalistes du Québec, de la Belgique, du Sénégal et du Burkina Faso témoignent de leurs expériences de production d’information sur le genre et mettent en lumière des dynamiques d’inclusion/exclusion auxquelles elles font face de la part d’acteurs médiatiques et de sources. Analyser ces dynamiques avec une approche transnationale permet de mieux comprendre à la fois ce qui empêche et ce qui rend possible la production d’information sur les femmes dans les médias et ainsi, réduire l’écart de connaissance sur les raisons de cette faible représentativité des femmes comme sources et comme sujets de l’information journalistique.

  • Communication orale
    Pratiques journalistiques des médias francophones vietnamiens
    Thi Huong Dang (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Dans le cadre du processus d’intégration internationale, l’État-parti et le gouvernement vietnamiens attachent une importance de premier plan à la présentation de leur image au public international. Les médias de langue française appartiennent aux entreprises publiques et réalisent les stratégies de diplomatie publique. L’une des activités importantes de ces médias est d’effectuer la communication externe afin de renforcer les liens entre le Vietnam et le reste du monde. Dans le cadre de ma thèse doctorale, j’ai interviewé six responsables et six journalistes des médias francophones vietnamiens. Cette communication aborde les trois thèmes suivants : 1) les principales fonctions des médias de langue française dans la présentation de l’image de marque du Vietnam à l’étranger; 2) les perceptions des responsables et des journalistes des médias francophones vietnamiens en matière de la liberté de la presse au Vietnam et de pratiques journalistiques dans un contexte politique de parti unique; 3) les principales contraintes éditoriales de ces médias ainsi que les efforts des responsables et des journalistes pour répondre en même temps aux besoins d’information du public francophone international. Cette étude comble un manque des connaissances quant à la pratique journalistique des médias diplomatiques vietnamiens, particulièrement dans un pays émergent qui tend à développer son économie et à s’intégrer au monde en maintenant le pouvoir du Parti et en suivant le système socialiste.


Dîner

Dîner libre


Communications orales

(L’étude du journalisme à l’université)

Salle : FSS 4013 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)

Communications orales

Session 2

Salle : FSS 4013 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
  • Communication orale
    Le média socionumérique TikTok : champ de bataille numérique ou catalyseur de désinformation ?
    Laurence Grondin-Robillard (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’ascension fulgurante de TikTok, développé par Bytedance, a attiré l’attention mondiale, soulevant des questions cruciales sur son influence. Face à des préoccupations croissantes, de nombreux gouvernements, dont ceux de la France, de la Belgique, des États-Unis et du Canada, ont restreint l’accès à TikTok sur les appareils officiels, alimentant le débat sur la sécurité des données et les risques de fuite d’informations sensibles.

    Au-delà des préoccupations de sécurité nationale et de son lien avec la Chine, TikTok inquiète par son impact chez les jeunes utilisateurs, le manque de transparence sur les données récoltées et le fonctionnement de ses algorithmes ainsi que sa modération de contenu et de désinformation. Paradoxalement, malgré ces défis, TikTok demeure une plateforme privilégiée pour le contenu et les campagnes publicitaires de nombreuses entités, y compris celles qui en interdisent l’utilisation à leurs employés. Même le président Joe Biden y a désormais un compte et y fera campagne.

    Notre intervention explorera ces dynamiques complexes à travers une analyse de données originales. Nous questionnerons la dualité de TikTok, à la fois vecteur potentiel de désinformation et espace de diffusion de contenus informationnels de qualité, particulièrement dans le contexte canadien et québécois du blocage des nouvelles par Meta.

  • Communication orale
    Les as de l'info : une analyse des usages et satisfactions chez les jeunes publics
    Pudens Malibabo Lavu (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L’étude porte sur Les as de l’Info, une plateforme d’information gratuite, qui vise à équiper les enfants âgés de 8 à 12 ans dans la lutte contre la désinformation. Les résultats de l’analyse mettent en lumière les trois temporalités (avant, pendant et après la connexion) qui structurent les usages de la plateforme par les jeunes-publics, ainsi que les satisfactions qu’ils en retirent en tant que média numérique répondant à leurs besoins dans un contexte de crise d’informations adaptées à leur âge. L’exploration de ces usages permet de saisir les véritables rôles de la plateforme dans les habitudes d’information et de communication de ses usagers, d’identifier sa position au sein de la sphère médiatique québécoise et de déterminer son potentiel de diffusion dans la société. Ainsi, cette étude contribue à enrichir notre compréhension générale des usages des médias numériques et des gratifications qu’ils offrent, notamment lorsqu’il s’agit de jeunes usagers.

  • Communication orale
    Loi contre les fake news en France : perception des journalistes de la presse écrite
    Mathieu-Robert Sauvé (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    En adoptant une loi pour contrer la désinformation en période électorale en juillet 2018, la République française a choisi la voie de la législation pour s’attaquer au phénomène des fake news. Cette recherche vise à saisir la manière dont cette loi a éventuellement eu une incidence sur la production journalistique, compte tenu du fait que la Loi contre la manipulation de l’information est entrée en application trois mois avant le premier tour des élections présidentielles d’avril 2022. En plus d’une approche quantitative par questionnaire et qualitative par des entretiens auprès des éditeurs et éditrices, rédacteurs et rédactrices en chef, notre étude de cas s’appuie sur l’observation non participative d’une salle de rédaction. Au terme de notre étude, nous convenons que, de façon générale, les journalistes de la presse écrite, en France, ne conçoivent pas l’application de la Loi contre la manipulation de l’information comme une solution à la lutte à la désinformation. Ils et elles renvoient plutôt le législateur vers les réseaux socionumériques où l’impunité subsiste à leurs yeux. Les journalistes, en plus d’avoir un code de déontologie, sont déjà sanctionné·e·s en cas de dérapage en vertu d’une loi qui date de 1881.

  • Communication orale
    Représentation médiatique de l’altérité du « Sud global » : le nœud gordien de l’information internationale
    Zora Ait El Machkouri (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’information internationale télévisée est produite majoritairement par des agences de presse internationales dont les bureaux-chefs sont basés dans les pays du Nord. Cette domination occidentale des sources constitue, depuis les années 1970 et le statu quo du rapport onusien MacBride, le nœud gordien de l’information internationale. Ce manque de diversité des sources menant à une représentation médiatique déséquilibrée quantitativement et qualitativement du « Sud global », dénoncé alors, demeure d’actualité pour certains. Plusieurs études européennes ont démontré, par exemple, que la couverture médiatique de la « crise des réfugiés » en 2015 a été biaisée, décontextualisée, anonymisant les protagonistes et invisibilisant les femmes dans les reportages. Plutôt que de superposer, à notre contexte canadien et francophone unique, ces constats européens, il est nécessaire d’établir, dans le cadre d’une recherche originale sur l’information internationale télévisée, un diagnostic de notre représentation médiatique de l’altérité du « Sud global », en y intégrant une dimension de genre.

  • Communication orale
    Le point sur les différentes manières d’envisager la qualité de l’information
    Marie-Danielle Tremblay (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Depuis que les médias traditionnels ont perdu leur monopole sur la distribution des contenus informationnels, le sujet de la « qualité de l’information » semble avoir pris de l’importance aux yeux des journalistes, qui sont maintenant engagées dans un plaidoyer pour revaloriser leur profession. Se définissant eux-mêmes comme un des piliers de la démocratie, ces acteurs sociaux jusque-là peu habitués à se justifier multiplient les discours sur l’importance de leur profession, dans l’objectif avoué de convaincre les populations de leur fournir les moyens de continuer leur activité. Mais bien qu’ils touchent à des enjeux fondamentaux, leurs discours demeurent assez flous lorsqu’il s’agit de définir ce qui peut être considéré comme une bonne information. À travers les époques, un grand nombre de chercheurs ont pourtant proposé de réduire cette notion à un certain nombre de critères mesurable. Ces critères étant différents d’une étude à l’autre, une grande confusion demeure toutefois encore concernant la définition du concept. Outre le fait que les indicateurs sont rarement formulés de la même façon, il existe des différences importantes au niveau de leur interprétation, des désaccords qui, pour compliquer les choses, sont rarement formulés clairement. Dans le cadre de cette conférence, nous aimerions donc faire le point sur les diverses manières d’envisager la notion de qualité de l’information.


Panel / Atelier

Le journalisme comme objet d’études doctorales

Mot de clôture et plénière. Animation: Patrick White, professeur à l'École des médias, UQAM

Salle : FSS 4013 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
Présidence : Patrick White