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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

La science est invoquée et utilisée par les pouvoirs exécutifs et législatifs depuis longtemps. Une proportion significative de scientifiques se prêtent à l’exercice et offrent ainsi des conseils scientifiques sous une forme plus ou moins directe.

Peu de scientifiques sont toutefois au fait que le champ de recherche scientifique sur le conseil scientifique est très dynamique. Ce champ offre des constats et des théories qui devraient éclairer les pratiques de conseil scientifique et permettre de questionner plus généralement ses conditions de pertinence et de légitimité.

La recherche contemporaine sur le conseil scientifique porte, sans s’y limiter, sur les thèmes suivants :

  1. L’utilisation de la science par les pouvoirs exécutif et législatif, y compris l’influence des scientifiques sur les politiques publiques et l’utilisation symbolique de la science par les décideurs.
  2. La frontière floue et changeante entre science et politique, sans oublier la politisation de la science par les élus et le militantisme de scientifiques.
  3. L’interprétation par les décideurs de l’incertitude et des désaccords scientifiques, incluant leur stratégie d’évaluation de la crédibilité des experts impliqués.
  4. Les rôles d’organismes intermédiaires dans la prise en compte de la science par le politique, y compris les organismes experts comme les banques centrales et les agences de santé publique, mais aussi les médias traditionnels et sociaux.
Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaire :

Programme

Communications orales

Groupe 1 : Environnement et banques centrales

Salle : FSS 7035 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
Discutant·e·s : Thierry Warin (HEC Montréal)
  • Communication orale
    Les experts du GIEC sont-ils des experts comme les autres ? Proposition de typologie du rôle joué par les scientifiques internationaux au sein des arènes politiques nationales
    Adèle Gaveau

    Ce papier propose une typologie originale du rôle joué par les experts du GIEC à l’échelle nationale. D’un côté, la littérature en science politique a jusqu’à maintenant plutôt restreint les typologies actorielles du rôle joué par les scientifiques auprès des décideurs à une dichotomie entre la figure de l’(honest) broker ou de l’(issue) advocate (ex. Pielke, 2007), au sein d’un référentiel de policy transfer/diffusion/ learning essentiellement linéaire. De l’autre, la sociologie politique internationale a beaucoup insisté sur la dimension élitiste de ces scientifiques, qualifiés par exemple d’élites programmatiques (Hassenteufel & Genieys, 2021)et impliqués dans les processus politiques. Néanmoins, peu de chercheurs se sont intéressés qualifier la figure du scientifique tenu par un mandat international tel que leGIEC. Pour mieux comprendre ce que produisent les rapports du GIEC à l’échelle nationale, je propose donc d’analyser le rôle joué par les experts du GIEC au sein de leurs propres pays, par l’intermédiaire de la notion de circulation (Vauchez, 2013).M’appuyant en partie sur les travaux de sociologie politique de Jobard et al. (2020)et le concept de passeurs, j’élabore une typologie analytique pour caractériser la place de ces scientifiques du GIEC-référencés parleur pays natif ou leur affiliation professionnelle-au sein de leurs propres systèmes politiques.

  • Communication orale
    Conseiller les décideurs : une nouvelle typologie de l'interaction sciencepolitique dans la gouvernance environnementale
    Véronique Fournier (Université Laval)

    La contribution nécessaire de la science pour informer la politique est largement reconnue à travers diverses littératures. Cependant, les conditions nécessaires pour que la science influence efficacement les décideurs politiques diffèrent encore largement d'une discipline à l'autre et même d'une tradition analytique à l'autre. Pour comprendre les différentes conceptions de l'interaction science-politique, cet article identifie les points communs entre les études en relations internationales (RI) basées sur l'approche de la communauté épistémique et celles issues des études sur la science et la technologie (STS) et de la littérature transdisciplinaire sur la durabilité. Il conclut que les conditions variables de l'influence de la science peuvent être regroupées sous deux dimensions principales : l'interaction de la science avec la société et la politique et la diversité des connaissances sur lesquelles la science s’appuie. En combinant ces dimensions, cet article propose une nouvelle typologie conceptuelle de la relation science-politique. Il identifie quatre types de conception de la relation science-politique : la science-politique en silos, la science spécialisée et collaborative, la science pluraliste et isolée, l’intégration science-politique.

  • Communication orale
    Redéfinir la scientisation: les banques centrales -- entre science et politique
    Aurélien Goutsmedt (UC Louvain), Francesco Sergi (University de Paris Est Créteil)

    Cet article introduit un cadre analytique novateur pour étudier les transformations des activités des banques centrales, qui se situent à l'intersection de la science et de la politique. Il s'appuie sur les résultats de trois études de cas historiques (Banque d'Angleterre, Banque de France, Banco du Portugal), ainsi que sur une analyse des trajectoires professionnelles des banquiers centraux, regroupées dans un numéro spécial intitulé « The Scientization of Central Banks. National Patterns and Global Trends ».

    L'article examine le concept de « scientisation », tel que défini par Martin Marcussen, pour expliquer les transformations au sein des banques centrales occidentales depuis les années 2000. Il critique et élargit ce concept en explorant comment d'autres disciplines en sciences sociales ont interprété la scientisation dans diverses organisations. Deux idées principales émergent : la scientisation est d'abord un travail de démarcation entre ce qui est considéré comme scientifique et non scientifique, et ce processus se déroule à la fois en interne et en public.

    Sur cette base, l'article reconsidère la scientisation des banques centrales comme leur transformation en « organisations-frontière », où se négocie l'interface entre science et politique. Cette perspective permet de différencier divers phénomènes regroupés précédemment sous la bannière de la scientisation. En reformulant ainsi le processus, l'article fournit un cadre analytique renouvelé, destiné à éclairer le rôle complexe des banques centrales à l'intersection de la science et de la politique.


Communications orales

Groupe 2 : Enjeux communicationnels

Salle : FSS 7035 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
  • Communication orale
    Comprendre la Co-relation savoir-pouvoir (science-politique) comme facteur de la bonne gouvernance
    Anicet Senker (Institut Supérieur d'Etudes parlementaires)

    Cette présente proposition décrit le rapport qui existe entre savoir et pouvoir dans la gouvernance de la chose publique. Il part du postulat selon lequel associer la science à la gestion du pouvoir public reste un facteur de bonne gouvernance. L’étude s’inscrit dans une approche descriptive et démontre le résultat issu d’une cohabitation science et gestion comme éléments de résolution des problèmes sociaux. D’où, il est intéressant que les dirigeants soient porteurs des connaissances ou se fassent accompagner des savants, car ceux-ci maitrisent en mieux le dynamisme dans le cycle institutionnel ou social.

  • Communication orale
    Réformes boiteuses en République Démocratique du Congo. Problèmes et méthodes de communication des courants de solutions face au pouvoir politique
    Honoré Bolinde Bolinde (Université senghor)

    Selon Thierry Vircoulon, on ne peut pas parler de la reconstruction post-conflit en RDC étant donné que le pays n’est pas encore sorti de cercle de la violence. Avec ses 2345 410 km2, le pays se classe parmi les pays fragiles et les plus pauvres au monde, l’un des 15 pays les plus corrompu au monde selon le rapport de la Transparency International 2023, et ce, malgré ses potentialités en ressources naturelles du sol et du sous-sol.

    Depuis plusieurs années, le pays a fait l’objet de plusieurs plans de refondation de l’Etat, surtout des acteurs internationaux. Malgré leur volonté, les réformes portées des Médecins traitants ont montré leurs limites. Les réformes importées, fondées sur des normes et des pratiques internationales, pèchent par méconnaissance du terrain, surestimation des capacités d’action de l’État et sous-estimation des enjeux de pouvoir et des stratégies de refus de l’institutionnalisation. Elles sont inéluctablement créatrices de déception pour les populations.

    Critiquant cette approche, un autre courant a vu le jour pour la production des connaissances scientifiques par des acteurs locaux afin d’éclairer les dirigeants dans la prise des décisions politiques. Ce courant rentre dans le cadre d’idées sur ce qu’on a appelé : les solutions africaines aux problèmes africains. Il met en centre le rôle que doivent universités (élites scientifiques) dans la production des savoirs accessibles et utiles pour les transformations des sociétés africaines.

  • Communication orale
    La forme avant le fond ? L’impact du formatage sur la perception des résultats de recherche.
    Louis-Robert Beaulieu-Guay (Université Laval), Benoit Béchard (Université Laval), Mathieu Ouimet (Université Laval)

    La présentation des résultats scientifiques peut être déterminante dans la perception de leur crédibilité et de leur validité. À travers une enquête expérimentale sur l'efficacité des caméras aux intersections dans la réduction des accidents de la route, nous avons évalué si la mise en lumière des limites méthodologiques et la présence d'images pouvaient influencer la façon dont les résultats de recherche et les politiques publiques qui en découlent sont perçus par les individus.

    Nos résultats révèlent que souligner les biais méthodologiques conduit à percevoir les sources comme méthodologiquement affaiblies. Néanmoins, l'ajout d'images peut distraire et interférer avec le processus d'assimilation de l'information. Lorsque présentées conjointement avec les biais méthodologiques mis en avant, les images neutralisent l'effet de cette mise en évidence sur la perception des faiblesses méthodologiques.

    Par conséquent, l'inclusion d'images peut affecter négativement le traitement et l'évaluation de l'information scientifique par les individus, ainsi que la compréhension d'ensemble d'un résumé scientifique. Aucun effet de la mise en exergue des biais méthodologiques n'a été constaté dans l'évaluation de la validité des résultats de recherche, ni sur la considération de l'utilité des caméras aux intersections pour diminuer les accidents de la route.


Dîner

Dîner

Les conférenciers et conférencières, ainsi que les panélistes sont invités par le RFICS à partager un repas sur place.

Salle : FSS 7035 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)

Panel / Atelier

Savoirs sur le conseil scientifique : pratiques et recherches

Salle : FSS 7035 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
Participant·e·s : Anne-Marie Antchouey (Université des Sciences de la Santé du Gabon), Micheline Ayoub (Université Concordia), Guillaume Beaulac, Lily Lessard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)