Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

La santé mondiale est un champ de recherche et de pratique qui vise l’amélioration de la santé et l’équité en santé pour tous les peuples (Koplan et al., 2009). Elle s’inscrit dans une perspective interdisciplinaire et intersectorielle, et considère que les problématiques, les déterminants et les solutions en santé transcendent les frontières. Si cette définition est connue, la diversité des pratiques et des lieux de pratique l’est moins, d’où l’importance de connaître et de reconnaître la santé mondiale par ses pratiques.

Par ailleurs, certains défis et enjeux sont particulièrement saillants en santé mondiale, dont les trois qui seront abordés dans le cadre de ce colloque : 1) la complexité de la mise à l’échelle des interventions développées dans différents contextes met en évidence le difficile équilibre entre la nécessité que les interventions réussies dans un contexte puissent profiter à d’autres populations et le respect des particularités locales; 2) la difficulté de pérenniser les interventions, particulièrement dans les pays à revenu faible et intermédiaire, constitue une menace réelle à l’amélioration des indicateurs sociosanitaires dans ces pays et à l’efficacité de l’aide au développement; et 3) la gestion et le partage des données existantes issues de la recherche soulèvent des questions relatives à leur accès, leur utilisation et leur souveraineté, notamment en contexte de « numérisation du monde ».

C’est sous la thématique des Pratiques et enjeux en santé mondiale que les experts·e·s du groupe de travail sur la santé mondiale du Regroupement intersectoriel de recherche en santé de l’Université du Québec (RISUQ) et de l’Institut Santé et société, UQAM (ISS) proposent d’organiser un colloque visant à mieux connaître le champ contemporain de la santé mondiale.

Ce colloque sera l’occasion de partager des réflexions entourant la santé mondiale et certains enjeux qui la touchent. Il sera un lieu d’échanges et de discussions entre des chercheuses et chercheurs de formation et d’expertise diverses qui réalisent des recherches en santé mondiale dans les pays du Nord et du Sud. Les enjeux et défis soulevés mettront en lumière des questions contemporaines importantes en santé mondiale, d’autant plus que les études sur ces questions sont relativement récentes. Les trois grands thèmes du colloque, c’est-à-dire la mise à l’échelle, la pérennisation des interventions et le partage des données, sont encore mal définis, souvent étudiés séparément alors qu’ils s’interpellent mutuellement. On les considère souvent dans une perspective linéaire comme des étapes qui arrivent à la fin de la mise en œuvre d’un projet spécifique. En outre, les cadres qui existent sont souvent peu utilisés dans la pratique parce que difficiles à opérationnaliser. Enfin, l’accent mis sur les pratiques contribuera au partage d’outils pour interroger ces divers enjeux.

Remerciements :

Ce colloque est réalisé grâce au soutien de l'Institut Santé et société (ISS) de l'UQAM et du Regroupement intersectoriel de recherche en santé de l’Université du Québec (RISUQ).

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Panel / Atelier

Accueil et mot d’ouverture

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)

Communications orales

Thème 1 : Mise à l’échelle et pérennisation

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
  • Communication orale
    Comment évaluer la pérennisation et la mise à l’échelle en santé mondiale dans une perspective systémique: une proposition de cadres conceptuels
    Marietou Niang (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    De nombreuses conceptualisations de la mise à l’échelle et la pérennisation proposent des modèles et des règles normalisés qui mettent l'accent sur le changement à fort impact/immédiat. Ces cadres ne permettent pas de prendre en compte la complexité inhérente aux contextes d’implantation et d’identifier ce qui doit être maintenu, ou non, dans les programmes à grande échelle et par quels processus.

    L’objectif de cette communication est de présenter deux cadres conceptuels interdépendants construits en deux étapes : théorique et empirique. L’étape théorique a été faite par l’utilisation d’une théorie de la complexité combinée à une revue de la portée. L’étape empirique a consisté à mener une étude qualitative de trois innovations sociales en santé.

    Le premier cadre propose une vision holistique de l’innovation, il permet de considérer les interventions comme des systèmes ouverts ayant des environnements interne et externe qui s’inter-influencent. Le deuxième cadre propose un changement téléologique de l’évaluation des interventions qui s’intéresse souvent à la stabilisation des interventions. En complément à la stabilisation, la résilience a été ajoutée dans ce cadre comme une dimension déterminante dans les processus de mise à l’échelle et de pérennisation. Elle permet de saisir les transformations, bifurcations, émergences et changements de trajectoires, d’échelles ou de structure qui surviennent lors d’événements perturbateurs durant le développement de l’intervention.

  • Communication orale
    La mise à l’échelle fonctionnelle : Étude de cas de la politique de gratuité de la planification familiale au Burkina Faso
    Abel Bibaca (SERSAP), Frank Bibaca (SERSAP), Lalique Browne (UdeM - Université de Montréal), Thomas Druetz (Université de Montréal)

    En 2019, le Burkina Faso a implanté une politique de gratuité de la planification familiale (PF) dans deux régions du pays (Cascades et Centre-Ouest). Cette nouvelle politique s’inscrit dans un processus de mise à l’échelle fonctionnelle d’une politique de gratuité antérieure. En effet, une politique de gratuité des soins visant les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans avait été implantée à l’échelle du pays, en 2016. La mise à l’échelle fonctionnelle (ou diversification) consiste à ajouter un nouvel aspect à une intervention ou politique qui est déjà implantée. Cette stratégie demeure peu connue comparativement à la mise à l’échelle horizontale ou verticale. Notre présentation vise à analyser le processus de mise à l’échelle fonctionnelle de la politique de gratuité de la PF sous le prisme du cadre conceptuel de l’OMS et d’ExpandNet. En 2019, 23 entretiens semi-dirigés ont été menés au Burkina Faso auprès du ministère de la Santé, d’agents de santé et de femmes âgées de 15 à 49 ans et 901 questionnaires ont été administrés à des femmes en âge de reproduction. Les résultats démontrent que la mise à l’échelle fonctionnelle de la politique a facilité son processus d’implantation par la présence d’une mémoire institutionnelle des politiques de gratuité dans les organisations utilisatrices. Des défis ont été rencontrés au niveau de la stratégie de mise à l’échelle, particulièrement en ce qui a trait à la dissémination d’informations ayant accompagné le processus.

  • Communication orale
    Quelle pérennité pour les projets d’agents de santé communautaire ? Étude de cas au Sénégal
    Oumar Mallé Samb (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Le programme Bajenu Gox (PBG) est un programme de santé communautaire du Sénégal qui promeut la santé de la mère et de l’enfant grâce à l’action d’une femme leader « Bajenu », dont le rôle social de « marraine de quartier » est mis au service du système de santé pour soutenir les femmes pendant la grossesse, l’accouchement et la période post natale. L’objectif de l’étude est d’analyser le processus de pérennisation et le degré de pérennité du PBG.

    Une étude qualitative de cas multiples (4 districts sanitaires) a été menée. Trois types de collecte des données ont été utilisés : des observations du travail des BG, des entrevues individuelles avec les BG, le personnel de santé, les membres de la communauté et les décideurs locaux et du niveau central (n=27) et l’analyse documentaire.

    Nos résultats suggèrent que le processus de pérennisation du PBG est fort. L’élément favorable majeur est le risque organisationnel pris par le projet qui a délégué entièrement la gestion des fonds aux BG. Le risque défavorable est l’absence de budget prévu par l’État ou les collectivités territoriales pour soutenir les AGR. La pérennité du projet est faible car si la formalisation des BG est un acquis du projet, les AGR qui doivent soutenir la motivation des BG risque de disparaître avec la fin du projet. Les résultats de cette recherche montrent l’importance de penser à la motivation des acteurs de santé communautaire, notamment aux différentes façons de pérenniser leur travail.


Communications orales

Thème 2 : Aspects éthiques

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
  • Communication orale
    La subtile racisation de l’accès aux technologiques en santé mondiale : exemples tirés de l’histoire du vaccin contre l’hépatite B en Afrique de l’Ouest.
    Noemi Tousignant (University College London)

    Cette communication propose une réflexion sur les processus de racisation qui sous-tendent les prises de décision en santé mondiale, notamment par le biais d’un calcul implicite de la valeur différenciée des vies humaines. Ma réflexion repose sur une analyse historique de l’expérimentation et la distribution du vaccin contre l’hépatite B en Afrique de l’Ouest. Alors qu’un des premiers essais de ce vaccin a eu lieu au Sénégal à la fin des années 1970, et un des essais les plus ambitieux est lancé quelques années plus tard en Gambie, la majorité des Africains de l’Ouest – pourtant hyper-exposés au virus et à ses séquelles graves dont la cirrhose et le cancer – n’y auront pas accès avant qu’il soit financé par GAVI vers 2004. J’examine les logiques et discours mobilisés pour défendre le bien-fondé éthique et épistémologique de ces essais malgré la prévision que le vaccin serait inabordable « pour l’Afrique. » Je regarde ensuite de plus près comment cette « inabordabilité africaine » du vaccin fut construite et tolérée comme inévitable jusqu’aux années 1990. J’en conclus que les inégalités d’accès aux technologies biomédicales n’est pas qu’un produit « neutre » d’économiqes inégales, mais découle d’une implicite (dé)valorisation des vies en fonction de leur positionnement économique.

  • Communication orale
    Vers une justice sociale : naviguer à travers les intersections de l’offre de soins et de services de soutien légaux aux femmes avec une mutilation génitale féminine au Canada
    Bilkis Vissandjee (UdeM - Université de Montréal)

    La pratique des mutilations génitales féminines (MGF/E), bien que principalement documentée dans certains pays d'Afrique subsaharienne, a également été constatée au sein de populations au Moyen-Orient et en Asie, notamment en Inde. Cette pratique constitue un défi en santé mondiale impliquant des dimensions juridiques et éthiques complexes. Les discours nationaux au Canada et en Europe doivent prendre en compte les défis interconnectés de la transnationalisation, de l'immigration internationale et des problématiques liées à l'intégration progressive dans les sociétés hôtes. Au Canada et en Europe, une diaspora croissante provient de pays où cette pratique est estimée à une prévalence élevée et moyenne.

    L'objectif de la discussion est de partager les résultats d'une revue de la portée visant à comprendre l'intégration des dimensions éthiques et légales de cette pratique dans les ressources en santé et en santé publique des pays d'accueil de l'immigration. L'analyse est guidée par les principes des droits fondamentaux de la personne, des interventions en contexte interculturel, du respect de la déontologie professionnelle, de l'impératif de la collaboration multidisciplinaire et intersectorielle, notamment de l'apport de l'expertise juridique.

    Les résultats mettent en lumière des enjeux de justice sociale et soulignent la nécessité de garantir des soins de santé et un soutien juridique respectueux, éthiques, et équitables pour les femmes vivant avec une MGF/E au Canada.

  • Communication orale
    Gouvernance éthique en soins de santé et la lutte contre la malaria en Afrique subsaharienne : intervention ciblée
    Charles Biradzem Dine (UdeM - Université de Montréal)

    Malgré une augmentation du nombre d'initiatives antimalariales en ASS, leurs interventions non-ciblées semblent ignorer la diversité qui caractérise la prévalence de malaria en ASS. En conséquence, les écarts de la morbidité/mortalité causée par la malaria entre les pays augmentent sans cesse et les régions/pays endémiques deviennent plutôt holoendémiques.

    Notre recherche vise à démontrer comment l’application des indices de la théorie de la gouvernance éthique en soins de santé peut revigorer les diverses interventions antimalariales avec équité comme le modus operandi pour cibler les populations touchées et minimiser les inégalités.

    Alors que plus de 60% des calamités malariennes enregistrées en ASS sont concentrées en Afrique de l’Ouest, plus de 60% des ressources investies en ASS pour lutter contre la malaria s’en vont en Afrique de l’Est. À cause de ce déséquilibre, les régions endémiques, en devenant holoendémiques, demeurent les réservoirs asymptomatiques du plasmodium pour l’ensemble de l’ASS, étant donné que la malaria est une maladie communicable.

    D’une manière générale, les indices de la gouvernance en éthique de soins de santé conscientisent les acteurs de gestion des soins de santé avec les aspirations de la justice sociale à donner la priorité d’intervention aux populations les plus vulnérables. Une orientation idéale pour lutter contre la malaria en ASS.


Dîner

Repas du midi

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)

Communications orales

Thème 3 : Accès à l'information et partage des données

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
  • Communication orale
    La hausse marquée des ventes de pesticides de synthèse et de leurs effets sur la santé du monde exige de solides dispositifs d’évaluation scientifique et d’accès à l’information
    Marie-Hélène Bacon (coordonnatrice CREPPA, UQAM), Louise Hénault-Ethier (Centre Eau, Terre, Environnement INRS), Lise Parent (TELUQ), Cathy Vaillancourt (INRS, Réseau CARES, RISUQ), Louise Vandelac

    On estime à 11,000 décès par an et à 385 millions de cas les empoisonnements graves et non intentionnels aux pesticides de synthèse, dont les pesticides hautement toxiques, contribuant, tout comme ceux liés au lymphome non hodgkinien et au Parkinson, aux coûteux problèmes de santé évitables. En outre, les pesticides, clés de voûte de l’intensification et de la concentration des systèmes agroalimentaires, participent à la dégradation du climat et de la biodiversité et aux dépassements des limites planétaires.

    Pour réduire l’utilisation des pesticides, l’accès à des données transparentes et à des évaluations scientifiques indépendantes des formulations commerciales s’imposent. Au Canada, il a fallu recourir à la Loi sur l’accès à l’information et à la littérature scientifique indépendante, pour constater que les ventes réelles d’herbicides à base de glyphosate, de loin les plus vendus, sont quatre fois plus élevées qu’officiellement déclarées. Nos demandes d’accès à l’information à Santé Canada sur des pesticides liés au Parkinson, reconnu au Québec comme maladie professionnelle liée aux pesticides, n’ont permis d’obtenir que des données caviardées. Pour limiter l’usage des pesticides, un solide examen scientifique des facteurs de leur hausse exponentielle depuis 30 ans s’impose, de même que d’excellents indicateurs et des suivis rigoureux, accessibles, fiables et géolocalisés des ventes de formulations complètes de pesticides et de leurs effets sur la santé et l’environnement.

  • Communication orale
    Le terrain des données : Expériences ethnographiques de modélisation de la santé publique au Sénégal
    Vincent Duclos (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sylvain Faye (Université Cheikh Anta Diop de Dakar -UCAD), Georgette Sow (Université Johns Hopkins)

    Dans le contexte d’une numérisation et d’une "datafication" croissante, les projets ayant recours à l’intelligence artificielle (IA) se multiplient rapidement en santé mondiale. La modélisation épidémiologique assistée par l'IA en particulier est porteuse de nombreuses promesses, incluant une efficacité et une rapidité accrue dans la détection des maladies infectieuses émergentes. Toutefois, les projets d’IA en santé mondiale sont principalement financés et mis en œuvre par des start-ups, des instituts de recherche et des organisations privées du Nord, ce qui entraîne des décalages et des écarts entre les priorités mondiales et celles des populations locales. Cela peut également conduire à des inégalités mondiales dans la production, la circulation et l'accès aux données. En outre, les modèles qui manquent de sensibilité risquent d'exacerber des inégalités sociales préexistantes. Dans cette présentation, nous proposons une tentative de mise en œuvre d'un système utilisant l’IA pour la détection précoce des maladies zoonotiques au Sénégal. Ce projet à la fois ethnographique et technologique vise à produire des modèles à partir de données ethnographiques en santé, dans le cadre d’un engagement intensif avec les communautés locales. En opposition aux approches technocentriques et verticales dominantes en santé mondiale, nous insistons sur le bien-fondé, mais aussi sur les défis d’une approche communautaire de la surveillance sanitaire.


Communications orales

Thème 4 : Approches participatives

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
  • Communication orale
    La participation citoyenne pour réduire la pollution atmosphérique en Afrique de l’Ouest: enjeux, défis et conditions de succès
    Marius Kêdoté (Institut régional de santé publique, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)), Johanne Saint-Charles (UQAM - Université du Québec à Montréal), Stéphanie Yates (Département de communication sociale et publique, Université du Québec à Montréal)

    La Chaire Écosanté sur la pollution urbaine de l’air a mené des recherches-interventions sur la pollution urbaine en Afrique de l’Ouest. Ce programme, conçu et dirigé par des équipes de recherche de quatre pays africains (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Sénégal) comprenait aussi quelques collègues de « pays du nord ». S’inscrivant dans une approche écosystémique en santé, la Chaire a favorisé la participation citoyenne, la prise en compte des savoirs situés et a été sensible aux considérations d’équité sociale et de genre.

    La participation des femmes à de telles initiatives est essentielle afin d’assurer des changements durables. Toutefois, leur véritable inclusion dans ces processus continue d’être un défi. Lorsqu’elle se concrétise, cette inclusion n’empêche pas pour autant la prévalence des relations de pouvoir traditionnelles.

    Une démarche réflexive sur la participation dans le cadre de la Chaire de l’équipe a fait ressortir les défis de l’inclusion des femmes. Dans la foulée de cette démarche, l’équipe a initié un projet de pérennisation des interventions qui a conduit notamment à la création de l’Association des femmes Écosanté pour une vie épanouie. Souhaitant soutenir les démarches de ces femmes, l’équipe a soumis diverses demandes de financement… sans succès.

    Dans cette présentation, nous aborderons les défis de la participation des femmes qui sont ressortis de la démarche puis nous discuterons des difficultés de financement de ce projet de pérennisation.

  • Communication orale
    La recherche participative en santé mondiale avec des militant-es féministes comme point d’ancrage à la valorisation des savoirs militants et expérientiels en SDSR
    Lydia ASSOU (b.sc. agroéconomie et sociologies rurales, Université de Parakou), Janyck Beaulieu (Université d’Ottawa), Tonaï Maryse GUEDOU (Étudiante au doctorat Université Libre de Bruxelles), Sènami Max Marinelle HOUNGBEDJI (Médecin et étudiante de Master à l'Université d’Abomey-Calavi), Loristia KPADONOU (m.sc.épidémiologie et intervention santé publique Université d’Abomey-Calavi), Maria LEGONOU (Ph.D. Université d’Abomey-Calavi), Vanessa SEKPON (chargée de suivi-évaluation pour Jeunes Volontaires pour la Santé), Murielle SOMITONDJI (médecin généraliste, Bénin)

    Cette communication vise à soutenir la pertinence d’une approche de recherche participative au sein de la recherche en santé mondiale, dans ce cas-ci plus précisément une recherche portant sur la participation des femmes et des parties prenantes clés dans les projets de développement international en santé et droits sexuels et reproductifs avec des militant-es féministes du Bénin oeuvrant en santé sexuelle et reproductive. Ces militant-es, détentrices de savoirs militants et de savoirs expérientiels de grande valeur, représentent une des pierres angulaires de la démarche. Pour opérationnaliser cette approche, il fut ici question de la création de deux comités participatifs et de la réalisation de cinq ateliers de co-construction des connaissances dans différentes villes béninoises qui ont notamment permis de mettre en lumière des enjeux parfois moins visibles liés à la santé et les droits sexuels et reproductifs dans le contexte béninois, tel que le mésusage médicamenteux dans les tentatives d’avortement clandestin. En définitive, il sera aussi question de souligner les défis ainsi que les facilitants liés à une telle approche.

  • Communication orale
    Conceptualisation de la santé mentale de communautés rurales autochtones au Pérou et en Colombie: résultats préliminaires d’une démarche collective
    Dave Bergeron (Département des sciences de la santé, Université du Québec à Rimouski), Rachel Boisvert (Auxiliaire de recherche, UQAR/ Université Laval), Emmanuelle Bédard (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Camélie Gélinas (Auxiliaire de recherche, Département des sciences de la santé, UQAR), Anne-Marie Michaud (Département des sciences de l'éducation, Université du Québec à Rimouski), Fernando Murillo Salazar (M.Sc., Universidad Nacional San Antonio Abad del Cusco), Gloria Andrea Sanchez Lamprea (Coordonnatrice de recherche, UQAR), Gabriel Vieira Posada (Faculté de communication et philologie, Universidad de Antioquia)

    Dans plusieurs pays, dont le Pérou et la Colombie, la perspective des populations autochtones est peu considérée par les autorités sanitaires dans la planification des soins et des interventions de santé, ce qui crée un système de santé particulièrement inadapté aux besoins de ces communautés. Pour pallier cette lacune, nous avons élaboré un projet de coconstruction d’interventions de promotion de la santé mentale qui intègre les savoirs autochtones. La première étape de ce projet, inspiré par les principes développés par Kane et Trochim (2007) , est de réaliser une conceptualisation communautaire de la santé mentale dans quatre communautés autochtones rurales du Pérou et de la Colombie. Cette conceptualisation sera réalisée dans chacune des communautés à l’aide de cercles de parole, d’un processus de synthèse des idées en énoncés et d’un processus de regroupement des énoncés en groupements thématiques. Ce processus permettra aux participants de chacune des communautés d’arriver à une compréhension commune des enjeux liés à la santé mentale. Les étapes de cette conceptualisation et les résultats préliminaires seront présentés. Ce processus de conceptualisation servira aux phases subséquentes de coconstruction de l’intervention de promotion de la santé mentale.

  • Communication orale
    Co-construction et mise en œuvre d’une intervention facilitant l’accès aux services de planification familiale et réduire les violences basées sur le genre chez les déplacées au BF
    Yentéma Onadja (Institut supérieur des sciences de la population, Université Joseph Ki-Zerbo), Gabriel Sangli (Institut supérieur des sciences de la population, Université Joseph Ki-Zerbo), Maurice Sawadogo (Institut supérieur des sciences de la population, Université Joseph Ki-Zerbo), Nathalie Sawadogo (Institut supérieur des sciences de la population, Université Joseph Ki-Zerbo), Drissa Sia (UQO - Université du Québec en Outaouais), Éric Tchouaket (Département des sciences infirmières, Université du Québec en Outaouais-UQO)

    Notre équipe a mené une recherche qui s’inscrit dans un contexte de riposte rapide à la COVID-19 chez les personnes déplacées internes (PDI) au Burkina Faso. Cette étude visait à renforcer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive et les droits connexes des adolescentes et femmes déplacées internes dans le contexte de la COVID-19. À cet effet, une intervention qui facilite l’accès aux services de planification familiale et réduit les violences basées sur le genre chez les PDI a été coconstruite en étroite collaboration avec les PDI, les décideurs, les ONGs et les leaders communautaires. Cette intervention composée de 28 séances de dialogues communautaires, 346 causeries éducatives, 259 visites à domicile et des dizaines de communication de masse, a été mise en œuvre dans les communes de Kaya et de Kongoussi au Burkina Faso. Un total de 9 969 personnes (non-PDI ou PDI) majoritairement des femmes adultes, des adolescent(e)s, des personnes âgées et des notables ont été touchées par l’intervention.

    Le but de la présente communication est de : (i) présenter les défis de la co-construction de l’intervention et de sa mise en œuvre; (ii) discuter des conditions de succès et de ses effets structurants pour sa mise à l’échelle.