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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Il est établi que la santé des populations relève de facteurs multiples et interreliés nommés déterminants de la santé. Promouvoir la santé exige donc d’agir au-delà des frontières du secteur de la santé et d’adopter une approche intersectorielle. Cette approche prône la collaboration entre tous les secteurs d’activité pour influencer l’ensemble des déterminants de la santé. Reconnu comme une stratégie incontournable à la promotion et à la prévention en santé, le développement de partenariats intersectoriels vise à concerter l’action des secteurs d’activité (p. ex. : secteur politique, organisationnel (privé), communautaire, universitaire) vers l’atteinte d’un objectif commun. Or, des dynamiques de pouvoir teintent l’établissement, le maintien, la promotion et le succès de ces partenariats (Bourque, 2008; Gray et Purdy, 2018). Par exemple, des difficultés d’arrimage limitent le fonctionnement et les retombées des partenariats, puisque leurs acteurs présentent des caractéristiques parfois contrastées (p. ex. : nature des entités, secteurs d’intervention, niveaux stratégiques, capacités, ressources, degrés d’influence) (Bourque, 2008). Les asymétries de pouvoir seraient inévitables dans les partenariats intersectoriels, mais pas insurmontables (Bourque, 2008; Dewulf et Elbers, 2018). En fait, la gestion des dynamiques de pouvoir vers son partage équitable et transparent peut favoriser la synergie partenariale (Bourque, 2008; Gray et Purdy, 2018). Considérant que la gestion des dynamiques de pouvoir est peu abordée dans la littérature scientifique, il est urgent de s’y intéresser afin de structurer des interventions porteuses en santé (Dewulf et Elbers, 2018; Walker, 2020). Pour maximiser le développement d’une synergie partenariale en santé, il est donc nécessaire de situer ces dynamiques de pouvoir dans les partenariats intersectoriels en promotion de la santé et du bien-être puis de réfléchir collectivement aux moyens d’améliorer les pratiques de recherche et d’intervention.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Accueil

Salle : LMX 405 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)

Communications orales

Cadres conceptuels du pouvoir et du partenariat intersectoriel appliqués à la promotion de la santé et du bien-être

Salle : LMX 405 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
  • Communication orale
    Quand les dynamiques de pouvoir rencontrent la promotion de la santé
    Elizabeth Brunet (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans cette conférence seront abordées les différentes approches de l'analyse du pouvoir. Des cadres conceptuels seront présentés pour transmettre des notions théoriques sur ce qu'est le pouvoir et comment l'analyser. Enfin la conférence abordera comment les dynamiques de pouvoir peuvent être perçues et vécues en milieu partenarial de promotion de la santé et du bien-être.

  • Communication orale
    La connaissance, un instrument du pouvoir ? Réflexions autour des injustices épistémiques et du traitement du savoir expérientiel.
    Océane Gbogbohoundada (Université du Québec à Montréal), Éloïse St-Denis (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les approches intersectorielles considèrent et valorisent l’importance de différentes perspectives. La richesse de cette démarche résulte dans l’apport de connaissances variées. Toutefois, ces connaissances ne sont pas traitées de manière équitable et sont hiérarchisées. En réalité, certains types de connaissances sont dominantes, tandis que d’autres sont moins audibles, voir invisibilisées. Ce processus fait référence au concept d’injustice épistémique qui permet de mettre en évidence les liens entre le traitement des connaissances et les dynamiques de pouvoir. Dans le cadre de cette présentation orale, Océane Gbogbohoundada et Éloïse St-Denis illustreront conjointement comment le savoir expérientiel peut être assujetti à des dynamiques de pouvoir. Notamment, il sera question d’aborder les concepts d’injustices testimoniale et herméneutique afin d’analyser les processus par lesquels les savoirs des personnes les plus minorisées sont discrédités. Enfin, la présentation se terminera sur des pistes de réflexion autour de la valorisation des connaissances des personnes issues de groupe non-dominant.


Communications orales

Échos du milieu de la recherche

Rendre compte des dynamiques de pouvoir et de leur influence par des recherches empiriques.

Salle : LMX 405 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
  • Communication orale
    Promouvoir la santé par l’activité physique : la planification des infrastructures récréatives et sportives montréalaises au prisme des partenariats interorganisationnels
    Benjamin Branget (UdeM - Université de Montréal)

    Les bienfaits de la pratique d’une activité physique régulière et modérée sur la santé sont abondamment démontrés depuis plusieurs décennies. Il en est de même des nombreux facteurs qui en influencent l’expression. À ce sujet, promouvoir la santé d’individus, de groupes et de collectivités implique de façonner des environnements propices à l’adoption et au maintien de choix sains dont celui d’un mode de vie physiquement actif. Malgré les connaissances actuelles en la matière, des écarts significatifs sont observés en ce qui concerne la distribution des infrastructures récréatives et sportives publiques au sein de nombreux territoires et leur accessibilité. Réduire ces iniquités d’accès, de pratique et de santé implique dès lors de mieux comprendre les dynamiques de pouvoir, les arbitrages décisionnels et les obstacles qui en sont à l’origine. Cette communication présentera les résultats préliminaires d’une thèse qui s’intéresse aux dynamiques de pouvoir qui s’exercent au sein de plusieurs partenariats inter-organisationnels établis entre des instances publiques et civiles montréalaises. De surcroît, la manière dont ces parties prenantes se positionnent, interagissent et s’agencent afin de planifier et gérer plusieurs infrastructures récréatives et sportives publiques ainsi que les obstacles et solutions recueillis permettront d’enrichir la compréhension de certaines initiatives existantes en promotion de la santé et du bien-être.

  • Communication orale
    De la compétence politique collective pour comprendre les dynamiques politiques dans les partenariats intersectoriels
    Ingrid Avila Tiomo (Université Laval)

    Alors que plusieurs recherches explorent les mécanismes institutionnels et les conditions facilitantes de partenariats intersectoriels, peu d’études se sont concentrées sur les dynamiques politiques qui s’opèrent entre les acteurs investis et leur influence sur les résultats visés par ces partenariats. Quelques études récentes ont relevé l’importance de la représentation politique et la négociation de priorités pour résoudre la complexité de l’action intersectorielle. Il s’avère pertinent de comprendre comment ces pratiques s’opèrent pour aider les professionnels à répondre aux objectifs poursuivis. Notre étude propose de cerner les dynamiques politiques qui s’opèrent entre les acteurs des partenariats intersectoriels à l’aide d’une perspective de la compétence politique collective issue de la gestion de projet. Cette compétence est comprise comme la capacité pour les acteurs à réunir diverses ressources organisationnelles pour influencer les décisions du projet intersectoriel afin d'atteindre les objectifs poursuivis, moyennant un cadre de «respect mutuel et de bonne foi» (Leyrie, 2015, p.51). La coopération issue des relations entre les différents acteurs impliqués est un élément clé. En plus de capturer les aspects de cette compétence politique collective, cette perspective pourrait permettre de relever les dynamiques de pouvoir qui s’opèrent et leur effet sur les résultats escomptés en lien avec l’amélioration de la santé et du bien-être des populations.

  • Communication orale
    Vers une collaboration fructueuse : méthodologie de co-construction en santé publique et réflexions sur les dynamiques intersectorielles
    Ariane Benoit (Institut national de santé publique du Québec), Alexandre Coutant (Université du Québec à Montréal), Eve Dubé (Université Laval), Christopher Fletcher (Université Laval), André Tourigny (Centre de recherche en santé durable VITAM), Maryline Vivion (Université Laval)

    Bien que la collaboration soit au cœur des actions intersectorielles, force est de constater qu’il n’est pas aisé de collaborer souvent en raison des dynamiques hiérarchiques, des divergences d'intérêts et des défis liés à la prise de décision qui peuvent entraver la fluidité des échanges et compromettre la réalisation des objectifs communs. Dans le cadre d'un atelier impliquant des responsables d'organismes communautaires et des professionnels des CISSS/CIUSSS, une méthodologie a été élaborée pour soutenir les organisations de santé publique et les organismes communautaires dans la co-construction de messages en santé publique. Cette méthodologie vise à fournir les balises nécessaires à une collaboration fructueuse dans une perspective décoloniale qui réfère à la reconnaissance et à la déconstruction des dynamiques de pouvoir, ainsi qu'à la promotion de la justice sociale, de l'égalité et du respect des différents savoirs. Cette communication illustre en détail la démarche de co-construction qui a conduit à l'élaboration de cette méthodologie. Nous soulignerons les éléments clés qui ont favorisé une collaboration efficace entre les parties prenantes en plus d'exposer les limites inhérentes à cette approche. Cette présentation offrira des perspectives pratiques en démontrant comment une méthodologie de co-construction peut être élaborée et appliquée. Enfin, elle encouragera une réflexion critique sur les ajustements potentiels et les améliorations futures de cette approche.


Dîner

Dîner offert

Pour favoriser l'échange et le réseautage en contexte convivial, des boîtes à lunch seront fournies aux personnes s'y étant inscrites. Si la météo le permet, nous espérons pouvoir nous poser avec vous dans un lieu agréable dehors, prendre de l'air frais en bonne compagnie et faire connaissance avec vous.

Pour vous inscrire à la commande de boîte à lunch, veuillez copier-coller l'adresse plus bas dans un fureteur web et remplir le formulaire d'ici 9 h 00 le 22 avril : https://forms.office.com/r/yntjnsKrw2

Salle : LMX 405 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)

Communications orales

Échos du milieu de la pratique

Rendre compte des dynamiques de pouvoir et de leur influence par les expériences vécues.

Salle : LMX 405 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
  • Communication orale
    Les défis de l’action intersectorielle en prévention de l’itinérance : l’urgence de sortir de l’urgence
    Annie Fontaine (Université Laval)

    Alors que l’itinérance gagne en ampleur et en visibilité, on voit monter l’inquiétude vis-à-vis les enjeux de santé et de sécurité publiques soulevés : froid hivernal, surdose d’opioïdes, cohabitation difficile, etc. Pendant que les préoccupations sont généralement centrées sur les conséquences de ce phénomène, de nombreux acteurs estiment qu’un renforcement des actions menées en amont sur les déterminants de la santé permettrait d’en réduire la prévalence et la gravité. Compte tenu du caractère multidimensionnel de cette problématique, la collaboration intersectorielle s’avère indispensable. Prenant appui sur les résultats d’une recherche-action portant sur la collaboration intersectorielle, cette communication mettra en lumière la valeur ajoutée des pratiques collaboratives pour mieux prévenir l’engrenage de désaffiliation sociale et d’instabilité résidentielle qui mène à l’itinérance. Cette communication discutera des enjeux relevés par les acteurs concernant les dynamiques de pouvoir qui traversent le partenariat entre le réseau public et les organismes communautaires. Nous examinerons l'impact de la centralisation des rôles du CIUSSS ainsi que les effets néfastes de l'accent sur des projets d'urgence au détriment d'une approche unifiée en santé publique. Nous relèverons aussi les leviers identifiés par les acteurs pour renforcer leur capacité d’assumer collectivement la responsabilité de resserrer le filet social autour des personnes à risque d’itinérance.

  • Communication orale
    Le pouvoir d’agir en contexte de co-construction prescrite : le cas des projets Aires ouvertes
    Dominic Bizot (Université du Québec à Chicoutimi), Sonia Boivin (Université du Québec à Chicoutimi), Camille Larouche (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Sabrina Tremblay (Université du Québec à Chicoutimi)

    Inscrites dans une perspective de gouvernance sociosanitaire, les Aires ouvertes (AO) sont des cliniques de santé globale qui visent l’amélioration de la santé globale et du bien-être des jeunes de 12 à 25 ans, notamment ceux en situation de vulnérabilité. Elles doivent être mises en place en co-construction avec les organisations jeunesse des milieux communautaire, scolaire et municipal ainsi qu’avec les jeunes et leurs proches. Une telle approche partenariale permettrait de renforcer le pouvoir d’agir des jeunes. La co-construction peut théoriquement intervenir en tant que processus et favoriser le continuum personne-organisation-communauté. Cette recherche vise à mieux comprendre l’apport de la co-construction en contexte prescrit sur le développement du pouvoir d’agir global et sur l’engagement. Dans une étude de cas multiple de 3 sites AO, 27 gestionnaires ou intervenants des différentes organisations impliquées ont été interviewés. La présentation portera sur la dimension organisationnelle du pouvoir d’agir, qui est peu abordée dans la littérature, dans le cadre d’une co-construction prescrite, aussi peu documentée. Selon nos premières observations, de réels efforts de co-construction sont ressentis sur le terrain, mais les habitudes bureaucratiques et descendantes des organisations publiques de la santé ainsi qu’un manque d’indications sur le processus de co-construction sont des obstacles à la co-construction, ce qui a limité le développement du pouvoir d’agir.

  • Communication orale
    La participation citoyenne et la gouvernance alimentaire à l'échelle régionale : les leçons du projet COSAM
    Olivier Boiral (Université Laval), Laurence Guillaumie (Université Laval), Geneviève Mercille (Université de Montréal)

    À la suite des défis posés par la pandémie de COVID-19, le projet COSAM (Coalition pour le système alimentaire de la Mauricie) a été initié. Ce projet a donné lieu à une consultation régionale sur les enjeux du système alimentaire mauricien et a permis d’initier des projets ciblés visant à soutenir la transition socioécologique de ce territoire. Dans le cadre de cette consultation régionale, 137 acteurs et actrices variés, dont 56 gestionnaires, 48 citoyens et citoyennes et 33 responsables d’entreprise, provenant de diverses villes-MRC de la région ont été rencontrés dans le cadre d’entretiens de groupe ou individuels. Le projet COSAM, qui s’échelonne jusqu’en 2025, a été l’occasion de mettre en lumière les leviers et les défis de la recherche partenariale et intersectorielle à une échelle régionale. Cela a aussi été l’occasion de préciser les enjeux liés à la participation citoyenne et aux mécanismes de gouvernance propres à l’échelle régionale.

    Pour plus de détails sur cette consultation régionale : https://www.fsi.ulaval.ca/sites/default/files/documents/laurence-guillaumie/enjeux_et_recommandations_transition_socioecologique_sam_version_web.pdf


Panel / Atelier

Harmonisation des échos venant des milieux académiques et pratiques

Panel d'actrices du milieu

Ce panel permettra de mettre en lumière les perspectives des personnes actrices du milieu de la promotion de la santé et du bien-être, qui échangeront sur leurs réalités en partageant leurs réflexions en lien avec les conférences de la journée.

Salle : LMX 405 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
Participant·e·s : Julie Decourval (Loisir sport Outaouais), Carine Thouveny (Montréal métropole en santé)

Panel / Atelier

Réflexivité et équité dans les dynamiques de pouvoir

Exercice sur les inégalités de pouvoir et les perspectives des milieux de la pratique et de la recherche

Les membres de l'assistance seront invités à réfléchir au sujet des inégalités de pouvoir dans les partenariats où ils évoluent. Cette activité interactive et reflexive a pour objectif de consolider les volets empiriques et pratiques qui ont été présentés au long de la journée et de réfléchir collectivement aux besoins et solutions disponibles dans nos environnements.

Salle : LMX 405 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)

Communications orales

Conclusion et évaluation du colloque

Salle : LMX 405 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)