Informations générales
Événement : 91e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :L’Agenda 2030 de l’ONU montre clairement que la transition vers des systèmes alimentaires écologiquement, socialement et économiquement durables est une nécessité pour atteindre le développement durable (ONU, 2015). Or, selon le rapport intitulé L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, tout porte à croire que l’Objectif de développement durable n° 2 – éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable – ne sera pas atteint d’ici à 2030 (FAO, FIDA, UNICEF, PAM et OMS, 2021). La sécurité alimentaire fait référence à « un état selon lequel les populations ont accès en tout temps, dans la dignité, à suffisamment d’aliments pour pouvoir mener une vie saine et active » (Hamelin et Bolduc, 2003, p. 58). La COVID-19 et la guerre en Ukraine ont fragilisé les systèmes d’approvisionnement et les filières agricoles. Plusieurs pays font actuellement face à des problèmes d’accès à l’alimentation. Les liens d’interdépendance entre agriculture et sécurité alimentaire, d’une part, et enjeux globaux du climat et biodiversité, d’autre part (Le Grix, 2021), démontrent la nécessité de mettre en place des systèmes alimentaires résilients aux échelles locales pour faire face aux défis actuels et ceux qui pourraient survenir dans l’avenir.
Différentes organisations publiques, citoyennes et/ou communautaires ont ainsi adopté des démarches ou des stratégies invitant les acteurs territoriaux à relocaliser la production alimentaire au service des communautés. Ces dernières s’engagent dans un processus de coconstruction en faveur de la sécurité alimentaire pour augmenter la production et la consommation d’aliments locaux en passant par le développement du sentiment d’appartenance et une appropriation de l’espace public.
Remerciements :Ce colloque est organisé dans le cadre d’un projet d’engagement partenarial financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Notre partenaire est Eurêko!, un organisme environnemental de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (SLSJ), dont la mission se rattache à « la restauration, la protection et la conservation des écosystèmes environnementaux » (Eurêko!, 2020b).
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Marie Fall (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
- Salmata Ouedraogo (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
- Olivier Riffon (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Programme
Conférence d’ouverture
-
Communication orale
Succès et limites des initiatives de transition agroalimentairePierre Jacquemot (Association Afrique contemporaine)
Savoirs et pratiques autour de la sécurité alimentaire
-
Communication orale
LES SAVOIRS ENDOGÈNES DES COMMUNAUTÉS NOURRICIÈRES EN CASAMANCEAliou Sene (Université d’Ottawa)
La communication aborde la question des connaissances traditionnelles liées à l'agriculture et à l'alimentation dans la région de Casamance au Sénégal. Elle vise à comprendre l'importance et l'évolution de ces savoirs locaux sur une période de 23 ans, ainsi que leur rôle dans la sécurité alimentaire et la préservation de la biodiversité. Il s'agit également d'analyser comment ces savoirs traditionnels peuvent contribuer à des stratégies durables de sécurité alimentaire et de préservation des ressources naturelles dans la région.
La méthodologie de cette étude repose sur une approche mixte, combinant des méthodes de recherche qualitative et quantitative. L'étude s'appuie également sur des données historiques et des sources primaires et secondaires pour retracer l'évolution des savoirs endogènes dans la région sur la période 2000-2023.Les principaux résultats de cette communication mettent en évidence une persistance significative des savoirs endogènes au sein des communautés nourricières en Casamance, malgré les pressions du changement social et environnemental. Ces connaissances traditionnelles jouent un rôle crucial dans la diversification des cultures, la préservation des variétés locales et l'adaptation aux conditions climatiques changeantes. De plus, l'étude souligne l'importance de ces savoirs pour la résilience des systèmes alimentaires locaux face aux chocs externes, tels que les sécheresses ou les maladies des cultures.
-
Communication orale
Actions face aux crises alimentaires au NigerSouleymane Ali Yero (UPEN Niamey)
Cette communication présente les phénomènes des crises alimentaires au Niger dans une perspective historique. L’étude tente autant que faire se peut d’aborder les causes conjoncturelles et structurelles de ces crises alimentaires et catastrophes en Afrique sahélienne. Dans quelles mesures peut-on dire que des réponses sont toujours apportées ?
Pour y répondre on s’appuiera sur la recherche documentaire et des enquêtes auprès des populations pour recueillir des informations qui feront l’objet de confrontations et d'analyses. On s'évertue à relever les réponses apportées par les populations face aux crises alimentaires et nutritionnelles. Les réponses à ces crises peuvent être abordées selon une approche de période précoloniale, coloniale et post coloniale. Elles sont plus ou moins cycliques (elles sont passées d’une fréquence d’une crise tous les 25 ans au cours de la période précoloniale à une tous les 10 ans pendant la période coloniale à une crise tous les 5 ans voire tous les deux ans aujourd’hui).
La communication s’attache à montrer la multitude des conséquences socio-économiques et politiques qui accompagnent les crises alimentaires. L’analyse des actions de certains partenaires multilatéraux comme les institutions internationales ou les acteurs bilatéraux les ONG ou encore les partenaires locaux apporteront sans doute une plus-value à la réflexion.
-
Communication orale
L’accès au foncier agricole une forme d’autonomisation socio-économique des femmes et garant de la sécurité alimentaire : étude de cas de la zone du lac TanmaAwa Gueye (UCAD)
Les groupements féminins de la zone du lac Tanma, grâce à leur pouvoir d’accès au foncier, contribuent à améliorer la sécurité alimentaire à travers leurs activités agricoles, mettant en lumière leurs pratiques agricoles durables et leurs stratégies d'adaptation.
Cette contribution cherche d’abord à étudier comment les femmes des groupements parviennent à accéder au foncier, puis à montrer les compétences que ces femmes acquièrent en gestion agricole, en entrepreneuriat et en nutrition à travers des programmes de formation et d'éducation visant à garantir la sécurité alimentaire. Enfin, à montrer les stratégies et les innovations développées par ces groupements pour renforcer la sécurité alimentaire et promouvoir le développement durable.
La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude consiste à mener des observations directes, une recherche documentaire et des entretiens individuels avec les 13 femmes cheffes de groupement des 13 villages de l’étude. Cependant, le groupement reste un moyen efficace d’autonomisation socio-économique des femmes rurales. Ces groupements préservent les ressources naturelles tout en augmentant les rendements dans un contexte de changements globaux menaçant la sécurité alimentaire des populations, surtout dans les zones rurales.
La question qui se pose actuellement est de savoir comment les activités maraîchères des groupements de femmes de la zone sont impactées par les changements globaux ?
-
Communication orale
La pisciculture semi-intensive, une alternative pour l’accès aux protéines animales au SénégalAlassane Sarr (Université Cheikh Anta Diop de Dakar), Bénédicte Marie Louise Aly Séne (Université Cheikh Anta Diop)
Au Sénégal, la majorité de la production aquacole est assurée par la pisciculture en eau douce. Cette dernière demeure encore peu développée malgré les grandes potentialités du pays. Les revenus générés par cette activité permettent d’augmenter le pouvoir d’achat des aquaculteurs, d’accéder à une alimentation équilibrée, et de lutter contre la pauvreté et la malnutrition. L’État du Sénégal s’est engagé à développer ce secteur porteur qui figure parmi les six secteurs prioritaires dans le cadre du Programme Sénégal Emergent par la mise en place à l’horizon 2023-2032 d’une Stratégie de Développement Durable de l’Aquaculture mettant davantage l’accent sur l'inclusion du secteur privé pour le rendre plus compétitif en stimulant la création d’emplois.
Cette étude s'est particulièrement intéressée à l'expansion piscicole semi-intensive menée par des acteurs privés sénégalais tels que le GIE Push’Agri farm et l’IRFPA dans la région de Thiès. Une méthodologie d’enquête participative a été mise en œuvre auprès des membres des privés et des différents clients ayant bénéficié de leurs services. Une description des différentes initiatives de l'État pour développer le sous-secteur a également été obtenue auprès de l’Agence nationale de l’Aquaculture (ANA) du Sénégal, permettant ainsi de mettre en évidence les forces et faiblesses de ce sous-secteur à travers une analyse SWOT.
-
Communication orale
Systèmes alternatifs innovants dans un contexte de crise de la Covid-19 : étude de cas des ceintures alimentaires de l’aire urbaine de NantesSécou Omar Diedhiou (Université de Nantes), Christine Margetic (Université de Nantes), Julien Noël (Université de Nantes)
Cette communication vise à comprendre les systèmes alternatifs alimentaires qui se développent dans l’aire urbaine de Nantes et son arrière-pays agricole pour redynamiser l’économie locale. La crise sanitaire de la COVID-19 a fortement remis en question les systèmes alimentaires dominants « mondialisés » et a ainsi renforcé l’approvisionnement proche et le « manger bio local ». Les systèmes alternatifs (déjà bien présents auparavant) tels que les AMAP, les boutiques de ventes, les marchés de quartiers, etc. ont progressivement évolué dans le paysage de l'alimentation locale en France, particulièrement dans l'aire urbaine de Nantes. Cette dernière, fondée sur une agriculture de proximité, est portée par une dynamique d’acteurs engagés pour nourrir les populations locales avec une alimentation plus saine et de bonnes qualités. Cette ceinture place le producteur/consommateur ainsi que les autres acteurs du territoire/terroir au centre de leur alimentation. Soutien solidaire et collectif de « consom'acteurs » à des producteurs paysans via l'achat de paniers de produits de qualité, les AMAP nantaises sont garantes d'un « manger local ». La méthodologie utilisée est principalement basée sur des entretiens auprès des AMAP combinés, ainsi qu'une exploitation de la documentation existante.
-
Communication orale
Du plan de colonisation agricole à la politique de mise en valeur des colonies : analyse d’une transition alimentaire au Sénégal au XIXe siècleOusmane Gaye (Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
À l’orée du XIXe siècle, plusieurs projets sont élaborés dans le but de transformer structurellement les établissements européens en Afrique de l’ouest. Leur particularité est qu’ils mettent tous l’accent sur la nécessité d’un changement de paradigme colonial pour faire transformer des établissements commerciaux en colonies agricoles.
Le but de cette communication est d’analyser la transition alimentaire au Sénégal avec l’introduction de plantes et de cultures nouvelles. Cela a eu des répercussions sur les anciennes habitudes alimentaires des sociétés africaines. Autrement, il s’agit de voir comment on est passé du (des) plan(s) de colonisation agricole à la politique de mise en valeur, largement documentée par George Hardy. On insistera sur les travaux scientifiques - essais– essais et domestication agricoles – effectués par deux vagues d’explorateurs de sociétés coloniales privées françaises, au Sénégal entre 1816 et 1817. Il s’agira enfin d’étudier les tensions entre le public et le privé pour l’accaparement du projet agricole de colonisation.
Pour mener à bien cette étude, nous nous appuierons sur les archives et les relations de voyages. Un croisement sera effectué entre ces informations des sources de premières mains avec l’historiographie sur cette question.
Pause dîner
Démarches et initiatives nourricières
-
Communication orale
Un modèle inspirant de communauté nourricière : Mon panier bio GuadeloupeRégine Dondon Zou (Université des Antilles), Génica Lawrence (Université des Antilles)
Mon panier bio Guadeloupe a commencé son activité en 2006 à partir d’une exploitation, puis à partir de 2009, d’un ensemble d’agrosystèmes de polyculture ou polyculture-élevage. Le réseau englobe à ce jour 82 exploitations de l’archipel Guadeloupe. Les pratiques rapportées sont agro-écologiques selon les référentiels européens et les caractérisations de la petite agriculture familiale locale. Elles émargent aussi à l’agriculture biologique selon le cahier des charges français. Dans un contexte antillais marqué par une pollution durable aux pesticides organochlorés, afficher une traçabilité des produits et en garantir la salubrité par le label AB est une stratégie paradoxalement peu mobilisée jusqu’alors. La structure a mis en place un volet pédagogique consistant en l’acculturation des clients à des savoirs naturalistes et culinaires portant sur ces espèces végétales anciennes ou oubliées proposées dans les paniers. Le moyen mis en œuvre est la transmission dématérialisée de fiches traçabilité mentionnant l’identité du végétal, sa photo, ses usages culinaires et pharmacologiques. Parallèlement s’est mise en place une campagne "zéro déchets" : les clients sont fournis en cabas réutilisables fournis par le partenaire Parc national de la Guadeloupe, et sont invités à ramener les contenants. Cette communication vise à analyser la démarche de la gérante, ainsi que la réception du projet pédagogique par les clients. L’investigation se fera par le biais d’un entretien et de questionnaires. Il s’agit de comprendre le modèle singulier de communauté nourricière mis en exergue, ainsi que les impacts sur celles et ceux qu’elle nomme ses "clients militants".
-
Communication orale
Agriculture urbaine dans la commune de Kolda (Sénégal) : un mariage de raison inéluctable pour la sécurité alimentaireYaya Diallo (Université Assane Seck de Ziguinchor), Sécou Omar Diedhiou (Université de Nantes), Boubacar Solly (Université Assane Seck de Ziguinchor)
Située dans le Sud du Sénégal, la commune de Kolda, développée sur un site fluvial, s’est construite sur un mariage de raison avec l’agriculture urbaine. Néanmoins, l’importance de sa population urbaine, qui exerce une pression foncière, génère des conflits d’utilisation du sol (logement, habitat et agriculture). Malgré les transformations de l’espace rural, les espaces agricoles locaux offrent des conditions écologiques favorables à la pratique de l’agriculture. Ces espaces agricoles de vallées, de bas-fonds et de plateaux s’imposent comme lieux de production agricole de proximité et de solution efficace et durable pour assurer la sécurisation alimentaire et nutritionnelle des communautés locales. Cette communication questionne le rôle et l’apport des agriculteurs urbains dans la sécurisation alimentaire des exploitants agricoles en identifiant les autres acteurs concernés, les modes d’accès à la terre, leurs pratiques et la façon dont l’activité agricole contribue à la sécurisation alimentaire et de leurs revenus. Face au manque de données officielles sur les exploitants agricoles, aux marchands de légumes et le caractère informel de la commercialisation, un travail qualitatif et quantitatif a été mené. Il s’est appuyé sur l’exploitation de 63 fiches d’un même questionnaire soumis aux exploitants agricoles et de 50 autres aux marchands de légumes en 2023.
-
Communication orale
DIVERSITÉ DES DOSES D’ENGRAIS ET OPTIMISATION DES RENDEMENTS PAR LES MARAÎCHÈRES DE LA COMMUNE DE SAN PEDRO AU CŒUR DE LA TRANSITION AGRO-ALIMENTAIRE EN CÔTE D’IVOIREOlayossimi ADECHINA (Université de San Pedro), Souleymane DIOMANDE (Université San Pedro), Victorine Hien Épouse Ouattara (UNIVERSITE DE SAN-PEDRO), Marianne Seck (Université Alioune Diop)
L’objectif de cette étude est de comprendre et identifier à travers une analyse multivariée les comportement agricoles (doses diversifiées d’engrais) des cultivateurs qui influent le rendement. A cet effet, 60 maraîchères du village de Goréké ont été entretenues individuellement. Les variables collectées sont les superficies, les masses de résidu organique, du NPK et les rendements. Une Analyse en Composante Principale (ACP) a permis d’étudier simultanément les relations entre les variables collectées d’une part et les maraîchères d’autre part. Il en résulte que, la masse de résidu organique appliquée au concombre, à la ciboulette et aux feuilles de patate est en lien avec la superficie et non avec les besoins des plantes. Par conséquent, il y a eu un sous rendement des cultures. En perspective, des formations seront dispensées aux maraîchères pour des doses appropriées d’engrais afin qu’elles puissent optimiser les rendements et satisfaire les besoins de la population pour une souveraineté alimentaire en fruits et légumes en Côte d’Ivoire.
-
Communication orale
« Plus d’ici dans nos cafétérias » : une démarche territorialisée pour accroître la part d’aliments locaux dans les institutions de la MRC d’ArthabaskaVéronique Allard (Cégep de Victoriaville), Aude Fournier (Cégep de Victoriaville), Christine Gingras (Cégep de Victoriaville)
Cette présentation vise à discuter de l’intérêt de travailler l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux à l’échelle territoriale, à partir du cas de la démarche « Plus d’ici dans nos cafétérias », initiée dans la MRC d’Arthabaska par le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) du Cégep de Victoriaville. Elle se démarque par son approche territoriale et son esprit mobilisateur. Faisant suite à différents travaux de recherche du CISA sur ce thème, cette démarche d’innovation sociale et de mobilisation d’une communauté en vue de se doter d’une stratégie concertée permet d’alimenter les questionnements suivants, qui seront discutés lors de la présentation : Quelles sont les angles morts de la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois (SNAAQ) lancée en 2020 au Québec? Quel est l’intérêt de soutenir l’approvisionnement institutionnel en aliments locaux par une démarche territoriale? Comment susciter une mobilisation de l’ensemble des acteurs de la chaîne d’approvisionnement des institutions en vue de favoriser le changement des pratiques? En somme, un des constats qui émerge de cette démarche est qu’un ancrage territorial valorise les dimensions sociales et relationnelles des circuits de proximité, qui s’avèrent un atout important pour améliorer la fonctionnalité des chaînes d’approvisionnement en aliments locaux et favoriser l’innovation sociale.
-
Communication orale
Faire place au droit à l’alimentation dans le déploiement de communautés nourricièresJessica Dufresne (Université d’Ottawa)
L’impulsion des communautés nourricières découle principalement du désir de relocaliser les systèmes alimentaires afin d’en assurer plus efficacement la transition durable et équitable, l’objectif ultime étant celui d’assurer la sécurité alimentaire pour toutes et tous. Pour ce faire, ces initiatives misent sur les pouvoirs des municipalités pour mettre en place les balises qui serviront de cadre d’action pour l’ensemble des acteurs gravitant au sein des systèmes alimentaires.
Notre présentation aspire à démontrer le potentiel de mobilisation du droit à l’alimentation, un droit fondamental reconnu à l’échelle internationale et par la plupart des États, y compris le Canada, au sein des municipalités, en tant que cadre pour le déploiement de communautés nourricières. En tant qu’outil juridique à vocation systémique, le droit à l’alimentation permet non seulement d’aborder de manière concomitante toutes les composantes des systèmes alimentaires, il s’assure également de leur gouvernance participative, équitable et démocratique. Il permet également de contraindre les gouvernements à respecter leurs obligations au regard de ce droit fondamental qui vise à assurer l’accès physique et économique de toutes et tous à des aliments adéquats, dans des conditions qui respectent les principes de dignité humaine et de durabilité des écosystèmes.
-
Communication orale
Le déploiement des communautés nourricières en Mauricie : Réflexion sur les défis et tendancesLaurence Guillaumie (Université Laval)
À la suite des défis posés par la pandémie de COVID-19, le projet COSAM (Coalition pour le système alimentaire de la Mauricie) a été initié. Ce projet a visé, entre autres, à mettre à jour et réévaluer les enjeux et besoins perçus par les parties prenantes en regard au système alimentaire mauricien. Ce projet, qui s’échelonne jusqu’en 2025, a donné lieu à une consultation régionale sur les enjeux du système alimentaire de cette région. Ce qui a permis de dégager des constats en regard des défis et leviers liés à la mise en œuvre des communautés nourricières. La consultation régionale menée en Mauricie a rejoint 137 acteurs et actrices variés, dont 56 gestionnaires, 48 citoyens et citoyennes et 33 responsables d’entreprise, provenant de diverses villes-MRC de la région. Elle a permis de faire ressortir 23 problématiques (enjeux et besoins) ainsi que 12 priorités, qui agissent comme autant de défis et leviers à la mise en œuvre des communautés nourricières.
Plusieurs initiatives nourricières sont menées en Mauricie, dont la communauté nourricière de Saint-Luc-de-Vincennes. Cette consultation régionale et intersectorielle a permis de dresser un portrait des enjeux et besoins du système alimentaire de la Mauricie et de souligner ses influences sur le déploiement des communautés nourricières sur son territoire.
-
Communication orale
Démarche de municipalité nourricière au Saguenay - Lac-Saint-Jean : une initiative citoyenne mobilisatriceBocar Harouna Diallo (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Agnès Balma PEGWENDÉ (Université du Québec à Chicoutimi)
-
Communication orale
Les retombées de la démarche Municipalité Nourricière au Saguenay-Lac-Saint-JeanMarie Fall (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Salmata Ouedraogo (Université du Québec à Chicoutimi), Olivier Riffon (Université du Québec à Chicoutimi)