Informations générales
Événement : 91e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :L’année 2023 aura une nouvelle fois été marquée par les effets dévastateurs des changements climatiques, tant au Québec, au Canada que sur l’ensemble de la planète. Les dérèglements climatiques sont visibles partout, engendrant des feux de forêt, des sécheresses, des tempêtes ou encore d’importantes inondations.
Devant ces risques qui sont voués à devenir une nouvelle « norme », les acteurs de la gestion des risques climatiques et météorologiques s’organisent, qu’ils viennent des milieux de l’enseignement, publics, privés, associatifs, etc. Afin de définir les leviers majeurs à lever pour rendre les territoires plus résilients, l’approche intersectorielle apparaît comme une nécessité. C’est dans ce contexte et pour faire suite aux inondations de 2017 au Québec que le Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ) a été créé afin de traiter spécifiquement la problématique des inondations. Le colloque s’inscrit dans la poursuite des travaux du Réseau.
Une meilleure gestion des risques climatiques débute par une anticipation et une prévision optimisées. Aujourd’hui, Environnement Canada, partenaire du colloque, œuvre au quotidien pour améliorer les systèmes de prévision des risques météorologiques et climatiques. Mais comment allier prévision et communication? Quels messages transmettre aux acteurs de la sécurité civile, des municipalités et à ceux qui sont en première ligne en cas de survenance d’un événement climatique? Enfin, comment adapter ces messages aux vulnérabilités et aux spécificités (géographiques, sociales, urbaines) de chaque territoire québécois?
C’est entre autres à ces questions que vise à répondre ce colloque. Combinant interventions scientifiques et tables rondes d’experts, il aborde la collaboration intersectorielle et la problématique de la communication dans les trois phases de la gestion des risques climatiques, que ce soit pour la prévision des phénomènes climatiques, la phase de gestion de la crise et, enfin, celle du rétablissement.
Dates :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Nathalie St-Amour (UQO - Université du Québec en Outaouais)
- Manel Djemel (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Vincent Germano (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Bernard Motulsky (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Alice Carle (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Anne-Sophie Gousse-Lessard (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Eva Cirnu (UQAM)
Programme
Prévention et communication des risques climatiques
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Communication orale
Évaluation et Communication des Risques météorologiques pour la Réduction des ImpactsClaude Masse (Service Météorologique du Canada)
L’un des objectifs du Service Météorologique du Canada (SMC) est de surveiller et prévoir les phénomènes météorologiques à fortes répercussions, la qualité de l’air et d’autres conditions environnementales, et en avertir les Canadiens et Canadiennes, afin d’atténuer et de réduire les risques liés aux catastrophes. Cette nouvelle orientation a été grandement influencée par le cadre d'action de SENDAI pour la réduction des risques et des catastrophes. Ceci a aussi eu un impact profond sur le travail des prévisionnistes qui laissaient l'analyse des impacts aux gestionnaires d'urgence, mais que de plus en plus les météorologistes doivent intégrer l'évaluation des impacts dans leurs prévisions et leur communication des risques. Le SMC a développé un cadre d’évaluation des risques et de la communication, que nous voulons appliquer dans toutes les phases de la gestion des urgences, avant, pendant et après un évènement. Nous voulons utiliser un ou deux cas pour illustrer le potentiel de la communication des risques comme un moyen d’atténuation des impacts dans le but de contribuer à créer des communautés plus résilientes.
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Communication orale
Pour une approche heuristique en planification de la communication des risquesYannick Hémond (UQAM), Bernard Motulsky (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Nous discuterons de l’approche heuristique pour la résolution de problèmes de communication des risques, en commençant par la définition et le partage du problème (identification, occurrence, impacts). Nous tiendrons compte des connaissances disponibles ou non, de l'engagement et du rôle des acteurs clés, incluant la communauté scientifique, les décideurs et le public affecté. À l’aide d’exemples, nous indiquerons l'importance de l'analyse approfondie du risque, basée sur des preuves scientifiques et des perceptions des différents acteurs. Nous soulignerons les stratégies pour une communication efficace, visant à informer sur l'existence, l’occurrence et les impacts des aléas en mettant en évidence les exigences de simplicité et d’adaptation des messages aux cibles. Nous présenterons également des méthodes pour cibler et engager les communautés affectées, ainsi que des moyens de communication et de feedback pour améliorer continuellement les stratégies de communication des risques.
Prévention et communication des risques climatiques – Table ronde
Réseautage
Les défis de l’intersectorialité en communication de crise
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Communication orale
Les grands défis de la communication de crise et les enjeux de la ressource en eauEmma Haziza
La crise climatique mondiale nous raconte une nouvelle histoire planétaire, nous obligeant à repenser nos modèles de prévention et surtout à nous adapter.
Nos territoires représentent des secteurs complexes composés de paramètres en interconnexions à même d’influencer la vulnérabilité de nos enjeux exposés. Urbanisation, industries, ressources énergétiques, agriculture sont autant d'éléments qui influencent la capacité du territoire à absorber les chocs des extrêmes climatiques avec une vision transversale et systémique des secteurs concernés.
Cette approche doit également retrouver chez les acteurs : gouvernements, acteurs économiques, populations vont avoir chacun à leur échelle s’adapter et mettre en œuvre des actions concourant à accroître leur résilience.
La compréhension des phénomènes extrêmes est un passage crucial : entre extrêmes hydrométéorologiques, la bascule rapide d'une situation à l’autre induit des biais cognitifs chez les acteurs de terrain et empêche la préparation et l’adaptation.
Cette conférence présentera les grands défis de la communication de crise à partir des enjeux de la ressource en eau et mettra en évidence l’intérêt de la recherche-action et de la connaissance de terrain pour permettre d’optimiser l’appropriation des messages et leur acceptabilité.
Les défis de l’intersectorialité en communication de crise – Table ronde
Communication étudiante du RIISQ
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Communication orale
Collaboration interdisciplinaire et gestion des risques systémiques : entre défis et paradoxesValérie Vermeulen (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Depuis quelques années, la gestion des risques se transforme en adoptant une approche systémique qui met en lumière les interactions simultanées entre différents types de risques. Pour faire face à cet enjeu de complexité grandissante, une stratégie courante consiste à mobiliser un éventail croissant de disciplines spécialisées.
L’un des principaux défis pour les gestionnaires est donc devenu de favoriser la collaboration entre ces disciplines, les outils qui leur sont propres, et leurs vocabulaires respectifs. Ce faisant, la gestion des risques s’est elle-même complexifiée, créant parfois des barrières économiques, culturelles ou sociales susceptibles de limiter les individus dans leur capacité à accéder à l’information et à pouvoir se l’approprier.
Dès lors, bien qu’il soit devenu courant de parler de « sortir des silos disciplinaires », les stratégies mises en place peuvent paradoxalement renforcer les écarts entre le monde scientifique, les intervenants issus de disciplines variées, et la population générale.
Dans ce contexte, favoriser le dialogue interdisciplinaire et veiller à une perception juste des risques par l’ensemble de la population semble être le nouveau défi à relever pour réduire les vulnérabilités des individus, des communautés et des organisations.
Dîner libre
Rétablissement et communication des risques climatiques
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Communication orale
Rétablissement post-sinistre et préparation : Communiquer pour un avenir résilientAnne-Sophie Gousse-Lessard (Université du Québec à Montréal), Lily Lessard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Dans le contexte de la gestion des risques liés aux changements climatiques et aux événements météorologiques extrêmes, la phase de rétablissement revêt une importance cruciale, étant étroitement liée à la préparation à faire face à de nouveaux événements. Cette phase, marquée par des impacts pouvant persister pendant plusieurs mois et années, engendre des défis complexes et variés, dépendant de la nature spécifique du désastre, la disponibilité des ressources, l'infrastructure locale, et la préparation préalable.
Dans un premier temps, la présentation abordera certains impacts significatifs de tels événements sur la santé mentale et le bien-être de la communauté. Les enjeux communicationnels ainsi que les interventions visant à soutenir la population et à favoriser leur résilience et leur préparation seront aussi abordés. Par la suite, une réflexion sera proposée sur l’influence que ce type d’événement peut exercer sur notre capacité à envisager l’avenir de manière positive. En outre, des données illustrant les liens entre les événements météorologiques extrêmes et l’écoanxiété seront présentées.
En conclusion, l'importance cruciale de prendre en compte ces impacts dans la communication des risques, surtout dans un contexte multirisque, sera soulignée. Des projets récemment complétés qui visent à répondre à ces enjeux pressants seront également présentés, offrant des pistes de solutions concrètes pour une gestion intersectorielle plus résiliente des risques climatiques.
Rétablissement et communication des risques climatiques – Table ronde
Mot de clôture
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Communication orale
Mot de clôture - La communication des risques climatiques : pistes de recherche à explorerPhilippe Gachon (UQAM - Université du Québec à Montréal)