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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Le colloque vise à organiser la rencontre entre des chercheur·ses et des professionnel·les qui, d’une part, sont engagés dans des pratiques pédagogiques alternatives (à tous les niveaux d’enseignement), et qui, d’autre part, analysent et formalisent ces pratiques. Nous abordons la question des « invariants » des pédagogies alternatives.

Nous considérons qu’il y a pédagogie « alternative » ou « différente » (Viaud, 2005; Reuter, 2021; Hugon, Robbes et Viaud, 2021) dès lors que des praticien·nes s’engagent dans une entreprise de renouvellement et/ou de transformation plus ou moins importante de la forme scolaire (Vincent, 1994; Vincent et al., 2012), en matière de pratiques, de visées, de cadre de référence.

Wagnon (2019) estime toutefois qu’il n’y a pas une seule, mais une « nébuleuse » de pédagogies alternatives. Ce colloque vise à provoquer la réflexion sur les traits récurrents de ces pédagogies dans leur diversité : quels sont leurs « invariants »?

Ces invariants ne se limitent pas aux pratiques, aux techniques, aux méthodes pédagogiques et aux principes fondamentaux ou d’action qui les sous-tendent. Nous considérons deux autres dimensions : 1) leurs effets sur les formateurs comme sur les formés (les apprentissages opérés, les transformations produites chez les sujets, au sein des collectifs, peut-être dans la société); et 2) les processus à l’œuvre dans ces pratiques (dans les modalités de travail du pédagogue ou de l’équipe de pédagogues, dans les conditions d’élaboration et de transformation des dispositifs, dans les processus transformateurs au sein de tels environnements pédagogiques).

Ce colloque réunit à la fois des scientifiques de 10 universités (7 d’Europe, 2 du Québec, 1 du Brésil) et des praticiens, partant du principe que ceux-ci peuvent théoriser leurs expériences et en dégager des principes participant d’un savoir pédagogique (Fabre, 2002) qui peut être partagé au sein de la communauté scientifique.

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Invariant « coopération » et formation d’enseignants – Partie 1

Rafale de trois communications courtes sur le thème

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
  • Communication orale
    Les pédagogies de la coopération : entre normalité et alternative
    Sylvain Connac (Université Paul-Valéry Montpellier 3)

    Les pédagogies de la coopération regroupent l'ensemble des pratiques qui encouragent des élèves à agir et apprendre avec, par, pour les autres, dans une perspective de bénéfice individuel. Elles correspondent à un ensemble disparate de dispositifs : travail en groupe, tutorat entre pairs, travail en équipe... Ces pratiques complètent et diversifient le cooperative learning.

    Ces dispositifs coopératifs visent le développement d'apprentissages scolaires. Nous avons pu mettre en exergue qu'au-delà des seules organisations coopératives du travail d'apprentissage des élèves, une série constante de conditions pédagogiques apparaissait dès lors que l'on observe l'activité réelle des élèves, selon des méthodologie compréhensives et qualitatives (phénoménologiques).

    Ainsi, puisque les pratiques de coopération entre élèves sont anciennes, elles apparaissent, toutes ou partie, comme universellement utilisées par le personnel enseignant. Mais cette démocratisation des pratiques (le travail en groupe par exemple) ne coïncide pas toujours avec un progrès démocratisé pour les élèves. Quels seraient donc les invariants d'une didactique de la coopération pour que ces pratiques puissent profiter aux progrès scolaires de chaque élève ?

    Nous pourrons illustrer ces travaux à partir de recherches conduites dans des établissements français du 2d degré (collèges et lycées) autour de formalisations de séances avec du travail en groupe ainsi que d'autres proposant aux élèves un tutorat entre pairs.

  • Communication orale
    Étudiants et formateurs confrontés à la mise en œuvre d’un projet coopératif en licence : quelques résultats et invariants
    Cécile Bertrand (université de Cergy Pontoise CYU Paris), Anouk Ribas (CY Cergy Paris Université/Inspé de Versailles), Bruno Robbes (CY Cergy Paris Université/Inspé de Versailles)

    Dans la licence de sciences de l’éducation et de la formation ouverte en 2020 (site de Cergy Hirsch) et en 2021 (site d’Antony) à CY Cergy Paris Université, les étudiants pratiquent une pédagogie coopérative, sont réflexifs sur ces pratiques et les savoirs acquis. Issue de la pédagogie institutionnelle (Pain, 1994, 1998), notre démarche les met en situation d’expérimenter des formes de travail institutionnalisées analogues à celles mises en place dans les classes (isomorphisme).

    Dans un contexte où les formateurs ne sont pas familiarisés avec ce projet pédagogique en rupture avec la forme universitaire, nous présenterons des résultats relatifs aux effets produits par cette formation sur les étudiants et sur les équipes de formateurs : manière dont ils rencontrent ou non le projet ; perception de celui-ci. Nous témoignerons des problématiques rencontrées, des effets (déplacements de posture), des obstacles et besoins qu’ont engendré cette confrontation. Nous dégagerons quelques invariants quant à la mise en œuvre d’un projet coopératif dans l’enseignement supérieur.

    Notre méthodologie de recherche repose sur un corpus de textes d’autoévaluation rédigés par les 20 étudiants de L3 en 2022-23 en décembre et mai ; sur une série d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de 10 formateurs et 2 personnels administratifs de l’équipe pédagogique de Cergy (Ribas, 2023) et sur un journal personnel d’observation (Hess, 1991) tenu pendant les séances ou juste a posteriori, à Antony.

  • Communication orale
    Les « invariants » du dispositif GPS et son inscription dans le champ des pédagogies différentes
    Juliette Fontaine (Université de Cergy), Jean-François Nordmann (CY Cergy Paris Université)

    Cette communication s’intéresse au dispositif d’analyse de situations « GPS » (Gérer Professionnellement les Situations), mis en œuvre depuis 2014 à l’INSPÉ de l’académie de Versailles (France). Ce dispositif a pour objectif de faire expérimenter aux enseignants-stagiaires, par un travail d’enquête partagée et de co-écriture accompagné par un protocole, les atouts de la coopération entre pairs et du développement d’une réflexivité critique à partir d’une situation professionnelle vécue. Dans un premier temps, on s’efforcera d’expliciter le socle sous-jacent de principes et de techniques qui sous-tend le dispositif – dont les visées d’autonomisation professionnelle et d’émancipation démocratique – en le liant aux « invariants » des pédagogies héritières des pédagogies de l’Éducation nouvelle du début du XXème s., bien distinguées de l’ensemble des pédagogies « alternatives » actuelles, et devenues « centrales » selon S. Wagnon (2018), fondées sur une compréhension individualiste et apolitique du développement personnel. Dans un second temps, en s’appuyant sur une enquête de terrain menée en 2022-23, on interrogera si les « invariants » de GPS produisent des effets spécifiques sur les formés, et on relèvera que, même si les enseignants-stagiaires se saisissent diversement des médiations proposées et que les effets escomptés s’avèrent limités, un développement de compétences coopératives et une forme d’autonomisation restent observables chez ces enseignants en formation.


Panel / Atelier

1er arrêt : Ai-je bien compris?

Des personnes-miroirs résument ce qu'elles ont compris, ce qui permet de premiers éclaircissements.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Invariant « coopération » et formation d’enseignants – Partie 2

Poursuite du thème précédent

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
  • Communication orale
    Approche par problèmes et conseils de coopération : quels impacts sur les pratiques, après trois ans de mise en place en formation initiale des enseignants ?
    Anthony Dignef (HELMo), Florence Florence Loriaux (HELMo), Muriel Neven (HELMo), Laurence Oger (HELMo), Julie Paquay (HELMo)

    En 2019, un groupe restreint de formateurs désireux de former autrement, a implémenté deux dispositifs dans une formation d’enseignants du primaire. Le changement incluait plusieurs APP (ateliers vécus dans une approche par problèmes) réunissant des sous-groupes stables d’étudiants vivant des moments de formation (inter)disciplinaires. Pour amplifier la coopération entre étudiants, ces APP constructivistes étaient accompagnés de conseils de coopération. L’ensemble du dispositif visait à la fois le changement de posture face au savoir, celui-ci devenant un construit et non un donné, et face aux formateurs, ceux-ci devenant accompagnateurs plus que transmetteurs de savoir.

    Outre cette mise en place sur le terrain, l’expérimentation s’est doublée d’une recherche outillée pour récolter les conceptions, attitudes et comportements déclarés de 387 étudiants (dont 77 suivis longitudinalement). Pour éclairer certains paradoxes qui émergeaient des réponses collectées, un focus group de formés et un autre de formateurs ont permis de mettre en avant les effets de ces pédagogies alternatives sur les pratiques de collaboration. Au terme de trois années, se dégagent ainsi des pistes vers les invariants quant aux impacts d’une expérience alternative sur les formés et les formateurs.

    La communication présentera les convergences et divergences entre formés et formateurs. En s’appuyant sur les éléments concrets, elle pointera les impacts sur les futures pratiques et la construction de soi.

  • Communication orale
    Les invariants de la formation coopérative dans les écoles Calandreta
    Patrice Baccou (APRENE), Sabrina Bousquet (Aprene : établissement supérieur chargé de la formation des enseignants Calandreta)

    Calandreta est le réseau associatif des écoles bilingues immersives occitanes qui va de Gap à Bordeaux, des Pyrénées au Puy-en Velay.

    Il est regroupé en fédérations et confédérations et travaille auprès des équipes éducatives et administratives autourdu « s’associer pour faire école » à travers une pédagogie commune. Depuis 1995, l’établissementd’enseignement supérieur APRENE organise la formation qui tient compte de la singularité du sujet, en favorisant les conditions libres et sérieuses de la coopération, de la création et de la transmission.

    En 2023, l’établissement APRENE a défini 6 invariants pour la formation coopérative qu’il organise.

    Fin 2023, Richard Lopez a soutenu une thèse : « Construction de l’identité professionnelle des regents Calandreta pratiquant les TFPI et l’immersion en occitan » dans laquelle il analyse le parcours d’enseignants de Calandreta évoluants à travers la pédagogie institutionnelle et la transmission de la langue.

    Il s’agira, à la suite, de présenter l’état des réflexions à propos de la praxis de formation des enseignants des écoles, collèges et lycée Calandreta. Ces fondamentaux scientifiques de l’immersion inspirés particulièrement parle professeur Jean Petit, ont étés décliné à travers une pédagogie originale grâce à René Laffite qui a poussé les enseignants à reconsidérer la forme de la formation et le rapport avec les apprenants, grâce à l’atomium de la pédagogie institutionnelle.


Panel / Atelier

2e arrêt : Ai-je bien compris?

Des personnes-miroirs résument ce qu'elles ont compris, ce qui permet de premiers éclaircissements.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Pause-café

Se dégourdir les jambes, s'oxygéner, réveiller son cerveau si ce n'est déjà fait.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Panel / Atelier

3e arrêt (long) : Alors, quels invariants?

Les participants se donnent un premier temps de construction de pensée collective autour du thème du colloque. Partage de réflexion et conceptualisation progressive et provisoire.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Dîner

Dîner

Bon appétit!

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Invariants des pédagogies alternatives : école primaire

Rafale de trois communications courtes sur l'école primaire, avec ouverture progressive sur l'école secondaire.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
  • Communication orale
    La prise en compte de la parole et des projets des enfants et des jeunes comme invariant des pédagogies alternatives
    Laurent Lescouarch (Université de Caen Normandie), Marie Vergnon (Université de Caen-Normandie)

    A partir de différentes recherches conduites dans la cadre du laboratoire CIRNEF en Normandie auprès d’équipes pratiquant des pédagogies dans une dimension alternative (Pédagogie Freinet, classes coopératives en collège, classes flexibles), nous avons pu modéliser des systémiques organisationnelles structurantes des pratiques se caractérisant par un déplacement de la place donné aux enfants dans les espaces d’apprentissage et la prise en compte de leur projet et de leur parole.

    Nos enquêtes mettent en perspective en effet un déplacement du regard sur l’enfant et le jeune considéré comme acteur et auteur dans la communauté d’apprentissage que nous observons dans le cadre de techniques spécifiques : quoi de neuf, projets d’enfants, conseils d’enfants et débats réglés constituent autant de techniques caractéristiques de ces approches que nous retrouvons sous différentes formes dans les différents établissements qui apparaissent comme des invariants de rupture avec la forme scolaire traditionnelle décrite par Guy Vincent.

  • Communication orale
    La coéducation au cœur des pédagogies alternatives : ethnographie des relations école-famille-communauté dans le volet alternatif d’une école régulière primaire publique au Québec
    Julie Bouchard (UdeM - Université de Montréal)

    Le projet de ma thèse est né en 2014, en m’impliquant en tant que citoyenne dans un projet d’école publique alternative québécoise. J’ai pu documenter mon vécu en tant que parent de cette école, et celui des différentes catégories d’acteurs, pour mieux y comprendre les relations école-famille-communauté. Ainsi, 78 personnes ont répondu à des questionnaires, participé à sept groupes de discussion ou été présent à 76 séjours ethnographiques entre le 7 juin 2018 et le 30 avril 2019. Parallèlement, j’ai documenté mon propre vécu de parent dans un journal de bord. Une analyse en deux registres m’a notamment permis de mettre en évidence que la coéducation est au cœur de ce volet alternatif.

    Dans cette communication, j’illustrerai de quelle façon en tant que parent, j’ai pu expérimenter cette coéducation. Je décrirai d’abord comment les relations, dont la confiance établie m’a amené jusqu’à expérimenter la prise en charge de classes et le codéveloppement d’outils pédagogiques. J’expliquerai la mise en place de ces processus et leur évolution, supportée par la posture d’apprenant nécessaire pour y parvenir. Je conclurai en mettant en lumière que, si peu de membres des familles peuvent expérimenter un degré de coéducation si important, mon expérience démontre que cela est possible d’une part et que, d’autre part, la coéducation peut être vécue à des niveaux variables dans l’ensembles des écoles publique alternative québécoises, l’une des conditions invariantes de ces écoles.

  • Communication orale
    Fonctionnement et héritages communs d’écoles alternatives de type public, sur trois pays, du point de vue de leurs acteurs
    François Bissonnette (Université du Québec à Montréal (UQAM)), Philippe Chaubet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Audrey Ferron (Université du Québec à Montréal (UQAM)), Vicky Lachance (UdeS - Université de Sherbrooke), Élyse Minville (Université du Québec à Montréal (UQAM))

    Quels sont les points communs des 47 écoles du Réseau des écoles publiques alternatives du Québec (RÉPAQ), mais aussi d’établissements et pédagogies « différents » (Viaud, 2005), de type public, en France et en Belgique? Quel est le noyau dur, qui transcende la géographie, la rotation du personnel, la diversité des élèves et parents, la variété des pédagogies, noyau assez puissant pour résister aux déstabilisations (une pandémie)?

    Philippe Chaubet et un groupe d’étudiants, en 2021, interrogent par entrevues qualitatives semi-structurées, « ce qui compte » dans l’expérience vécue de 16 enseignant.es, direction, parents, etc., qui entourent les élèves dans 10 écoles primaires et secondaires du RÉPAQ.

    Une analyse par catégories conceptualisantes (Paillé et Mucchielli, 2021) fait ressortir de premiers invariants de fonctionnements dans les 10 écoles québécoises représentées, notamment un « prendre soin » des individus autant que des collectifs, qui stimule les apprentissages scolaires et sociaux.

    Une deuxième étude, internationale, analyse en 2022 et 2023, selon la même méthodologie, l’expérience vécue de 80 ancien.nes élèves d’établissements et pédagogies différents, au Québec, en France puis en Belgique.

    Les deux études révèlent des transversalités frappantes dans les trois pays: mêmes modes de fonctionnement, mêmes caractéristiques du passage de l’alternatif au « régulier », mêmes « héritages » perçus par les ancien.nes élèves, dans leur scolarité puis leur vie adulte.


Panel / Atelier

4e arrêt : Ai-je bien compris?

Des personnes-miroirs reflètent ce qu'elles ont compris, ce qui permet de premiers éclaircissements.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Invariants des pédagogies alternatives : école secondaire

Rafale de trois courtes communications liées aux invariants à l'école secondaire ("ordre secondaire", "2d degré", "collège", "lycée", etc. selon les zones géographiques)

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
  • Communication orale
    La recherche-action praxique, une forme cohérente des alternatives pédagogiques
    Olivier Francomme

    Il n’y a pas d’alternative pédagogique sans pédagogue, et pas de processus alternatif sans leur trans-formation. C’est là que se révèle l’échec de la formation initiale des enseignants qui, dans sa conception, demeure transmissive du passé, reproductive.

    L’objet principal des mouvements alternatifs est bien constitué par cette nécessaire formation tout au long de la vie, évitant l’effet Mülhlman, celui de l’institutionnalisation/dégradation de la révolution pédagogique. La formation constitue le premier invariant des mouvements pédagogiques alternatifs : celui de la dynamique, de l’actualisation permanente de la pensée éducative. C’est ainsi que nombre de mouvements pédagogiques fournissent une offre de formation assez considérable. Elle constitue le sceau de l’expertise.

    Comment s’effectue cette formation constituera sans doute un second invariant, lié au premier, qui place les mouvements alternatifs dans l’ébullition permanente de la recherche. Celle-ci constitue le seul lieu et moment du cheminement de la pensée : C. Freinet, dès 1954, se positionne lui-même et son mouvement : « Nous sommes des scientifiques de la permanente recherche et de l’inlassable expérimentation. Nous partons sans aucun parti pris sinon celui d’essayer de voir clair et d’agir rationnellement. »

    Cette communication permettra de montrer des formes singulières et spécifiques de la formation, par la recherche, dans le mouvement coopératif, et au-delà !

  • Communication orale
    Quelques invariants au regard du changement de pratique en école alternative
    Vladimir Augustin (Université libre de Bruxelles), Elsa Roland (ULB)

    L’étude qui sera présentée porte sur l’apprentissage des enseignants d’une école secondaire alternative bruxelloise, récemment ouverte. Les premières analyses révèlent que de nombreuses pratiques pédagogiques existantes dans l’école diffèrent des pratiques d’enseignement habituelles. Pourtant, avant d’intégrer l’équipe de cette école, les enseignants affirment n'avoir jamais mis en œuvre de telles pratiques, ni les avoir envisagées, ni y avoir été confrontés, que ce soit en formation ou dans leur pratique professionnelle antérieure.

    Dans ce contexte, notre étude vise à comprendre comment ces enseignants ont pu, en l'absence de formation formelle, soit au sein de l'école soit à l’extérieur, transformer leur pratique professionnelle afin de proposer un enseignement alternatif. Les résultats présentés porteront sur l’apprentissage des enseignants de cette école, tant en situation formelle qu'informelle sur leur lieu de travail, et permettront de proposer plusieurs invariants propres à l’organisation d’une école alternative.

    La méthodologie de recherche est qualitative et compréhensive. Elle se base sur une analyse par catégories conceptualisantes (Paillé & Mucchielli, 2021) de quatre entretiens semi-structurés de groupe : deux avec neuf enseignants, un avec trois élèves, et un avec trois coordinateurs/directeurs.

  • Communication orale
    L’Autre Collège : quand les élèves ré-inventent les « invariants »
    Marie-Laure Viaud (Université de Lille)

    Nous proposons de présenter dans cette communication les premiers résultats d’une recherche-action-expérimentation menée depuis cinq ans dans un petit collège alternatif parisien (« L’autre collège »), et qui consiste, notamment, à donner aux adolescents une importante marge de manœuvre dans le processus de co-construction de leur établissement, et à en analyser les effets et les résultats. De premiers invariants apparaissent autour de trois axes : l’investissement des élèves dans leur propre école et leur propre éducation, un éloignement radical de la forme scolaire classique (Vincent, 1994) mais qui ne nuit pas aux apprentissages et résultats scolaires, enfin, un autre rapport aux savoirs scolaires, via la construction de matériel pédagogique.


Panel / Atelier

5e arrêt (long) : Alors, quels invariants?

En cette fin de Jour 1 du colloque, les participants se donnent un deuxième temps de construction de pensée collective autour de son thème. Partage de réflexion et conceptualisation progressive et provisoire.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Invariants de pédagogie alternative et université – Partie 3

Rafale de trois brèves communications

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
  • Communication orale
    Processus et principes incontournables en formation initiale des enseignants pour former un collectif acculturant
    Muriel Neven (HELMo), Michel Thiry (HELMo)

    Depuis 2004, le collectif Tenter Plus a mis sur pied une classe verticale coopérative œuvrant en pédagogie institutionnelle afin de former de futurs enseignants de Sciences humaines (Oury 2009). Ce système pensé pour relever les défis de l’école actuelle et prochaine, apparait quasi intenable au sein des profondes réformes instituées par le gouvernement francophone du pays, alors que celles-ci visent à « mieux former les enseignants », « faire évoluer l’école » et à l’adapter aux « enjeux du XXIe siècle » (FWB, 2016 & 2019).

    L’analyse menée en équipe a permis de mieux comprendre ce paradoxe, en identifiant au sein des réformes les modifications qui mettent en péril les fondements – immuables – de notre système. La communication proposée mettra en évidence nos quatre incontournables structurels (souvent opposés aux changements structurels issus de la réforme) et leurs implications sur la mise en place des principes de formation, tout aussi invariables, pour atteindre les buts de (trans)formation des apprenants (Cornet 2007 ; Thiry 2017). Apparaissent ainsi comme nécessaires :

    • une unité de lieu pour accueillir et vivre la verticalité, créer une identité, favoriser l’autogestion ;
    • un équilibre des temps et une adaptabilité horaire : moments de travail et d’apprentissage, temps d’expression et de communication, temps d’organisation et de décisions collectives ;
    • des groupes d’étudiants stables ;
    • une équipe stable d’enseignants formés à la Pédagogie institutionnelle.
  • Communication orale
    Le portfolio un outil de développement et d’ancrage d’invariants d’apprentissage : étude mixte (qualitative et quantitative) et hybride (transversale et longitudinale)
    Sylvain Connac (Université Montpellier 3), Laurent Ferrier (Université Montpellier 3)

    Processus complexe, l’acte d’apprentissage combine des activités cognitives dynamiques et orientées (concentration, compréhension, mémorisation, transfert) au sein de conditions nécessaires à sa réalisation (sécurité, disponibilités, investissement) (Connac, 2018). Nombreuses sont les démarches qui tentent d’appréhender ces invariants - autonomie, responsabilité, cognition, réflexivité et métacognition - à tout apprentissage. Parmi celles-ci, le portfolio (PF) de formation et d’évaluation, utilisé dans une approche socioconstructiviste (Bucheton, 2003 ; Dévé et al., 2009), permet d’englober à la fois les dimensions cognitives tout en générant les conditions de leur réalisation via notamment ses effets sur l’autorégulation des émotions académiques (Ferrier et Connac, 2023). Néanmoins, la variabilité des formes de PF et le peu de travaux évaluant ses effets le rendent toujours incertain (Tochel et al., 2014). Grâce à une méthodologie mixte et hybride avec des étudiants de L3, nous montrerons que le PF favorise le développement et l’ancrage d’invariants comme : le traitement profond de l’information, la responsabilisation dans les apprentissages, la pensée métacognitive, le sentiment de maîtrise des savoirs, la réflexivité, le sentiment de légitimité des compétences et les capacités d’autoévaluations via les rétroactions verticales (formateur) et horizontales (pairs). Le développement et l’ancrage de ces invariants comme la responsabilisation seront le cœur de notre exposé.

  • Communication orale
    Faire de la pédagogie institutionnelle avec des étudiant.es de 1e année de licence en amphi : Enjeux de taille et invariants malgré tout
    Alexis Groussaud (Rennes 2), Patricia Legris (Université Rennes 2)

    Notre communication porte sur une expérience avec des étudiant.es en amphi par une maîtresse de conférences et un doctorant ATER. L’option « Éducation et politique » est choisie par des 1e années de licences de Rennes-2. Centré au premier semestre sur l’histoire de la construction de l’École, ce cours leur fournit des clés d’analyse aux enjeux socio-politiques actuels et aux questions socialement vives. Le cours magistral a donc été cassé par des Quoi de neuf ?, des classes inversées, des cours dialogués, des travaux de groupes et 3 conseils de manière à créer une dynamique collective. Au second semestre, ce cours est un terrain de jeu ouvert à une réflexion sur la place de l’éducation dans l’organisation politique aujourd’hui. Les étudiant.e.s ont la possibilité de s’engager dans un processus d’organisation collective du travail pour réfléchir aux moyens de s’épanouir dans le rapport pédagogique. Le détour par une documentation sur la Grèce antique leur permet de s’armer d’outils pour penser les rapports de domination de la relation pédagogique. Le croisement de ces expériences permet de dégager plusieurs invariants : porosité entre le monde du dehors et l’amphithéâtre, posture de l’enseignant, confiance accordée aux étudiant.es, existence de lois édictées collectivement pour permettre au groupe d’exister.


Panel / Atelier

6e arrêt : Ai-je bien compris?

Des personnes-miroirs reflètent ce qu'elles ont compris, ce qui permet de premiers éclaircissements.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Invariants de pédagogie alternative : publics divers

Rafale de trois brèves communications

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
  • Communication orale
    Un invariant au Microlycée de Sénart en région parisienne : La RÉFÉRENCE, un dispositif d’accompagnement personnalisé du jeune raccrocheur
    Laure Cubells (MICROLYCEE DE SENART), Christine Lasvergnas (MICROLYCEE DE SENART), Agnès Mérat (Microlycée de Sénart), Marie-Christine Vieille Grisard (Microlycée de Sénart)

    Au MicroLycée de Sénart, chaque professeur tisse un lien, hors du temps de classe, avec environ dix élèves, lors d'un temps dit de "référence". Il s’agit d’une rencontre hebdomadaire, individuelle entre le professeur et l'élève: temps d'écoute, où la parole de l'élève est accueillie, où l'élève est entendu sur ce qui l'occupe et le préoccupe, dans sa scolarité, mais aussi dans sa vie hors de l'école.

    Ce moment attendu est ressenti comme essentiel au raccrochage: il est le lieu où bien souvent, la relation entre le jeune et l'adulte se répare et se reconstruit. La référence est un temps fort de ce qui se joue dans ce retour à la scolarité.

    Pour autant, cette écoute privilégiée peut être aussi pour l'adulte une mise en tension de ce qu'il imagine être son rôle de professeur au MicroLycée et pose plusieurs questions:

    Comment poser le cadre mouvant de cette rencontre et comment pour le référent, trouver sa place dans cet espace, ni débordé, ni limité ?

    Dans quelle mesure approfondir les relations traditionnelles prof/élève et faire en sorte que l'élève soit compris comme une personne à part entière et le professeur, perçu comme un adulte de toute confiance?

    Notre réflexion souhaite, à partir de ce qu’élèves et professeurs disent et vivent de la référence, décrire la façon dont le dispositif opère. Il s'agit pour nous de mettre à distance cet invariant au cœur de notre projet éducatif, afin d'en montrer les possibilités et les enjeux, tant dans sa valeur que dans sa fragilité.

  • Communication orale
    La musique comme pratique pédagogique et artistique instituante
    Jean Horvais (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Une équipe de médiateurs artistiques en musique développe dans différents lieux (écoles spécialisées, organismes communautaires, services de psychiatrie) une approche singulière de la musique en groupe, par les percussions, dont les destinataires sont des adolescents et des adultes ayant reçu un diagnostic de déficience intellectuelle et/ou d’autisme et souvent catégorisés comme des personnes ayant des troubles (graves) du comportement. A la faveur de différentes phases de recherche-évaluation sur les effets de ce type d’intervention, l’observation a conduit à formuler l’hypothèse selon laquelle la musique joue un rôle déterminant d’activité instituante permettant à des personnes aux comportements habituellement troublants de trouver une place apaisée, d’interagir entre pairs et d’en obtenir de la reconnaissance au sein d’un groupe. La musique pratiquée ensemble, par l’attention et les interactions qu’elle requiert se fait au moins momentanément « conditions d’existence » et à ce titre illustre le propos d’Ardoino et Lourau (1994) qui affirment qu’« il y a une action propre des conditions d’existence et, par conséquent, des structures sociales, sur la genèse des manifestations pathologiques ». p. 20. La musique comme « condition d’existence » instituante peut-elle être considérée comme un invariant d’une pédagogie institutionnelle ? La présentation tentera de justifier cette hypothèse et l’appuiera d’illustrations issues des données de recherche et d’évaluation.

  • Communication orale
    Territoire des savoirs et l’École-Autre
    Flávio Caetano Da Silva (Universidade Federal de Sao Carlos/Brésil), Aparecido Faria (Secretaria de Educação, Ciência e Tecnologia), Fernando Gomes de Moraes (Réseaux d’Éducation Hortolandia, Sao Paulo, Brésil), Lia Carolina de Oliveira Barbosa de Menezes (Réseaux d’Éducation Hortolandia, Sao Paulo, Brésil)

    Au Brésil, il y a quatre ans, nous avons développé une intervention de formation dans le réseau public d’éducation de la petite enfance et d’enseignement primaire, intitulé "Territoire des savoirs" et "École-Autre". Les deux se rencontrent dans une perspective alternative de l’école et du rapport au savoir. Repenser le programme à partir d’un débat avec les enseignants du réseau public de Hortolândia, Sao Paulo, au Brésil, est un moyen d’assurer la voix et le retour de ceux qui, au quotidien, se consacrent à la formation des enfants et des jeunes, rencontre la proposition de l’École-Autre. Nous avons décrit les invariants les plus importants de ces années du projet de formation continue. Les voici : les enseignants ont des savoirs et ne se limitent pas à reproduire des savoirs produits par d’autres; les enfants et les jeunes savent aussi qu’ils suivent peu à peu la formation proposée par l’école; le réseau public réalise un programme vivant qui permet des transformations dans les pratiques d’enseignement; la vie racontée aux adultes, aux jeunes et aux enfants à l’école constitue un outil de travail puissant en ce qu’elle aide à donner un sens à l’appredre à l’école. La principale invariance que nous pouvons identifier jusqu’à présent est le fait que les enfants et les jeunes s’approprient de l’école comme un espace propre et pas seulement un espace dans lequel ils se sentent bien accueillis. Une révolution silencieuse et pleine d’altérité est en cours (Moraes, 2022, p.45).


Panel / Atelier

7e arrêt : Ai-je bien compris?

Des personnes-miroirs reflètent ce qu'elles ont compris, ce qui permet de premiers éclaircissements.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Pause-café

Se dégourdir, s'oxygéner le cerveau, se réveiller si ce n'est déjà fait.

Salle : CRX C030 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Invariants de pédagogie alternative : vers une synthèse

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  • Communication orale
    Invariants épistémiques des pédagogies alternatives : la pratique éducative comme extention
    Sebastien Pesce (Université de Tours)

    La technicisation de l’enseignement favorise un discours dominant qui suggère que toute pédagogie se définit comme un catalogue de pratiques et de gestes techniques. Corollairement, les « pédagogies alternatives » se définiraient par le recours à des méthodes ou techniques « différentes », échappant à une forme scolaire elle-même définie simplement par des caractères matériels. Identifier les invariants des pédagogies alternatives reviendrait alors à repérer ce qui est récurrent dans un « faire » purement opérationnel et aisément observable.

    Nous postulons que ce ne sont pas des méthodes, pratiques ou techniques qui définissent les pédagogique alternatives ou déterminent leurs effets. Ces invariants sont à rechercher à quatre niveaux : 1/. Épistémique et politique (des savoirs et postulats relatifs à l’enfant, aux visées et aux conditions de l’éducation, aux les processus d’apprentissage, constituant une philosophie pédagogique) ; 2/. Épistémologique et éthique (une manière de concevoir et d’organiser, sur la base d’activités délibératives, la production et la transformation de ces savoirs et postulats) ; 3/. Un ensemble de gestes d’abord intellectuels et psychiques permettant d’actualiser, sous la forme d’une variété d’extentions pratiques, les intentions traduisant cet arrière-plan épistémique et politique.


Panel / Atelier

8e arrêt (long) : Alors, quels invariants?

Espace pour construire collectivement notre pensée sur ce que nous avons entendu le matin sur les "invariants" des pédagogies alternatives en question.

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Dîner

Dîner

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Communications orales

Synthèse des deux journées et présentations d’ouvrages des participants en lien avec le thème

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