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Du mardi 14 au jeudi 16 mai 2024

L’entrepreneuriat social a revigoré l’économie sociale et solidaire (ESS), car son apport a été remarquable à la consolidation de cette forme d’économie qui peinait à se trouver une légitimité internationale dans un contexte mondial dominé par l’économie libérale. Cette pratique entrepreneuriale a gagné du terrain dans le monde, notamment en Amérique du Nord au début des années 1980 (Janssen, Bacq et Brouard, 2012) et en Europe dans la seconde moitié des années 1990 (Bacq et Janssen, 2011). Elle s’affirme aujourd’hui comme une alternative prometteuse pour contrer l’économie de marché, qui engendre des inégalités sociales avec son corollaire de misère sociale. Contrairement à l’entrepreneuriat classique, l’entrepreneuriat social peut se définir comme une forme d’entrepreneuriat au sein duquel, la recherche de profit, plus qu’un objectif, est un moyen pour faire aboutir un projet social visant à résoudre un problème d’intérêt général (Noya, 2013). En d’autres termes, les entrepreneurs sociaux développent des activités marchandes mises au service d’une mission sociale (Dardour, 2012).

À l’instar des pays du Nord, ce modèle économique d’utilité sociale est en émergence dans de nombreux pays du Sud. Cependant, durant ces deux dernières décennies, plusieurs crises sociales inhibent les activités des entreprises sociales surtout dans les pays africains. On peut citer, par exemple, les conflits armés au Soudan du Nord et du Sud, en Érythrée, en République démocratique du Congo, la lutte contre le djihadisme dans la zone sahélo-saharienne, les crises sociopolitiques vécues en Côte-d’Ivoire, en Tunisie, en Algérie, en Égypte, etc. Ces crises fragilisent la gouvernance et le fonctionnement des entreprises sociales. Elles engendrent la précarité de l’emploi et le chômage des jeunes, l’accroissement de la pauvreté au sein de la population, la vulnérabilité des femmes au statut modeste ou faible, la faillite des organismes à but non lucratif, des ONG, des coopératives, des mutuelles, des formations sanitaires à base communautaire, etc.

L’entrepreneuriat social est confronté aujourd’hui à plusieurs défis sur le continent. Ces défis soulèvent de nombreuses interrogations et suscitent l’intérêt des chercheur·e·s et praticien·ne·s de tous les horizons disciplinaires et géographiques à scruter ce thème. Cette thématique est très peu documentée dans la littérature scientifique par les chercheurs africains et d’ailleurs notamment en sciences humaines et sociales. Comment l’entrepreneuriat social résiste-il à ces différentes crises ? Le climat délétère dans lequel se trouvent ces pays constitue-t-il un cadre favorable à la création de nouvelles entreprises sociales ? Dans ces contextes d’incertitude, quel est l’avenir de l’entrepreneuriat social dans les pays africains ? Autant de questions qui doivent nourrir la réflexion.

Remerciements

J'adresse mes remerciements aux organisateurs de l'Acfas de m'avoir donné l'opportunité d'organiser ce colloque. Cet exercice constitue une valeur ajoutée à ma formation. Aussi, je remercie les autorités de  l'Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan qui constitue une caution morale pour moi en tant qu'enseignant affilié.  

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Colloque

Section 400 - Sciences sociales

Responsables

  • Adouobo Christophe N'doly
    Université Félix Houphouët-Boigny
  • Ndeye Faty Sarr
    UQAC - Université du Québec à Chicoutimi
  • Meite Youssouf
    Université Félix Houphouët-Boigny
  • Prisca Justine Ehui
    université felix houphouet boigny

Avant-midi

08 h 30 à 09 h 30
Communication orale
Communications orales
Conférence d’ouverture
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
Local : LMX 220
Présidence/Animation : Ndeye Faty Sarr (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
08 h 30
Mot de bienvenue
Ndeye Faty Sarr (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
08 h 45
L'entrepreneuriat social: levier de développement des Etats africains?
Adouobo Christophe N'doly (Université Félix Houphouët-Boigny)
09 h 15
Période de questions
Modifier l'événement
09 h 30 à 10 h 45
Communication orale
Communications orales
Formes et enjeux de promotion de l’entrepreneuriat social en Afrique
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
Local : LMX 220
Présidence/Animation : Adouobo Christophe N'doly (Université Félix Houphouët-Boigny)
Discutant-e- : Meite Youssouf (Université Félix Houphouët-Boigny)
09 h 30
Profondeur du rationnement en finance entrepreneuriale solidaire sur la performance sociale des entreprises en Afrique de l’ouest
Etchevegnon Gervais Djodjo (FASEG UNIVERSITE DE PARAKOU)

Suite au rationnement dans le système classique les entrepreneures recourent à d’autres canaux de financement dans lesquels elles sont doublement rationnées. L’objectif de cette étude est de mesurer l’intensité de rationnement au-delà du système classique et son effet sur l’efficience entrepreneuriale comparée genre. 300 entreprises constituent la base sur laquelle les données ont été collectées. Les résultats indiquent une trajectoire multicanaux de financement, laquelle donne naissance à trois (03) degré de rationnement allant de l’auto-rationnement au cas extrême. Au total, 32% des entrepreneures subissent au moins une forme de rationnement, sachant que celui venant du secteur public classique est plus de 67%. Presque la totalité des entreprises nouvellement créées sont contraintes en matière de rationnement. 53% des femmes contre 41% des hommes subissent le rationnement au second degré. Une estimation paramétrique par la méthode en double étapes des frontières stochastiques révèle que le rationnement est donc un lourd facteur de contreperformance car expliquent presque 89% d’inefficacité chez les rationnées extrêmes. Les effets attendus sont donc fonction de la profondeur ou de la sévérité du rationnement. On estime enfin l’indice de profondeur et de sévérité du rationnement sur l’efficience sociale et les conclusions précédentes restent toujours confirmées.

Mots clés : profondeur, rationnement, entrepreneuriat solidaire, performance, frontières stochastiques

09 h 45
Sens et enjeux de l’engagement dans l’entrepreneuriat social, le cas de l’ONG Action Pour Villes Durables (Côte d’Ivoire)
Marcelle -Josée Épouse Nassa Tagro (Université Félix Houphouët-Boigny)

Cet article s’intéresse à la manière dont le sens de l’engagement et les enjeux sociaux  dans l’entrepreneuriat social participent parfois à une dualité d’actions entre les membres au sein des Organisations Non Gouvernementales (ONG). Créé en juin 2021, l’ONG Action Pour Villes Durables comprend une cinquantaine d’adhérents motivés par leur besoin de participation sociale à l’appel à l’action autour de l’édification de « villes durables » promu par le onzième objectif de développement durable (ODD11) de l’Agenda mondial 2030 : « faire en sorte que les villes soient ouvertes à tous, sûres, résilientes et durables ». L’on note l’abandon, des actions « limitées » des membres après trois ans d’existence de l’ONG.  Ce qui soulève un paradoxe dans ce projet d’entrepreneuriat social.Les réflexions s’inscrivent dans le cadre de la sociologie de la représentation sociale selon Willem Doise (1990). En prenant appui sur une démarche qualitative (entretiens individuels et observation directe), l’analyse des données abouti à trois (03) résultats principaux résultats: i) L’interprétation différenciée des représentations de l’organisation comme support de légitimation de l’action ; ii) La nature des rapports à l’ONG et aux membres comme un élément structurant de la participation; iii) les gains matériels et immatériels associés à l’appartenance à l’ONG comme un facteur déterminant de l’engagement.

Mots clés: Sens, engagement, entrepreneuriat social, ONG, Action Pour Villes Durables

10 h 00
Les pratiques et enjeux du développement de l’entrepreneuriat social en Afrique
Ohouot Jean Armand Assi (École Normale Supérieure )

L’entrepreneuriat offre des solutions à l’employabilité, aux défis du développement en Afrique en repensant les modèles économiques. L’entrepreneuriat social, nouvelles perspectives de l’entrepreneuriat, offre des solutions durables par la création de valeur sociale (Sharir et Lerner, 2006) pour répondre aux besoins fondamentaux, sociaux et environnementaux en emplois, éducation, accès aux soins et à l’eau potable, agriculture, alimentation. Aussi proposons-nous de mener la réflexion sur le développement de l’entrepreneuriat social en Afrique par une analyse des pratiques et des enjeux. Comment développer les innovations sociales? Comment renforcer le partenariat communautaire, les synergies entre acteurs ? Comment améliorer l’écosystème au niveau légal, des infrastructures d’accompagnement, de la culture entrepreneuriale, du financement, de la formation ? Des préoccupations qui feront l’objet de cette étude. L’objectif est d’expliquer les méthodes nécessaires à la production de connaissances utiles aux entrepreneurs locaux et à l’action publique pour le développement de l’entrepreneuriat social en Afrique. Le travail s’appuie sur 12 entretiens menés auprès entrepreneurs sociaux et jeunes diplômés avec une intention entrepreneuriale à Abidjan. Par cette étude, les entrepreneurs sociaux seront capables de s’adapter à l’environnement par des solutions innovantes et une vision humaniste de l’économie.

Mots clés : Entrepreneuriat social ; innovation ; modèle économique

10 h 15
Période de questions
Modifier l'événement
10 h 45 à 12 h 00
Communication orale
Communications orales
Gouvernance des entreprises sociales
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
Local : LMX 220
Présidence/Animation : Ndeye Faty Sarr (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Discutant-e- : Prisca Justine Ehui (université felix houphouet boigny )
10 h 45
Analyse critique des modèles de gouvernance en place dans les entreprises sociales en Afrique : forces et faiblesses de ces modèles par rapport à la résilience
Amina Tourabi (Université Ibn Zohr), Gilles Teneau (CNAM )

L'analyse critique des modèles de gouvernance au sein des entreprises sociales en Afrique révèle une interconnexion complexe entre leurs structures décisionnelles et leur capacité à résister aux défis. Parmi les forces notables, la forte orientation vers la responsabilité sociale et environnementale constitue un avantage significatif, soulignant l'engagement envers le bien-être communautaire. Cependant, des faiblesses émergent, notamment des lacunes dans la transparence des processus décisionnels, souvent exacerbées par des structures de gouvernance informelles. Ces dernières peuvent entraver la résilience organisationnelle en limitant la participation et l'inclusion des parties prenantes.

La résilience des entreprises sociales est également influencée par la variabilité des contextes locaux. Les modèles de gouvernance qui intègrent efficacement les dynamiques culturelles et économiques locales peuvent renforcer la capacité d'adaptation des entreprises sociales. Néanmoins, des faiblesses subsistent dans la gestion des risques et la planification stratégique, exposant ces organisations à des vulnérabilités potentielles. Ainsi, cette analyse souligne la nécessité de repenser les modèles de gouvernance, en mettant l'accent sur la transparence, la participation inclusive et l'adaptabilité contextuelle pour renforcer la résilience des entreprises sociales en Afrique.

 

11 h 00
Entrepreneuriat social au Maroc face à la crise de gouvernance : état des lieux et perspectives futures
El Bakkal Abrahal (Institut Supérieur International de Tourisme de Tanger, Maroc)

Cette communication tente d’étudier l’entrepreneuriat social au Maroc et les défis liés à la mauvaise gouvernance dans ce cadre. Ce papier essaie également de mettre en exergue les perspectives futures de ce type d’entrepreneuriat au Maroc. La problématique est axée sur la question principale suivante : Quelle est la situation de l’entrepreneuriat social au Maroc et qu’en est-il de la gouvernance dans ce cadre ?Il en découle trois questions dérivées : Comment se manifestent les divergences des parties prenantes agissant dans le domaine de l’entrepreneurial social au Maroc ? Quel est l’impact de cette pluralité sur l’écosystème de l’entrepreneuriat social au Maroc, notamment en contexte de crises sociales ? Quelles sont les perspectives futures de l’entrepreneuriat social au Maroc ?La méthodologie adoptée est basée sur une approche théorique analytique permettant de passer d’une analyse conceptuelle à une étude sur le terrain. Nous avons mené une étude qualitative à travers un guide d’entretien, cette étude étant complétée par une recherche documentaire. A l’issue de cette étude, nous avons soulevé une multitude de dysfonctionnements que connait l’entrepreneuriat social au Maroc. Ces dysfonctionnements liés à la mauvaise gouvernance, mais aussi aux crises sociales, impactent négativement les missions nobles de ce type d’entrepreneuriat. Suite à ces résultats, ce papier présente des recommandations et suggestions.

Mots clés : entrepreneuriat social, gouvernance, perspectives

11 h 15
Les enjeux de la gouvernance coopérative dans le secteur du vivrier marchand en Côte d’Ivoire
Michèle-Ange Dago (Université Felix-Houphouet Boignyuet Boigny)

Les crises sociales que traverse la Côte d’Ivoire impactent le secteur du vivrier marchand largement dominé par les femmes. Face à ces crises, l’initiative de s’organiser en coopérative apparaît comme une stratégie de résilience. Instrument de lutte contre la pauvreté, la coopérative est un moyen d’autonomisation des femmes au regard de sa visée d’utilité sociale. L’un des principes qui gouvernent son fonctionnement est le mode de gestion démocratique exercé par les membres. Cela suppose la participation égalitaire de tous à la gestion de l’entreprise coopérative. Pourtant, l’observation donne à voir que la gouvernance des coopératives du secteur vivrier en Côte d’Ivoire reste dominée par la parenté. La présente communication vise à analyser les enjeux qui sous-entendent la gouvernance des coopératives dans le secteur du vivrier marchand en Côte d’Ivoire. Une recherche documentaire et des entretiens semi-directifs menés auprès de deux sociétés coopératives et de 23 commerçantes ont été privilégiés. Ce qui a permis de mettre en évidence l’occupation des postes de direction par les membres de la famille avec des visées capitalistes.  Bien que ce mode de gouvernance contribue à la survie et à la dynamique du secteur, il constitue un indicateur de la crise de l’entreprenariat social dans ledit secteur.

Mots clés : Gouvernance coopérative, vivrier marchand, résilience, autonomisation des femmes, Côte d’Ivoire

11 h 30
Discussion
Modifier l'événement

Dîner

Après-midi

Soir

Avant-midi

08 h 30 à 10 h 30
Communication orale
Communications orales
Modalités d’insertion des femmes dans l’entrepreneuriat social et leur autonomisation
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
Local : LMX 220
Présidence/Animation : Meite Youssouf (Université Félix Houphouët-Boigny)
Discutant-e- : Adouobo Christophe N'doly (Université Félix Houphouët-Boigny)
08 h 30
Création des micros entreprises et le poids des réseaux informels, le cas des femmes migrantes en France
Brice Arsène Mankou (CRE, Université de Montréal)

Les micros entreprises des femmes migrantes en France se développent de façon considérable. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. Il s'agit du besoin d’autonomie de ces femmes et la double discrimination dont elles se disent victimes sur le marché du travail. Cependant dans ce processus de créations de micro entreprises, deux facteurs essentiels interviennent, à savoir         les aspects psychoculturels, les aspects socio-culturels. Ainsi notre étude s’attèle à comprendre les activités qui renferment les micros entreprises de ces migrantes en précisant leurs identités et leurs motivations à la création de ces entreprises. Que fait la créatrice de micro entreprise d’origine africaine et vivant dans la région Nord Pas de Calais ? Qui est-elle ? Pourquoi crée-t-elle ? A-t-elle des prédispositions à la création d’entreprise ? Autant de questions abordées par notre recherche qui se veut analytique, qualitative et empirique. Notre enquête a concerné 50 femmes migrantes originaires d’Afrique et habitant le Nord Pas de Calais.

.MOTS CLES: Femmes camerounaises – dynamique migratoire – impact socio-économique

08 h 45
Les associations féminines : un espace de solidarité et d’autonomisation des femmes
Oumar Soro (Côte d’Ivoire ), Prisca Justine Ehui (université felix houphouet boigny )

Cette communication se propose de montrer l’utilité sociale et économique des associations féminines en milieu rural. Souvent exclues ou limitée dans la gestion et le contrôle des ressources locales, les femmes activent leur capacité de se mettre ensemble pour surmonter leur ghettoïsation sociale. L’enquête s’est déroulée quatre localités villageoises du département de Sinématiali, auprès de sept associations féminines. L’enquête a associée les chefs coutumiers, des doyennes, les fondatrices et/ou présidentes d’association et les femmes membres des sept associations, choisis à partir de la double technique d’échantillonnage typique et volontaire. Un guide d’entretien par catégorie d’enquêté a été conçu et administré aux informateurs. Les résultats qui découlent des données de terrain montrent que les associations sont des espaces de solidarité et d’autonomisation économique pour la femme rurale.

Mots clés : Association féminine, solidarité, autonomisation, femme, Côte d’Ivoire

09 h 00
L’écosystème de l’entrepreneuriat social faces aux crises sociales en Afrique : modalités d’insertion des femmes dans l’entrepreneuriat social et leur autonomisation au Tchad
Robertine Denodji (IUDI)

L’apport de l’entrepreneuriat social est remarquable à la consolidation de l’économie sociale et solidaire dans un contexte d’économie libérale.Le rôle joué par les femmes dans le développement durable est évident et incontournable. Cela montre à suffisance les potentialités qu’elles peuvent libérer. Les femmes dirigent 1/3 des entreprises à travers le monde (OIT, 2016). L’entrepreneuriat féminin est un moyen important permettant d’obtenir du travail décent et productif ainsi que l’égalité des sexes (OIT, 2008). Au Tchad, les statistiques montrent que les femmes sont majoritaires (34%) dans le secteur primaire. Cependant, elles sont sous représentées dans l’entrepreneuriat et se heurtent à d’innombrables obstacles en sus des crises récurrentes en Afrique et dans la bande sahélienne ces dernières années qui représentent un grand frein malgré les efforts faits à divers niveaux. Pour prêter attention à ce sujet, la question est de savoir : Ces crises fragilisent-elles la gouvernance et le fonctionnement des entreprises sociales et l’autonomisation des femmes ou leur émergence ? L’objectif est d’analyser les effets des crises sur les modalités d’insertion des femmes dans l’entrepreneuriat social et leur autonomisation. Nous utiliserons la méthodologie mixte. Les données collectées seront traitées et analysées en vue de la rédaction de cet article.

Mots clés : entrepreneuriat social, crises, femmes, autonomisation, Afrique

09 h 15
Autonomisation et financement des activités des commerçantes de vivrier du marché d’Adjamé (Côte d’Ivoire)
Annelise Sery (université felix houphouet boigny )

L’autonomisation des femmes en situation de précarité de revenu fait partie des politiques publiques de lutte contre la pauvreté en Côte d’Ivoire. Bien qu’il existe des opportunités d’emploi en leur faveur et des garanties de remboursement, celles-ci sont exclues des circuits bancaires de prêts pouvant leur permettre de financer leurs activités. Cependant, ces femmes développent des stratégies de mobilisation de ressources pour financer leurs activités afin d’assurer leur autonomisation. La présente communication a pour objectif d’analyser les stratégies de mobilisation de ressources par les femmes commerçantes de vivrier pour se rendre socialement autonome. Pour atteindre cet objectif, une enquête qualitative a été réalisée auprès de 50 femmes appartenant à des coopératives et exerçant au sein du grand marché d’Adjamé, dans la ville d’Abidjan. Les résultats provisoires obtenus montrent d’une part que par un mécanisme d’épargne solidaire mobilisé au sein de leur coopérative, elles obtiennent des ressources pour financer leurs activités. D’autre part, celles-ci utilisent des prêts usuriers remboursables par leur coopérative afin de mettre en œuvre leurs projets d’entrepreneuriat.

Mots clés : autonomisation, financement, épargne solidaire, prêt usurier, Côte d’Ivoire.

09 h 30
Analyse de l’écosystème entrepreneurial social des femmes : une tribulation en rapport avec l’inflation des prix au Cameroun
Astrid Chatchoua Nguenkam (Université de Douala), Raphaël NKAKLEU (Université de Douala), Ndong Estelle NDEMENGANA (Université de Douala )

L’évolution du champ de l’entrepreneuriat a permis l’éclosion des écosystèmes entrepreneuriaux (Cao, Z. & Shi, X, 2021). L’écosystème entrepreneurial des femmes en fait partie. Au Cameroun, le législateur cadre les activités de ces écosystèmes entrepreneuriaux. Les femmes camerounaises se regroupent en communauté (associations, tontines …) pour préserver les économies de leurs activités entrepreneuriales. Tout comme le processus entrepreneurial, l’écosystème entrepreneurial social connait à un moment donné des tribulations qui peuvent influencer son développement. La crise Russo-Ukrainienne déclenchée depuis l’année 2022 influence jusqu’à ce jour l’économie camerounaise avec l’inflation des prix des produits de l’ordre de 6,3 % (MINPMEESA, 2023). Actuellement, les prix du gasoil et du super connaissent une augmentation de 15% (Jeune Afrique, 2024) qui pourraient bouleverser le comportement des femmes entrepreneures. D’où la problématique suivante : comment l’inflation des prix influence l’écosystème des femmes entrepreneures camerounaises ? Cet article a pour objectif de comprendre l’influence de l’inflation des prix sur l’écosystème entrepreneurial social des femmes au Cameroun. Nous mobilisons la méthodologie qualitative afin d’atteindre cet objectif.

Mots clés : écosystème, entrepreneuriat social, femmes, inflation, Cameroun

09 h 45
Discussion
Modifier l'événement
10 h 30 à 11 h 30
Communication orale
Communications orales
Entrepreneuriat social et lutte contre la pauvreté
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
Local : LMX 220
Présidence/Animation : Prisca Justine Ehui (université felix houphouet boigny )
Discutant-e- : Ndeye Faty Sarr (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
10 h 30
L’Economie Sociale et Solidaire et la réduction des inégalités socio-spatiales au Maroc : Un bilan mitigé
Salma Tber (Université Internationale de Rabat), Zineb Oulidi Jawhari (Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Université Moulay Ismail)

Grâce à ses valeurs, l’économie sociale et solidaire est devenue aujourd’hui une réalité économique incontournable au Maroc et un appui stratégique important au service de la réduction des inégalités territoriales et de la croissance durable. Elle n’a cessé de se développer pratiquement partout au Maroc tant au niveau qualitatif que quantitatif grâce aux efforts consentis. Toutefois, les capacités de ce secteur n’ont pas encore été déclenchées concrètement et sa contribution à la création de richesse globale dans le pays reste très faible. Dans ce contexte, notre communication met en lumière le rôle joué par l'entrepreneuriat social, composante prédominante de l’ESS, dans le développement territorial au Maroc et apporte un regard critique sur les différentes politiques publiques et actions menées pour promouvoir le secteur coopératif. Nous y dressons un bilan de son évolution durant la dernière décennie à travers un travail cartographique dédié au secteur coopératif où les données sur ce secteur sont confrontées aux indicateurs de développement territorial des différentes régions marocaines. Les résultats obtenus permettent par ailleurs d'éclairer la vision des parties prenantes sur les actions à entreprendre pour améliorer la contribution du secteur à la réduction des inégalités sociales et spatiales qui entravent le développement du pays.

Mots-clés

Développement local - Disparités spatiales - Economie sociale et solidaire – Inégalités sociales - Secteur coopératif

 

10 h 45
L’entrepreneuriat comme moyen de lutte contre les causes de l’instabilité en Afrique
Daouda Fofana (Université Félix Houphouet Boigny, cocody Abidjan), Michelle Kouadio (université felix houphouet boigny )

D’une manière générale, la pauvreté vulnérabilise les populations. Plusieurs politiques ont été initiées afin de réduire de façon drastique ses effets collatéraux.   Parmi celles-ci, l’entrepreneuriat est perçu comme la solution durable. En effet grâce à une variété d’activités proposées pour soutenir différents style d’apprentissages, les postulants acquièrent une meilleures compréhension de l’esprit d’entrepreneuriat. Cette initiative améliore le niveau d’employabilité des jeunes, scolarisés ou non, qui souhaitent trouver un emploi. En quoi, L’entrepreneuriat peut-il contribuer à lutter efficacement contre la pauvreté  –  Pour parvenir à une analyse qualitative, nous collecterons des données sociales liées au chômage et ressortirons l’impact de l’entrepreneuriat sur ces données- De plus l’analyse sociocritique sera d’un apport significatif en termes de résultats nous retiendront que l’entrepreneuriat améliore le niveau de vie des populations, développe des compétences telles que la gestions des projets, améliore le niveau d’employabilité des jeunes, scolarisés ou pas- attenue la pauvreté, contribue à la construction de société stable et cohésive.

Mots clés: Entrepreneuriat, pauvreté, addiction, société, chômage

11 h 00
Discussion
Modifier l'événement

Dîner

Après-midi

Soir

Avant-midi

08 h 30 à 10 h 00
Communication orale
Communications orales
Politiques publiques d’accompagnement des jeunes à l’entrepreneuriat social
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
Local : LMX 220
Présidence/Animation : Prisca Justine Ehui (université felix houphouet boigny )
Discutant-e- : Adouobo Christophe N'doly (Université Félix Houphouët-Boigny)
08 h 30
Les associations villageoises d’épargne et de crédit (avec) à l’épreuve des politiques publiques de développement communautaire en côte d’Ivoire
Kouassi Kouadio Jacques (université felix houphouet boigny )

Cette communication a pour objectif de mettre en lumière le contraste entre la perception des Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) à l’origine et de la réforme actuelle impulsée par l’Etat. Les AVEC, véritable innovation sociale subissent une mutation dans le mode de gestion actuelle. Comme mécanisme de développement communautaire, l’AVEC a connu une mutation du point de vue de la gouvernance. C’est relativement à ce constat que cette analyse vient rappeler les principes et le fonctionnement de cet outil qui doit rester une révolution sociale. L’étude sur la gestion comparée des AVEC va se baser sur une revue documentaire et des entretiens avec les responsables du Ministère en charge de ce mécanisme communautaire mais également avec des acteurs impliqués dans le fonctionnement. 1 668 AVEC ont été mises en place en 2022 contre 311 en 2021 par les services du Ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté. La mise en place de ce mécanisme se fait sur la base de financements accordés aux ménages bénéficiaires des filets sociaux. Ces ménages sont formés à la mise en place d’AVEC, créatrices d’Activité Génératrice de Revenu (AGR). Ce principe est contraire à l’innovation sociale qui émane de l’initiative des organisations sociales.

Mots-Clés : AVEC, politique publique, développement communautaire, Côte d’Ivoire

08 h 45
L'entrepreneuriat coopératif comme voie inclusive pour les jeunes diplômés au Maroc : résilience et défis
Aomar Ibourk (UCAM), Soukaina Raoui (Faculté de sciences juridiques, économiques et sociale, département sciences économiques université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc)

Le secteur coopératif constitue un outil innovant d’entrepreneuriat qui permet de lutter fortement contre la pauvreté et les inégalités sociales (Ibourk et Raoui, 2021 2022) au Maroc. Il a permis l’insertion d’un nombre important des jeunes Marocaines dans différents secteurs d’activités grâce aux efforts déployés par les partenaires public et privé. Cependant, la crise COVID19 a constitué une menace pour leur survie  au Maroc. Cette crise a qui touché de plein fouet l’économie marocaine met en saillance la question de gestion des crises comme un outil efficace qui conditionne la survie et la pérennité des entreprises de l’ESS. Les résultats de cette étude montrent le problème de résilience face à la crise sanitaire, la structure financière de la coopérative d’alphabétisation, et sa localisation dans certaines zones mal sensibilisées restent les principaux déterminants de survie desdites coopératives. Aussi, Nous avons souligné quelques défis liés au manque d’expérience et des stratégies de résiliences face aux crises. De plus, nous avons démontré la persistance des faits saillants classiques qui pèsent sur la durabilité des coopératives au Maroc et qui sont liés à l’insuffisance des moyens financiers et le manque de soutien des bailleurs de fonds. L’insuffisance de communication institutionnelle sur les démarches d’accès aux services d’accompagnements et d’appui offerts par le gouvernement aux coopératives.

Mots clés : chômage des diplômés, coopérative, Maroc, Résilience

09 h 00
Perception et intention entrepreneuriale des jeunes diplômés des universités de Côte-d’Ivoire : cas de l’université Jean Lorougnon Guédé (Daloa)
Kouadio Bini Pacôme-Alexandre Koffi (Université Jean Lorougnon Guédé), Name Rosine Toussaint Adangba (Université Félix Houphouët Boigny)

Quelle perception les jeunes diplômés ont-ils de la carrière entrepreneuriale ? C’est à cette préoccupation majeure que répond cet article. Après enquête auprès de 216 étudiants de niveau BAC+3 à BAC+5 de l’université Jean Lorougnon Guédé (Daloa), cet article arrive à la conclusion, par la mobilisation d’une méthodologie mixte que les jeunes diplômés ont une perception positive de l’entrepreneuriat, Ils apprécient l’activité entrepreneuriale et l’associent à une possibilité de réussite. Les jeunes diplômés trouvent la carrière entrepreneuriale intéressante mais l’associent à un dur labeur (activité difficile et complexe) et à un travail demandant beaucoup de responsabilité. Cette vision de l’entrepreneuriale influence positivement leur intention entrepreneuriale. Les résultats obtenus montrent aussi que l’opinion que les jeunes diplômés ont de l’entrepreneuriat repose davantage sur l’image qu’ils ont de l’entrepreneur que sur la vision qu’ils ont de l’entrepreneuriat. Il existe ainsi un lien significatif entre l’image que le jeune diplômé a de l’entrepreneur et l’opinion qu’il a de l’entrepreneuriat.

Mots clés : Entrepreneuriat, perception entrepreneuriale, intention entrepreneuriale, Jean Lorougnon Guédé, Côte-d’Ivoire

 

 

09 h 15
Traits de personnalité et comportement entrepreneurial des jeunes diplômés des universités et grandes écoles : une étude
Kader Yves Patrick Gnelbin (Université Jean lorognon guedé), Kouadio Bini Pacôme-Alexandre Koffi (Université Jean Lorougnon Guédé)

Les traits de caractère déterminent-ils le comportement entrepreneurial des jeunes diplômés des universités et grandes écoles de Côte-d’Ivoire ? Nous tentons d’y apporter une réponse au travers de cet article, en mobilisant la théorie du comportement planifié de (Ajzen, 1985, 1991, 2005). L’étude mixte qui a porté sur 115 individus des universités publiques et privées de Côte-d’Ivoire, des niveaux de BEP/BT/BTS, licence, Master, année d’ingénieur et doctorant, démontre par un ACM, puis un clustering, qu’il existe 4 types d’individus. Le premier type est celui qui a une probabilité faible d’être un jour patron. Le deuxième type est composé de ceux qui n’ont aucune compétence théorique et de pratiques en entrepreneuriat. Le troisième type d’individu malgré une intention plus qu’appréciable, ne perçoit pas favorablement l’entrepreneuriat. Le dernier type cumule une intention entrepreneuriale et une perception entrepreneuriale.

Mots clés : traits de personnalité, comportement entrepreneurial, jeunes diplômés

 

09 h 30
Discussion
Modifier l'événement
10 h 00 à 10 h 30
Communication orale
Communications orales
Clôture et remerciements
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
Local : LMX 220
Présidence/Animation : Ndeye Faty Sarr (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Discutant-e- : Adouobo Christophe N'doly (Université Félix Houphouët-Boigny)
10 h 00
Synthèse
Ndeye Faty Sarr (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
10 h 15
Mot de clôture
Adouobo Christophe N'doly (Université Félix Houphouët-Boigny)

Dîner

Après-midi

Soir