Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

L’accélération sans précédent des changements climatiques se fait ressentir avec acuité partout autour de la planète (GIEC, 2023) et touche inégalement les communautés les plus opprimées et démunies (Thésée et Carr, 2008). Devant les défis et problèmes sociaux et de santé qui découlent des enjeux socioécologiques (Grandgeorge, 2022), le champ du travail social se réorganise progressivement afin de développer des pratiques et formations écosociales (Boetto, 2017) au service de la transition sociale-écologique (TSE) (Basto, 2023) et du développement de liens sensibles et réciproques à la Nature-territoire (Larocque, 2023).

Alors que de nouveaux repères se construisent, le moment est opportun pour renforcer les liens entre les acteurs variés du travail social et des disciplines connexes afin d’être mieux outillés, collectivement, pour assurer ce tournant « vert » (MacDonald et al., à venir) et transformateur (Boetto, 2019) dans les milieux de formation et d’intervention. Ce colloque vise ainsi à contribuer à l’avancement des connaissances du travail écosocial et à favoriser la solidarité entre les milieux de pratique et universitaires, et à décloisonner les savoirs scientifiques entre divers champs disciplinaires. Il s’agira de profiter de l’occasion pour faire le lancement de deux numéros exclusifs portant sur le travail écosocial, portés par les revues Intervention (Larocque, Roy et MacDonald) et Reflets (Paris), et de rassembler des contributions autour de trois axes :

1) Transformation paradigmatique : Quelles collaborations et partenariats doivent être tissés ou solidifiés pour appuyer un changement en profondeur des fondements épistémologiques du travail social ? Comment soutenir les divers acteurs concernés vers le développement de leur pensée écosociale afin de favoriser la transformation des structures sociétales et des rapports sociaux ? Comment le travail social peut-il contribuer au développement de liens sensibles et d’interdépendance à la Nature-territoire (Boelen, 2021) ?

2) Enjeux épistémiques : Comment construire des projets d’innovation socioécologique qui reflètent les besoins et réalités hétérogènes des populations marginalisées, les plus touchées par les changements climatiques ? Quelles stratégies de recherche, de formation ou d’intervention transcendent les savoirs hégémoniques et promeuvent la responsabilité épistémique (Gauthier, 2023) ainsi que la pensée décoloniale et pluriverselle (Escobar, 2018) ? Comment intégrer les voix et les besoins des autres-qu’humains au sein de ce processus de transformation de notre savoir-être et savoir-faire ?

3) Développement des pratiques et méthodes écosociales : Quels sont les outils pédagogiques et les pratiques existantes, novatrices ou en émergence qui s’alignent avec la vision écosociale et avec la TSE ? Comment appliquer ces méthodes pour répondre aux réalités locales et rehausser la résilience des collectivités ?

    Remerciements :

    Nous souhaitons remercier Sarah Boucher-Guévremont et l'équipe de la revue Intervention, publié par l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec ainsi que le comité de rédaction de Reflets: Revue d'intervention sociale et communautaire.

    Date :

    Format : Sur place et en ligne

    Responsables : Partenaires :

    Programme

    Communications orales

    Axe 1 : Transformation paradigmatique

    Cet axe vise à induire des réflexions quand à la dimension transformative du travail écosocial. Ainsi, les communications proposées s'inspirent de question fondamentalement paradigmatiques: Quelles réflexions, collaborations et partenariats doivent être tissés ou solidifiés pour appuyer un changement en profondeur des fondements épistémologiques du travail social? Comment soutenir les divers acteur.rices concerné.es vers le développement de leur pensée écosociale afin de favoriser la transformation des structures sociétales et des rapports sociaux. Comment le travail social peut-il contribuer au développement de liens sensibles et d’interdépendance à la Nature-territoire (Boelen, 2021)?

    Salle : LMX 243 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
    • Communication orale
      Réflexion autour des origines du travail social et l’anticipation de l’effondrement de la société capitaliste
      Mario Paris (Université de Moncton)

      Par l’entremise de la littérature écosociale, ma communication aborde une réflexion en trois temps sur l’avenir du travail social dans une optique d’anticipation de l’effondrement de la société (Sevigne et Stevens, 2015).

      Premièrement, j’explore les origines du travail social et ses liens avec l’État social (Guest, 1995), soulignant les conceptions de la Nature et de l’écologie au sein de la profession. En fait, l'État social a été un catalyseur du développement du travail social, mais a aussi créé des tensions quant à l'autonomie professionnelle face aux politiques gouvernementales et à la bureaucratisation croissante (INM, 2023).

      Deuxièmement, face aux défis contemporains tels que les crises économiques, les inégalités sociales et les changements climatiques, ma communication anticipe l’effondrement de la société et ses impacts sur le travail social. En fait, la protection sociale ne rime pas toujours avec justice environnementale (Chancel, 2022), car la redistribution des revenus et l’expansion des services sociaux contribuent à l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone. À notre sens, une réflexion critique sur ces impacts est essentielle.

      Troisièmement, j’examinerai les réinventions de la profession pour relever les défis anticipés. Le travail social doit dépasser la forme traditionnelle d’État social basée sur modèle un développement afin d’intégrer la protection de l'environnement, l'équité sociale et le bien-être des générations futures dans la profession.

    • Communication orale
      Une recension des écrits écosociaux: tisser des liens entre le social et l’écologie
      Patrick Cloos (Université de Montréal), Emilie Lamoureux-Sproule (UdeM - Université de Montréal)

      Malgré la gravité de la situation pour le bien-être planétaire et humain, l’environnement naturel n’est pas encore une considération importante dans les courants dominants du travail social (Gray et al., 2013). Cette présentation a pour objectif de dresser une revue approfondie des écrits portant sur les diverses théories et interventions écosociales en travail social. Plus précisément, elle examinera l'approche autochtone, l'écoféminisme, l'écologie profonde, l'approche liée aux catastrophes, les approches décoloniales du Sud global et la décroissance. Les interventions écosociales, qu'elles soient individuelles, de groupe ou collectives, seront explorées. Cette présentation mettra en lumière les similitudes entre les différentes théories et approches, tout en abordant les critiques émergentes dans la littérature écosociale.

    • Communication orale
      Sauver le monde VS sauver le jour : l’intégration de la transition socio-écologique dans les démarches de développement des communautés territoriales
      Denis Bourque (Université du Québec en Outaouais), Dominic Foisy (Université du Québec en Outaouais), Charlotte Goglio (Université du Québec à Montréal), Stéphane Grenier (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Ariane Hamel (UQO - Université du Québec en Outaouais), Christian Jeté (Université de Montréal), René Lachapelle (Université du Québec en Outaouais), Geneviève Le Dorze-Cloutier (Université de Montréal), Serigne Touba Mbacké Gueye (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Lucie Morin (Université de Montréal), André-Anne Parent (Université de Montréal), Sonia Racine (Communagir), Sébastien Savard (Université d'Ottawa)

      Les changements climatiques entraînent des conséquences autant environnementales que sociales, appelant les mouvements communautaires et environnementalistes à travailler ensemble, bien qu’ils aient évolué parallèlement jusqu’à récemment (Courtemanche et al, 2022). Le concept de la transition socio-écologique (TSÉ) pourrait constituer un terrain de convergence entre « lutte sur les conditions de vie et lutte sur les conditions de la vie », puisqu’elle n’est pas qu’un outil d’adaptation aux changements climatiques, mais une stratégie pour en réduire les causes (FCTQ, 2020). Ainsi, une « transition juste et inclusive » (Couturier, 2021) peut constituer le point de rencontre entre les mouvements sociaux et environnementalistes dont la collaboration est entravée par la crise sociale qui confronte les groupes communautaires aux ressources limitées. À partir d’une étude de cas multisite (n-8), cette communication propose d’explorer comment les acteurs du développement des communautés territoriales (DCT) conceptualisent la TSÉ et sa place dans leurs actions, et comment cette dernière s’infiltre dans leurs démarches. Les résultats préliminaires indiquent que la majorité des acteurs sociaux reconnaissent l’importance d’intégrer la TSÉ dans leurs actions, mais qu’ils manquent de soutien et de ressources pour le faire. Nous concluons en présentant un outil pour les praticien.ne.s sur comment faciliter l’intégration de la TSÉ dans les démarches de DCT.


    Communications orales

    Axe 2 : Enjeux épistémiques

    Cet axe vise à exposer et discuter de certains des enjeux épistémiques du travail écosocial et s'inspire des questions suivantes: Comment prioriser les voix minoritaires afin de construire des projets d’innovation socioécologique qui reflètent les besoins et réalités hétérogènes des populations marginalisées, les plus affectées par les changements climatiques? Quelles stratégies de recherche, de formation ou d’intervention transcendent les savoirs hégémoniques et promeuvent la responsabilité épistémique (Gauthier, 2023), ainsi que la pensée décoloniale et pluriverselle (Escobar, 2018)? Comment intégrer les voix et les besoins des autres-qu’humains au sein de ce processus de transformation de notre savoir-être et savoir-faire?

    Salle : LMX 243 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
    • Communication orale
      Vers une typologie pluridimensionnelle des deuils écologiques : comprendre pour mieux intervenir
      Marie-Pier Langlois (Université du Québec en Outaouais), Emmanuelle Larocque (UQO - Université du Québec en Outaouais)

      Les forêts et les espaces verts et bleus font partie de la vie quotidienne et de l’identité culturelle de plusieurs Canadien.nes francophone. Outre l’importance de ces milieux naturels proximaux pour préserver la biodiversité et atténuer les effets des changements climatiques, ils sont aussi essentiels pour favoriser la cohésion sociale, le bien-être physique, mental et spirituel des populations. En raison de la multiplication des activités anthropiques (urbanisation, extractivisme, coupes à blancs) et événements climatiques extrêmes, les populations francophones du Canada sont confrontées à d'importantes pertes écologiques, lesquelles entraînent une panoplie d’enjeux de santé et peuvent provoquer des réactions émotives allant jusqu’à la détresse et au « deuil écologique » (Cunsolo et Elis, 2018). Ce concept, qui fait partie des catégories émergeantes en santé mentale qui éclairent les effets psychosociaux de la destruction de la biodiversité (Comtesse et al., 2021), demeure sous-étudié, surtout du point de vue du travail social. Dans le but d’éclairer ce phénomène et de proposer des pistes d’intervention pertinentes pour le travail écosocial, cette conférence vise à présenter les résultats préliminaires de la première phase (revue de littérature) d’une étude exploratoire sur les expériences vécues et les impacts psychosociaux des deuils écologiques relatifs à la perte de milieux naturels proximaux.

    • Communication orale
      La pathologisation de l’émotion en temps de crise climatique
      Gabrielle Laverdière-Pilon (UQAM - Université du Québec à Montréal), Elizabeth Pinault (Université du Québec à Montréal)

      Nous sommes à un moment charnière de la pathologisation du social, de la souffrance et de l’action collective (Cohen, 2016). La psychologisation et la psychiatrisation sont deux phénomènes distincts de la pathologisation ambiante qui opèrent de façon similaire et conjointe pour se saisir de plus en plus de sphères de la vie et la crise écologique n’est pas en reste (Beeker et al, 2021; De Vos; 2012, 2013; Roy et al., 2017; Bernheim et al., 2022; Logan et Karter, 2022).

      Bien que le terme “éco-anxiété” tente une prise en compte de la souffrance évoquée par les réalités émergentes de la crise climatique, il offre une compréhension limitée et individualisante (Kalwak et Weihgold, 2022). L'appellation éco-anxiété, reprenant une expression du DSM-5 (anxiété généralisée) pour désigner une souffrance face à des risques climatiques avérés (GIEC, 2021), s’inscrit dans les phénomènes de pathologisation mentionnés plus haut. Symptomatiser l'affectivité découlant de circonstances socio-politiques incontrôlables écarte son sens collectif (Kalwak et Weihgold, 2022; Cvetkovich, 2012; Gould, 2010). Nous décortiquerons ces phénomènes dans notre présentation.

      Nous commencerons par l’analyse des phénomènes de pathologisation dans une perspective féministe. Par la suite, nous nous pencherons sur le cas de l’éco-anxiété. Nous terminerons notre communication en proposant de nouvelles avenues pour dépasser la pathologisation des émotions écologiques par la recherche et l’intervention de groupe.

    • Communication orale
      L’organisation collective et critique face aux chocs sociaux et environnementaux multiples – le journal participatif Explorer l’envers du décor à Mégantic
      Vanessa L'écuyer (UQAM - Université du Québec à Montréal)

      Saint-Cerny (2018) a étudié la stratégie du choc immobilier mise en place à Mégantic après la catastrophe technologique de 2013. Depuis la pandémie, catastrophe environnementale anthropique, la crise du logement s’est aggravée. Parallèlement, les mécanismes de protection collective sont affaiblis par le néolibéralisme. Les groupes sociaux vulnérables sont les plus touchés par l’accumulation de ces chocs environnementaux (Abraham, 2019). Selon le travail social vert, ces constats appellent l’organisation communautaire (Dominelli, 2012).

      Le projet présenté est lié à un stage d’intervention (maîtrise) et visait à intensifier la prise de conscience des injustices environnementales. Il a mobilisé vingt participant-e-s qui ont produit 7 contributions, à partir de savoirs-expérientiels, regroupées dans un journal participatif. Une intégration de pratiques a été effectuée, incluant l’art action communautaire et la conscientisation.

      Les facteurs sociaux et environnementaux de leurs difficultés croissantes à répondre à leurs besoins par le biais des marchés privés mondialisés et financiarisés, perturbés par les chocs environnementaux, ont été révélés. Des propositions axées sur l’aide mutuelle (Spade, 2020) et la défense collective des droits sociaux en matière de logement ont été élaborées, pour promouvoir la production et la redistribution équitable des ressources limitées, afin de répondre démocratiquement aux besoins humains réels, en équilibre avec ceux des autres vivants.

    • Communication orale
      Un projet de jardinage et de cuisine au sein de femmes réfugiées au Garten der Begegnung, Autriche
      Mikayla Salmon-Beitel (UdeM - Université de Montréal)

      L’intégration dans un nouveau pays présente des défis particuliers pour les femmes réfugiées, qui ont tendance à s’isoler davantage (Schiestl et al., 2021 ; Majidi, 2023). Le temps passé dans la nature, et surtout le jardinage, a de nombreux bienfaits sur la santé physique et mentale des personnes réfugiées (Millican et al., 2019). Il peut également aider avec le rétablissement des traumatismes et à favoriser le sentiment d’appartenance au territoire d’accueil (Abramovic et al., 2019).

      Cet automne, j’ai entrepris mon stage de maitrise au Garten der Begegnung, un organisme communautaire à Traiskirchen, Autriche, dont l’objectif est de rassembler des réfugiés et des citoyens locaux autour d’activités d’agriculture écologique. L’objectif de mon projet d’intervention était de favoriser l’inclusion des femmes ayant vécu un parcours de réfugiée au GdB, afin de les soutenir dans leurs processus d’intégration.

      Tous les mercredis, pendant près de quatre mois, des demandeuses d’asile, des femmes réfugiées et des femmes autrichiennes ont participé à la Journée des femmes au GdB. À travers ce projet, nous avons pu bâtir une communauté de femmes où l’entraide et l’auto-détermination étaient favorisées par le biais d’activités horticoles, culinaires et éducatives. Cette présentation s'appuiera sur mes expériences au Garten der Begegnung, illustrant comment les approches écosociales et interculturelles peuvent être utilisées pour soutenir la résilience et l'intégration des femmes réfugiées.


    Dîner

    Dîner

    Salle : LMX 243 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)

    Communications orales

    Axe 3 : Développement des pratiques et méthodes écosociales

    À l’heure actuelle, l’écolittératie et le répertoire d’outils écosociaux demeurent minces en raison des lacunes pratiques et pédagogiques observées en travail social (Basto, 2023; MacDonald et al., soumis). Alors que de nouveaux repères se construisent, le moment est opportun pour renforcer les liens entre les acteur.trices varié.es du travail social et des disciplines connexes afin d’être mieux outillé.es, collectivement, pour assurer ce tournant « vert » (Macdonald et al., soumis) et transformatif (Boetto, 2019) dans les milieux de formation et d’intervention. Cet axe vise à réfléchir aux moyens pour développer les pratiques, la formation et les méthodes d'intervention écosociales. Les questions suivantes seront ainsi explorées et approfondies: Quels sont les outils pédagogiques et les pratiques qui existent ou qui sont novateurs ou en émergence s’alignant avec la vision écosociale et avec la transition socioécologique ? Comment appliquer ces méthodes pour répondre aux réalités locales et rehausser la résilience des communautés ?

    Salle : LMX 243 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)
    • Communication orale
      Quelle place pour les enjeux environnementaux et climatiques en travail social ? Regards croisés auprès d’intervenantes sociales, d'étudiant.e.s, et d'enseignant.e.s.
      Sue-Ann MacDonald (Université de Montréal), Érick Rioux (UdeM - Université de Montréal)

      Dans cette ère post-moderne, il est difficile de faire abstraction de l'avènement des changements climatiques (CC) et de la dégradation des écosystèmes, ceux-ci étant désormais au bord de l'effondrement (Khan & Hallmich, 2023). Des enjeux qui n'appartiennent pas seulement au domaine de l'écologie, mais soulèvent aussi des enjeux importants pour le travail social. Dans le cadre de cette présentation, il sera question de présenter les résultats de notre projet de recherche Verdir le travail social au Québec - une démarche exploratoire qualitative visant à comprendre comment les enjeux écologiques sont pris en compte dans la formation et la pratique du travail social au Québec - de manière à faire valoir les croisements entre les discours de praticiennes, d'étudiant.e.s et d'enseignant.e.s en travail social. Ensuite, selon une perspective écocentrique (Boetto, 2017), nous explorerons la conceptualisation de la nature au sein de la pratique et de la formation en travail social, celle-ci n'étant pas seulement source de catastrophes ou de désastres, mais aussi de leviers et d'opportunités pour la discipline. Autrement dit, nous tenterons d'imaginer un travail social qui sort un peu plus de sa posture anthropocentrique (Coates, 2003; Kemp, 2011), pour ainsi, peut-être, mieux réfléchir aux avenues de transformation pour le travail social de demain.

    • Communication orale
      Le travail social au service de la transition écologique : une exploration de l’identité professionnelle écosociale
      Celina Basto (Pratique privée)

      Cette présentation repose sur les résultats d'une recherche qualitative réalisée dans le cadre d'un mémoire de maîtrise en travail social intitulé « Le travail social au service de la transition écologique : une exploration de l’identité professionnelle éco-sociale » (Basto, 2023). L’étude explore les conditions favorables à l'émergence d'une identité professionnelle éco-sociale en réalisant six entretiens qualificatifs qui examinent à la fois les expériences personnelles des travailleurs éco-sociaux et travailleuses éco-sociales ainsi que les dynamiques de reconnaissance dans leurs milieux de travail. Les résultats mettent en évidence l'importance des parcours personnels des participant.es dans le développement de leur identité professionnelle éco-sociale, ainsi que le manque de reconnaissance de cette approche dans milieux institutionnels et communautaires. C’est donc à l’extérieur de ces environnements professionnels traditionnels que la majorité des participant.es ont trouvé une reconnaissance pour leur approche. Ceci expliquerait la tendance à la privatisation des services éco-sociaux observée dans cette étude, ainsi que l'ambiguïté entourant la reconnaissance d’une identité professionnelle éco-sociale dans le domaine. En conclusion, des recommandations ont été formulées à l’attention des institutions liées au travail social pour favoriser le développement d'une identité professionnelle éco-sociale et encourager la transition écologique au sein de la profession.

    • Communication orale
      L’intégration de la transition socioécologique dans la formation en travail social : retour sur l’expérience d’une enseignante
      Le Dorze-Cloutier Geneviève (Université de Montréal), Stéphane Grenier (Université du Québec en Abitibi-Téminscamingue), Lucie Morin (UdeM - Université de Montréal), André-Anne Parent (Université de Montréal)

      Pendant la 2e année de baccalauréat en travail social à l’Université de Montréal, les étudiant.e.s réalisent un stage de 84 heures. Depuis 2019, une partie des étudiant.e.s font un stage en développement des communautés et réalisent leur stage non pas dans un organisme, mais dans une communauté. Ce stage permet aux étudiant.e.s de s’initier à l’analyse d’un milieu et à utiliser cette expérience pour situer la pratique du travail social sur un continuum en fonction des méthodes d’intervention individuelle, de groupe et communautaire. Le stage est accompagné du cours Laboratoire d’intervention, qui permet d'analyser les expériences de stage et d’intégrer des notions théoriques en travail social à partir de thèmes proposés par l’enseignant.e. En collaboration avec les partenaires du quartier d’Ahuntsic à Montréal, une enseignante a décidé d’intégrer le thème de la transition socioécologique dans son cours Laboratoire d’intervention à la session d’automne 2023. Cette communication, qui s’inscrit dans l’axe 1 du colloque, relatera cette expérience d’enseignement et sera présentée de la façon suivante : 1. Contextualisation de l’intervention collective et de la transition socioécologique ; 2. Présentation du stage en développement des communautés et du cours Laboratoire d’intervention ; 3. Présentation des méthodes pédagogiques utilisées pour aborder la transition socioécologique selon la méthodologie d’intervention collective ; 4. Constats de l’enseignante et des étudiantes.


    Panel / Atelier

    Lancement de numéros exclusifs sur le travail écosocial : les revues Intervention et Reflets 

    Cet événement consiste en le lancement de deux numéros exclusifs portant sur le travail écosocial. Portés par la revue Intervention (Larocque, Roy et MacDonald) (publiée par l’OTSTCFQ) et par Reflets : Revue d'intervention sociale et communautaire (Paris, Boudreau et Drolet), ces numéros regroupent onze articles - Résultats de recherche, quatre Récits de pratique, un Débat et analyse critique, deux Pistes de lecture et une Entrevue. Ce colloque est ainsi l’endroit idéal pour discuter avec certains des auteur.rices des numéros et de favoriser les échanges avec les participant.es du colloque. Ces numéros sont étroitement liés aux axes du colloque et mettent en dialogue la recherche, la pratique et la formation écosociale.

    Si nous sommes tous.tes convaincu.es du rôle important du travail social dans la transition sociale-écologique, les liens entre le travail social et l'écologie demeurent encore embryonnaires au Québec et au Canada francophone. Ces numéros s'avèrent des ressources inédites pour solidifier ces liens. Suite à une présentation de certains articles, il sera question d'animer une discussion sur les enjeux et débats actuels du travail écosocial dans le contexte canadien francophone.

    Salle : LMX 243 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)

    Réseautage

    Activité de réseautage (5 à 7)

    Salle : LMX 243 — Bâtiment : Pavillon Lamoureux (LMX)