Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Les femmes ont longtemps été invisibilisées dans les études portant sur les questions migratoires, notamment parce que les migrations ont traditionnellement été étudiées à partir de points de vue androcentrés (Morokvasic, 2011). Les femmes immigrantes y étaient essentiellement considérées à titre de « femmes de » ou de « mères de » et la prétention d’un « masculin neutre » établissait alors une « confusion entre “migration” et “migration des hommes” » (Ibid., p. 13).

Heureusement, l’expérience migratoire des femmes a depuis été redéfinie comme étant distincte et différenciée de celle des hommes et instituée comme un objet d’étude en soi. Les enjeux associés à la migration des femmes sont aujourd’hui au cœur de travaux issus de différents domaines d’étude.

Dans le cadre de ce colloque, nous présentons les résultats de recherches récentes menées autour de la thématique femmes et immigration. Ces recherches sont issues de différentes disciplines, pays et milieux de recherche. Notre colloque s’organise autour de trois axes qui regroupent les communications des participantes, du Québec et de l’international, et posent, entre autres, les questions suivantes :

  1. Parcours migratoires des femmes immigrantes : Quelles sont les particularités des parcours migratoires des femmes ? Quels défis et occasions spécifiques rencontrent-elles sur leur parcours ? Quelles sont leurs stratégies ?
  2. Femmes immigrantes et enjeux institutionnels : Comment les institutions gouvernementales, services publics et offres communautaires accueillent-ils et accompagnent-ils les femmes immigrantes au regard de leur appartenance de genre ? Quels sont les défis ?
  3. Femmes immigrantes et violence : Comment la violence s’articule-t-elle aux parcours et expériences migratoires des femmes et quelles stratégies d’intervention sont mises en place par les pays d’accueil pour agir sur ces enjeux ?
Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Parcours migratoires, intervention féministe et violences (virtuel)

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
Présidence : Ingrid Lathoud (Collège de Maisonneuve)
Discutant·e·s : Elise Argouarch (Université Laval), Anne-Françoise Dequiré (Université de Lille, département des Sciences de l'éducation), Arianna Giorgi (UQAM - Université du Québec à Montréal), Audrey Heine (Université Libre de Bruxelles)
  • Communication orale
    Immigrer, résister, créer : poétisation des parcours migratoires de femmes réfugiées et immigrantes vivant à Rimouski.
    Elise Argouarch (Université Laval)

    Les facteurs vulnérabilisant s’intensifient tout au long du parcours migratoire des femmes. Il est essentiel de saisir les spécificités et la complexité des migrations des femmes pour ne rien réduire des violences genrées ni de leurs facultés de résistance, de créativité et de solidarisation. Selon Simon (2008), la migration féminine « est une révolution faite de mouvement et d’autonomisation, assiégée par le risque, et pourtant, elle demeure en grande partie silencieuse ». En 2017, Rimouski devenait ville d’accueil des personnes réfugiées prises en charge par l’état. Ma recherche a donné voix à des rimouskoises réfugiées et immigrantes sans leur imposer une obligation de transparence positiviste. J’ai utilisé les arts de la parole pour accompagner l’émergence de leurs parcours migratoires poétisés. J’aborderais les effets de la réappropriation de leurs narratifs, et les compétences de résistance qui apparaissent dans leurs « voyages d’héroïnes » (Amanieux, 2013). Face à la reproduction des violences causées par l’absence de considération du genre dans les procédures d’immigration et d’accueil, ces femmes ont créé un espace de confiance, de dialogue et de dignité. L’opacité poétique a respecté le droit à l’indicible pour les femmes réfugiées surexposées dans la répétition du récit de leurs persécutions pour obtenir leur statut, et la non-mixité a permis le dévoilement d’expériences culturellement situées, communes aux femmes.

  • Communication orale
    Défis interculturels et féministes pour les professionnel.le.s dans l’accompagnement des femmes multivulnérabilisées : diagnostic des besoins et développement de ressources
    Audrey Heine (Université Libre de Bruxelles)

    Les problèmes vécus par les femmes immigrées sont de plus en plus complexes : précarité, isolement, situation monoparentale, désinsertion professionnelle, discriminations multiples. Les travailleuses doivent donc considérer la situation particulière de ces femmes et des rapports de pouvoir qui construisent les systèmes d’oppression et marquent leur expérience quotidienne. Cette recherche a pour objectif général d’éclairer deux ordres d’enjeux de l’intervention interculturelle féministe : 1) ceux ayant trait aux structures et aux cultures organisationnelles des milieux d’intervention et 2) ceux relevant des dynamiques relationnelles dans l’intervention auprès des femmes racisées et minorisées. Nous interrogeons les freins et les « pratiques ingénieuses » dans l’accompagnement des femmes, les stratégies des professionnel-les pour répondre aux besoins et attentes de ces femmes multi-minorisées. L'étude est composée de 3 parties : 1) l’analyse des différents facteurs vulnérabilisant les femmes, à travers 4 axes : les violences faites aux femmes, les oppressions multiples, le stress vicariant des travailleuses, les questions relatives à l’emploi. Nous cherchons à comprendre les difficultés rencontrées par les travailleuses à 3 niveaux : interpersonnel, disciplinaire et structurel. 2) la compréhension des intervenantes de l’approche interculturelle, féministe, intersectionnelle. 3) une réflexion sur les besoins rencontrés dans l’intervention avec des femmes racisées et minorisées.

  • Communication orale
    Femmes migrantes et violences plurielles : quelles épreuves ? Quels accompagnements ?
    Anne-Françoise Dequiré (Université de Lille, département des Sciences de l'éducation)

    Dans le monde, les femmes sont les premières victimes de violences. Ces dernières ont en commun d’instaurer ou de maintenir une relation de domination, de contrôle, les privant de toute autonomie, niant leurs désirs et leurs droits élémentaires. Diverses études montrent que la violence les affecte indépendamment de leur âge, de leur statut socio économique, de leur niveau d’éducation, de leur pays, de leur ethnie, et de leur culture ; toutes s’accordent pour dire que les femmes subissent ces violences parce qu’elles appartiennent au « genre » féminin.

    Notre communication s’appuiera sur une recherche relative aux femmes en errance dans les Hauts-de-France menée en collaboration avec la Direction Régionale Aux Droits Des Femmes et la Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités.

    Notre communication s’attachera à présenter les différents types de violences (physiques, sexuelles, psychologiques, verbales, économiques) s’articulant aux parcours de femmes migrantes rencontrées dans le cadre de notre recherche puis de comprendre la manière dont elles sont accompagnées par les professionnels du social, de l’éducation, de l’insertion et de la santé dans le vécu de ces épreuves.

  • Communication orale
    Le travail d'intervention auprès des femmes victimes de violences conjugales: un "entre-soi" féminin hétérogène
    Arianna Giorgi (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Ma recherche porte sur l’articulation des enjeux féministes et interculturels dans les pratiques de travail des praticien·nes accompagnant des femmes immigrantes victimes de violences conjugales (VC). S’inscrivant dans la sociologie du travail, j'étudie comment l’intervention féministe s’articule avec une prise en compte de la culture spécifique des usagères immigrantes sollicitant l’intervention. Je voudrais construire un cadre théorique intégrant autant la dimension interculturelle, matérialisée dans les relations interpersonnelles intervenant·e-usagère dans une perspective sociologique interactionniste, que l’imbrication des rapports sociaux de sexe, race, ethnie, classe, etc., qui structurent l’intervention, dans une perspective féministe matérialiste et intersectionnelle. La recherche sera conduite au sein des espaces de prise en charge des victimes de VC de Montréal et de Bruxelles, dans le cadre d’une recherche ethnographique comparative. Les acteur·trices principales ciblé·es par la recherche seront les praticien·nes (travailleur·euses et assistant·es sociaux·ales, éducateur·trices, psychologues, etc.) qui opèrent auprès des femmes immigrantes victimes de VC. Par ailleurs, puisque l’intervention n’est pas seulement un travail effectué auprès des femmes victimes de VC, mais aussi une pratique construite avec ces femmes, certaines des usagères immigrantes seront également interviewées pour mieux cerner leur perception de l’intervention.


Communications orales

Femmes immigrantes et violences

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
  • Communication orale
    Renforcer le pouvoir d’agir des femmes victimes de violence conjugale par l’adaptation du projet Femmes-relais en maison d’hébergement.
    Claire Alvarez (UQAM - Université du Québec à Montréal), Catherine Montmagny-Grenier (IRIPII), Monica Schlobach (IRIPII)

    Le projet Femmes-relais est une initiative née en France, face au constat de l’impuissance des modes d’intervention traditionnels auprès des familles immigrantes. Ce projet forme des femmes immigrantes à devenir des médiatrices sociales et culturelles qui interviennent lors de difficultés d’accès aux services ou lors de mésententes interculturelles (Cohen-Emerique, 2004). Depuis plusieurs années, différents projets Femmes-relais se développent à Montréal, par leur implantation dans sept quartiers montréalais. Les retombées du projet sont reconnues comme étant des bonnes pratiques en matière d’autonomisation et de valorisation des femmes participantes. La maison d’hébergement Flora Tristan (MFT) s’est spécialisée dans l’accueil et l’accompagnement des femmes issues de l’immigration et victimes de violence conjugale. Face aux défis spécifiques vécus par sa clientèle, la MFT a implanté un programme Femmes-relais, en 2022, afin d’outiller, de soutenir les femmes et de créer un réseau d’entraide. Après avoir présenté le projet Femmes-relais, nous présenterons les pistes identifiées pour adapter le programme au contexte des maisons d’hébergement. Nous interrogerons, de manière transversale, les enjeux de sécurité et d’intervention versus accompagnement. Puis, nous discuterons des retombées de Femmes-relais sur les femmes participantes, en matière de développement de pouvoir d’agir ainsi que sur la Maison et ses autres résidentes.

  • Communication orale
    Les violences basées sur l’honneur dans des familles issues de l’immigration au Québec : Besoin d’une intervention adaptée à une violence familiale spécifique
    Estibaliz Jimenez (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les violences basées sur l’honneur (VBH), violences intrafamiliales spécifiques, représentent l’ensemble des violences au nom de traditionnels codes d’honneur, exercées par des membres de la famille et de la communauté, afin de protéger la chasteté, la virginité et la réputation des femmes et de leur famille. Au Québec, les VBH touchent principalement les filles et les femmes issues de l’immigration. L’honneur est particulièrement ancré dans les familles patriarcales dans lesquelles les hommes contrôlent et s’assurent du respect de l’honneur familial. Dans ces familles, le père détermine ce qui est respectable ou non ; les femmes et les filles de la famille doivent préserver l’honneur, par des comportements décents. Les VBH sont complexes entre autres à cause des éléments qu’elles ont en commun avec d’autres violences interpersonnelles (conjugales et familiales). En intervention, cela amène des difficultés à distinguer les VBH d'autres problématiques familiales : la spécificité des VBH n’est alors pas reconnue ni dépistée. Cette contribution, à partir d'expériences d’intervention, exposera les résultats obtenus dans la recherche Comprendre les pratiques d’intervention interculturelle auprès des femmes et filles en contexte de VBH au Québec dressera un portrait des interventions et techniques d’accompagnement les plus utilisées par les intervenant.es en contexte de VBH afin de développer des formations spécifiques en matière de dépistage et d’intervention en contexte de VBH.


Dîner

Dîner

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)

Communications orales

Parcours migratoires des femmes

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
  • Communication orale
    La place de la religion chez les femmes immigrantes récemment arrivées à Montréal : entre solidarité et quête de sens
    Claire Alvarez (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans le cadre de cette communication, nous discuterons du rôle de la religion ainsi que les organisations religieuses auprès des femmes latino-américaines à Montréal. À partir d’une ethnographie réalisée dans un organisme communautaire et la réalisation d’entrevues semi-dirigées, nous verrons la place de la religion chez ses femmes. Dans un premier temps, nous verrons le rôle joué par les organisations religieuses (Cadge, 2007). À la fois, un lieu de rassemblement et de solidarité entre les membres, ces dernières un certain travail d’inclusion auprès des populations nouvellement arrivées, en transmettant diverses informations au sujet de la ville d’installation. Ensuite, nous analyserons comment la croyance religieuse façonne et définit l’expérience migratoire des femmes à Montréal, principalement en lien avec une réorientation et/ou requalification professionnelle de ces dernières.

  • Communication orale
    Les rôles des femmes dans les projets migratoires de séjours temporaires au Québec à la lumière des expériences de nouvelles mères
    Laurence Charton (INRS), Elisa Beatriz Ramirez Hernandez (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    Les femmes immigrantes ayant un permis de séjour temporaire traversent fréquemment plusieurs changements dans une courte période, notamment pour certaines la transition à la maternité. Le statut de résidente temporaire à durée limitée s’accompagne souvent de droits moindres et de conditions de vie précaires (Coustere et al. 2021), tandis que les « jeunes » mères immigrantes sont plus à risque de souffrir d’anxiété et de dépression postpartum, dû au manque de soutien social et les barrières culturelles et d’accès aux soins. (Hyman 2020). Dans cette communication, nous nous intéresserons plus spécifiquement à l’expérience périnatale de femmes latino-américaines résidentes temporaires au Québec (étudiantes, travailleuses et conjointes). Notre attention portera en particulier sur la multiplicité des rôles joués par ces femmes, « jeunes » mères. En nous basant sur l’analyse de dix entretiens semi-dirigés, nous questionnerons le croissement de ces rôles, notamment au regard de démarches pour l’obtention d’une résidence permanente, de leurs responsabilités économiques et des défis périnataux qu’elles peuvent rencontrer. Cette communication contribue à mieux cerner le bien-être mère-enfant dans la période périnatale de femmes immigrantes.

  • Communication orale
    Trajectoires de vieillissement des femmes immigrantes : au cœur de l’altérité et de la complexité.
    Marie-Emmanuelle Laquerre (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marianne Théberge-Guyon (UQAM)

    Cette présentation fait ressortir les particularités des trajectoires du vieillissement chez les femmes immigrantes vivant au Québec. Les résultats présentés sont issus d’une recherche qualitative qui avait pour objectif de décrire et comprendre les processus psychosociaux d’avancée en âge de personnes immigrantes présentant des profils variés. Des entretiens compréhensifs semi-dirigés, visant à saisir les vécus expérientiels propres à chaque individu, ont été menés auprès de personnes immigrantes de 65 ans et plus vivant dans la région métropolitaine de Montréal. Le genre est ressorti comme un élément déterminant pour comprendre les conditions spécifiques, les contextes, les vécus et certains aspects sociaux du vieillissement des femmes immigrantes. Les résultats font notamment ressortir la complexité des processus d’avancée en âge lorsque l’on est femme et que l’on possède un historique migratoire. Nous pensons notamment à l’expérience de la solitude et aux stratégies déployées par les femmes immigrantes vieillissantes pour l’apprivoiser. Figurent également les différentes pratiques du care que celles-ci exercent alors qu’elles s’avèrent parfois elles-mêmes en position de recevoir de l’aide, ainsi que la composition de leurs réseaux affectifs et de solidarité; distincts de ceux de leurs homologues masculins. Les résultats soulignent aussi l’importance de considérer le vécu migratoire des femmes puisqu’il influence leur manière de vivre et de concevoir leur vieillissement.


Communications orales

Femmes immigrantes et intervention

Salle : FTX 137 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
Discutant·e·s : Caterine Bourassa-Dansereau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ingrid Lathoud (Collège de Maisonneuve)
  • Communication orale
    Accueillir les femmes immigrantes en région au Québec : invisibilité du genre dans les approches, services et interventions interculturels.
    Caterine Bourassa-Dansereau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ingrid Lathoud (Collège de Maisonneuve), Laurence Millette (UQAM)

    Lors de cette communication, nous présentons les résultats d’une recherche menée en 2020-2022 visant à identifier et mieux comprendre les enjeux entourant la conciliation des aspects interculturels et de genre dans le cadre de pratiques d’intervention interculturelle menées auprès de femmes immigrantes au Québec. Nous nous sommes aussi intéressées à la place des approches féministes dans l’intervention. Nos résultats montrent que malgré une sensibilité à l’expérience «féminine», le genre est invisibilisé dans les processus d’accueil et d’intervention menés auprès des femmes au sein des organismes. En effet, la posture d’intervention interculturelle subjectiviste (Cohen-Emerique), presque exclusivement adoptées par les intervenant.es, les amène à privilégier des lectures situationnelles et individuelles, ainsi que des interventions axées avant tout sur un accueil bienveillant et sans jugement. Cette posture invisibilise les rapports sociaux de genres et les discriminations systémiques qui orientent et structurent les expériences des femmes immigrantes. Dans ces organismes, le genre est en effet envisagé comme une caractéristique individuelle et non comme une appartenance sociale associée à des rapports de pouvoir et des oppressions. Les résultats partagés sont issus de groupes de discussion réalisés avec des intervenant·es œuvrant auprès de femmes immigrantes hors des grands centres urbains québécois.

  • Communication orale
    La place des savoirs des femmes immigrantes
    Ingrid Lathoud (Collège de Maisonneuve)

    L’immigration a cet effet de perte de repères sur les personnes qui la vivent : l’arrivée dans un pays dont nous ne connaissons ni les codes ni les valeurs, l’écart de fonctionnement des systèmes entre notre pays d’origine et celui dans lequel nous nous installons, la méconnaissance des services, de nos droits, le manque de reconnaissance des diplômes et de l’expérience professionnelle passée, l’adaptation parfois à la langue, l’absence de liens… Les femmes immigrantes sont souvent associées à des personnes vierges de tout savoir lorsqu’elles s’installent dans leur pays d’adoption. Pourtant, elles ont toute une vie derrière elle : une éducation, un métier, de nombreuses expériences. Le vécu migratoire et, notamment, le choc de l’installation et des défis rencontrés instille également chez certaines femmes immigrantes ce sentiment de perte de contrôle, conjugué à l’impression de ne plus rien connaître, de repartir de zéro. Durant cette communication basée sur ma thèse, je présenterai 1)les concepts principaux et la méthodologie utilisées; 2)les types de savoirs des femmes rencontrées et les outils mis en œuvre dans leur transférabilité et dans leur transformation, naturelle et adaptative, personnelle et professionnelle ; 3) des éléments de discussion, notamment autour de la reconnaissance des rapports de pouvoir, des savoirs et de leur impact sur le pouvoir émancipateur des femmes immigrantes.