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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Les avancées technologiques et les évolutions du mode de vie ont engendré de nouvelles méthodes thérapeutiques, comme la thérapie par réalité virtuelle (RV) et l’utilisation de la technologie numérique, qui coexistent désormais avec les settings thérapeutiques traditionnels. Ces nouvelles approches, notamment dans les domaines de la santé physique et de la santé mentale, offrent aux patients une autonomie et une flexibilité accrues, révolutionnant le paysage de la thérapie. Cependant, malgré leur potentiel, certains patients n’adhèrent pas (ou peu) à ces nouveaux dispositifs, ce qui amène à s’engager dans des recherches pour comprendre les enjeux liés à l’engagement thérapeutique des patients.

En effet, l’engagement thérapeutique, mesuré par divers paramètres (p. ex., la participation aux séances, l’adhésion aux recommandations des thérapeutes, la motivation et la satisfaction des personnes soignées), est reconnu comme un prédicteur clé du succès des thérapies, qu’il s’agisse de traitements physiques ou mentaux. Au-delà du débat sur l’efficacité de ces nouvelles approches par rapport aux méthodes traditionnelles, qui impliquent uniquement une interaction en personne entre patient·e et thérapeute, il est impératif de comprendre comment ces approches novatrices influent sur la motivation et l’engagement des personnes soignées tout au long de leur parcours thérapeutique.

Les nouvelles formes de thérapies ont le potentiel de bouleverser les normes de traitement, mais il est essentiel de comprendre comment ces innovations interagissent avec les caractéristiques individuelles des personnes telles que leur personnalité, leur motivation intrinsèque et leur compréhension des enjeux thérapeutiques. Ce colloque adoptera une perspective de continuum vis-à-vis de l’utilisation de ces différentes approches pour mieux comprendre comment elles peuvent s’intégrer — voire s’articuler — de manière optimale dans le parcours thérapeutique des patient·e·s et ainsi favoriser leur adhésion.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaires :
  • UMons
  • UdeM
  • ULiège
  • ULille

Programme

Communications orales

Comprendre l’engagement thérapeutique

Salle : CRX C309 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
Discutant·e·s : Jennifer Denis (Université de Mons), Ambre Ittouchene (Université de Lille)
  • Communication orale
    Enjeux et écueils de l'engagement thérapeutique
    Jennifer Denis (Université de Mons)

    S'engager, c'est mettre en jeu sa responsabilité face à celui vers lequel on souhaite se lier. Dans le contexte psychothérapeutique, cette action morale de s'engager se joue dans un mouvement relationnel itératif : celui du patient vers son thérapeute et celui du thérapeute vers son patient. A travers cette communication, nous souhaitons aborder le concept d'engagement thérapeutique et son ajustement à travers différents contextes de soin en santé et santé mentale. Notre objectif est d'amorcer un cadre réflexif de nature holistique et scientifique afin de phosphorer les échanges de la journée sur ce phénomène complexe.

  • Communication orale
    Comment les outils digitaux peuvent accompagner l’engagement des patients et des proches en oncologie. L’exemple de l’intervention ICEbeaker.
    Capucine AELBRECHT-MEURISSE (Pôle de soins de support et de médecine palliative, Centre Oscar Lambret,), Pascal ANTOINE (Université de Lille), François COLLET (Service de dermatologie, CHU de Lille), Christelle DUPREZ (Université de Lille), Valentyn FOURNIER (Université de Lille), Delphine GRYNBERG (Université de Lille), Ambre Ittouchene (Université de Lille), Pauline JUSTIN (Université de Lille), Kristopher LAMORE (Université de Lille), Lisa LAROUSSI-LIBEAULT (Université de Lille), Sophie MAIEZZA (Service de dermatologie, CHU de Lille), Marie VANDER HAEGEN (Université de Liège, Unité RUCHE)

    Introduction. Ces dernières années, de nombreux outils digitaux se sont développés pour limiter l’impact du cancer sur la qualité de vie des patients. Cependant, ces outils ne sont généralement pas développés en accord avec les recommandations méthodologiques internationales et manquent de transférabilité. Le projet ICEbreaker vise à développer, au sein d’une équipe pluridisciplinaire, une intervention fondée sur un cadre méthodologique solide pour mieux répondre aux besoins des patients et de leurs proches et diminuer leur détresse psychologique. Cette présentation portera sur la phase de développement de notre outil et les résultats mettant en avant des éléments visant à favoriser l’engagement thérapeutique (l’adhésion et l’utilisation du dispositif).

    Méthode. Trois revues systématiques et deux études qualitatives ont été conduites. Ces dernières ontété réalisées auprès de patients, de leurs proches et de professionnels de santé dans le champ de l’oncologie adulte.

    Résultats. L’analyse de la littérature montre un manque d’implication des patients dans le processus de développement des outils digitaux. Les études empiriques identifient les facteurs influençant l'utilisation de ces outils pour limiter l'impact du cancer sur la qualité de vie des patients et des proches. Pour favoriser l'engagement, l'interaction humaine est préférée à l'isolement derrière un écran.

    Conclusion. Les bénéfices des outils digitaux ne semblent réalisables qu’en maintenant un accompagnement humain.


Communications orales

Vers une meilleure adhérence thérapeutique

Salle : CRX C309 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
Discutant·e·s : Floriane Rousseaux (UdeM - Université de Montréal), Jade Véronneau (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    Développement et évaluation d’un programme d'intervention combinant réalité́ virtuelle et hypnose dans l'accompagnement des patients atteints de myélome multiple
    Karim Jerbi (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Mathieu Landry (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Richard Leblanc (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Sandie Oberoi (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), David Ogez (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Pierre Rainville (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Philippe Richebé (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Floriane Rousseaux (UdeM - Université de Montréal), Jade Véronneau (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Danny Wade (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal)

    Cette étude vise à développer et d’évaluer les effets d’un programme combinant réalité virtuelle et hypnose (RVH) sur la qualité de vie et la détresse émotionnelle des patients en modulant leurs émotions négatives et les douleurs ressenties pendant la transplantation de cellules souches. À terme, nous souhaitons une utilisation de la RVH en clinique oncologique. Nous avons donc d'abord (1) évalué l'expérience des patients en rémission de myélome multiple avec ce programme pour guider son amélioration future. Ensuite, (2) nous examinerons les effets du programme RVH sur la qualité de vie et la détresse émotionnelle des patients pendant la transplantation, en modulant leurs émotions négatives et leurs douleurs perçues. Dans le cadre de notre première activité, nous avons obtenu des résultats sur la pertinence, l'acceptabilité et les modalités attendues de l'intervention, ainsi que ses avantages et inconvénients. Pour la deuxième activité, nous prévoyons une étude de faisabilité pour établir une étude pilote auprès de 60 participants répartis en deux conditions : RVH et liste d'attente. Les participants utiliseront la RVH avant et après la transplantation. Les mesures incluront l'utilisation de la RVH, la douleur, l'anxiété, la qualité de vie et les niveaux d'attente et de satisfaction. Les données seront collectées à trois moments différents et analysées pour évaluer l'efficacité de la RVH dans le contexte de la transplantation.

  • Communication orale
    Combiner la réalité virtuelle et l’hypnose pour accompagner les patients atteints d’un cancer hématologique : Protocole d’une étude pilote d’efficacité
    Philippe Richebé (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Alexandra Chevestrier-Lefeuvre (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Karim Jerbi (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Mathieu Landry (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Richard Leblanc (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Jean-François Malouin (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Sandie Oberoi (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), David Ogez (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Pierre Rainville (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Floriane Rousseaux (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal), Jade Véronneau (UdeM - Université de Montréal), Danny Wade (Centre de recherche de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont Université de Montréal)

    Problématique : L’utilisation de la réalité virtuelle combinée à l'hypnose (RVH) pour accompagner les patients avec des défis de santé s’est avérée être une option non-pharmacologiques prometteuse. Elle nécessite cependant des recherches pour évaluer son efficacité en oncologie. Objectif : Cette étude va évaluer les effets de la RVH sur la qualité de vie et la détresse émotionnelle de patients atteints d’un cancer hématologique par la modulation de leurs émotions négatives et des douleurs ressenties durant la transplantation. Méthodes : Une étude pilote d’efficacité sera menée auprès 60 patients aléatoirement répartis dans les conditions RVH et liste d’attente. Les niveaux de qualité de vie, de détresse et d'anxiété-dépression seront mesurés avant (T1), après (T2) la transplantation, et à 100 jours post-greffe (T3). Les attentes et la satisfaction seront récoltées à T1 et T2. Pour la condition RVH, nous évaluerons les niveaux de douleur, d'anxiété, d'amusement, d'absorption et de dissociation à chacune des 4 sessions proposées. L'issue primaire sera le changement du score de santé globale de qualité de vie, et les issues secondaires sur la détresse émotionnelle, l'anxiété, la dépression, la douleur, l'amusement, l'absorption et la dissociation. Conclusion :Ce projet évaluera l'efficacité de la RVH dans le contexte du cancer hématologique et fournira des données pour de futures recherches en oncologie.


Dîner

Dîner libre

Salle : CRX C309 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Regard sur soi pour promouvoir l’engagement thérapeutique

Salle : CRX C309 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
Discutant·e·s : Éloïse Cardinal (UdeM - Université de Montréal), David Ogez (Hôpital Maisonneuve Rosemont)
  • Communication orale
    Cultiver le confort : Examen de la satisfaction des professionnels de la santé à l'égard de la formation à la communication hypnotique dans le cadre de la gestion de la douleur
    David Ogez (Département d'Anesthésiologie et de Médecine de la Douleur, Faculté de Médecine, Université de Montréal), Karine Bilodeau (Faculty of nursing sciences, Université de Montréal), Éloïse Cardinal (UdeM - Université de Montréal), Rémi Caron-Trahan (Département de psychologie, Faculté des arts et des sciences, Université de Montréal), Julie Delage (Département de psychologie, Faculté des arts et des sciences, Université de Montréal), Odile Dutey-Harispe (Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont), Joséphine Guiné (Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont), Mathieu Landry (Département de psychologie, Faculté des arts et des sciences, Université de Montréal), Julie Lebeau (Faculty of nursing sciences, Université de Montréal), Jade Véronneau (Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont)

    Un Canadien sur quatre souffre de douleur chronique, pourtant, les services insuffisants et les restrictions entourant les traitements prédominants entraînent une gestion inadéquate et des conséquences négatives significatives pour ces individus. Des travaux antérieurs indiquent que la communication hypnotique représente un traitement complémentaire prometteur ; cependant, les protocoles de formation pour les professionnels de la santé sont peu développés et peu étudiés.
    L'objectif de cette étude qualitative est d'évaluer le niveau de satisfaction pour un programme de formation sur la communication hypnotique dans les cliniques de gestion de la douleur. Six professionnels de la santé ayant d'abord suivi la formation en communication hypnotique ont été interviewés pour leur permettre de développer leur expérience utilisateur et les domaines potentiels d'amélioration. Une analyse thématique a été réalisée sur les données d'entrevue. Deux thèmes sont apparus : (1) la satisfaction (e.g. sur les matériaux, l'atmosphère, la structure de la formation, les modalités de présentation, les ateliers pratiques, etc.) et (2) les domaines d'amélioration (e.g. plus de matériel, plus d'ateliers pratiques, concrets et adaptés, témoignages d'anciens patients, etc.). Les résultats nous ont permis d'améliorer le programme de formation, de réduire les biais envers cette technique, de réduire les coûts associés et de remédier à son sous-usage actuel chez les professionnels de la santé au Québec.

  • Communication orale
    Entrainer à l’autohypnose pour soulager la douleur chronique : le programme HYlaDO.
    David Ogez (Hôpital Maisonneuve Rosemont)

    Plus de 7 millions de Canadiens souffrent de douleurs chroniques, avec un traitement principalement pharmacologique, y compris les opioïdes et un accès limité aux soins de santé, notamment avec des délais d'attente pouvant aller jusqu'à 5 ans pour une clinique de douleur au Québec. Face à ces défis, des experts pancanadiens recommandent des approches non pharmacologiques complémentaires. Une équipe multidisciplinaire comprenant des médecins anesthésistes, des psychologues, des neuroscientifiques et des patients partenaires ont développé HYlaDO (HYpnose de la DOuleur) pour répondre aux besoins des patients souffrant de douleurs chroniques. Ce programme est structuré selon les recommandations ORBIT en recherche interventionnelle, et consiste en 8 séances d'une 1h30 visant à enseigner l'autohypnose pour la gestion de la douleur. HYlaDO a été évalué à travers deux études : une visant à définir le design, l’acceptabilité et la faisabilité et une étude pilote d'efficacité. Les résultats démontrent une excellente acceptabilité du programme et suggèrent des recommandations pour améliorer le design de l’intervention. L'étude pilote, menée auprès de 30 patients, a montré des effets significatifs sur la réduction de la douleur et de l'anxiété post-intervention, ainsi qu'une amélioration des dimensions physiques de la qualité de vie à six mois de suivi. Sur la base de ces résultats, une étude d’efficacité et d’implantation est en cours. Cette communication abordera HYlaDO et ces études.


Panel / Atelier

Témoignages des patients

Salle : CRX C309 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)

Communications orales

Les innovations numériques au service des patients : approches méthodologiques axées sur les individus

Salle : CRX C309 — Bâtiment : Carrefour des apprentissages (CRX)
Discutant·e·s : Maria-Pascale Lukenga (Université de Mons), Aurélie Wagener (UNIVERSITÉ DE LIÈGE)
  • Communication orale
    Quand les nouvelles technologies s’immiscent dans nos consultations : Enjeux et perspectives
    Aurélie Wagener (UNIVERSITÉ DE LIÈGE)

    Les nouvelles technologies sont de plus en plus investies par les chercheurs et les cliniciens. Plus spécifiquement, depuis les années 90, l’utilisation de la réalité virtuelle (RV) comme outil d’évaluation et de prise en charge en psychologie clinique se développe. L’intérêtclinique de cette technologie a été mis en évidence pour réduire les troubles anxieux, distraire des stimuli douloureux, induire un état de relaxation,...et ce, à tout âge. Néamnoins, l’utilisation de celle-ci modifie la relation au patient. S’inscrire dans une approche d’« Evidence-Based Practice » (EBP) est de plus en plus prôné en psychologie clinique. L’EBP correspond à l’utilisation consciencieuse, explicite et judicieuse des meilleures preuves scientifiques récentes lors des choix concernant les soins de patients individuels. Pratiquer l’EBP repose sur la combinaison de 4 piliers: sa propre expertise clinique, les donnéesprobantes de la littérature scientifique, les préférences et valeurs de chaque patient individuel, les facteurs contextuels. La présentation permettra d’abord de (re)mettre en contexte l’approche « EBP » et de nourrir le pilier « données probantes de la littérature scientifique » quant à l’utilisation de la RV. Ensuite, elle permettra de discuter des trois autres piliers concernant l’utilisation de la RV en psychologie. Dans quels contextes son utilisation est-elle possible ? Quels ajustements et précautions sont nécessaires ? Pour quels patients ?

  • Communication orale
    La prise en charge thérapeutique à l'ère du numérique
    Maria-Pascale Lukenga (Université de Mons)

    La prise en charge thérapeutique à l'ère du numérique marque une transition fondamentale dans le domaine de la santé, où les avancées technologiques transforment radicalement les modalités de traitement et d'interaction entre les professionnels de la santé et les patients. Les outils numériques tels que les applications mobiles, les plateformes en ligne et les dispositifs connectés offrent de nouvelles opportunités pour améliorer l'accès aux soins, renforcer l'autonomie des patients et personnaliser les interventions thérapeutiques.

    Dans ce contexte, le co-design émerge comme une méthodologie de conception innovante, plaçant les utilisateurs au cœur du processus de création. En impliquant activement les patients, les prestataires de soins et d'autres parties prenantes dès les premières étapes de la conception des solutions thérapeutiques, le co-design garantit que les interventions développées répondent véritablement aux besoins, préférences et aux défis rencontrés par les utilisateurs dans leur parcours de soins.

    Cette présentation explore donc l'évolution de la prise en charge thérapeutique à l'ère numérique, mettant en lumière le rôle crucial du co-design dans la création d'interventions centrées sur leurs besoins réels.