La recherche-action s’appuie sur une méthode inductive et sur une approche participative impliquant une collaboration active et un dialogue constant entre les chercheurs et les acteurs concernés, dans le but de comprendre et d’agir sur des problèmes rencontrés par ces mêmes acteurs. Si la recherche-action, dans sa définition et sa typologie, est une méthodologie bien établie dans le domaine de la sociologie, des sciences de la gestion ou de l’éducation, il appert qu’elle trouve également sa place en rédactologie.
Épistémologiquement, la rédactologie étudie les pratiques professionnelles de la rédaction, aussi bien du point de vue des rédacteurs que des lecteurs-utilisateurs. La discipline couvre autant la place des acteurs, que les pratiques professionnelles, les processus ou les outils. Sa pluridisciplinarité lui permet de se rattacher aisément à la méthodologie de la recherche-action.
En s’interrogeant sur les conditions de pratique, les chercheurs en rédactologie et en communication peuvent ainsi les décrire, les analyser, les modéliser et les enseigner. Sans nécessairement donner le nom officiel de recherche-action à leurs projets, les chercheurs mettent en pratique son cycle depuis longtemps déjà.
En nous intéressant plus spécifiquement à certains projets du Groupe Rédiger, nous en profiterons pour ouvrir le dialogue et nous interroger sur les nouvelles réalités du chercheur en recherche-action, ses limites et ses besoins.