L’utilisation de l’eau des cours d’eau du Québec est une source de préoccupations, tout particulièrement durant la période d’étiage estivale. Il n’est pas simple de répondre en tout temps aux besoins de tous les usagers et il existe différentes approches pour y parvenir. Au Québec, les prélèvements dans un même cours d’eau peuvent être limités à un maximum cumulatif de 15 % du 7Q2 (la moyenne mobile du débit minimum sur une période de sept jours ayant une période de retour de deux ans) en période d’étiage. Cette métrique est toutefois critiquée, notamment dans un contexte de changements climatiques qui accentuent les événements extrêmes et entraînent la diminution des débits d’étiage, en particulier dans le sud du Québec.
Les approches utilisées pour allouer les prélèvements en cours d’eau et les prélèvements d’eau souterraine à proximité des cours d’eau sont bien imparfaites. Comment assurer un équilibre entre les demandes en eau et la protection des écosystèmes fluviaux demeure une question importante. La science des débits environnementaux se propose d’étudier la relation entre l’écologie et l’hydrologie des rivières, en considérant les connexions avec l’eau souterraine, dans l’optique de repenser le partage de l’eau avec une réflexion plus exhaustive et évolutive sur les enjeux qui s’y rattachent.
Le colloque permet de faire le point sur les connaissances scientifiques liées aux débits environnementaux, et de rassembler des acteurs et actrices de l’eau pour discuter des enjeux techniques, scientifiques et sociaux liés à la mise en place des débits environnementaux au Québec. Ce colloque est l’occasion d’avoir une réflexion collaborative sur les moyens à mettre en œuvre pour repenser le partage de l’eau, et de discuter de la priorisation des usages en période d’étiage.
Remerciements
Le comité organisateur tient à remercier l'Acfas pour lui avoir donné un espace de partage et d'échange, les conférenciers, les conférencières, et panelistes pour leur intérêt et leur présence, et le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs, pour leur financement et participation au colloque.