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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

Les soins infirmiers sont universels, alors que leurs savoirs disciplinaires se communiquent principalement en anglais. En effet, la grande majorité des théoriciennes infirmières notoires sont anglophones. Peu de traductions de leurs travaux sont disponibles, limitant ainsi l’accès à leurs explications sur des phénomènes d’intérêt pour la profession. Les infirmières francophones restent souvent méconnaissantes, voire réticentes, face aux interventions efficaces et aux prévisions sur les résultats attendus liés aux diverses expériences de santé des populations. Dans le contexte où l’anglais domine dans les publications théoriques et scientifiques, il y a lieu de discuter des stratégies utilisées pour améliorer l’accessibilité aux savoirs disciplinaires par des initiatives, des ressources et des événements francophones construits autour de partenariats et de collaborations riches.

Ce colloque vise à explorer des initiatives d’infirmières francophones partout dans le monde, et à en discuter, pour contribuer à la dissémination et au développement du savoir infirmier. Des exemples variés de stratégies et de projets francophones visant la dissémination et le transfert des connaissances théoriques et scientifiques à différents publics sont présentés. L’explicitation de leurs modalités et de leurs défis permet ultimement de mettre en lumière les résultats actuels et potentiels pour les soins infirmiers dans l’enseignement, la recherche et la gestion.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Session 1

Salle : DMS 10161 — Bâtiment : Pavillon Desmarais (DMS)
  • Communication orale
    Découvrir le matrimoine culturel immatériel des Sœurs hospitalières. Un mode d’apprentissage expérientiel des savoirs infirmiers au sein d’une communauté religieuse
    Marie-Claude Thifault (Université d’Ottawa)

    L’apport des Sœurs hospitalières est peu abordé et valorisé dans les programmes universitaires, même si la contribution des congrégations religieuses aux sciences infirmières n’est plus à démontrer sur le plan historique et sociologique. Notre recherche, en partenariat avec les Filles de la Sagesse d’Ottawa, s’est voulue, non simplement être un inventaire du matrimoine culturel immatériel des hospitalières, mais s’est aussi donné pour objectif de montrer comment ce matrimoine possède encore aujourd’hui une pertinence sociale, lorsqu’abordée dans une approche relationnelle. Que ces femmes possèdent encore aujourd’hui une pertinence sociale pour les prochaines générations. C’est dans le cadre d’une immersion hebdomadaire de deux heures pendant huit semaines qu’a été effectuée une collecte de données novatrice auprès des huit binômes formés d’une hospitalière des Filles de la Sagesse et d’une étudiante-infirmière. Malgré les contributions parfois inégales de ces dernières, les informations , abordées sous l’angle des relations sociales et professionnelles des sœurs avec leurs familles, leurs amies, la communauté, mais aussi celles des relations qu’elles ont développées avec les étudiantes-infirmières, montrent, selon nous, le potentiel de telles rencontres intergénérationnelles pour collecter et investiguer l’héritage culturel immatériel de ces femmes pour nos sociétés, mais aussi pour transmettre de leurs savoir-faire aux jeunes générations d'infirmières.

  • Communication orale
    « Publier qu’ils disent » Ah oui, mais encore...
    Clémence Dallaire (Université Laval)

    Une carrière universitaire ne peut pas se dérouler sans publier. Au fil du temps, plusieurs éléments influencent la capacité de publier, surtout quand différents types de publications sont entrepris, notamment celle de volumes, de numéros spéciaux et d’articles. La publication d’un volume, à titre d’éditrice, fait appel à plusieurs habiletés et à une connaissance approfondie du sujet, de ses pairs et du contexte francophone. Cela est d’autant plus nécessaire lorsqu’il s’agit d’un volume destiné à l’enseignement et qu’il vise à constituer une référence en français. La publication d’articles fait appel à des éléments semblables et à d’autres complémentaires tout en s’exposant d’une façon différente à la critique des pairs. Cette présentation sera l’occasion d’expliquer les défis rencontrés pour chaque type de publication ainsi que certaines leçons apprises. Ces éléments seront complétés par une remise en question de quelques mythes répandus au sujet des publications. Une expérience personnelle permet difficilement de prodiguer des conseils ou de tirer des conclusions générales mais elle peut certainement aider à souligner ce qui est engagé pour faire vivre les savoirs infirmiers et contribuer à une pensée disciplinaire vivante.

  • Communication orale
    L’universitarisation de la formation infirmière en France : un levier pour la diffusion et l’utilisation des savoirs infirmiers
    Emmanuelle Cartron (Université Paris Cité)

    En France la formation infirmière est progressivement intégrée à l’université depuis 2018. Initiée par les programmes de grade master (formation des infirmières en pratique avancée puis des infirmières de bloc opératoire), l’universitarisation des formations infirmières va se poursuivre par la formation initiale, prévue à la rentrée 2025.

    Ce contexte pourrait être favorable à la diffusion et l’utilisation des savoirs infirmiers car ils ont permis, pour les curriculums de grade master, d’intégrer pour la première fois en France une unité d’enseignement dédiée aux sciences infirmières. Cependant il reste à évaluer comment les IPA formées en France prennent appui sur les auteurs infirmiers dans leurs activités cliniques voire de recherche.

    Une analyse des profils de lecteurs de la revue Recherche en soins infirmiers et des articles majoritairement consultés sur la plateforme Cairn-info, donne déjà des indices sur le type de savoirs le plus mobilisés par les étudiants infirmiers.

    A la veille de réviser en profondeur le référentiel de la formation initiale infirmière, les supports francophones de diffusion du savoir infirmier jouent un grand rôle dans la possibilité de doter les futures professionnelles d’un point de vue infirmier pour aborder toutes les situations qu’elles auront à prendre en charge. Gageons que ces publications puissent aussi leur donner des habitudes de lectures scientifiques, les conduisant vers tout le panel des publications internationales infirmières.

  • Communication orale
    Éclairer le raisonnement clinique infirmier par les théories de soins et identifier la place des diagnostics infirmiers : perspectives pour des programmes de formation francophone
    Mathilde Garry-Bruneau (Université Laval)

    Cette communication s’intéresse à l’enseignement du raisonnement clinique infirmier associé à des théories infirmières, soit du savoir infirmier. L’objectif global est de montrer comment du savoir infirmier inclus dans les programmes de formation en sciences infirmières structure l’enseignement du raisonnement clinique infirmier et justifie l’utilisation des diagnostics infirmiers autant pour le niveau licence qui gradue les infirmières de types « généralistes » que pour le niveau maitrise qui gradue les infirmières de types « pratiques avancées ». Le cadre théorique de ce projet s’appuie sur la conception de la pratique de Hesook Suzie Kim, sur le modèle de raisonnement clinique de Christine Tanner traduit dans sa version francophone complété de la grille d’évaluation d’acquisition du jugement clinique infirmier de Kathie Lasater, soit le « Lasater Clinical Judgment Rubric » (LCJR) traduit récemment en français. La méthode retenue de ce projet repose sur une étude de cas dans un département universitaire en sciences infirmières en France. Ce devis de recherche vise à évaluer l’introduction d’un modèle de raisonnement clinique apparié à du savoir infirmier et à documenter les résultats de leur utilisation conjointe dans les enseignements dédiés dans le développement de compétences en raisonnement clinique auprès d’une cohorte de 1450 étudiants. Enfin, des retombées escomptées au niveau de la dissémination et du développement du savoir infirmier francophone seront présentés.

  • Communication orale
    How dire cela in French? Traduction de concepts infirmiers en français : constats, défis et stratégies
    Sylvie Rey (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    En sciences infirmières, de nombreuses théories et une grande majorité de la littérature scientifique sont publiées en anglais. Utiliser les concepts en anglais ne favorise pas leur bonne compréhension ni leur adaptation culturelle. Dès lors, l’utilisation et la diffusion des savoirs présentés en anglais présentent une difficulté lorsque l’on veut se les approprier en français. En effet, traduire les textes ou des concepts avec un service de traduction Google ou Word n’est pas une bonne stratégie puisque, selon Gémar (1995), la traduction littérale d’un terme ne représente pas un acte « d’élucidation du texte, de la saisie du sens et des significations ». Le recours à des services de traduction ou de terminologie est onéreux et pas toujours satisfaisant si la texture même de la discipline n’est pas comprise.

    Cette conférence permettra d’aborder quelques constats et enjeux de la traduction de concepts infirmiers, en les situant dans des exemples concrets. Les exemples sont relatifs à des contextes multiples de concepts, soit des instruments de mesure, des phénomènes ou des théories infirmières, par exemple: Story Theory, Time shifting et Fundamentals of care. De plus, des stratégies de traduction seront abordées en évoquant des recommandations et des processus. Un exemple concret de projet de traduction en équipe sera présenté. Une discussion avec l’auditoire permettra d’approfondir le sujet et d’envisager de nouvelles voies.

  • Communication orale
    Faire vivre les théories infirmières dans l’enseignement
    Marie-Soleil Hardy (Université Laval), Nisrine Moubarak (Université Laval)

    Le manque de ressources en français pour enseigner les théories en sciences infirmières constitue un défi majeur pour les éducateurs et les étudiants francophones. En étudiant et en mettant en pratique les théories infirmières, les étudiants deviennent des acteurs actifs dans l'évolution de la discipline infirmière. Leur engagement dans la recherche et l'amélioration des pratiques de soins, fondés sur les théories infirmières, contribue directement à faire progresser la profession infirmière et à améliorer l’expérience de santé des personnes.

    En combinant des stratégies d'enseignement variées avec une appropriation active des théories en sciences infirmières, les enseignants peuvent créer un environnement d'apprentissage stimulant et enrichissant qui prépare efficacement les étudiants à leur future carrière. Les colloques Dialogues nomade constituent un excellent exemple de collaboration francophone visant à promouvoir une meilleure compréhension des théories infirmières tout en surmontant la barrière de la langue, notamment en raison de la prédominance des publications en anglais dans ce domaine.

    Durant cette présentation, les stratégies d’apprentissage pour l’enseignement des théories infirmières dans un contexte francophone seront discutées en se basant sur des expériences personnelles. On revient sur les de Dialogues nomades pour mettre en lumière comment ces moments de partage permettent une meilleure appropriation des théories pour les enseignants francophones.


Dîner

Dîner

Salle : DMS 10161 — Bâtiment : Pavillon Desmarais (DMS)

Communications orales

Session 2

Salle : DMS 10161 — Bâtiment : Pavillon Desmarais (DMS)
  • Communication orale
    Enseigner les sciences infirmières en français dans les prairies canadiennes - défis et pistes de solutions
    Pauline Paul (University of Alberta)

    Cette présentation est basée sur mon expérience en tant que professeure fondatrice du premier programme de baccalauréat bilingue (français anglais) en sciences infirmières au Canada. Je débuterai par un bref survol des programmes de sciences infirmières qui utilisent le français dans les prairies canadiennes. Je ferai ensuite un rappel des contextes historiques et actuels en ce qui concerne le statut du français dans chacune des provinces des prairies, et des effets de ce statut sur les lois qui encadrent la profession d’infirmière autorisé, et par conséquent sur la place du français dans la formation de ces futures infirmières.

    La thèse centrale de ma présentation est que bien les défis dans l’enseignement et l’apprentissage en français de la discipline en Alberta sont semblables aux défis rencontrés par d’autres membres de la francophonie infirmière, nous avons des défis uniques reliés à plusieurs facteurs. J’élaborerai sur les défis reliés à la clientèle étudiante, à la rareté des écrits en français, et à la rareté encore plus grande de ressources de base en français qui tiennent compte du contexte canadien. Les défis occasionnés par la prépondérance de l’anglais, incluant dans les milieux de stages, ainsi que les avantages de la connaissance approfondie de cette langue par la majorité de notre clientèle étudiante seront examinés. Ma présentation comprendra aussi quelques pistes de solutions.

  • Communication orale
    La diffusion des connaissances infirmières : perspective nationale sur les obstacles à la conversation
    Cynthia Baker (ACESI - Association canadienne des écoles de sciences infirmières), Sharada Boucher-Sharma (Association canadienne des écoles de sciences infirmières (CASN/ACESI))

    L’Association canadienne des écoles de sciences infirmières (L’ACESI) représente les 95 écoles de sciences infirmières au Canada qui offrent des programmes de baccalauréat ou d’études supérieures en sciences infirmières. L’ACESI est le porte-parole national pour la formation infirmière et son mandat comprend l’avancement et la diffusion des connaissances infirmières. L’ACESI dessert à la fois les écoles membres francophones et anglophones, donc toutes communications doivent se faire dans les deux langues officielles, sans égard au mode de communication utilisé. Il n’est pas facile de bien traduire des informations d’une langue à l’autre, mais cela peut se faire avec une méthodologie solide et de bons traducteurs. Pourtant, même si nos écrits peuvent être traduits, bon nombre de nos activités visent à faciliter le dialogue entre les professeurs anglophones et francophones afin de favoriser le partage d’idées pour créer des produits de connaissance. Notre expérience nous laisse croire que les obstacles à la conversation ont non seulement une incidence sur les rencontres entre individus, mais aussi sur l’avancement des connaissances infirmières. Des exemples d’obstacles à la conversation et les incidences sur les connaissances infirmières seront présentés, et des stratégies pour favoriser une conversation entre les communautés linguistiques seront discutées.


Panel / Atelier

Accès et diffusion des savoirs infirmiers francophones : expériences des étudiants aux cycles supérieurs

Pour acquérir les connaissances nécessaires à la pratique de la profession infirmière ou pour développer de nouvelles connaissances en sciences infirmières pour l’amélioration de la santé des populations, les étudiants francophones en sciences infirmières doivent utiliser les écrits scientifiques et théoriques publiés ma majoritairement en anglais. L’appropriation de la langue anglaise, la traduction des concepts nécessaire à une compréhension approfondie ou la contextualisation dans leur milieu est un défi pour bon nombre d’entre eux.

Ce panel réunira des étudiants du baccalauréat au doctorat en sciences infirmières provenant de différentes régions du Monde et de différentes provinces canadiennes. D’abord des échanges auront lieu sur l’accès au savoir infirmier francophone et les difficultés rencontrées dans l’utilisation et la compréhension des concepts, des théories et des modèles en soins infirmiers. Les étudiants seront ensuite invités à réfléchir sur comment ils prévoient contribuer à la diffusion du savoir infirmier francophone.

Salle : DMS 10161 — Bâtiment : Pavillon Desmarais (DMS)
Discutant·e·s : Ingrid Boutros (Université Laval), Mathilde Garry-Bruneau (Université Laval), Gabrielle Goyer-Pétrin (Université Laval), Hatem Laroussi (Université Laval), Brooklynn Malbeuf (University of Alberta), Ghislain Brice Nguewou Dzalli (Université Laval)