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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

La cognition incarnée et située (CIS) est un paradigme en sciences cognitives qui bouleverse notre compréhension de la cognition humaine. En mettant l’accent sur le fait que la cognition émerge de l’interaction complexe entre le cerveau, le corps et l’environnement, la CIS ouvre la voie à une nouvelle ère de recherche interdisciplinaire en santé. Ce colloque propose de réunir des personnes chercheuses, praticiennes et étudiantes de divers domaines pour explorer les applications novatrices de la CIS dans le domaine de la santé.

La CIS repose sur l’idée fondamentale que l’esprit n’est pas simplement un produit du cerveau, mais qu’il est fortement ancré dans l’organisme et dans son interaction dynamique avec le monde environnant. Cette perspective insiste sur l’importance de l’expérience corporelle, des émotions, de la perception sensorielle et de l’environnement physique et social dans la cognition humaine. La CIS connaît un essor indéniable, au point de devenir un paradigme dominant en sciences cognitives. Néanmoins, encore peu de travaux dans le domaine de la santé s’inscrivent dans cette approche malgré les résultats prometteurs déjà documentés.

Remerciements :

Nous remercions les personnes qui ont contribué au Colloque "Cognition incarnée et située : Applications en santé".

Nous remercions également nos partenaires de financement :

- le groupe de recherche CogNAC (Cognition, Neurosciences, Affect et Comportement),

- l'Université du Québec à Trois-Rivières.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Accueil et introduction

Salle : FSS 14001 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)

Communications orales

Communications orales invitées (1)

Salle : FSS 14001 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
  • Communication orale
    Une approche incarnée et située de la neuropsychologie des « démences »
    Jordan Mille (Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage (CeRCA, UMR CNRS 7295), Université de Tours, France), Guillaume Vallet (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les approches incarnées et situées de la cognition connaissent un essor indéniable. Ces approches deviennent communes dans les domaines de la philosophie, de l’intelligence artificielle ou encore de la cognition. À l’inverse, ces approches demeurent méconnues ou vivement critiquées dans le domaine de la neuropsychologie. Pourtant, les principaux postulats avancés par ces approches, telles que la modalité des connaissances (ancrage des connaissances dans leurs propriétés sensori-motrices) ou encore l’émergence dynamique et simulée des souvenirs, font écho à de nombreux troubles comme ceux du spectre de l’autisme ou encore aux troubles neurocognitifs (maladie d’Alzheimer, démence sémantique…). L’objectif de cette présentation sera d’illustrer l’adéquation et la pertinence de ces approches quant à la caractérisation, l’évaluation et l’intervention en neuropsychologie clinique des « démences ». L’emphase sera portée sur les liens entre perception-action et cognition dans la Maladie d’Alzheimer, la Démence Sémantique et la maladie de Parkinson. Les enjeux théoriques et cliniques seront discutés.

  • Communication orale
    Entraînement à l'imagerie motrice pour améliorer le traitement du langage : Quels sont les arguments ?
    Richard Palluel-Germain (Université Grenobles Alpes), Marcela Perrone-Bertolotti (Université Grenoble Alpes, Centre National de la recherche)

    Dans cette présentation, nous explorons les interactions entre la motricité et le langage, et ce, sous l’angle des théories incarnées de la cognition. Plus spécifiquement, nos travaux visent à comprendre les liens entre l'imagerie motrice et l'accès lexico-sémantique. Le but, à terme, est d’exploiter ce lien afin de permettre une amélioration des performances langagières. En effet, une meilleure compréhension des liens entre ces deux systèmes ouvre la voie à des entraînements dits "cross-systèmes", qui permettent de renforcer les connexions et d’améliorer les performances comportementales du système cognitif ciblé. Ce type de recherche permet d’ouvrir des perspectives pour la création de programmes d’entraînement ou de rééducation cliniques dans des populations pathologiques.

  • Communication orale
    Le rôle de la relation cœur-cerveau dans la santé psychologiques : enjeux cliniques et appliqués de la respiration abdominale
    Édith Durand (Département d'Orthophonie, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)), Frédéric Dutheil (Laboratoire de Psychologie Sociale et Cognitive (LAPSCO, UMR CNRS 6024), Université Clermont Auvergne (UCA), France), Valentin Magnon (Université Clermont Auvergne), Guillaume Vallet (Département de Psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR))

    La relation cœur-cerveau est reconnue pour son rôle dans le fonctionnement psychologique. Le principal médiateur de cette relation bilatérale est l’activité du nerf vague, souvent indexée par la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC). Selon de récentes données, la VFC est, entre autres, positivement associée aux fonctions exécutives et à la régulation émotionnelle. L’activité vagale peut être modulée par différents biais, dont la respiration abdominale. Après une présentation théorique de l’influence de l’activité vagale sur le fonctionnement psychologique, des résultats empiriques sur les bienfaits de la respiration abdominale seront présentés. Plus particulièrement, nous avons étudier les effets (pré vs. post) d’un exercice de respiration auprès de 25 jeunes et 22 âgés sur l’activité vagale (VFC mesurée par cardiofréquencemètre) et l’anxiété perçue (STAI-état). Les effets de cet exercice de respiration ont ensuite été évalués sur des variables psycholinguistiques (accès lexical) auprès de 34 personnes âgées en santé. Les résultats de ces études suggèrent que l’amélioration de la VFC suite à la respiration abdominale est associée à 1) une réduction du stress physiologique et de l’anxiété perçue et 2) à un meilleur accès lexical chez des personnes âgées en santé. La respiration abdominale semble alors être un moyen simple, peu coûteux et efficace pour prévenir certaines difficultés psychologiques chez des adultes jeunes et plus âgés.


Communications par affiches

Communications affichées (1)

Salle : FSS 14001 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
  • Communication par affiche
    Effet des interactions avec la nature sur la cognition dans le milieu scolaire
    Hanna Chainay (Laboratoire d’Étude des Mécanismes Cognitifs, Université Lumière Lyon 2, France), Léna Kolodzienski (Université Lumière Lyon 2), Gaën Plancher (Laboratoire d’Étude des Mécanismes Cognitifs, Université Lumière Lyon 2, France), Rémy Versace (Laboratoire d’Étude des Mécanismes Cognitifs, Université Lumière Lyon 2, France)

    Face au constat des effets néfastes de l’urbanisation sur la santé, physique et psychologique, renouer avec la nature semble être une solution abordable et bénéfique pour soutenir les mécanismes cognitifs. Ce travail s’inscrit dans une approche incarnée de la cognition car ancrée dans le corps et émergeant de ses interactions avec le monde extérieur. Si le sens du monde se construit via nos interactions corporelles avec l’environnement, l’efficacité de la mémoire et des apprentissages reposerait sur la richesse de nos expériences sensorimotrices.

    ▶ Vidéo Affiche
  • Communication par affiche
    Utiliser le concept d’affordance en Santé, application dans le champ de la lombalgie chronique
    Lionel Brunel (Université Paul Valery Montpellier 3, Laboratoire Epsylon / CH Coste-Flouret Cellule Recherche Lamalou-Les-Bains), Gaël Le Perf (Université Paul Valery Montpellier 3, Laboratoire Epsylon / CH Coste-Flouret Cellule Recherche Lamalou-Les-Bains), Karolina Moutsopoulou (Université Paul Valery Montpellier 3, Laboratoire Epsylon / CH Coste-Flouret Cellule Recherche Lamalou-Les-Bains), Lorina Puech (universite paul valery), Guillaume Thebault (Université Paul Valery Montpellier 3, Laboratoire Epsylon / CH Coste-Flouret Cellule Recherche Lamalou-Les-Bains)

    Selon la théorie de la cognition incarnée et située, l’affordance peut être définie comme la construction d’un sens donné par un organisme à un élément de l’environnement suite à une interaction entre cet organisme et l’environnement.
    Chez une personne présentant une lombalgie commune (i.e. douleur aux lombaires persistante sans cause mécanique), le lit peut signifier l’apaisement de la douleur, ou au contraire la majoration des douleurs. Par contre, chez la plupart des patients, l’idée d’attraper un objet au sol évoque une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable. Cette potentialisation de l’action peut être contrainte par une kinésiophobie et par des pensées catastrophiques.
    Nous présentons une étude en cours visant à observer les prédictions d’atteinte de l’objet en fonction du sentiment de contrôle général (i.e. agentivité) sur l’initiation des actions motrices et au regard de croyances spécifiques présentes lors d’une lombalgie commune (e.g. kinésiophobie, pensées catastrophiques..).
    Ce travail fournira une première évidence que les affordances sont modifiées suite à une douleur chronique. Au-delà de cette étude, nous fournirons des applications simples qui peuvent être mises en œuvre avec les personnes lombalgiques chroniques découlant du concept d’affordance de façon à modifier leur comportement, renforcer des actions positives et réduire les douleurs

  • Communication par affiche
    Modulation de la mémoire épisodique d’événements naturalistes par le Soi minimal dans le premier épisode psychotique : une étude pilote en réalité virtuelle immersive
    Sylvain Penaud (Université Paris Cité, Laboratoire Mémoire, Cerveau et Cognition, F-92100 Boulogne-Billancourt, France), Pascale Piolino (Université Paris Cité, Laboratoire Mémoire, Cerveau et Cognition, F-92100 Boulogne-Billancourt, France), Linda Scoriels (Université Paris Cité, Institute of Psychiatry and Neurosciences of Paris, INSERM U1266, Laboratoire de Physiopathologie des Maladies Psychiatriques, F-75014 Paris, France), Delphine Yeh (Université Paris Cité - Laboratoire Mémoire Cerveau et Cognition)

    Les troubles du Soi constituent une caractéristique discriminante du spectre de la schizophrénie, notamment les troubles du Soi minimal, qui correspond à l’expérience préréflexive d’être un agent incarné dans un corps constituant le point d’origine de l’expérience du monde. Or le Soi agit comme un biais de traitement modulant la mémoire épisodique, qui est la mémoire des événements personnellement vécus : chez des sujets sains, un sentiment d’incarnation fort, mobilisant le Soi minimal, est lié à une meilleure mémoire épisodique. Nous avons étudié comment le Soi minimal altéré dans le premier épisode psychotique, stade débutant de la schizophrénie, modulait la mémoire épisodique. Notre paradigme naturaliste en réalité virtuelle immersive reposait sur l’encodage incident de scènes du quotidien dans une ville virtuelle, en étant incarné en première personne dans un avatar. L’incarnation était induite via une stimulation visuomotrice synchrone (forte incarnation) ou asynchrone (faible incarnation). Les résultats obtenus chez 10 patients et 35 sujets sains ont montré qu’une incarnation plus élevée était associée à une altération de l’espace péripersonnel et à des déficits de mémoire épisodique chez les patients, à l’inverse des contrôles. En revanche, la faible incarnation n’a pas réduit significativement la mémoire épisodique des patients par rapport aux contrôles, suggérant que l’asynchronie était cohérente avec leur altération du Soi minimal dans leur expérience quotidienne.

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  • Communication par affiche
    Les prothèses « placards » : Une impossibilité à les incorporer au soi-corporel ?
    Thibault Brouillet (Laboratoire des Interactions Cognition Action Emotion (LICAE), UFR STAPS, Université de Paris Nanterre), Anton Kaniewski (Institut Robert Merle d’Aubigné, Valenton (94)), Catherine Simon (Institut Robert Merle d’Aubigné, Valenton (94)), Hélène Vanborren (Université Paris Nanterre)

    Résumé : Les prothèses « placards » (i.e., non-utilisées par les patients) sont une réelle problématique des professionnels de santé. Une première hypothèse explicative serait de penser que cet abandon de la prothèse est dû à une difficulté à les incorporer au soi corporel. Si Ehrsson et al. (2008) et Rosén et al. (2009) ont montré que des patients amputés d’un membre supérieur sont en mesure d’incorporer une prothèse dite esthétique ou robotique, ils n’ont cependant pas comparé la force de cette incorporation selon le type de prothèse (esthétique, mécanique, myoélectrique). Notre premier objectif est de tester cela dans le cadre de l’illusion de la main en caoutchouc (Botvinic & Cohen, 1998). Néanmoins, Zbinden & Ortiz-Catalan (2021) ont montré que les patients amputés semblent être résistant à cette illusion, nos résultats préliminaires vont dans le sens de leur étude.

    Pour comprendre ces différents phénomènes, notre deuxième objectif est de distinguer dans notre protocole le sentiment d’appropriation de la fausse main au soi corporel, de la perception de la localisation de la sensation tactile (« Referral of touch » Reader et al., 2021). Autrement dit, nous faisons l’hypothèse que le sujet peut ressentir la sensation tactile comme localisée sur la prothèse sans pour autant incorporer la prothèse à son soi corporel. Cette distinction pouvant être un premier pas dans la réadaptation fonctionnelle des patients amputés à partir de prothèses

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  • Communication par affiche
    Relation entre mémoire, imagination et distance temporelle : approche naturaliste en réalité virtuelle immersive
    Alexandre Gaston-Bellegarde (Université Paris Cité, Laboratoire Mémoire, Cerveau et Cognition, F-92100 Boulogne-Billancourt, France), Valentina La Corte (Université Paris Cité, Laboratoire Mémoire, Cerveau et Cognition, F-92100 Boulogne-Billancourt, France), Benjamin Lesur, Pascale Piolino (Université Paris Cité, Laboratoire Mémoire, Cerveau et Cognition, F-92100 Boulogne-Billancourt, France)

    Les recherches sur la mémoire incluent depuis quelques années la capacité à imaginer des événements futurs précis, cruciale pour le bien-être des personnes âgées dont la perspective temporelle future diminue avec l'âge. Selon la littérature récente (Addis et al., 2018), mémoire épisodique (EM, Episodic Memory) et imagination du futur (EFT, Episodic Future Thinking) seraient deux manifestations du même processus de simulation constructive, et emploieraient des réseaux cérébraux communs. Ainsi une certaine symétrie s’observe entre les caractéristiques de ces processus, notamment en fonction de la distance temporelle des simulations dans le passé ou le futur. Au travers de trois expériences, cette étude cherche à explorer ces mécanismes communs aux EMs et aux EFTs au moyen de technologies numériques immersives permettant d’ancrer l’expérience corporelle du sujet dans un contexte temporel proche ou éloigné. Pour cela nous avons développé un environnement en réalité virtuelle (une «machine à voyager dans le temps» virtuelle) que les participants découvrent en étant incarnés à la première personne, et qui permet d’amorcer la temporalité des projections mentales. Ces recherches sont particulièrement pertinentes dans une perspective clinique pour développer des méthodes innovantes et incarnées qui permettront aux personnes âgées de se projeter dans le temps, y compris dans les formes débutantes de maladie neurodégénérative telle que la maladie d’Alzheimer.

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  • Communication par affiche
    Motricité et expression faciale en situation d’interlocution chez les patients atteints de la maladie de Parkinson
    Alain Devevey (CFUO UFR Santé Besançon (France) - Département d'orthophonie de l'UQTR - UFR des Sciences de la Santé, UFC (France)), Édith Durand (Département d’Orthophonie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), QC, Canada), Mélody Gadois (CFUO, UFR santé)

    - Dans la maladie de Parkinson (MP), l’une des caractéristiques cliniques est l’amimie faciale, c'est-à-dire une faiblesse ou absence d’expression faciale causée par les troubles moteurs inhérents à cette maladie. En outre, les patients présentent des troubles émotionnels, tels que des difficultés de reconnaissance des émotions (DRE). Les approches incarnées et situées de la cognition (AIS) proposent d’établir un lien entre ces deux faits :
    - Du fait de leur amimie, les patients avec MP ayant des difficultés à mobiliser leur visage présenteraient des difficultés à reconnaître l’expression des émotions de leurs interlocuteurs, car leurs visages amimiques sont de moins en moins sollicités pour exprimer les émotions.
    - La DRE a un impact important sur les interactions avec les proches. Cette problématique communicationnelle est à considérer en orthophonie. Si les personnes avec MP qui présentent une amimie ont des DRE, sont-elles capables d’identifier les émotions véhiculées par les autres modalités de communication, telle la prosodie. Sont-elles même capables d’exprimer des émotions verbalement ou non verbalement ? Pour répondre à ces questions, nous avons mesuré la capacité de RE chez 15 personnes avec MP et avons proposé une tâche de reconnaissance de la prosodie, ainsi que la narration filmée, après visionnage d’une courte saynète vidéo. Les résultats des 15 participants seront présentés et discutés dans le cadre théorique des AIS.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Exploration de la thérapie d'observation de l'action (AOT) et de la rééducation du langage : Aperçu des processus cognitifs et du répertoire moteur
    Christel Bidet-Ildei (Université de Poitiers, Université de Tours, CNRS, Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage, Poitiers, France), Arnaud Decatoire (Université de Poitiers, ISAE-ENSMA, CNRS, PPRIME, Poitiers, France), Victor Francisco (FRANCE), Frédéric Louis (Melioris, Centre de Médecine Physique et de Réadaptation Fonctionnelle Le Grand Feu, Niort, France)

    Nous avons exploré le potentiel de la thérapie par observation de l'action (AOT) dans la rééducation de la parole. Nous vous proposons la compilation d'une première méta-analyse (en cours d'édition finale) et une réflexion basée sur deux de nos dernières études (en cours de révision ou soumise) examinant les effets du répertoire moteur sur le traitement du langage. En résumé, nos résultats mettent en évidence l'efficacité de l'AOT pour améliorer la dénomination des verbes d'action. De plus, en utilisant la méthodologie de l'affichage ponctuel, nous avons souligné l'importance de la correspondance entre le répertoire moteur de l'observateur et l'acteur qui a produit l'action lorsque les participants traitent des verbes d'action. Enfin, la seconde étude a identifié une implication importante pour la rééducation du langage (culturellement dépendante), par l'utilisation de la correspondance entre les sexes (ou non) si l'action est jugée « de la vie quotidienne » ou « spécifique ». Les deux études, ensemble, suggèrent la possibilité d'un répertoire moteur socialement co-construit. Ces résultats offrent une nouvelle perspective pour la recherche future et les applications cliniques de la rééducation du langage.


Dîner

Repas

Pause repas

Salle : FSS 14001 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)

Communications orales

Communications orales invitées (2)

Salle : FSS 14001 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
  • Communication orale
    Cognition incarnée et située : des applications en orthophonie
    Alain Devevey (Université de Franche-Comté), Edith Durand (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les théories de cognition incarnée et située soulignent l'importance des interactions entre les compétences langagières, les fonctions cognitives, le système senso-rimoteur et l'environnement dans le processus de communication. Ces approches ouvrent de nouvelles perspectives théoriques et cliniques en orthophonie, permettant de mieux appréhender les mécanismes sous-jacents à la communication humaine.

    Dans cette présentation, je partagerai les résultats de trois études innovantes qui illustrent le développement d'interventions en orthophonie fondées sur l'interconnexion entre la communication, la sensori-motricité et le contexte. Ces interventions visent à améliorer la communication chez des personnes confrontées à des difficultés de communication résultant de troubles neurologiques acquis tels que l'aphasie et l'apraxie de la parole, ainsi que de troubles neurocognitifs majeurs comme la maladie de Parkinson.

    En explorant ces relations, nous espérons non seulement enrichir notre compréhension de la communication humaine, mais aussi développer des approches thérapeutiques plus efficaces et personnalisées pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de ces troubles.

  • Communication orale
    Exploration de la Multimodalité Sensorielle dans le Traitement Conceptuel de la Maladie d'Alzheimer : de l’Évaluation à la Prise en charge
    Laurent Lefebvre (Service de Psychologie Cognitive et Neuropsychologie, Institut des Sciences et Technologies de la Santé, Université de Mons, Belgique), Aurélie Miceli (Service de Psychologie Cognitive et Neuropsychologie, Institut des Sciences et Technologies de la Santé, Université de Mons, Belgique), Melike Semiz (Service de Psychologie Cognitive et Neuropsychologie, Institut des Sciences et Technologies de la Santé, Université de Mons, Belgique), Isabelle Simoes Loureiro (Université de Mons)

    Selon l’approche incarnée et située de la cognition, nos représentations conceptuelles s’acquièrent à travers les expériences du corps avec l’environnement. Réactiver un concept implique alors la simulation des états multimodaux, via l’activation des régions cérébrales modales ayant participé à l’acquisition du concept. Dans la maladie d’Alzheimer (MA), qui altère progressivement le système conceptuel, se pose la question de l’impact de la multisensorialité des concepts dans leur traitement. En effet, si des effets incarnés s’observent dans le traitement conceptuel dans la MA, exploiter la multisensorialité dans la prise en charge pourrait constituer une piste prometteuse. Une première étude explore l’impact de la force perceptuelle (FP), qui capture la mesure dans laquelle un mot peut être expérimenté par plusieurs modalités sensorielles, dans le traitement des concepts dans la MA. Nous avons observé qu’au stade débutant, la FP forte facilite le traitement des mots, suggérant qu’une forte multimodalité constitue un atout dans le traitement conceptuel de la MA. Dans une deuxième étude, nous avons donc mesuré l’effet d’une prise en charge innovante des concepts dans la MA par la simulation multisensorielle. Les résultats sont en cours d’analyse et seront présentés et discutés à la lumière des théories de la cognition incarnée.


Communications par affiches

Communications affichées (2)

Salle : FSS 14001 — Bâtiment : Pavillon des Sciences sociales (FSS)
  • Communication par affiche
    Stratégies pour la santé cognitive des personnes vivant avec un trouble neurocognitif : codéveloppement d’une formation de formateurs
    C Bocti (Université de Sherbrooke), J-C Coallier (Université de Sherbrooke), Y Couturier (Université de Sherbrooke), A Cumyn (UdS), I Dionne (UdS), L Gagnon (UdS), D Giroux (UdS), H Kenfack Ngankam (UdS), S Klinck (UdS), M Levasseur (Université de Sherbrooke), C Lévesque (UdS), D Maillhot-Bisson (UdS), M-E Poitras (UdS), V Poulin (UdS), V Provencher (UdS), M Roig (UdS), C Verchère (UdS), Chantal Viscogliosi (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L’utilisation de stratégies cognitives (p. ex. apprentissage sans erreur, récupération espacée) favorise la santé cognitive des personnes vivant avec un trouble neurocognitif (TNC). Dans le cadre d’une recherche action participative s’appuyant sur le modèle Knowledge to action, une de formateurs sur ces stratégies cognitives a été codéveloppée et évaluée par notre équipe afin d’implanter les stratégies cognitives à un stade précoce de TNC. Des questionnaires ainsi que des groupes de discussion focalisée ont permis d’évaluer les besoins d’intervenants formateurs potentiels, recrutés par échantillonnage par choix raisonné (diversité de milieux et de professions) en partenariat avec trois organismes à but non lucratif, public et communautaire. Un comité de pilotage (personnes vivant avec un TNC et proches aidants) et un comité consultatif (intervenants et gestionnaires) ont soutenu le codéveloppement de cette formation (p. ex. capsules vidéo, ateliers synchrones, cahiers d’accompagnement). La formation a ensuite été expérimentée auprès d’intervenants formateurs potentiels qui ont complété un questionnaire sur sentiment de compétence et participé à un groupe de discussion focalisée. Des analyses de contenu thématiques ont été réalisées pour codévelopper cette formation ancrée sur les besoins des milieux. Cette formation de formateurs contribuera à l’implantation et à la pérennisation de stratégies cognitives pour promouvoir la santé cognitive des personnes vivant avec un TNC.

    ▶ Vidéo Affiche
  • Communication par affiche
    Co-développement d’outils de promotion de la santé cognitive par et pour les personnes de 50 ans et plus
    Marylin Arsenault (Université de Sherbrooke (UdeS), Centre de Recherche sur le Vieillissement (CdRV), Fédération de l’Age d’Or du Québec, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (FADOQ-GIM), Société Alzheimer, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (SAGIM)), Bernard Babin (Université de Sherbrooke (UdeS), Centre de Recherche sur le Vieillissement (CdRV), Fédération de l’Age d’Or du Québec, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (FADOQ-GIM), Société Alzheimer, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (SAGIM)), Claudia Beaudin (Université de Sherbrooke (UdeS), Centre de Recherche sur le Vieillissement (CdRV), Fédération de l’Age d’Or du Québec, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (FADOQ-GIM), Société Alzheimer, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (SAGIM)), Camille Curadeau (Université de Sherbrooke (UdeS), Centre de Recherche sur le Vieillissement (CdRV), Fédération de l’Age d’Or du Québec, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (FADOQ-GIM), Société Alzheimer, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (SAGIM)), Wood Guerlin Tellus (UdeS - Université de Sherbrooke), Chantal Viscogliosi (Université de Sherbrooke (UdeS), Centre de Recherche sur le Vieillissement (CdRV), Fédération de l’Age d’Or du Québec, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (FADOQ-GIM), Société Alzheimer, Région Gaspésie Ile-de-la-Madeleine (SAGIM))

    S’il est vrai que les facteurs de risque modifiables peuvent prévenir jusqu’à 40% l’incidence d’un trouble neurocognitif (TNC), une forte proportion de la population adulte attribue l’occurrence d’un TNC à des facteurs génétiques et héréditaires, et par conséquent ne met pas en place des moyens concrets pour diminuer le risque de développer un TNC. Ainsi, l’objectif de cette étude était d’évaluer les besoins des personnes de 50 ans et plus en termes de promotion de la santé et de prévention des TNC.

    Pour mener cette étude, nous avons utilisé un devis de recherche-action participative (RPA) soutenu par le modèle Knowledge To Action (KTA) afin de s’assurer que les outils et produits de connaissances codéveloppés répondent aux besoins et préférences des personnes de 50 ans et plus. Notre étude s’inscrit dans la première composante du modèle KTA, elle-même divisée en trois phases : 1) création de connaissances, 2) synthèse de connaissances et 3) création d’outils et produits de connaissances.

    Les participants ont exprimé leurs besoins et leurs préférences pour des outils et produits de connaissances plus vulgarisés (brochure, épisodes de balado, capsules vidéo) que ceux existant présentement (Internet, radio ou télévision). En outre, ils souhaitent des informations facilement accessibles dans les lieux publics, par des outils courts, marquants, accrocheurs qui incluent des exemples concrets.

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  • Communication par affiche
    La méthode d'évaluation située (SAM2) : Mesurer les différences individuelles dans les comportements de santé
    Lawrence Barsalou (University of Glasgow), Léo Dutriaux (Université Lumière Lyon 2), Esther Papies (University of Glasgow)

    L'évaluation des différences interindividuelles revêt une importance cruciale dans le contexte des interventions cliniques liées aux comportements de santé. Du point de vue de la cognition incarnée et située, il est cependant frappant de constater à quel point les instruments d'évaluation traditionnels sont souvent déconnectés des situations réelles. En général, ces instruments utilisent des questions générales et décontextualisées pour évaluer une différence interindividuelle d'intérêt. Inspirés par la cognition incarnée et située, nous avons donc développé une nouvelle approche permettant d’évaluer les différences interindividuelles. Cette approche étant ancrée dans deux dimensions de la situation - l'expérience situationnelle et le Cycle d'Action Située - nous l’avons appelée Méthode d'Évaluation Située (SAM2). Après avoir décrit cette méthode, nous démontrerons son potentiel d’utilisation dans divers domaines de la cognition de la santé (habitudes, trichotillomanie, alimentation, hydratation…).

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  • Communication par affiche
    Effets de la stimulation magnétique transcrânienne cérébrale (rTMS) sur la dénomination d'actions avec vidéos chez des personnes avec une aphasie post-AVC
    Hugo Massé-Alarie (Université Laval, Faculté de médecine, École de Réadaptation), Manon Spigarelli (Université Laval), Maximiliano A. Wilson (Université Laval, Faculté de médecine, École de Réadaptation)

    Chaque année, environ 65 000 Canadiens subissent un AVC et près de 450 000 individus vivent avec des séquelles. L’une des séquelles les plus courantes est la difficulté à trouver les mots justes pour nommer des objets et des actions (ex. courir). Les difficultés pour les verbes d’actions entravent davantage la communication car ils sont au coeur de toute conversation.Les interventions orthophoniques ont démontré une diminution des difficultés à trouver les mots justes chez les personnes avec troubles du langage post-AVC. La stimulation du cerveau par le biais de la technique de stimulation magnétique transcrânienne (TMS) a aussi montré ses bénéfices pour diminuer ces difficultés. Or, aucune solution innovante combinant ces deux éléments n’a été testée en français. L’objectif de cette étude est de déterminer si la combinaison de la stimulation du cerveau et d’une intervention orthophonique peut améliorer la capacité à trouver les mots justes pour nommer des verbes d’actions chez des personnes avec des troubles du langage post-AVC. Nous recruterons 40 personnes avec des troubles du langage post-AVC. La moitié d’entre-elles recevra une stimulation du cerveau combinée avec une intervention orthophonique spécifique pour les verbes d’actions. L'autre moitié recevra une stimulation du cerveau avec une intervention orthophonique qui cible d’autres difficultés que nommer des verbes. Nous comparerons la performance des deux groupes après l’intervention.

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  • Communication par affiche
    User Impact des images enrichies d'indices moteurs sur l’apprentissage de mots chez les personnes cérébro-lésées souffrant de troubles du langage
    Laurel Buxbaum (Moss Rehabilitation Research Institute, Albert Einstein Healthcare Network, Elkins Park, Pennsylvania, USA et Department of Rehabilitation Medicine, Thomas Jefferson University, Philadelphia, Pennsylvania, USA), Solène Kalenine (Université de Lille, CNRS), Erica Middleton (Moss Rehabilitation Research Institute, Albert Einstein Healthcare Network, Elkins Park, Pennsylvania, USA et Department of Rehabilitation Medicine, Thomas Jefferson University, Philadelphia, Pennsylvania, USA)

    Le type d’images qui serait le plus bénéfique à la rééducation des troubles du langage chez les personnes ayant subi un accident vasculaire cérébral n’a pas encore été élucidé. Des résultats récents indiquent que les images enrichies d’indices moteurs favorisent l’apprentissage de mots chez les adultes tout-venants et les enfants d’école élémentaire. L’objectif du projet est d’évaluer si les images enrichies d’indices moteurs peuvent également aider les personnes souffrant de déficits langagiers à la suite d’un accident vasculaire cérébral à apprendre et récupérer des noms d’objets peu familiers. Il vise en outre à identifier les profils cognitifs et cérébraux des personnes qui bénéficieraient le plus de ces indices. Le protocole comporte des exercices d’apprentissage de noms d’objets et de leur signification et d’entrainement à la dénomination. Ces exercices sont accompagnés d'images représentant l'objet, soit accompagné du geste d'utilisation associé, soit d’un geste neutre. La capacité à récupérer les mots et à les intégrer au lexique est évaluée avant et après apprentissage. Les images affichant des indices moteurs favoriseraient les simulations sensorimotrices lors de l’apprentissage, ce qui faciliterait l’accès ultérieur aux représentations sémantiques et lexicales des mots. De tels résultats soutiendraient les théories incarnées du langage et permettraient d’orienter le choix des supports pour la rééducation des troubles du langage à la suite de lésions cérébrales.

  • Communication par affiche
    Évaluation multimodale des connaissances sémantiques : données préliminaires dans la maladie d’Alzheimer et l’aphasie primaire progressive variant sémantique
    Sandrine Basaglia-Pappas (Université de Mons), Sarah Gilis (Université de Mons, service de psychologie cognitive et neuropsychologie, Mons, Belgique), Laurent Lefebvre (Université de Mons, service de psychologie cognitive et neuropsychologie, Mons, Belgique), Isabelle Simoes Loureiro (Université de Mons, service de psychologie cognitive et neuropsychologie, Mons, Belgique)

    Les troubles lexico-sémantiques, caractérisant l'aphasie primaire progressive variant sémantique (APPvs) et la maladie d'Alzheimer (MA), sont principalement évalués par des tests verbaux, alors que le déficit pour un même concept doit être observé selon plusieurs modalités pour différencier un trouble d’accès d’une dégradation du stock sémantique. A cette fin, nous avons créé une batterie d'évaluation sémantique multimodale appelée EMCS (Évaluation Multimodale des Connaissances Sémantiques).
    Cent trente participants contrôles, quatre patients APPvs et huit MA au stade débutant ont réalisé les 10 tâches de l’EMCS explorant les modalités d’entrée visuelle imagée (dénomination d'images, désignation, connaissances sur les célébrités), écrite (appariement, questionnaire et intrus sémantiques) et sensorielle (auditive, tactile, olfactive, gustative).
    Des normes en centiles ont été établies. Pour les contrôles, les résultats indiquent un effet du niveau d'éducation pour toutes les tâches, de l'âge pour plusieurs tâches, mais aucun effet de genre. Tous les patients présentent des scores pathologiques (<c.5) en dénomination, connaissances sur les célébrités, questionnaire sémantique et intrus sémantique. Les APPvs produisent des scores bruts plus faibles que les MA, davantage de paraphasies sémantiques et d’erreurs constantes, indiquant un déficit central.
    Cet outil contribue à identifier le trouble sémantique (unimodal/multimodal, accès/central) pour les patients avec APPvs et MA.

  • Communication par affiche
    Validation d'une nouvelle mesure immersive et individualisée de l'impact fonctionnel du bruit sur les individus présentant ou non de l'hyperacousie
    François Bergeron (École des sciences de la réadaptation, Université Laval et Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et en intégration sociale (CIRRIS), QC, Canada), Pierre Bourez (Université Laval), Philippe Fournier (École des sciences de la réadaptation, Université Laval et Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et en intégration sociale (CIRRIS), QC, Canada), Nathalie Gosselin (Centre de recherche sur le cerveau, le langage et la musique (CRBLM) et Université de Montréal, QC, Canada), Guillaume T Vallet (Département de Psychologie, Université du Québec à Trois-Rivières, QC, Canada)

    L’environnement influence directement notre cognition, tel que le bruit. Pourtant, il est difficile de mettre en évidence expérimentalement les plaintes psycho-cognitive de nuisances sonores (perte de concentration, fatigue, etc.). Ces données sont cruciales pour mieux comprendre et prévenir leurs conséquences, notamment pour les personnes vulnérables souffrant d’hypersensibilité auditive aux sons forts (hyperacousie). Notre étude a pour objectif de valider une nouvelle mesure de l'impact fonctionnel du bruit sur la cognition (lecture et fonctions exécutives). Cinquante participants (29 contrôles, 21 hyperacousiques) ont lu un livre dans quatre environnements sonores. Le niveau sonore a été graduellement augmenté jusqu'à gêner la lecture (NG) et ensuite jusqu'à l'inconfort (NI). NG et NI variaient considérablement d’un environnement à l’autre (p.ex. NG; Automobile 64 dB LAeq vs. Verbiage 43 dB LAeq). Les personnes hyperacousiques se montraient plus rapidement gênées et inconfortables que les personnes contrôles (différence de 13 dB) dans tous les environnements. Une baisse de performance de 3% a été observée chez tous les participants à la tâche de mise à jour en mémoire de travail (2-back) dans les environnements par rapport au silence suggérant l'implication de mécanismes cognitifs dans la gêne lié au bruit. Ces données soulignent l'importance de comprendre et de spécifier les effets du bruit sur les aspects psycho-cognitifs en particulier pour les populations vulnérables.

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