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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

La pandémie de COVID-19 a exacerbé la pénurie d’infirmières partout dans le monde (Buchan et al., 2022). Une revue intégrative de la littérature (Boyden et Brisbois, 2023) mentionne que l’intensité et la durée du stress lié à la COVID ont érodé la santé psychologique des infirmières, augmenté leurs niveaux d’anxiété, de stress, d’incertitude, de burnout et de difficultés de sommeil. Les déterminants de la détérioration de la santé des infirmières ont été bien documentés ; paradoxalement, ceux qui ont contribué à son maintien sont moins connus (Mittelmark et Bauer, 2017). Or, certaines études ayant adopté une approche salutogénique ont montré que les infirmières peuvent conserver leur santé malgré une pandémie en mobilisant ce que l’on appelle des ressources de résistance généralisée (Mittelmark et Bauer, 2017). Par exemple, Lecoq et al. (2021) mentionnent que la pandémie a généré des émotions « positives » chez les infirmières, dans le sens où elles les ont aidées à mieux vivre les difficultés rencontrées au quotidien en pratique clinique. La salutogenèse met l’accent sur l’étude des origines de la santé et des atouts pour la santé. La particularité de cette approche par rapport à la perspective pathogénique est qu’elle considère la santé sur un continuum allant de la santé optimale à la maladie. Ce colloque se propose de discuter du maintien de la santé des infirmières et des gestionnaires à la lumière des expériences et des résultats d’études conduits durant cette période critique, et qui pour certains ont adopté une perspective salutogénique. La pandémie de COVID-19 a été une crise d’une ampleur telle qu’elle oblige à réfléchir de manière approfondie sur la santé du travail du personnel infirmier et des gestionnaires. Il est important d’augmenter les ressources en santé et d’agir précocement de manière préventive durant leur formation et tout au long de la vie professionnelle.

Remerciements :

L’équipe du Colloque tient à remercier chaleureusement tous les invités, le Centre d’innovation en formation infirmière et apprentissage professionnel (CIFI-AP) de la Faculté des Sciences Infirmières de l'Université de Montréal et l'Institut et Haute Ecole de la santé La Source (HES-SO), Lausanne, Suisse.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Session 1

Salle : FTX 227 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
Discutant·e·s : Johanne Déry (UdeM - Université de Montréal), Claudia Ortoleva Bucher (Institut et Haute Ecole de la Santé La Source), Vicki Tan (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    Le vécu des infirmières en France lors des premières vagues de la pandémie de COVID-19 et leurs ressources pour relever ce défi
    Marylin Abt (Institut et Haute Ecole de Santé La Source - HES-SO), Philippe Delmas (Institut et Haute École de la santé la source), Ingrid Gilles (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse), Claudia Ortoleva Bucher (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Annie Oulevey Bachmann (Institut et Haute Ecole de Santé La Source - HES-SO)

    En France, la pandémie est survenue dans un contexte sanitaire déjà tendu, avec des structures hospitalières déjà connues pour être à bout de souffle. Durant les différentes périodes de pandémie, les hôpitaux ont fonctionné en " plan blanc ", permettant la mobilisation immédiate des ressources en personnel, en matériel et en organisation pour répondre à cette grave urgence sanitaire. Malgré cela, les infirmières n'ont pas été en mesure de prendre en charge les patients dans des conditions idéales. La présente étude qualitative thématique visait à explorer les expériences vécues par les infirmières françaises en fonction de leur niveau d'exposition au virus et du fait qu'elles travaillaient dans le secteur hospitalier ou exerçaient dans le secteur privé au cours de la première vague de la pandémie. Il s'agissait également de décrire les ressources utilisées par les infirmières pour maintenir leur état de santé général. L'analyse des données a permis de dégager trois thèmes principaux qui sont les suivants : 1) Un tsunami ; 2) Dépasser ses limites ; 3) Garder la tête hors de l'eau. Il n'y a pas eu de différences significatives entre les groupes soumis à différents niveaux d'exposition au COVID-19. Tous les groupes ont été touchés et les infirmières ont été mises à rude épreuve par la pandémie de COVID-19, mais elles ont pris conscience de l'importance de leur rôle, tout en s'interrogeant sur le sens à donner à leur profession, voire à leur vie.

  • Communication orale
    Maintien de la qualité de vie des infirmières durant la pandémie en Suisse
    Philippe Delmas (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Ingrid Gilles (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse), Jonathan Jubin (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Claudia Ortoleva Bucher (Institut et Haute Ecole de la Santé La Source), Annie Oulevey Bachmann (Institut et Haute Ecole de Santé La Source - HES-SO)

    La pandémie de COVID-19 a eu un impact sur les infirmières, avec l’exposition à de nombreux stresseurs. Dans une approche salutogénique, la présente étude longitudinale a décrit la santé des infirmières et ses principaux facteurs de protection (i.e. la résilience, la croissance post-traumatique, le soutien social et certains facteurs organisationnels), ainsi que leur évolution de février 2021 à septembre 2022. Toutes les infirmières travaillant dans huit hôpitaux suisses ont rempli un questionnaire en ligne à quatre moments tous les six mois. Les données ont été analysées à l'aide de modèles de régression linéaire.

    Un total cumulé de 1013 réponses a été collecté. Les résultats ont révélé que la santé des infirmières n'avait pas changé de manière significative entre les mesures. Cependant, leur niveau de stress perçu, leur sentiment d'être soutenues par leur hiérarchie et leur conviction qu'elles ont les moyens de fournir un travail de qualité ont diminué. À chaque point de mesure, la santé des infirmières était associée négativement au stress perçu et positivement à la résilience, au soutien social perçu et à la conviction d'avoir les moyens de fournir un travail de qualité. Il est donc essentiel de monitorer l'évolution de leur santé et de mettre en place des mesures qui favorisent les facteurs de protection de leur santé. Les facteurs organisationnels influençant les conditions de travail des infirmières sont également essentiels et ne doivent pas être négligés.

  • Communication orale
    Approche de la santé des infirmières : plus-values d’une perspective salutogénique
    Philippe Delmas (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Ingrid Gilles (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse), Jonathan Jubin (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Claudia Ortoleva Bucher (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Annie Oulevey Bachmann (Institut et Haute Ecole de Santé La Source - HES-SO)

    Il existe une kyrielle d’études dans la littérature internationale qui se sont attachées à comprendre, décrire, expliquer ou prédire les raisons qui impactent négativement la santé physique ou psychique du personnel infirmier. D’autres se sont attachées à proposer des manières de remédier à l’exposition à ces éléments nocifs. Elles s’ancrent dans une perspective pathogénique.

    Pourtant force est de constater qu’un certain nombre de ces éléments ne peuvent tout simplement pas être éliminés, alors qu’ils pèsent parfois lourdement sur leur santé. Par ailleurs, il existe, parmi le personnel infirmier, des individus ou des équipes qui parviennent à se maintenir en santé malgré une exposition à de nombreux facteurs de risques et ce, parfois, à long terme. Comment expliquer cela ? Y a-t-il d’autres pistes à explorer pour répondre à ce type de question ?

    Une perspective salutogénique permet de développer des études ou des mesures qui s’intéressent aux ressources de santé des personnes ou des groupes, plutôt qu’aux risques. Le propos de cette présentation sera donc d’exposer l’intérêt et le potentiel de telles approches théoriques pour compléter les connaissances existantes et développer d’autres types de mesure. Nous évoquerons également les potentiels écueils de leur utilisation.

  • Communication orale
    Besoins des gestionnaires de proximité pour relever les défis actuels et futurs : résultats d’une étude internationale Québec-Suisse
    Louise Boyer (Université de Montréal), Renée Descôteaux (Centre Hospitalier Universitaire de Montréal (CHUM)), Johanne Déry (UdeM - Université de Montréal), Nathalie Folch (Centre Hospitalier de l'Université de Montréal), Mélanie Lavoie-Tremblay (Université de Montréal), Isabelle Lehn (Centre hospitalier universitaire Vaudois), Maxime Paquet (Université de Montréal)

    Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les infirmières gestionnaires de proximité (IGP) ont été sollicitées plus que jamais pour tenter de maintenir l'équilibre entre l’utilisation des ressources humaines, financières et matérielles afin d’assurer la qualité des soins et la sécurité des patients, et ce, sans y être vraiment préparées. Malgré l’ampleur de la tâche à réaliser, les IGPs ont somme toute réussi à garder leurs équipes fonctionnelles et mobilisées à vouloir offrir des soins de qualité à la population. Puisqu’il est reconnu que les IGPs ont besoin de soutien et de rétroaction à propos de leur travail, le but de cette étude est de décrire, à partir d’un devis qualitatif transversal, les pratiques de gestion qui ont été mises de l’avant par les IGPs au cours des derniers mois afin d’identifier les pratiques novatrices qui ont été déployées. Par une meilleure connaissance des pratiques novatrices ayant eu des retombées positives perçues par les IGPs, il sera possible d’identifier les besoins de soutien, d’accompagnement et de formation nécessaires au développement de connaissances/compétences favorisant la mise en œuvre optimale de ces pratiques. Enfin, des recommandations visant à soutenir les IGPs dans la mobilisation de leurs équipes en reconstruction ou en redéfinition suite à la pandémie seront émises. Ultimement, de nouvelles pratiques novatrices en gestion pourraient émerger et contribuer à influencer l’amélioration de certaines politiques de santé.


Dîner

Dîner libre

Salle : FTX 227 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)

Communications orales

Session 2

Salle : FTX 227 — Bâtiment : Pavillon Fauteux (FTX)
Présidence : Philippe Delmas (Institut et Haute École de la santé la source)
Discutant·e·s : Philippe Delmas (Institut et Haute École de la santé la source), Melanie Lavoie Tremblay (UdeM - Université de Montréal), Dan Lecocq (Université du Luxembourg)
  • Communication orale
    Formation de leadership sur les soins infirmiers fondés sur les forces : Expérience des leaders en santé
    Kathleen Boies (Concordia University Research Chair in Leadership Development), Christina Clausen (Hôpital juif de montréal), Julie Frechette (Ordre des infirmières et infirmiers du Québec), Christina Gelsomini (Ingram School of Nursing, McGill University), Bruce Gottlieb (Ingram School of Nursing, McGill University), Laurie N. Gottlieb (Ingram School of Nursing, McGill University), Melanie Lavoie Tremblay (UdeM - Université de Montréal), Kimberley Manning (Simone de Beauvoir Institute, Concordia University)

    Un programme de leadership en sciences infirmières et en santé fondé sur les forces a été développé et offert à plus de 120 leaders infirmiers en santé (Québec, Ontario). Ce programme d’une durée de 6 mois comprend 12 modules d’apprentissage faisant appel à l’apprentissage actif et à une approche novatrice de partage d’expériences. De plus, les participants ont bénéficié d’un mentorat en petits groupes afin de réfléchir à leurs apprentissages et les intégrer dans leur pratique professionnelle. Cette communication présente l’impact du programme qui a permis de renforcer les capacités de leadership auprès de leaders émergeants. Le programme de leadership contribue à améliorer les compétences en leadership, le bien-être et la satisfaction au travail des leaders. Cette étude renforce l'importance de travailler avec des organisations de formation, de recherche et de soins de santé pour établir des programmes de développement du leadership et des opportunités de mentorat. Les futures formations en leadership devraient adopter une approche de leadership en sciences infirmières et en santé fondé sur les forces lorsqu'elles abordent le leadership et le stress sur le lieu de travail.

  • Communication orale
    La participation d’infirmières gestionnaires à un programme de transition
    Melanie Lavoie-Tremblay (Faculté des Sciences Infirmières Université de Montréal), Vicki Tan (UdeM - Université de Montréal)

    Afin de retenir les infirmières nouvellement diplômées, des programmes de transition sont instaurés dans les hôpitaux pour faciliter leur intégration professionnelle. Plusieurs types de programmes de transition existent, mais peu semblent inclure la participation d’infirmières gestionnaires directement dans leurs activités. L’infirmière gestionnaire exerce une influence importante sur l’intégration professionnelle des nouvelles infirmières par leur capacité de créer un environnement de travail sain. Le but de cette communication est de présenter les perceptions d’infirmières nouvellement diplômées (N=7) en lien avec la participation d’infirmières gestionnaires dans un programme de transition et des retombées perçues sur leur intégration professionnelle. Un devis qualitatif descriptif a permis de réaliser sept entrevues individuelles dans un centre hospitalier à Montréal. Les résultats mettent en lumière que cette participation mène à la création 1) d’un canal de communication sain et direct entre les gestionnaires et les nouvelles infirmières, 2) l’apprentissage de la perspective d’autrui et 3) l’établissement d’une relation interpersonnelle de soutien, ce qui vient faciliter leur intégration professionnelle. En somme, dans une vision d’amélioration continue des programmes de transition, les résultats suggèrent d’encourager la participation d’infirmières gestionnaires dans ces programmes pour davantage soutenir la relève infirmière.

  • Communication orale
    Facteurs de stress, état de santé général et bien-être professionnel pendant la pandémie de COVID-19 et facteurs potentiels de protection de la santé
    Philippe Delmas (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Ingrid Gilles (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse), Dan Lecocq (Université du Luxembourg), Claudia Ortoleva Bucher (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Annie Oulevey Bachmann (Institut et Haute Ecole de Santé La Source - HES-SO)

    Comme évoqué par différents auteurs, la pandémie de COVID-19 a exposé les infirmières à de nombreux stresseurs. Les infirmières de soins intensifs ont été particulièrement sollicitées pour la prise en charge des personnes sévèrement atteintes par le SARS-COV2.

    Aussi dans une approche salutogénique, s’inscrivant dans une étude internationale menée au départ de la Suisse, la présente étude a décrit la santé d’infirmières belges et ses principaux facteurs de protection par le moyen d’une méthodologie mixte.

    Les infirmières travaillant dans les services de soins intensifs d’un hôpital académique belge ont rempli un questionnaire en ligne. Les répondants volontaires ont ensuite été interviewés.

    Le colloque sera l’occasion de présenter les résultats quantitatifs et qualitatifs de cette recherche et de les discuter en regard de ceux des collègues.

  • Communication orale
    Facteurs de protection de la santé et styles de coping des infirmières durant la pandémie en France selon leur lieu de pratique
    Philippe Delmas (Institut et Haute École de la santé la source), Ingrid Gilles (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne, Suisse), Jonathan Jubin (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Claudia Ortoleva Bucher Claudia (Institut et Haute Ecole de la santé La Source, HES-SO, Lausanne, Suisse), Annie Oulevey Bachmann (Institut et Haute Ecole de Santé La Source - HES-SO)

    En France, l’exercice professionnel des infirmières se déploie dans les institutions de soin mais aussi en cabinets libéraux, où elles appliquent les prescriptions des médecins et prennent en charge les patients à leur domicile. Lors de la pandémie de COVID-19, ces deux populations ont été particulièrement exposées à de nombreux stresseurs. L'objectif de l’étude était d'identifier les facteurs protecteurs qu'elles ont mobilisés pour faire face à la crise et comment ces facteurs ont contribué à maintenir leur qualité de vie. Une étude descriptive corrélationnelle transversale et comparative a été menée pour répondre à ces questions. Au total, 9’898 infirmières françaises ont participé à l'étude entre février et mars 2021. Les mesures utilisées étaient la qualité de vie (WHOQOL-BREF), le stress perçu (PSS-14), la résilience (CD-RISC), le soutien social (MSPSS) et le style d'adaptation (BRIEF-COPE). Les résultats amènent à voir peu de différence entre ces deux populations. De plus, le soutien social et deux stratégies d'adaptation (reévaluation positive et acceptation) ont été associés à une qualité de vie élevée, tandis que le stress perçu et quatre stratégies d'adaptation (déni, blâme, consommation de substances et désengagement comportemental) ont été associés à une qualité de vie médiocre. À la lumière de ces résultats, nous recommandons de promouvoir le soutien social et les stratégies d'adaptation bénéfiques pour soutenir la santé des infirmières.