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Informations générales

Événement : 91e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

Vous trouverez ici les communications libres orales et de 1er cycle du domaine Neurosciences, santé mentale et toxicomanie. Dès le 6 mai 2024, vous pourrez voir les contributions en cliquant sur le bouton éponyme. Connectez-vous à votre compte utilisateur si vous souhaitez laisser un commentaire ou poser une question.

Dates :
Responsable :
  • Gauthier Alfonsi (Acfas)

Programme

Toute la semaine

Communications orales

Neurosciences, santé mentale et toxicomanie

  • Communication orale
    Effets d'une abstinence prolongée de cannabis sur les symptômes affectifs chez les personnes souffrant de troubles liés à la consommation de cannabis
    Lyne Baaj (Université McGill), Rachel Rabin (Université McGill)

    Le cannabis est souvent consommé dans le but de soulager les symptômes affectifs, tels que la dépression et l'anxiété. Cependant, des études longitudinales soutiennent que le cannabis peut précipiter, maintenir, et aggraver les symptômes affectifs. L’utilisation d’un paradigme d’abstinence peut aider à déterminer si la consommation de cannabis est associée à une amélioration ou à une aggravation des symptômes affectifs. Ainsi, nous avons étudié les effets de 28 jours d’abstinence de cannabis sur les symptômes dépressifs et anxieux chez ceux souffrant de troubles liés à la consommation de cannabis. Les participants (N = 15) ont été randomisés dans un groupe d’abstinence (ACB+) (n = 9) ou dans un groupe témoin de non-abstinence (UCB+) (n = 6). Les symptômes affectifs ont été évalués hebdomadairement sur une période de 28 jours. Huit participants (89 %) ont réussi à maintenir 28 jours d’abstinence de cannabis. Dans le groupe ACB+, les symptômes de dépression ont augmenté et les symptômes d'anxiété sont restés constants sur la période de 28 jours. Nos résultats préliminaires suggèrent que les symptômes affectifs peuvent persister suivant 28 jours d'abstinence de cannabis. La consommation chronique de cannabis peut donc contribuer à l’apparition et au maintien de symptômes affectifs, qui peuvent persister suivant un mois d’abstinence. La collecte de données est en cours et nous espérons avoir davantage d'informations sur les effets de l'abstinence de cannabis sur la santé mentale.

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  • Communication orale
    La prise en charge d'un·e adolescent·e atteint·e d'un trouble des conduites alimentaires : une analyse poststructuraliste de l'expérience des parents
    Émilie Beauchemin (Université d’Ottawa), Dave Holmes (Université d'Ottawa)

    Les troubles des conduites alimentaires (TCA) affectent grandement les parents qui sont souvent contraints, notamment par les institutions psychiatriques, à jouer un rôle déterminant dans le rétablissement de l'état de santé de leur adolescent·e. Cette recherche doctorale visait à explorer et à comprendre, de manière critique, le parcours expérientiel de parents qui prennent soin de leur adolescent·e atteint d’un TCA, tout en s’attardant aux différences dans les pratiques de soins entre les mères et les pères. Quinze entretiens semi-structurés avec des parents de jeunes, âgés entre 12 et 19 ans, ont été réalisés. L'analyse des données repose au plan théorique sur les travaux poststructuralistes de Michel Foucault et de Jacques Donzelot. Les résultats préliminaires gravitent autour des grands thèmes suivants : professionnalisation du rôle parental par le milieu psychiatrique, manque de ressources et de soutien offerts aux parents et finalement, détresse et souffrance vécues par ces derniers au quotidien.

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  • Communication orale
    Facteurs de risque et de protection associés aux blessures de stress post-traumatique chez les pompiers : une évaluation longitudinale
    Suzie Bond (Université TÉLUQ), Constance Boulé (UdeM - Université de Montréal), Steve Geoffrion (Université de Montréal), Stéphane Guay (Université de Montréal), Isabelle Ouellet-Morin (Université de Montréal), Filippo Rapisarda (Université de Montréal)

    Les pompiers premiers répondants (PR) sont exposés à répétition à des événements potentiellement traumatiques (ÉPT) au travail. Cela augmente leur risque de développer des troubles de santé mentale. Les études existantes estiment qu’environ 30 % des pompiers PR présentent des indices de détresse psychologique. Toutefois, ces études ne considèrent pas l’évolution de cette dernière dans le temps. L’objectif de ce projet est d’évaluer l’évolution de la détresse psychologique durant 12 semaines auprès de pompiers PR. L’objectif secondaire est d’identifier les déterminants qui font fluctuer la détresse durant cette période. Pour cela, 274 pompiers PR ayant été exposés à au moins un ÉPT au cours des derniers mois ont été recrutés. Pendant 12 semaines à deux semaines d’intervalle, ils ont rapporté leur niveau de symptômes dépressifs, post-traumatiques et d’anxiété généralisée, ainsi que leur niveau de stress au travail, leur soutien social disponible et leurs moyens d’adaptation via une application mobile. Les résultats révèlent des niveaux cliniques de détresse psychologique durant au moins une semaine chez 20,7 % des répondants. Cette détresse se caractérise entre autres par une qualité de vie au travail et de relations personnelles inférieures et par davantage d’évitement. Cela dit, un meilleur soutien social perçu est favorable à leur bien-être. Il est donc essentiel de mieux comprendre la détresse psychologique des pompiers PR afin de cibler des interventions plus adaptées.

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  • Communication orale
    Premier cycle universitaire Cooccurrence de l'orthorexie santé et de l'orthorexie nerveuse
    Annie Aimé (Université du Québec en Outaouais), Camille Boutin (UQO - Université du Québec en Outaouais), Christophe Maïano (Université du Québec en Outaouais)

    L’orthorexie est présentée comme un concept bidimensionnel qui comprend l’orthorexie nerveuse, une dimension pathologique, et l’orthorexie santé (HO), une dimension qui correspond à une saine préoccupation pour l’alimentation. Bien que certaines études aient démontré que ces dimensions comprennent des comportements alimentaires distincts, les preuves de leur particularisation ou de leur cooccurrence sont encore limitées.

    De précédentes études ont fait ressortir jusqu’à 4 profils d'orthorexie dans divers sous-groupes de population. La présente étude vise à répondre aux limites des études centrées sur la personne en examinant les profils d'ON et d'HO dans un échantillon de 251 adultes canadiens francophones (85,7 % de femmes ; Mâge = 33,56 ans).

    Des analyses de profils latents (LPA) ont été utilisées pour estimer les profils d'ON et d'HO. Seuls deux profils ont émergé. Les résultats obtenus n'ont pas permis d'établir une distinction entre l'ON et l'HO. En effet, ils ont révélé la présence de profils présentant des niveaux cooccurrents d'ON et d'HO qui ne diffèrent que quantitativement : des comportements alimentaires orthorexiques faibles (Profil 1 : 68,9 % de l'échantillon; caractérisé par des niveaux faibles d'ON et d'HO) ou modérés (Profil 2 : 31,1 % de l'échantillon ; caractérisé par des niveaux modérés d'ON et d'HO).

    La cooccurrence des dimensions de l'orthorexie dans ces profils remet en question le caractère bidimensionnel de celle-ci.

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  • Communication orale
    La régulation émotionnelle lors de traitements psychologiques des dépendances : recension systématique
    Stéphane Bouchard (Université du Québec en Outaouais, Groupe de recherche sur les interventions et les fondements en jeu (GRIF-Jeu)), Samuel Chrétien (Université Laval), Francine Ferland (Service de recherche en dépendance CIUSSS de la Capitale-Nationale/CISSS de Chaudière-Appalaches, Centre de recherche du CISSS-CA, Centre de services de réadaptation en dépendance du CIUSSS de la Capitale-Nationale), Isabelle Giroux (Université Laval, Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ), Groupe de recherche sur les interventions et les fondements en jeu (GRIF-Jeu)), Christian Jacques (Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ), Groupe de recherche sur les interventions et les fondements en jeu (GRIF-Jeu), Université Laval), Isabelle Smith (Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ), Groupe de recherche sur les interventions et les fondements en jeu (GRIF-Jeu)), Serge Sévigny (Groupe de recherche sur les interventions et les fondements en jeu (GRIF-Jeu), Université Laval)

    Les émotions jouent un rôle indéniable dans les dépendances comportementales ou liées à l’utilisation de substances psychoactives (SPA). En raison des taux de rechutes et d’abandon encore trop présents dans les traitements actuels en dépendance, explorer une alternative curative tenant davantage compte des émotions s’avère de mise. Cette recension systématique a pour objectif principal de recenser les écrits traitant de la gestion des émotions dans les traitements psychologiques des dépendances pour améliorer la régulation émotionnelle (RÉ) de personnes ayant une dépendance comportementale (jeu d’argent pathologique, usage problématique des jeux sur Internet et cyberdépendance) ou liée à l’utilisation de SPA. À la suite d’un triage de près de 12 000 articles provenant de la littérature grise et de six bases de données, 38 études satisfaisant les critères de sélection ont été retenues. Les résultats montrent que 63,2 % des traitements psychologiques retenus offrent un contenu thérapeutique reposant majoritairement sur la RÉ, avec notamment, 81,6 % d’interventions cognitives et comportementales de troisième vague. Les techniques d’intervention les plus utilisées comprennent la pleine conscience de ses émotions et l’éducation psychologique visant leur identification. Des études futures pourraient s’intéresser à déterminer le contenu émotionnel optimal à inclure dans le traitement des dépendances ainsi qu’à identifier le type de clientèle bénéficiant le mieux d’une composante de RÉ.

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  • Communication orale
    Impact d'un module de formation clinique GPM (Good psychiatric management) de 3 h portant sur l'intervention auprès des personnes ayant un trouble de personnalité limite (TPL), sur les attitudes des infirmières·ères psychiatriques
    Camille Daudelin-Peltier (Hôpital Montfort), Tammy Desforges (Hôpital Montfort), Heidi King (Hopital Montfort)

    Les personnes vivant avec un trouble de personnalité limite (TPL) représentent environ 20 % des patients hospitalisés en psychiatrie (Gunderson & Links, 2008). La nature des symptômes de ce trouble implique un ensemble unique de défis pour les cliniciens. Les travailleurs en santé mentale éprouveraient une plus grande détresse face à cette clientèle (Bourke et al., 2013) et les préjugés envers celle-ci seraient plus négatifs par rapport aux autres troubles mentaux (Sansone & Sansone, 2013). Alors que ces attitudes négatives ont été liées à une diminution de l'efficacité des soins dispensés (Aviram et al. 2006), une éducation adéquate a su améliorer les attitudes et croyances envers les personnes avec un TPL, en plus d’augmenter leur désir de travailler avec elles (Masland et al., 2018). L’objectif du présent projet est de reproduire les résultats de l’étude américaine de Masland en mesurant l’impact d’un module de formation GPM (Good Psychiatric Management) de 3 heures sur ces mêmes facteurs. En plus d’avoir été écourté, ce module clinique a été développé en français, adapté à la réalité hospitalière canadienne et offert en ligne à des infirmier·ères œuvrant dans une unité interne de psychiatrie. La traduction francophone d’une échelle sur les attitudes envers le TPL (13 items) a été administrée à trois reprises : avant, après et 6 mois suite à la formation. Les résultats préliminaires sont très encourageants et véhiculent un message d’espoir vers de meilleurs soins pour cette population.

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  • Communication orale
    Mise en application d’une approche thérapeutique combinée ciblant l’insomnie et les cauchemars associés au trouble du stress post-traumatique
    Karianne Dion (Université d’Ottawa), Erika Hart (Clinique pour traumatismes de stress opérationnel du Centre de santé mentale Royal Ottawa), Ashley Nixon (Conseil national de recherches Canada), Rébecca Robillard (Institut de recherche en santé mentale de l'Université d'Ottawa), Jakov Shlik (Clinique pour traumatismes de stress opérationnel du Centre de santé mentale Royal Ottawa)

    L'insomnie et les cauchemars sont présents dans 50 à 90 % des cas de trouble de stress post-traumatique et ont d'importantes répercussions sur le plan clinique. Cette étude vise à évaluer une intervention combinant la thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie (TCC-I) et la thérapie par répétition d’imagerie mentale (TRI) auprès d’individus atteints de TSPT.

    Soixante vétérans militaires et membres des forces de l'ordre avec TSPT (78 % d’hommes, âge = 50,7 ans) ont suivi 10 séances de groupe TCC-I+TRI. Les participants ont complété des questionnaires pré-, mi- et post-intervention dont le Insomnia Severity Index, le Post-traumatic Stress Disorder Checklist for DSM-5, le Nightmare Distress Questionnaire, le Brief Pain Inventory et le Satisfaction with Life Scale.

    La sévérité des symptômes d’insomnie (ISI : F = 28,9, p < 0,001), de TSPT (PCL-5 : F = 16,2, p < 0,001) et la détresse liée aux cauchemars (NDQ : F = 23,4, p < 0,001) ont progressivement diminué entre les trois temps de mesure. Le niveau de satisfaction de vie a augmenté pendant l’intervention (SWLS : F = 23,0, p < 0,001). La réduction des symptômes d'insomnie durant l’intervention était positivement corrélée à la réduction de la détresse liée aux cauchemars (r = 0,42, p = 0,002), des symptômes du TSPT (r = 0,43, p = 0,002) et de la douleur (r = 0,60, p < 0,001).

    La combinaison de la TCC-I et de la TRI semble être un moyen prometteur d'améliorer les symptômes d'insomnie et de TSPT, les cauchemars et la qualité de vie des gens atteints de TSPT.

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  • Communication orale
    Durée personnalisée d’une thérapie de remplacement de la nicotine « intelligente » : étude corrélationnelle des préférences des fumeurs et des caractéristiques individuelles associées
    Éric Hanigan (UQAM - Université du Québec à Montréal), Annett Körner (McGill), Christelle Luce (Ditch Labs)

    INTRODUCTION
    Les thérapies de remplacement de la nicotine (TRNs) sont critiquées pour leur modèle taille unique (one size fits all). Les TRNs intelligentes émergentes telles que les nébuliseurs et vaporisateurs pourraient changer de paradigme en personnalisant le dosage et la durée de traitement. Explorer les préférences des fumeurs en matière de durée des TRNs est crucial pour le développement de nouvelles TRNs plus efficaces.

    MÉTHODE
    Lors d’une étude menée en 2022 auprès de 282 fumeurs aux États-Unis et au Canada, des questions fermées sur divers thèmes étaient posées (durée de TRN idéale, durées minimales et maximales acceptables, habitudes de consommation, motivation à changer).

    RÉSULTATS
    La moyenne des durées idéales de TRN est de 18,08 semaines et il y a une variabilité interindividuelle élevée (ÉT = 16,50). Le nombre de cigarettes fumées par jour est associé à la durée idéale de traitement (r = 0,131), tout comme le sentiment qu’il est important de changer (r = -0,177) et d’être capable de changer (r = -0,205). Les personnes vivant dans un logement non fumeur (n = 137) mentionnent des durées minimales (M = 8,45) et maximales (M = 34,83) acceptables significativement plus courtes que celles vivant dans un logement fumeur (n = 145, Mmin = 12,08; Mmax = 42,37).

    DISCUSSION
    Le remboursement usuel de 12 semaines de TRN ne correspond pas aux préférences des participants de cette étude. Plusieurs caractéristiques individuelles pourraient être prises en compte dans la personnalisation des TRNs.

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  • Communication orale
    Étude du lien entre le langage et la motricité chez des populations avec et sans trouble développemental de langage
    Victor Frak (Université du Québec À Montréal), David Labrecque (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Ce projet exploratoire a pour but de vérifier si les jeunes ayant un trouble développemental du langage (TDL) ont un lien fonctionnel entre les réseaux cérébraux du langage et de la motricité. La confirmation de la présence de ce lien nous indiquerait si l’inclusion du mouvement dans les interventions cliniques ou pédagogiques auprès de ces jeunes pourrait s’avérer bénéfique dans l’apprentissage du langage comme dans le cas de l’aphasie. Ensuite, l’hétérogénéité du TDL exige une approche analytique plus individualisée de notre part. Nous opterons donc pour un design expérimental single-subject. À l’aide de capteur de force, nous avons vu que l’écoute active de mots d’action amenait des modulations de la force de préhension de la main droite significativement supérieure à la ligne de base chez tous les participants du groupe contrôle. Par la suite, l’analyse des modulations de la force chez des adolescents ayant un TDL révèle trois cas de résultats différents : 1) des modulations positives qui représenteraient un lien entre le langage et la motricité fonctionnelle; 2) des modulations neutres, ce qui représenterait un lien dysfonctionnel ou sous-utilisé; 3) pour la première fois, des modulations significativement négatives, qui représenteraient l’absence de ce lien qu’on pourrait qualifier de trouble d’enracinement moteur. Finalement, il semblerait que le mouvement pourrait être bénéfique pour l’apprentissage du langage chez une partie des jeunes ayant un TDL.

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  • Communication orale
    Premier cycle universitaire L’habenula en lumière : son influence sur le traitement de la dépression
    Jean-Simon Fortin (Université de Montréal), Sébastien Hétu (Université de Montréal), Mathilde Lafleur (UdeM - Université de Montréal), Charles Parisien (Université de Montréal)

    L'habenula, une petite région du mésencéphale, attire de plus en plus l'attention depuis la découverte récente faite chez les rongeurs selon laquelle les effets antidépresseurs de la kétamine dépendent de manière importante de son action sur l'habenula. Cela suggère un rôle pour l’habenula dans le traitement de la dépression. Afin de confirmer ce rôle chez l’humain, des travaux ont étudié le cerveau de participants atteints de dépression avant et après qu’ils aient reçu divers traitements. Ces travaux cherchent à vérifier si l’habenula subit des changements fonctionnels et structurels à la suite de différents traitements. Cette étude vise à faire la revue de cette littérature.

    Méthodologie
    Une recherche a été effectuée avecPubMed en avril 2023. Pour être inclus, les articles devaient administrer un traitement contre la dépression et mesurer ses effets sur l’habenula. Les titres et les résumés de 76 articles ont été passés en revue et 6 ont été inclus dans la revue.

    Résultats
    Les résultats de deux études suggèrent que le volume de l’habenula augmente lorsque la dépression est traitée. De plus, le fait de traiter la dépression avec la stimulation cérébrale profonde du cortex cingulaire augmente la connectivité fonctionnelle au repos entre l'habenula et plusieurs régions du cerveau impliquées dans l’étiologie de la dépression.

    Discussion
    L’habenula semble être une composante essentielle dans la « circuiterie » impliquée dans le traitement de la dépression.

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  • Communication orale
    Inventaire des traumatismes interpersonnels vécus au cours de l’enfance (ITIE) : une mesure pour évaluer les expériences potentiellement traumatiques au sein de la population
    Nicolas Berthelot (Université du Québec à Trois-Rivières), Julia Garon-Bissonnette (Vanderbilt University), Maxime Legendre (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Roxanne Lemieux (Université du Québec à Trois-Rivières), Tristan Milot (Université du Québec à Trois-Rivières), Michel Rousseau (Université du Québec à Trois-Rivières)

    Problématique
    La majorité des instruments évaluant l’expérience de traumatismes interpersonnels au cours de l’enfance focalisent sur l’abus et la négligence, omettant plusieurs expériences pourtant associées à des impacts majeurs sur la santé psychologique. L’Inventaire des traumatismes interpersonnels vécus au cours de l’enfance (ITIE) a été développé afin de mieux dépister les adultes ayant vécu une diversité d’expériences traumatiques. L’objectif du projet était (1) de documenter la fréquence des traumatismes identifiés à l’ITIE et (2) de démontrer que l’ITIE pouvait dépister des adultes non dépistés par une mesure étalon.

    Méthodologie
    2 512 adultes (93 % de femmes, M âge = 30 ans) ont été recrutés. Les participants ont complété l’ITIE ainsi que des questionnaires évaluant l’abus et négligence (CTQ-28), et les symptômes de stress post-traumatique (PCL-5) et anxiodépressifs (K10).

    Résultats
    En moyenne, les participants ont rapporté 4,5 évènements sur une possibilité de 33 et la fréquence pour chaque évènement variait entre 2,5 % et 39,2 %. La sensibilité et la spécificité de l’ITIE par rapport au CTQ-28 étaient respectivement de 79,4 % et 75,4 %. Une analyse de variance (ANOVA) a montré que parmi les participants non dépistés par le CTQ-28, ceux dépistés par l’ITIE avaient des scores plus élevés de symptômes de stress post-traumatique et anxiodépressifs.

    Contribution
    L’ITIE permet d’identifier des participants qui ont vécu des traumatismes substantiels associés à des difficultés psychologiques.

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  • Communication orale
    L’utilisation de la musique en contexte de traitement de la douleur chronique : une revue de la portée
    Elise Lemaire (Université McGill), Michel Perreault (Université McGill)

    La douleur chronique est souvent traitée par la prescription de médications opioïdes. Leur utilisation à long terme comprend des risques (p. ex. dépendance, santé mentale), et ne répond pas aux besoins souvent concomitants à la douleur chronique (p. ex. psychologiques). Il est nécessaire de développer des stratégies de traitement holistiques et non pharmacologiques complémentaires. En ce sens, la littérature suggère que la musique représente une stratégie prometteuse.

    Cette étude vise à documenter les effets de la musique sur la douleur chronique et les difficultés associées, en contexte de traitement. Une revue de la portée a été menée dans dix bases de données. Les études qui rapportaient des effets de la musique sur la douleur chronique ou des conditions associées ont été analysées.

    Trente et une études ont été identifiées. Les résultats montrent plusieurs bienfaits des interventions musicales sur la douleur chronique et les difficultés associées, notamment en santé mentale. Plus particulièrement, celles qui encouragent l'autogestion, l'autonomie et la responsabilisation des personnes semblent être les plus efficaces.

    Bien que la musique soit efficace en contexte de traitement de la douleur chronique, les interventions musicales sont peu appliquées dans les services destinés aux personnes souffrant de douleur chronique. Cette étude permettra de mieux connaître les modalités musicales les plus acceptées et adaptées, et de guider leur implantation dans les services.

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  • Communication orale
    Les bases neuronales du jugement moral
    Jean Gagnon (Université de Montréal), David Richard (UdeM - Université de Montréal)

    Le jugement moral est une faculté cognitive décrite comme inconsciente, automatique et intuitive. Afin de mieux saisir la justesse temporelle du jugement moral, l’électroencéphalographie (EEG) est un outil intéressant. Des études s’y sont intéressées et ont décelé, lors de la lecture de contenus immoraux, la présence de la N400, qui peut refléter le traitement d’incongruences avec les valeurs d’une personne, ainsi que de la LPP, qui peut représenter le traitement d’émotions négatives. Les études subséquentes n’ont pas été en mesure de reproduire l’effet de la N400. Il est possible que les standards moraux envers des comportements qui ne sont pas criminels soient trop influencés par les différences individuelles, alors que ces différences se dissiperaient peut-être devant des comportements criminels explicites qui induisent un jugement moral automatique semblable chez des personnes partageant les mêmes normes. Afin de vérifier cette hypothèse, un paradigme EEG avec des scénarios logiques, criminels justifiés et injustifiés fût administré à 30 participants pour étudier l’effet du traitement de comportements criminels sur la N400 et la LPP. Les comportements criminels entraînent une N400 et une LPP. Les résultats enrichissent les théories de la moralité et reflètent la justesse temporelle du jugement moral. Ce protocole innovant offre des perspectives intéressantes quant à l’application du EEG dans un contexte judiciaire visant l'évaluation des compétences morales d'un accusé.

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  • Communication orale
    Association entre l’avortement spontané et les symptômes anxieux chez les nouvelles mères
    Alexandra Ghostine (Université de Sherbrooke), Patrick Gosselin (Université de Sherbrooke), Marilyne Pion (Université de Sherbrooke), Myriam Roy (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L’avortement spontané (AS) est une complication fréquente de la grossesse. Des études ont établi un lien entre le fait de vivre un AS, l'anxiété maternelle et des préoccupations plus prononcées, dans les mois suivant la perte ou lors d’une grossesse subséquente. Des résultats contradictoires sont observés et peu de travaux portent sur ces relations à plus long terme. Le fait que l’AS soit lié à une plus grande perception de risque peut aussi suggérer une sensibilité accrue à l’incertitude. Cette étude transversale par questionnaires (complétion en ligne) avait pour but de vérifier le lien entre l’AS et l’anxiété vécue suivant l’arrivée d’un premier bébé en santé. Elle comparait les mères avec vécu d’AS (n = 135) aux mères sans vécu d’AS (n = 455) concernant leurs symptômes anxieux ainsi que leur intolérance à l’incertitude, une vulnérabilité cognitive liée à l’anxiété et aux inquiétudes. Les mères ayant vécu un AS ont rapporté une intensité plus élevée d’inquiétudes, de symptômes anxieux liés à l’anxiété généralisée et d'intolérance à l'incertitude. Ces résultats justifient de poursuivre l’exploration de ces liens à l’aide de protocoles plus rigoureux. Selon d’autres auteurs, il est possible que l’AS, en tant qu’événement traumatique, soit lié à l’exacerbation de vulnérabilités touchant la perception et l’interprétation de l’incertitude, l’inquiétude et l’anxiété. L’état émotionnel lié au vécu de grossesse peut aussi être lié à plus d’AS et devrait être contrôlé dans les prochains travaux.

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  • Communication orale
    Les expériences des principales personnes concernées par l’utilisation des mesures de contrôle en santé mentale : une méta-ethnographie
    Vincent Billé (Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal), Marie-Hélène Goulet (Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal), Sophie Sergerie-Richard (UdeM - Université de Montréal)

    Les mesures de contrôle en santé mentale regroupent l’isolement, la contention physique, mécanique et chimique. Malgré l'existence d’un consensus international sur le besoin de réduire au maximum l’utilisation de ces mesures, leur prévalence dans les milieux de santé mentale et de psychiatrie demeure élevée. Dans ces milieux, la culture de soins, qui représente un contexte complexe dans lequel et avec lequel interagissent, notamment, les personnes hospitalisées et les intervenants, est d’ailleurs un des éléments identifiés dans les écrits comme influençant l’utilisation de ces mesures. En effet, leur utilisation s’inscrit dans une culture de soins basée sur la sécurité et la gestion du risque de violence. À notre connaissance, bien que divers écrits qualitatifs abordent cette culture, aucun n’en propose une synthèse afin d’établir une interprétation globale de cette culture qui contribue à l’utilisation de ces mesures. Cette métasynthèse de type métaethnographie vise ainsi à comprendre la culture de soins qui influence l’utilisation des mesures de contrôle en santé mentale à partir d’écrits qualitatifs. Basée sur la méthode de Noblit et Hare (1988), une recherche documentaire exhaustive est en cours et les résultats préliminaires seront présentés. Il est souhaité que des stratégies de mise en œuvre d’interventions visant la prévention de l’utilisation des mesures de contrôle soient ensuite proposées afin d’agir sur cette culture de soins.

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  • Communication orale
    Premier cycle universitaire Les habiletés langagières précoces en tant que prédicteurs du contrôle émotionnel chez des enfants d’âge préscolaire atteints de cardiopathie congénitale
    Joëlle Prud'homme, Ivanie Boivin (Université de Montréal), Amélie Doussau, Karine Gagnon, Anne Gallagher, Isabelle Gaudet, Charles Lepage, Natacha Paquette, Nancy Poirier, Sarah Provost, Charlotte Savard, Laurie Tremblay (UdeM - Université de Montréal)

    Les enfants atteints de cardiopathie congénitale (CC) sont à risque de difficultés langagières, lesquelles ont été corroborées dès la petite enfance par l’équipe du LIONLab dirigé par la Dre Anne Gallagher, ainsi que de déficits sur le plan socioémotionnel. Chez les enfants sains, une forte association entre l’acquisition du langage et le développement socioémotionnel a été démontrée. Cette étude vise à évaluer la valeur prédictive des habiletés langagières précoces à 12 mois sur le contrôle émotionnel à 60 mois chez 36 enfants avec CC (18 filles). Une régression hiérarchique révèle que les habiletés de langage réceptif mesurées à 12 mois au moyen du Bayley-III prédisent le contrôle émotionnel évalué au moyen du questionnaire parental BRIEF à 60 mois (∆R2 = ,39, p = ,005). Il apparaît intéressant d’explorer l'utilisation des habiletés langagières précoces comme outil de dépistage de difficultés socioémotionnelles afin de raffiner les interventions chez les enfants avec CC.

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