Longtemps vu comme une contrainte ou une menace, le développement durable (DD) et ses composantes environnementales (E), sociales (S) et de gouvernance (G) se sont imposés ces dernières années comme des piliers stratégiques dans les organisations. La question n’est aujourd’hui plus de savoir s’il faut tenir compte de la durabilité des activités, mais bien de savoir comment les traiter pour répondre aux attentes grandissantes des parties prenantes.
En plus des constats scientifiques sur le réchauffement du climat, l’un des tournants est survenu en 2015, quand l’ONU a créé les 17 objectifs de développement durable. Adoptés par le milieu des affaires, ils proposent des balises claires pour que le développement réponde aux besoins actuels sans compromettre ceux des générations à venir. Depuis, des organisations de toute taille et de tous les secteurs ont intensifié et accéléré leurs initiatives visant à diminuer leurs émissions et à augmenter leur impact positif sur leurs collectivités.
Le milieu universitaire n’a pas échappé à la vague, comme en témoigne la popularité de la certification STARS. L’agrément, qui évalue les efforts en DD d’établissements postsecondaires partout dans le monde, a été décerné à plus de 900 institutions depuis sa création il y a une dizaine d’années.
Les universités qui ont de bonnes pratiques se dotent d’objectifs mesurables et implantent un système de reddition de comptes. Elles font preuve de transparence en affichant les résultats, même pour les objectifs plus difficiles à atteindre. Le DD devient alors une mission collective.
Chose certaine, elles détiennent un rôle d’influence majeur dans la réussite de la transition socioécologique. La question est de savoir si les actions actuellement mises en place sont à la hauteur des besoins et des attentes de leurs parties prenantes et de la société.