Environ 450 millions d’individus sont aux prises avec des enjeux de santé mentale, ce qui en fait la cause première d’invalidité au monde. Au Canada, les enjeux de santé mentale touchent plus de 6,7 millions d’individus alors qu’un·e canadien·ne sur deux vivra des enjeux de santé mentale avant l’âge de 40 ans. Cette situation alarmante a été empirée par la crise sanitaire et économique de la COVID-19, qui a augmenté de 20 % le nombre d’enfants et d’adultes figurant sur une liste d’attente de services en santé mentale dans le réseau public.
Parallèlement, la pandémie a accéléré la numérisation de plusieurs milieux, dont celui de la médecine. Cette conjoncture particulière crée un terreau fertile pour une opportunité pleine de potentiel : la santé mentale numérique. Elle se présente comme un complément aux soins traditionnels et vient alléger le fardeau des thérapeutes, en plus d’apporter du soulagement aux patient·e·s. Le 2 juin 2022, le ministre Carmant annonçait justement le déploiement de la stratégie d’accélération et d’intégration de la santé mentale numérique pour répondre à la demande. Or, bien qu’il existe aujourd’hui plusieurs solutions numériques en santé mentale, peu sont validées scientifiquement, disponibles en français, et ont une architecture de données sécuritaire.
La recherche doit être davantage mobilisée dans le développement de solutions numériques aux enjeux de santé mentale. C’est sur cette thématique plus précisément que se penchera le congrès, qui s’inscrit parfaitement dans le contexte politique actuel, avant le récent déploiement de la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation. Ce congrès cherche à explorer le rôle de la recherche dans le développement de solutions numériques en santé mentale, à reconnaître les irritants, les limites et les pistes d’amélioration afin de présenter aux chercheur·se·s le potentiel de la posture entrepreneuriale en recherche en santé mentale.