La recherche en santé au travail a établi un lien important entre les risques psychosociaux au travail (RPST) et la détérioration de la qualité de vie, de la santé et du mieux-être au travail (QSMET). Des symptômes de détresse psychologique, de dépression et d’épuisement professionnel ont été associés à des conditions de l’organisation des personnes marquées par une faible latitude décisionnelle, des demandes psychologiques importantes (charges de travail, rythme de travail, demandes conflictuelles), un faible soutien social des collègues et de la supervision ainsi qu’un faible niveau de récompense. D’autres études y ont lié la justice organisationnelle, la violence au travail ou encore certaines pratiques de gestion des ressources humaines. Cette notion de RPST est toutefois très large et peut englober tout ce qui n’est pas un risque de nature chimique, biologique, physique, mécanique ou ergonomique. Par conséquent, la prévention des RPST s’avère une tâche difficile pour les milieux de travail compte tenu du foisonnement possible de RPST et du peu d’outils disponibles pour les déceler et les mesurer. De plus, contrairement aux autres risques à la santé et à la sécurité, il n’existe pas de seuils ou de valeurs limites permettant d’établir clairement le niveau représentant un risque probable pour la santé.
Ce colloque vise à discuter des enjeux liés à la prévention des RPST dans le contexte plus particulier des professions du secteur de la santé et des collaborations de recherche pouvant s’établir entre le Québec et la France, afin d’aider le milieu de la santé à mieux reconnaître les RPST, établir les priorités et intervenir efficacement.