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Le mardi 9 mai 2023

Pour mettre fin à l’itinérance, de nombreux acteurs institutionnels et communautaires postulent que la solution passe par l’obtention d’un logement (Gaetz, Scott et Gulliver, 2013; MSSS, 2021). Or, Montréal, comme toutes les grandes villes occidentales, n’échappe pas à la pression liée à la spéculation immobilière, au manque de logement social et abordable, au tourisme de masse et aux exigences esthétiques. Cette pression a d’abord pour effet de provoquer un déplacement incessant des populations qui occupent l’espace public et qui sont jugées comme étant indésirables (Harvey, 2011; Parazelli, 2021). Cette pression a ensuite pour effet de rendre difficile la matérialisation des solutions dites idéales pour mettre fin à l’itinérance (Gaetz, Gulliver et Richter, 2014; Buchnea, Legate, McKitterick et Morton, 2021). Force est de constater que toutes les populations n’ont pas un accès égal à la ville. Les populations en situation d’itinérance sont plus que jamais cachées ou repoussées dans des quartiers ou des espaces non centraux, souvent loin des services qui leur sont dédiés (Lavigne, 2014; Loison-Leruste, 2014; Wasserman et Clair, 2010). Elles vivent également de nombreuses barrières à l’accès pour les programmes de sortie de rue, dont les places sont trop peu nombreuses et principalement accessibles aux personnes jugées comme les plus aptes à sortir d’un mode de vie à la rue (Namian, 2021; 2018). La réflexion sur l’itinérance porte ainsi très souvent sur les pratiques qui peuvent ou devraient être mises en place pour y mettre fin.

En parallèle à cette réflexion, l’itinérance est une expérience vécue quotidiennement par de nombreuses personnes. Lorsqu’on regarde l’itinérance sous le prisme d’une expérience vécue quotidiennement, un déplacement peut s’opérer dans la réflexion critique, passant de l’analyse d’éléments macrosociologiques (p. ex., les politiques sociales, des programmes, les pratiques d’intervention) à une analyse microsociale (p. ex., le bien-être, le rapport personnel à l’espace, les stratégies à mettre en place pour soutenir les besoins journaliers des personnes, leur droit à l’autodétermination). Qu’il s’agisse de circuler, occuper l’espace public ou habiter la ville de différentes manières, la réflexion ne peut se centrer exclusivement sur le fait de mettre fin à l’itinérance. C’est pourquoi nous vous invitons à contribuer à une réflexion plus large sur les gestes et les pratiques mis ou à mettre en place pour soutenir le bien-être des personnes en situation d’itinérance.

Cette journée veut donc apporter des éléments théoriques et pratiques à la question des conditions pour habiter et exister dans une ville aujourd’hui. Utilisant à la fois des exemples de campements urbains, des projets d’aménagement conçus par ou pour les personnes en situation d’itinérance ainsi que des réflexions sur les politiques et pratiques existantes, nous nourrirons la question des conditions nécessaires pour mieux « vivre-ensemble ».

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Sur place et en ligne
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Colloque

Section 600 - Colloques multisectoriels

Responsables

  • Carolyne Grimard
    UdeM - Université de Montréal
  • Sonia Blank
    Architecture Sans Frontières Québec
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Avant-midi

09 h 00 à 10 h 35
Communication orale
Communications orales
Itinérance et habitat
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Local : B-4295
09 h 00
Mot de bienvenue
09 h 15
Quelles sont les possibilités d’habiter la ville lorsqu’une personne est en situation d’itinérance?
Carolyne Grimard (UdeM - Université de Montréal)
Résumé
09 h 35
L’ethnographie institutionnelle, le soutien aux personnes marginalisées et le développement de projets d’habitation communautaire à Montréal : enjeux, défis et stratégies
Emanuel Guay (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
09 h 55
« Refaire sa place dans le quartier » : la reconfiguration des frontières sociales et des usages sociaux de l’espace public en contexte de renouvellement urbain
Mélusine Dumerchat (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Résumé
10 h 15
Discussion
10 h 35
Pause
11 h 00 à 12 h 00
Communication orale
Communications orales
Intersectionnalité et politiques sociales
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Local : B-4295
11 h 00
Les politiques en logement abordable: Une solution au phénomène grandissant des campements urbains à Montréal?
Véronic Lapalme (UdeM - Université de Montréal)
Résumé
11 h 20
Un évènement de pensée systémique concernant les campements
Caroline Leblanc (UdeS - Université de Sherbrooke)
Résumé
11 h 40
Discussion

Dîner

12 h 00 à 13 h 30
Diner
Dîner
Dîner
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Local : B-4295

Après-midi

13 h 30 à 15 h 00
Communication orale
Communications orales
Aménagement
/ Sur place et en ligne
Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Local : B-4295
13 h 30
Sentiment de sécurité et partage de l’espace public entre les citoyen.nes avec et sans domicile à Montréal : les enjeux de l’intervention en cohabitation sociale
Simon P.lauzon (L'Anonyme), Ariane Brisson (L'Anonyme)
Résumé
13 h 50
Architecture + Itinérance : mobiliser l’aménagement pour favoriser le bien-être des personnes en situation d’itinérance
Sonia Blank (Architecture Sans Frontières Québec), Sarahlou Wagner-Lapierre (Architecture sans frontières Québec), Élizabeth Prince (Architecture sans frontières Québec)
Résumé
14 h 10
Apprendre à concevoir avec les personnes en situation d’itinérance : l’expérience d’un atelier de design d’intérieur axé sur la participation des usager-ères
Olivier Vallerand (UdeM - Université de Montréal), Roxane Chaimbault (Université de Montréal)
Résumé
14 h 30
Discussion
15 h 00 à 16 h 15
Panel
Panel / Atelier
Atelier de dessin – Cartographie du secteur du parc Émilie-Gamelin
Uniquement sur place
Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Local : B-4295
Discutant·e : Sonia Blank (Architecture Sans Frontières Québec), Carolyne Grimard (UdeM - Université de Montréal)
Résumé de la session
16 h 00
Mot de clôture