La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la surcharge et la complexité des informations sur la santé, également appelées « infodémie ». Cette expérience est partagée par tout le monde, des scientifiques au public, qui se sont retrouvés submergés par des termes et des données scientifiques plus nombreux que jamais et provenant de différentes sources. De plus, cette crise sanitaire a mis en lumière le rôle important que nous jouons tous, en tant qu’individus, en santé publique, notamment pour ralentir la propagation du virus et de la désinformation.
En réponse à l’infodémie, nombreux sont celles et ceux qui ont proposé de renforcer les capacités en matière de littératie en santé comme une solution nécessitant une action immédiate. Aussi, pour améliorer la littératie en santé, il est primordial de s’appuyer sur des informations fiables sur la santé qui reposent sur des données scientifiques. Par conséquent, outre les compétences en matière de santé, nous devrons également nous concentrer sur les compétences en matière de science et plus précisément sur l’amélioration de la compréhension par le public de la manière dont la recherche est menée. De plus, il est essentiel d’avoir un langage commun et une compréhension partagée puisque même des termes simples peuvent avoir des significations différentes pour les chercheur·se·s et le public.
Enfin, tout en améliorant les compétences en littératie en santé, il est également important d’améliorer la manière dont les informations sont communiquées. Il ne suffit pas de fournir des informations scientifiques fiables pour aider le public à prendre des décisions éclairées. La littératie en santé est une responsabilité partagée et nous, chercheur·se·s, organismes communautaires, bibliothèques, établissements d’enseignement, gouvernements et médias, devons travailler ensemble pour l’améliorer.
Avec ce colloque, nous aimerions faciliter la mise en commun d’expertises complémentaires, la démonstration des projets et applications innovants, le partage des résultats de recherche, ainsi que la promotion du dialogue entre diverses personnes intervenantes (p. ex., chercheur·se·s, décideur·se·s, patient·e·s, citoyen·ne·s, partenaires communautaires, professionnel·le·s de la santé).