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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Notre colloque 2023 se concentre sur les contributions des laboratoires vivants et de fabrication en faveur des durabilités-soutenabilités environnementales (Broto et Westman 2017; 2021; Hess et McKane, 2021) et des transitions socioécologiques favorisant l’émergence d’écosystèmes plus durables, justes et inclusifs (Audet, 2015). Il s’agira de démontrer que ces labs peuvent permettre aux citoyens de s’exprimer, devenir parties prenantes des décisions et ne pas être relégués au simple rôle de consommateur (Galuzzo, 2020). L’atténuation progressive de la Covid-19 peut être l’occasion de réfléchir à un nouvel ordre mondial plus équilibré, juste et respectueux de l’environnement au risque de faire de notre siècle celui de l’épidémie des pandémies (Vaillancourt et Godrie, 2021). La situation planétaire actuelle semble alors attester de la nécessité de mener une réflexion collective sur la croissance économique. Peut-on dissocier la notion d’innovation, au cœur des labs, de celle de croissance ? Se caractérisant par un ethos à la fois démocratique, participatif et inclusif, et des approches de résolution de problème fondées sur des savoirs, la collaboration en réseau, l’innovation ouverte et la prospective, les labs pourraient-ils servir les initiatives de transition socioécologique (dans une perspective de postcroissance) ? Comment les labs peuvent-ils contribuer à une durabilité juste (que certains auteurs nomment just sustainabilities; Broto et Westman, 2017; 2021; Hess et McKane, 2021) ?

Réfléchir à une transition socioécologique semble nécessaire, c’est donc là l’essence même de ce nouveau colloque de 2023. Quatre champs ont été ciblés :

  1. des explorations et expérimentations prenant en compte des exigences de durabilité juste;
  2. des acteurs, leurs rôles et rapports de pouvoir, leurs modes de gouvernance, de pilotage et coordination (internes et à autres échelles);
  3. des réponses offertes aux besoins des acteurs humains et « non humains » et la mesure de leurs incidences dans le temps et l’espace;
  4. des approfondissements et distinctions à faire entre « développement durable et décroissance soutenable » par des méthodologies de recherche classiques ou « apprentissage par le faire ».
Remerciements :

Les responsables du colloque 670 remercient les personnes ayant présenté leurs projets et réalisations durant cet évènement. Nous remercions aussi les personnes présentes dans le public. Enfin, un merci tout particulier aux organisateurs du 90e Congrès Acfas qui sont parvenus à mettre en place une semaine d’exception célébrant les savoirs francophones et les 100 ans de l’organisation.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme


Communications orales

Les laboratoires vivants : de la protection de l’environnement à la justice sociale

Salle : M-1120 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
  • Communication orale
    L’approche des laboratoires vivants pour conserver la biodiversité sur les terrains privés dans le centre-sud-est ontarien : Nouvelles pistes et défis rencontrés
    Christine Beaudoin (Université de l'Ontario français), Joe Bennett (Professeur agrégé, Carleton University), Lucas Haddaway (Étudiant à la maîtrise, Carleton University), Arlen Leeming (Gestionnaire de programme, Nature Conservancy of Canada)

    L’approche des laboratoires vivants est de plus en plus utilisée pour codévelopper des stratégies contribuant aux transitions durables (McPhee et al. 2021; Bronson et al. 2021; Beaudoin et al. 2022). La perte de biodiversité est un enjeu clé des transitions durables étant donné la valeur intrinsèque de la biodiversité et son apport au bon fonctionnement des écosystèmes (Berry et al. 2018). Pourtant, les approches traditionnelles pour conserver la biodiversité sont insuffisantes (Lemieux et al. 2022; Geldmann et al. 2019). Cet enjeu est particulièrement saillant dans le centre-sud-est de l’Ontario, une région qui présente un taux élevé de biodiversité mais aussi un taux élevé de terrains privés. Les approches traditionnelles de conservation sont non seulement insuffisantes, mais elles sont difficilement applicables dans cette région (p. ex., difficile de désigner un terrain privé comme aire protégée). Nous présentons un nouveau projet de recherche pour impliquer les acteurs concernés dans le codesign de nouvelles stratégies de conservation de la biodiversité sur les terrains privés dans le centre-sud-est ontarien. J’aborderais l’introduction de l’approche des laboratoires vivants au sein du projet, ainsi que les défis rencontrés jusqu’à présent. Cette approche permettrait (1) de développer des stratégies de conservation qui sont adaptées aux capacités et motivations des acteurs concernés et (2) pourrait améliorer la mise en œuvre de ces stratégies à long terme.

  • Communication orale
    Mise à l'échelle d'un réseau de laboratoires vivants dans les agroécosystèmes
    Chris Mcphee (Agriculture et agroalimentaire Canada)

    Récemment, la communauté internationale des living labs a observé une double tendance à appliquer l'approche des living labs à des contextes de durabilité et à établir des réseaux de living labs à grande échelle. Par exemple, depuis 2018, Agriculture et Agroalimentaire Canada a mis en place un réseau national de laboratoires vivants dans les agroécosystèmes, qui rassemblent des agriculteurs, des scientifiques et d'autres collaborateurs pour codévelopper et tester des pratiques innovantes et durables afin de résoudre des problèmes agroenvironnementaux complexes tels que le changement climatique. Cette présentation décrira et partagera les leçons pratiques du « Réseau canadien de laboratoires vivants dans les agroécosystèmes », qui a récemment connu une mise à l'échelle rapide, passant de 4 à 13 laboratoires vivants à travers le Canada, de 250 à plus de 1000 participants actifs, et d'un horizon de financement de 5 ans à 10 ans. Cette présentation décrira ces efforts de mise à l'échelle d'un réseau de laboratoires vivants dans les agroécosystèmes, en mettant l'accent sur le partage des leçons pertinentes pour les organisations qui mettent en œuvre et gèrent des laboratoires vivants ou des réseaux de laboratoires vivants. La présentation décrira également les collaborations en cours d'Agriculture et Agroalimentaire Canada avec des activités parallèles de création de réseaux en Europe.

  • Communication orale
    Plateforme de sciences écocitoyennes. Aborder les pollutions industrielles au-delà de la dichotomie savoirs experts / savoirs profanes. Cas d’étude sur les PFAS dans le Chablais
    Alexandre Savioz (HES-SO Valais-Wallis)

    Les citoyens sont de plus en plus préoccupés par les problèmes de pollution, et souhaitent être tenus informés et prendre part aux discussions qui concernent leur territoire et leur santé. Les analyses menées sur ces enjeux sont généralement réalisées en silo, selon des postures expertes impliquant des cloisonnements sectoriels et épistémologiques. Un projet de sciences écocitoyennes, développé dès 2022 dans le Chablais, vise à concilier savoirs experts et profanes à travers un cas d’étude touchant aux pollutions industrielles liées aux PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées). Les activités sont développées en partenariat avec des associations, des collectivités et des scientifiques dans un but de sensibilisation de la population. Outre l’implication des citoyens à la connaissance, ce projet se caractérise par une démarche territoriale et systémique qui vise à mieux comprendre la transformation des polluants au sein d’un milieu en particulier, dans le but d'établir leurs liens pluriels sur la santé humaine. Le projet doit permettre enfin d’initier la création d’un laboratoire de recherches écocitoyennes en Valais, et faciliter les dialogues sciences – société autour des questions environnementales dans le canton. Cette communication entend présenter ce projet et montrer comment il serait particulièrement utile pour socialiser un certain nombre d’analyses et de résultats touchant à cette problématique, ainsi que pour pérenniser ce type de plateforme.

  • Communication orale
    Quand les villes innovent pour devenir durables : Les projets 4P de Transition Climatique menés en mode Living Lab et la question du « juste »
    Valérie Lehmann (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Cathy Zadra-Veil (UGE, DICEN-IDF)

    Nombre de travaux récents révèlent que les collectivités investissent de plus en plus dans des projets de partenariats public-privé-population (Oural, 2015) menés en mode Living Lab (Pallot & Pawar, 2012) pour bâtir la Transition climatique. En engageant des expérimentations situées (Weekman & Van der Graaf, 2015) et en institutionnalisant des initiatives citoyennes (Behrer, 2020), les villes initient des projets à forte valeur ajoutée leur permettant de s’afficher durables et inclusives.

    En matière de durabilité juste (Broto et Westman 2017, 2021), la plupart de ces projets font l’effort de conjuguer diverses rationalités pour mettre en place des solutions durables (Fatti & Patel, 2022). La question du « juste » se trouve donc adressée ici à travers la participation directe des parties prenantes dont les usagers à la décision et à l’action. Nul besoin d’« inculquer au public la compréhension des enjeux environnementaux » (Agyeman, 2012), car le « public » les adresse de/par lui-même. Mais, en matière de « justice sociale », se pose la question de la reconnaissance des parties prenantes. Le fait que certains usagers se retrouvent exclus du processus, en raison de leur fragilité économique et sociale, pose aussi problème (Fragny et al., 2015). Cette étude de projets 4P verts menés en mode LL met l’emphase sur leurs défis de sustainibilité juste (Stiegler, 2020). Elle a été menée à partir d’une revue de littérature croisée et de données secondaires et d’expertises terrain.


Communications orales

Des tiers-lieux : au service des transitions

Salle : M-1120 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
  • Communication orale
    Parole citoyenne et affirmation identitaire en Acadie : un laboratoire vivant à l’Université de Moncton ?
    Arnaud Scaillerez (Université de Moncton)

    La démarche du laboratoire vivant (living lab) permet d’encadrer au travers d’une méthode de concertation et de co-construction des savoirs les initiatives locales en mobilisant les ressources du territoire concerné. Cette approche peut agir sur la prise de conscience de la population d’appartenir à ce territoire et de le protéger. La mise en place d’un living lab (LL) peut inscrire son approche au sein d’une université. L’Université de Moncton se trouve en situation de minorité linguistique à l’intérieur du territoire du Nouveau-Brunswick. Face à ce contexte, la communauté Acadienne a besoin d’affirmer son identité. Au sein de cette Université, il existe le projet de créer un LL qui aurait pour vocation de discuter des enjeux de la Société Acadienne (comme la protection de l’environnement, la justice sociale, l’inclusion etc…) en donnant la parole à toutes personnes ayant le souhait de s’exprimer. Cette Agora 2.0 pourrait contribuer à la préservation de l’identité Acadienne et en renforcer l’action collective. Le but de la communication sera de présenter le projet de mise en place de ce laboratoire vivant sous les angles de la réflexion, des stratégies et de la potentialité pour l’Acadie et la Francophonie.

  • Communication orale
    Ateliers de fabrication numérique et transition vers un système productif plus durable. Une enquête en France et en Belgique.
    Cédric Cabanel (Laboratoire TVES, Université de Lille), Philippe Chagnon (Laboratoire TVES, ULCO), Christine Liefooghe (Université de Lille (France))

    La crise de la COVID-19 a mis sous les projecteurs médiatiques la capacité des Makers à se mobiliser pour répondre dans l’urgence au manque de masques et matériels médicaux. Des Fab Labs, Makerspaces ou autres ateliers de fabrication numérique (AFN) se sont ainsi mobilisés pour pallier les insuffisances du système productif mondialisé. La question se pose donc de savoir si les AFN pourraient participer à plus long terme à la transformation du système productif mondial en faveur d’une économie plus locale (voire relocalisée), plus circulaire, plus durable. Dans le cadre du projet européen Fabricar3v (INTERREG France-Wallonie-Vlaanderen) portant sur une méthodologie de « fabrication additive métallique pour tous », un questionnaire a été diffusé, entre juillet et décembre 2020, auprès de 388 AFN identifiés en France et en Belgique francophone. D’après la littérature portant sur ces nouveaux lieux de prototypage et d’innovation, des makers portent l’ambition d’une production plus locale pour réduire la circulation mondialisée de biens et de déchets. Une solution peut passer par la transmission numérique de modèles et de design à l’échelle mondiale puis par une fabrication distribuée à l’échelle locale. L’enquête auprès des Fab managers (37% de participation) mesure les besoins et ambitions des AFN pour parvenir à accroitre leur rôle dans la transformation de l’économie et de la société dans une optique de transition écologique et numérique.

  • Communication orale
    Du champ à la cuisine, de la terre à l’estomac : la subsistance alimentaire dans les tiers lieux
    Amélie Tehel (Sciences Po Rennes - Institut d'éudes politiques)

    La sécurité alimentaire des populations est aujourd’hui mise à mal par des contextes géopolitiques (guerre en Ukraine), économiques (hausse de l’inflation), et climatiques (sécheresse, effondrement de la biodiversité). Acteurs citoyens des transitions socio-écologiques, les tiers lieux s’engagent sur le sujet des solidarités alimentaires, pour garantir l’accès à une alimentation saine et équilibrée aux populations les plus vulnérables.

    A partir d’une enquête qualitative sur les processus d’empowerment dans les tiers lieux solidaires, cette proposition de communication souhaite rendre compte du réseau sociotechnique de production de la solidarité alimentaire dans les tiers lieux étudiés.

    Cette communication vise à dresser un paysage, une trajectoire de subsistance alimentaire favorisant aussi l’insertion sociale. Au fil de ces tiers lieux, la culture maraichère favorise l’insertion, l’atelier culinaire forme un espace de socialisation, la cuisine est un agencement matériel empuissançant, et le repas une activité sociale et conviviale. Je souhaite cartographier ces réseaux sociotechniques, composés par les différentes situations de vulnérabilité des individus (parcours d’exils, sans-abrisme, éloignement de l’emploi) et les tiers lieux en tant que configurations matérielles et sociales favorisant le pouvoir d’agir (production et/ou distribution de denrées, équipements de cuisine, transmission de savoirs…).


Communications orales

Un processus performatif révélant des communs fondés sur l’observation de la Terre

Expérimenter l’hypothèse que les laboratoires vivants appliqués à des enjeux du climat peuvent structurer des processus performatifs visant la révélation de « communs » au sein de systèmes d’acteurs contextualisés dans des territoires singuliers. Nous souhaitons questionner le projet ADOPT au regard des axes de réflexion de la conférence, et identifier des collaborations potentielles vers de nouvelles explorations et expérimentations.

Salle : M-1120 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde

Dîner

Pause midi

Salle : M-1120 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde

Panel / Atelier

Atelier – Venez découvrir L’écoute courageuse, un jeu pour dépasser ses biais et changer l’avenir

Le jeu permet de pratiquer l’écoute active, qui est un pilier de la gouvernance et de la collaboration. Par ses modalités, il diffuse les relations de pouvoir en donnant à chaque participant·e une place et des occasions de s'exprimer.

Les balises du jeu permettent aux joueur·se·s de vivre à la fois un moment de connexion authentique et de créer collectivement du sens et des apprentissages autour d’histoires vécues liées à des aspects clés de la gouvernance. Cela contribue à un aspect clé de la transition socio-écologique, qui est de repenser nos modes de gouvernance et de collaboration.

Olivia Horge et Nina Signard-Lombart, Percolab Coop

Salle : M-1120 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
Discutant·e·s : Olivia Horge (Percolab coop)

Communications orales

Modalités de gouvernance, participation et perspectives de durabilité et d’équité dans les labs

Salle : M-1120 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
  • Communication orale
    La gouvernance dans les laboratoires vivants : l’expérience dans la mise en œuvre de projets innovants en agriculture.
    Véronique Allard (CISA), Chantal Gailloux (UQAR, PhD en sociologie et anthropologie), Mario Handfield (UQAR, professeur au département Sociétés, territoires et développement), Catherine Théberge (Cégep de Victoriaville)

    Comment s’articule la gouvernance dans l’expérimentation d’un projet innovant en contexte de laboratoire vivant? Dans le cadre du projet de recherche portant sur la vitalisation des territoires par l’établissement de la relève agricole, le CISA présente des résultats de recherche sur la gouvernance de proximité à travers le développement de projets innovants. Depuis 2020, le CISA accompagne les acteurs de trois laboratoires vivants qui souhaitent mettre en place des outils qui facilitent l’établissement de nouvelles entreprises agricoles sur leur territoire. Ces laboratoires se situent dans les MRC des Basques, de Témiscouata et des Sources. Présentant la structure de gouvernance d’un des trois laboratoires qu’elles accompagnent, les chercheuses exposeront à travers les divers états d’avancements des projets, les éléments distincts et communs qui caractérisent leurs démarches, de l’identification des besoins jusqu’à l’expérimentation du projet.

  • Communication orale
    Le laboratoire vivant au service de la mobilité durable dans un Cégep québécois
    Sarah Côté-Delisle (Cégep Garneau), Jean-Guillaume Simard (Cégep de Jonquière), Josée Thivierge (Écobes - Recherche et transfert du Cégep de Jonquière)

    La congestion routière et la pollution qu’elle engendre s’inscrivent comme des problèmes urbains de plus en plus criants. Les moyens traditionnellement mis en œuvre par les gouvernements afin d’atténuer la congestion routière sont en lien avec la gestion de l’offre de transport. Les entreprises et les organisations par leur rôle de « générateurs de déplacements » peuvent mettre en place différents moyens afin d’adopter des pratiques de navettage efficaces et durables se réclamant de la mobilité durable. À travers le projet de recherche, le Cégep Garneau s’est engagé dans une démarche de laboratoire vivant visant l’amélioration des pratiques de déplacement de sa communauté. L’objectif était de réunir tous les acteurs concernés autour d’une même table et de travailler autour du développement d’idées novatrices pour favoriser les déplacements alternatifs à l’auto-solo. La mise en place du projet d’innovation ouverte a dû composer avec certaines contraintes, notamment liées au mode de gouvernance de l’institution. Dans ce contexte d’implantation, les acteurs concernés ont su définir une nouvelle structure permettant d’assurer une coordination concertée et plus efficace des actions en matière de mobilité durable. La présentation permettra de présenter le projet ainsi que d’explorer les défis ayant entouré sa mise en place au sein de l’institution et des retombées de la démarche. Enfin, nous ferons une réflexion entourant la pérennisation du projet.

  • Communication orale
    PAR et POUR : La médiation muséale numérique mise à l’épreuve
    Laura Delfino (UdeM - Université de Montréal)

    Depuis l’affirmation de son rôle social, le musée a été encouragé à se considérer comme un agent d’inclusion et a mis en place une série de stratégies participatives afin de servir un public de plus en plus large (Anderson 2014, Eidelman 2017, Mairesse 2017, Watson 2007). Toutefois, encore trop souvent, lorsque le public est invité à collaborer avec le musée, le processus de cocréation se déroule généralement selon les codes établis par l’institution (Kassim 2017, Lynch 2017).

    Dans ma recherche doctorale, j’analyse les stratégies mises en place dans les musées d’art dans le but de formuler une critique du momentum participatif. Plus précisément, j’emprunte à l’approche de la démocratie radicale théorisée Ernesto Laclau et Chantal Mouffe (2009), afin de mieux comprendre les dynamiques de pouvoir inscrites dans les processus participatifs.

    Pour cette communication, je présente les résultats de l’étude du processus de cocréation d’un dispositif de médiation numérique réalisé par et pour les personnes dites issues de la diversité au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Cette recherche qualitative, documente les travaux de la cellule d’innovation mis sur pieds par PRISME, le laboratoire d'innovation en médiation numérique du MBAM de l’automne 2021 à l’hiver 2023. L’étude de la démarche d’innovation centrée sur l’humain a démontré que, seulement par une négociation constante du pouvoir décisionnel, l’institution peut laisser place à de nouvelles formes d’agentivités.



Réseautage

5 à 7 de réseautage intercolloques : pratiques pour la transition sociale et écologique, l’innovation ouverte et l’action à l’échelle des communautés

Bâtiment : Polytechnique Montréal, pavillon Lassonde Local : Atrium Lorne-M.-Trottier

5 à 7 de réseautage inter-colloques : pratiques pour la transition sociale et écologique, l’innovation ouverte et l’action à l’échelle des communautés