Les mesures sanitaires que la récente pandémie a imposées pour limiter sa propagation ont eu des conséquences néfastes pour les personnes aînées, sur les plans de la santé physique, mentale et cognitive, notamment chez celles isolées socialement (Maheu et al., Gorenko et al., 2021; MacAiney et al., 2021). Plusieurs recherches sont menées (Poulin et al., 2021; Strudwick et al., 2021; Castonguay et al., 2022) afin de mieux comprendre les répercussions de la pandémie, les amoindrir, ainsi que mieux saisir les besoins des personnes aînées et des personnes ou organismes qui interviennent auprès d’elles et mieux y répondre. Pour intervenir adéquatement auprès des personnes aînées, il importe que les organismes à but non lucratif (OBNL) et leurs bénévoles soient au fait de ces nouvelles connaissances. Il importe également que les chercheurs soient en lien étroit avec les milieux de pratique afin de développer des connaissances adaptées aux publics ciblés, qui soient utiles et utilisées. Les OBNL se montrent plus ouverts à collaborer avec des chercheurs pour réaliser des projets de recherche qui les soutiendront dans le développement de leurs pratiques (Dancause, 2020; Lochard et Simonet-Cusset, 2016). Pour ce faire, un processus de transfert des connaissances (TC) doit s’opérer (Lemire et al., 2009) afin de privilégier un échange pluridirectionnel entre les milieux de recherche et de pratique, et mettre l’accent sur l’appropriation des connaissances par les utilisateurs. Toutefois, ce processus ne semble pas aller de soi et rencontre plusieurs obstacles, faisant en sorte que les connaissances sont détenues par une minorité de personnes (Dagenais et Ridde, 2020). Le processus de transfert des connaissances peut en effet être entravé par diverses barrières et occasionner un blocage. Ces expériences vécues amènent ainsi à réfléchir aux conditions essentielles à son déploiement.
Les étapes du processus de TC de Lemire et ses collaborateurs (2009) serviront d’appui théorique à ce colloque. Trois étapes appartiennent à la stratégie de diffusion : la production, l’adaptation et la diffusion. Les quatre autres étapes comptent parmi les stratégies d’appropriation : la réception, l’adoption, l’appropriation et l’utilisation des connaissances. Les conférenciers seront donc invités à présenter des projets en cours ou terminés qui priorisent le transfert des connaissances. Les échanges porteront essentiellement sur les étapes suivies pour effectuer ce transfert, les barrières rencontrées et les conditions à respecter.
Remerciements
Nous remercions le Réseau québécois de recherche sur le vieillissement pour son soutien financier.