Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :Nous vivons dans un monde qui change. Ce changement est aujourd’hui sans précèdent, car il est rapide et s’accélère, touche tous les individus et leurs organisations – qu’elles soient sociales, culturelles ou économiques – et entraîne des ruptures par rapport à notre mode de vie antérieur. Ces ruptures sont les nouveaux enjeux de notre société selon le sociologue Hartmut Rosa. Cette période de changement est multi-systémique et complexe en raison de la diversité de ses composantes, de leurs interactions et de la limite des systèmes. Les conséquences sont doubles. Les premières sont négatives, car elles sont la source d’un mal-être aussi bien individuel – avec entre autres une désillusion ou une quête d’identité permanente – que sociétal du fait qu’il devient de plus en plus difficile de fixer un socle stable et solide de valeurs communes fédératrices. Cette situation conduit entre autres à des écarts sociaux et à une iniquité, tant culturels, éducationnels qu’économiques. Les secondes sont, à l’inverse, positives puisque cette période de changement est l’opportunité de revoir nos modes de fonctionnement, en repensant notre approche et notre rapport au monde.
De nouveaux modèles sont à inventer. De nouvelles perspectives à développer. Il nous faut retisser des liens, réencastrer les institutions, qui s'en sont peu à peu éloignées, à la société. Nous cherchons pour cela à observer les fondements, approches et pratiques de l'économie créative, dans l'objectif de contribuer à ce réencastrement et au mieux-être citoyen.
Dans cette optique, ce premier colloque vise à présenter les activités créatives dans les différents secteurs de l'économie créative (jeu vidéo, design, art, etc.) pour comprendre les dynamiques en place, tisser des liens entre domaines et entre disciplines, identifier les pratiques à même d'améliorer le mieux-être au Québec.
Remerciements :Ce colloque bénéficie du soutien financier de la Chaire de recherche en économie créative et mieux-être financée par le Fonds de recherche Québécois - Société et Culture (FRQSC).
Dates :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Guillaume Blum (ÉTS - École de technologie supérieure)
- Julie Bérubé (UQO - Université du Québec en Outaouais)
- Olivier Beauchet (UdeM - Université de Montréal)
- Laureline Chiapello (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Programme
Cartographier, médier et favoriser l'activité créative au Québec pour le mieux-être citoyen
Bloc 1 - Capacités créatives, matérialité et mieux-être
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Communication orale
Favoriser le bien-être et les capacités créatives d’enfants immigrants et réfugiés par les arts et le jeu : les programmes d’expression créatrice en milieu scolaireCaroline Beauregard (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Marie-Eve Caron (UQAT), Katia Lemieux (UQAT)
En quittant leur pays d’origine, les enfants immigrants et réfugiés apportent avec eux un vécu qu’ils devront concilier avec leur nouvelle vie dans le pays d’accueil afin d’en faire sens. À cela s’ajoutent l’apprentissage d’une nouvelle langue, d’une nouvelle culture, et plus récemment, les défis occasionnés par la pandémie de COVID-19, ce qui peut mener au développement de difficultés émotionnelles et comportementales. Or, il existe peu d’espaces pour que les enfants expriment leur vécu et leurs émotions, notamment en milieu scolaire. L’offre en classe d’ateliers d’expression créatrice fondés sur l’expression par les arts et le jeu, pourrait venir combler cette lacune et favoriser la construction de sens ainsi que les capacités créatives et d’adaptation chez les enfants. En effet, les arts et le jeu encouragent le recours aux symboles et aux métaphores, ce qui permet d’approcher de façon moins menaçante le vécu douloureux. Ces ateliers se caractérisent de plus par leur approche non directive, mais structurante, qui permet aux enfants d’explorer leur vécu à leur rythme, dans un espace sécuritaire.
Cette présentation a donc pour objectif d’illustrer, à partir de vignettes tirées d’une recherche-intervention en méthodes mixtes, comment les programmes d’expression créatrice (Jeu dans le sable et/ou Art & Contes) contribuent au bien-être des enfants immigrants et réfugiés, et ce en mettant particulièrement en lumière le processus et les capacités créatives des enfants.
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Communication orale
Les solitudes créatrices de Rose-Aimée Bélanger : une condition nécessaire à l’œuvreAnne-Marie Emond (UdeM - Université de Montréal)
Il convient de se concentrer sur l’artiste, Rose-Aimée Bélanger qui, à la fin de la cinquantaine, entreprend une œuvre avec l’ambition de créer et de partager la vision du monde qu’elle porte en elle depuis son plus jeune âge. Rose-Aimée Bélanger raconte qu’elle pensait avoir un tempérament artistique avant même de commencer sa carrière de sculptrice. Elle soutient qu’il est difficile de définir un tel état, mais elle est certaine qu’il est formateur.
Ainsi, mon objectif principal dans cette présentation est de rendre manifestes ses intentions et son processus de création dans l’élaboration de son corpus sculptural. Afin de parvenir à une compréhension plus complexe de la manière dont l’identité et la production artistique de l’artiste se sont forgées au cours des quarante dernières années, j’aborde les défis d’une négociation permanente entre les exigences de la vie et l’urgence d’être artiste, lorsque sa carrière prend son envol à ses 70 ans.
L’analyse des sources premières me permet d’aller au-delà des objets d’art créés par la sculptrice et, comme le propose l’historien d’art Baxandall, d’étudier le contexte social et matériel de la production pour comprendre sa signification et sa valeur esthétique par l’acte créateur. Comprendre l’intensité créatrice de l’artiste, c’est reconnaître les résultats des recherches empiriques sur la créativité à un âge avancé. Ceux-ci indiquent qu’il est possible pour les individus créatifs de prévoir une activité continue jusqu’à la fin de leur vie. -
Communication orale
Créativité dans la machine, point de rupture ou changement de paradigme?Kévin Bouchard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
L'intelligence artificielle (IA) est une discipline en pleine expansion qui a vu le jour dans les années 1950 avec l'arrivée des ordinateurs modernes [1]. Au départ, la question était de savoir si une machine pouvait incarner l'intelligence, ce qui a conduit à des tentatives de reproduction de comportements en requérant une certaine forme [2]. Au fil des ans, de nombreux défis ont été relevés, allant de la défaite de champions du monde dans les jeux à somme nulle jusqu’à la maitrise de la conduite de véhicules. Les récentes avancées dans l'apprentissage profond se sont fait sentir dans toutes les disciplines, rivalisant même avec l'humain en matière de créativité [3]. Aujourd'hui, l'IA peut peindre, dessiner, composer et écrire avec une qualité confondante, même si les résultats demeurent encore imparfaits. Cependant, la question la plus importante demeure sans réponse : une machine peut-elle réellement créer ? Après tout, derrière les réseaux de neurones complexes se cache en réalité du langage machine, exécuté pas à pas. Les opinions s’entrechoquent et diverge fortement quant à l'avenir de la créativité avec l'IA [4]. Certains considèrent que cela marque le début d’une révolution artistique, tandis que d'autres y voient plutôt une violation de copyright du travail d'artistes. Enfin, quelques-uns pensent que c'est un phénomène passager. En fin de compte, l'IA créative est-elle un changement de paradigme, un simple outil ou une perturbation plus profonde de la créativité ?
Bloc 2 - Développement culturel en région
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Communication orale
TARRATUUTIQ - Une initiative de médiation culturelle en art et santé avec les inuit du NunavikJosée Duhaime (Musée national des beaux-arts), Sophie Lessard-Latendresse (Musée national des beaux-arts du Québec)
Depuis 2018, le MNBAQ place l’humain au coeur de ses objectifs mettant en valeur la diversité, l’accessibilité et l’inclusion. De cette vision découle plusieurs projets innovants développés en collaboration étroite avec la communauté.
En partenariat avec l’École Iguarsivik de Puvirnituq, Tarratuutiq est une proposition de médiation culturelle en art et santé en réaction à la préoccupation des enjeux de santé mentale chez les jeunes inuit du Nunavik. L’objectif principal de cette initiative est l’autonomisation des individus, levier important pour la promotion de la santé des populations. Par le biais de l’art et de la créativité, les jeunes ont été invités à repenser des oeuvres de la collection permanente en exprimant leurs enjeux personnels, notamment en lien avec la crise climatique. La création s’est présentée à eux comme un outil d'expression et de transformation pour favoriser la prise de contact, l’implication, l'engagement et l’inclusion dans leur communauté. Cette initiative donnera naissance à une exposition itinérante et parcourra différents villages du Nunavik et du Québec.
Co-créé avec et pour la communauté inuite, ce projet vise à développer les jeunes leaders de demain et leur permettent d’inciter leur communauté à réfléchir collectivement sur leurs enjeux en utilisant l’art comme outil d’engagement.
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Communication orale
Le défi du développement culturel en zone frontalière - Le cas de la démarche pour une nouvelle politique culturelle à GatineauJosee Bellemare (Ville de Gatineau), Caroline Desrochers (Service des arts, de la culture et des lettres de la Ville de Gatineau)
Le cas de la démarche pour une nouvelle politique culturelle à Gatineau
Vingt ans après l’adoption de sa première politique culturelle, la Ville de Gatineau est en pleine réflexion sur l’avenir de son développement culturel. Les défis à relever sont importants, alors que la Ville accuse un retard historique en matière d’investissements culturels provinciaux, et qu’elle doit se démarquer d’Ottawa, ville voisine et capitale fédérale. Le développement urbain effréné de même que la diversité importante de la population gatinoise soulèvent des enjeux d’accessibilité à la culture. Le milieu culturel est aux prises avec un problème d’exode de ses artistes et travailleurs culturels et l’entrepreneuriat culturel reste un secteur limité.
À travers cette présentation, le Service des arts, de la culture et des lettres de la Ville de Gatineau présentera les réflexions qui ont nourri la démarche en cours pour construire une politique culturelle moderne et ambitieuse, qui vise à répondre à ces défis et à faire en sorte que la culture contribue à affirmer l’identité de la quatrième plus grande ville du Québec et qu’elle devienne un moteur pour son développement social, économique et territorial.
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Communication orale
Une vitrine pour ne pas oublier, un lieu de mémoire pour sublimer l’Outaouais!Jean-Marc Blais (Musée régional de l'Outaouais)
Le projet scientifique et culturel du futur Musée régional de l’Outaouais se veut ambitieux et de son temps. Être un phare et un accompagnateur pour les organismes du patrimoine de la région, rien de moins! Un musée territorial, un musée de société, un musée reflétant le passé, le présent et envisageant l’avenir dans un souci d’inclusion sans exclusion, de diversité des identités sans confusion, et d’accès afin d’être un lieu vivant, contemporain et accessible à tous. Un musée qui pariera sur la culture participative et l’intelligence collective, tout en étant mobilisateur pour une région unique qui mérite d’être connue tant par ses propres citoyens que par ceux venant de l’extérieur pour la visiter et l’apprécier.
Objectifs
L’objectif du projet du Musée régional de l’Outaouais est de devenir un lieu de cohésion pour une région aux identités multiples en faisant apprécier la complexité des interactions sociales et culturelles au fil des siècles. Il visera également à être au cœur des enjeux de citoyenneté et du vivre-ensemble. Il cherchera également à être un socle stable au sein de l’immense territoire que constitue l’Outaouais, à être une maison commune, intégrée au territoire (tête de réseau et partenariats), et à favoriser son développement culturel, social et économique. Au final, le Musée se voudra conversationnel, où les paroles se démultiplient et s’enrichissent mutuellement.
Un musée en co-création
Un grand musée de territoire comme le projet du Musée régional de l’Outaouais définira sa mission en ayant en son cœur un rôle du médiateur avec ses publics et de rassembleur avec les partenaires du milieu qu’il dessert.
Repas
Bloc 3 - Dynamiques culturelles et muséales
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Communication orale
Les Espaces bleus : des pôles culturels avec et par les régionsAna-Laura Baz (Musée de la civilisation), Marie-Ève Béland, (Les espaces bleus), Stéphanie Chaumont (Les espaces bleus), Eveline Martin-Archambault (Les espaces bleus)
La mission des Espaces bleus est de faire rayonner et valoriser, de concert avec les acteurs régionaux, l’identité et le patrimoine québécois dans le cadre d’un réseau de pôles culturels et touristiques, constitué de bâtiments patrimoniaux requalifiés répartis à travers les régions du Québec.
L’expérience proposée vise à stimuler l’appropriation de la culture québécoise, ainsi qu’à générer un sentiment d'appartenance et de fierté.
La séance sera composée de deux volets, pour une durée totale de 60 minutes :
- Le déploiement des Espaces bleus (20 minutes + questions) : une brève présentation de ce que seront les Espaces bleus et de la démarche portée par le Musée de la civilisation pour assurer la participation régionale;
- L’innovation culturelle comme clé de développement et de rapprochement (20 minutes + questions) : un échange avec la communauté de la Chaire.
Cet échange vise à répondre à la seconde question du colloque, et ce, dans la perspective de l’arrivée des Espaces bleus : Comment contribuer à l’établissement d’une communauté de recherche sur les industries créatives, en prenant en compte les particularités de chaque milieu et de chaque communauté tout en comprenant et analysant les points communs, les synergies ?
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Communication orale
Découvrabilité de la performance dans les collections muséales : présentation de travaux en cours au sein du groupe de recherche et de réflexion CIÉCOMélanie Boucher (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Le Groupe de recherche et de réflexion CIÉCO réunit les principaux pôles d’études de la muséologie francophone au Québec et au Canada autour de recherches sur les nouveaux usages des collections et les musées d’art. CIÉCO chapeaute actuellement deux grands projets. « Créer avec les collections » (FRQSC 2022-2026, dir. : Mélanie Boucher) réunit une équipe de curatrices, d’artistes visuels et de designer graphiques interpellés par les emplois innovants des collections et des archives dans leur pratique en performance, en exposition ainsi qu’en édition. Le Partenariat sur « Les nouveaux usages des collections dans les musées d’art » (CRSH 2021-2028, dir. Johanne Lamoureux, UdeM) porte pour sa part sur les pratiques des musées. Cette présentation propose une présentation des deux projets et de mes activités en cours, à titre de responsable du pôle CIÉCO-UQO et de l’axe 3 (la collection élargie) du Partenariat. Cet axe postule un éclatement des médiums et des formats de l’art contemporain, qui se constate depuis les 1960-1970, favorisant la redéfinition des pratiques en musées. Si les musées revisitent en ce moment leurs modalités d’acquisition, de documentation et de présentation, la performance, qui est encore peu présente dans les collections, est doublement invisibilisée. Les catégories de classement et les projets de mise en ligne des collections limitent leur découvrabilité et la reconnaissance de leur complexité.
Bloc 4 - Recherche création et communautés
Bloc 5 – Économie créative, bien être et durabilité : Le contexte québécois
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Communication orale
FRQSC et Chaire CREAT: L’évidence nécessitéLouise Poissant (Fonds de recherche du Québec - Société et culture)
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Communication orale
Santé et bien-être au Québec : constat, enjeux et perspectiveJoanne Castonguay (Commissaire à la santé et au bien-être)
Bloc 6a – Expérience numérique immersive chez les impressionnistes
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Communication orale
L’idée folle d’aller se promener dans un tableau de Claude MonetOlivier Beauchet (UdeM - Université de Montréal)
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Communication orale
Défis de design et d’immersion en AR et VRLaureline Chiapello (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
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Communication orale
Transfert de technologie : Le rôle clef des CCTTJulien Coll (Centre de développement et de recherche en intelligence numérique)
Bloc 6b – Expérience numérique immersive chez les impressionnistes
Table ronde « Think tank » - créativité numériques : quelles réalités (virtuelle, augmentée, holographique) pour quels objectifs et avec quels partenariats?
Cocktail de lancement de la chaire de recherche en économie créative et mieux-être
Bloc 7 - Espaces, régions et environnement
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Communication orale
Les pratiques d’artistes-entrepreneurs hors des pôles canadiens de la créativitéJulie Bérubé (UQO - Université du Québec en Outaouais), Jacques-Bernard Gauthier (Université du Québec en Outaouais)
Les artistes-entrepreneurs sont aux prises avec une tension identitaire entre les impératifs artistiques et économiques. Cette tension a été étudiée dans les pôles créatifs comme Montréal, New York, Toronto. Dans ces pôles, le politique met en place une structure favorisant la gestion de la tension. Cette recherche répond à la question: Comment les artistes-entrepreneurs évoluant hors des pôles créatifs arrivent-ils à mettre en place un compromis pour gérer cette tension? Pour ce faire, nous nous appuyons sur la théorie de la justification de Boltanski et Thévenot (1991; 2006). Dans les pôles créatifs, la tension identitaire entre les impératifs artistiques et économiques ou entre les mondes de l’inspiration et marchand est gérée grâce au politique ou du monde civique. Nous retenons comme méthodologie pour cette recherche l’enquête par entrevue. Spécifiquement, nous avons mené 50 entrevues semi-structurées avec des artistes-entrepreneurs de l’Outaouais. Nos résultats montrent un rôle plus effacé du politique. Pour gérer la tension, les artistes mettent en place 3 pratiques individuelles : création de réseaux pour exposer dans les pôles créatifs, la polyvalence et un ajustement des formes d’art. Ils mettent aussi en place 3 pratiques collectives : réseaux formels et informels d’entraide, ouverture de galerie personnelle et stratégies pour briser l’isolement. Contrairement au cas des pôles créatifs, la tension hors des pôles créatifs est gérée grâce au monde des projets.
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Communication orale
Marcher le paysage : la marche comme outil de reconnexion à son identité environnementaleCatherine D'amours (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Cette communication a pour objectif de partager ma plus récente recherche-créaiton sur la perte d’identité environnementale à travers une démarche auto-ethnographique située dans la création d’œuvres numériques. En tant que femme allochtone, mère d’un jeune enfant, je vis un sentiment profond de perte d’identité environnementale (Clayton et Opotow, 2003). Cette émotion, associée aux nombreuses manifestations de l'éco-anxiété a d'ailleurs été définie par le philosophe Glenn Albrecht avec son concept de solastalgie (Albrecht, 2019). Il décrit une sensation de profonde nostalgie face à un environnement qui a accusé plusieurs bouleversements, voire une indubitable dénaturation (Albrecht, 2019). En art, les préoccupations écologiques ont été problématisées par Louise Boisclair dans l’un de ses ouvrages, utilisant le terme écosphérique pour référer à toutes formes d’art reliées à la Terre et à la vie qui s’y trouve (Boisclair, 2021). Elle répertorie ainsi bon nombre d’artistes tels que Philippe Boissonnet, Lorella Abenavoli, Tomás Saraceno, Rafael Lozano-Hemmer, pour ne nommer que celleux-là, qui transposent leur engagement ou leurs émotions face à la perte de la biodiversité sous la forme de création. Dans le cadre de cette recherche-création, je m'interroge sur ce nouveau rapport à la nature et comment mon profil et mon identité particulière d'artiste-designer est transformé par la réalité environnementale actuelle. Pour mieux saisir cet identité environnementale en reconstruction et comment il peut impacter la création, j'ai opté pour une méthodologie auto-ethnographique afin de placer ma compréhension de la relation de l'humain et de son milieu au centre du projet. Selon l'approche prônée par Louise Schouwenberg et Michael Kaethler, cette méthodologie me permet non seulement d’observer les changements de modèles qui émergent de la rencontre et de la création, mais elle me permet aussi de consigner la transformation de mon identité environnementale au sein d’un journal de bord (Schouwenbert et Kaethler, 2021). Celui-ci établira le socle d'un récit de pratique qui permettra de saisir le fil narratif qui a mené à la conception d'œuvres numériques. En utilisant des archives photographiques personnelles, le machine learning et différents dispositifs interactifs, je tente de définir les nouveaux contours de mon identité environnementale.
Bloc 8 - Innovation, entrepreneuriat culturel et découvrabilité
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Communication orale
« J’ai rêvé d’un autre monde » : valeurs et perspectives entrepreneuriales en arts du cirqueLaurent Simon (HEC Montréal)
Dans un contexte socio-économique caractérisé par de multiples turbulences, en particulier provoquées par les mutations numériques, l’accroissement de l’offre culturelle, les évolutions des pratiques de consommation, et renforcées par la crise de la Covid, les entreprises et les créateurs/trices de la culture sont de plus en plus mis au défi de repenser leur positionnement stratégique par la traduction de leur création en offre viable pour le marché.
Dans cette présentation, dans un premier temps, nous exposerons quelques cas entrepreneuriaux et intrapreneuriaux significatifs qui, en dialogue avec le cœur artistique de leur projet, explorent les dimensions plus périphériques, parfois dites « instrumentales » de la valeur afin de renouveler leurs propositions de contenus et de régénérer l’attrait de leurs offres pour les publics ou les parties-prenantes. Ces propositions nouvelles questionnent aussi les pratiques de création, les modèles de développement et de financement de la création, les perspectives de carrières et les formes de relations aux publics et aux parties-prenantes.
Dans un second temps, nous exposerons quelques initiatives du milieu qui permettront aussi de montrer que ces évolutions touchent l’ensemble de l’écosystème et inaugurent des débats à poursuivre à la fois sur les modèles de valeurs et sur les approches d’accompagnement et de développement des connaissances, compétences et capacités.
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Communication orale
Culturepédia; première fiducie d’utilité sociale en données culturelles pour mieux comprendre l’impact social de la cultureAnastasia Vaillancourt (Culture pour tous!), Michel Vallée (Université Laval)
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Communication orale
L’écosystème musical québécois (1960-2022) et l’émergence du concept de découvrabilitéRomuald Jamet (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
L’écosystème musical québécois (EMQ) est relativement singulier à travers le monde : florissant jusqu’à la fin des années 1970, celui-ci a dû se réinventer suite aux chocs pétroliers départ des majors du Québec. Depuis lors, cet écosystème vit une succession de crise qui lui impose de se réinventer. Ainsi l’EMQ s’est adapté aux différentes transformations et innovations (technologiques, politiques et économiques) et plusieurs outils de régulation ont été mis en place à l’aune de chaque nouvelle crise.
Paradoxalement, la « crise du piratage » a eu beaucoup moins d’effet négatif sur l’EMQ que le streaming musical. En effet, alors que les majors voyaient fondre leurs revenus avec le piratage massifié au carrefour des années 2000, les chiffres de ventes de CD au Québec se portaient très bien. Inversement, alors que les industries musicales dégagent à nouveau des bénéfices records avec le streaming depuis 2014, l’économie de l’EMQ, elle, est en perte de vitesse. Les acteurs de l’EMQ (État, industries, associations professionnelles, etc.) ce sont alors entendus sur la mise de l’avant des outils de découvrabilité pour essayer de passer cette nouvelle crise.
Nous aimerions ainsi dans le cadre de cette communication brièvement rappeler les grandes phases de structuration de cet écosystème pour montrer par après comment le concept de découvrabilité a pris une place centrale dans ce secteur.
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Communication orale
Exprimer les dispositions créatives à travers un défi de conception étrange. Une charrette de conception de mocktails.William Nickley (Ohio State University), Sébastien Proulx (The Ohio State University)
Cette communication a pour horizon de discuter le format et les résultats d'une expérience récente de conception de mocktails, menée avec un groupe d'étudiants de premier cycle en design industriel. Les paramètres de notre expérience seront présentés ici comme une stratégie potentielle de "découvrabilité". Après avoir observé, par le biais des évaluations annuelles du programme, un déficit créatif parmi le corps étudiant, nous avons lancé une charrette de design annuelle en 2021 (Nickley, Gumus-Ciftci, Proulx, 2021). Par le truchement de ce type d'activité, courte mais intense, nous cherchons à offrir aux étudiants un espace exaltant et sans risque pour stimuler l’expression de leurs compétences créatives. Après deux ans, avec des résultats intéressants mais mitigés où nous avons observé que les étudiants prenaient le sujet trop au sérieux, nous avons cherché des paramètres qui soutiendraient mieux l'objectif de susciter un état d'esprit créatif. Le design pédagogique de notre charrette prend appui sur les méthodes contemporaines de design spéculatives (Gentès et Mollon, 2015), la théorie des objets frontières et les théories de psychologie cognitive telle que celle du growth mindset (Dweck et Legget, 1988) et des fondations sociales de l’action (Bandura, 1986). L’approche a consisté à choisir un sujet original - les mocktails - en marge de ce que nos étudiants (et la discipline) connaissent et maîtrisent, pour servir de catalyseur à la “découvrabilité" sur plusieurs niveaux. Comme notre activité plaçait les étudiants dans des groupes hétérogènes, chaque équipe étant composée d'un étudiant de 2ème, 3ème et 4ème année, un élément qui s’est révélé de cette expérience est la manière dont les étudiants évaluent par procuration (vicariously) leurs propres capacités. La composition des équipes a favorisé la comparaison entre leur soi et leur futur soi, ou entre leur soi et leur soi passé. En engageant les étudiants autour d’un sujet marginal, cette charrette leurs a permis de prendre confiance en leurs capacités créatives en reconnaissant la mesure ils peuvent les affirmer en étant notamment capables de les exprimer même en dehors de leur domaine professionnel typique.
Bloc 9 - Gestion de projets culturels et dynamiques collectives en région
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Communication orale
L’intégration des parties prenantes dans les projets événementiels culturels hors des métropoles: cas de la région de l'OutaouaisArmel Didier Tella (UQO - Université du Québec en Outaouais)
L’industrie événementielle a connu au cours des dernières années une évolution rapide exposant les projets événementiels à de nouvelles tendances qui s’appliquent à toutes les parties prenantes (Thélinaus, 2023). En effet, l’application des tendances événementielles repose largement sur l’intégration des différentes parties prenantes de la population cible (Dufour-Bouchard, 2022; Lesage, 2023).
Cette recherche s’intéresse à comprendre comment les gestionnaires intègrent les parties prenantes principales dans les projets événementiels en région : cas de la région de l'Outaouais. Dans cette étude, les principales parties prenantes identifiées dans les projets événementiels sont les gestionnaires, les prestataires de contenu et les clients. Le cadre théorique de la justification de Boltanski et Thévenot (1991) est mobilisé pour cette recherche.
L'étude de cas multiple, dont quatre projets événementiels ont été sélectionnés dans la région et 40 entrevues semi-structurées sont menées auprès des trois principales parties prenantes de chaque cas. Les résultats révèlent que l’intégration des parties prenantes autour d’une programmation qui suscite l’intérêt des différents acteurs impliqués est au cœur de la mise en œuvre et oriente les actions du gestionnaire sur cinq éléments incontournables. Ainsi, l’intégration des principales parties prenantes permet de mettre en valeur les artistes, la présentation de l’événement, le public, le partenariat et les nouvelles technologies.
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Communication orale
Le Pôle culturel régional : la force du collectif pour répondre aux grands enjeux du développement culturelKristelle Holliday (Théâtre des Petites Lanternes), Marianne Mondon (Conseil de la culture de l'Estrie)
Le Conseil de la culture de l’Estrie (CCE) travaille pour et avec le milieu culturel. En ce sens, pour nous, le mieux-être citoyen signifie le mieux-être des artistes et des travailleurs et travailleuses culturel.les. Et nous pouvons faire le constat, près de 3 ans après le fameux 13 mars 2020, que la pandémie a impacté profondément et durablement l’écosystème culturel et artistique. En Estrie (comme ailleurs), nous avons pu noter plusieurs enjeux majeurs auxquels les artistes et travailleur.euses doivent faire face : les limites des ressources financières publiques pérennes, la rareté croissante de la main-d’œuvre ainsi que les difficultés de rétention de celle-ci. A l’instar de Simon Brault, qui déclarait, en mars 2020 : "Le modèle actuel est particulièrement fragile, car très morcelé et réparti en de nombreux organismes de petite taille. (...) après la pandémie, il va falloir réfléchir à regrouper les intelligences et les capacités.", le CCE travaille à la mise en place d’un Pôle culturel régional qui vise à explorer les changements organisationnels nécessaires à la croissance et au rayonnement des organisations culturelles en s’appuyant sur une plus grande solidarité, des maillages et des partenariats accrus entre les acteurs culturels.
Repas
Bloc 10 - Défis théoriques et méthodologiques de la recherche sur les industries créatives et culturelles
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Communication orale
Les impacts des arts et de la culture en milieux ruraux : Enjeux conceptuels et méthodologiques d’une recherche menée au Nouveau-BrunswickLaurence Dubuc (UdeM - Université de Montréal)
Cette communication s’interroge sur les enjeux conceptuels et méthodologiques associés à la recherche sur les écosystèmes artistiques en milieux ruraux. Elle s’appuie sur l’expérience de l’autrice à siéger sur le comité aviseur d’un projet de recherche portant sur la situation et les retombées des lieux culturels au Nouveau-Brunswick, incluant les musées, les galeries, les librairies, les archives, les lieux de diffusion des arts de la scène, ainsi que les centres d’amitié autochtones. Cette recherche, amorcée en janvier 2023 par Hill Stratégies, est pilotée par un comité de partenaires (ArtsLink ; Owens Art Gallery de la Mount Allison University ; Association acadienne des artistes professionnel-le-s du Nouveau-Brunswick) et financée par le Conseil des arts du Canada.
En milieux ruraux, les organismes qui présentent une programmation artistique et culturelle assument également des rôles additionnels de soutien à la communauté et d’apprentissage qui peuvent relever des domaines du sport, de la santé, du mieux-être, etc. Ils constituent souvent le seul point de contact entre les citoyen-ne-s et des formes professionnelles d’expression culturelle.
Cette communication s’interroge sur les questions suivantes :
- Quelles sont les points forts et les limites des réseaux décentralisés de production et de diffusion artistique dans le contexte du Nouveau-Brunswick ?
- Qu’est-ce que l’étude des écosystèmes culturels en région nous apprend-t-elle au niveau de l’interprétation contemporaine dominante de la « culture » ?
- Quelles opportunités l’élargissement potentiel de ce cadre conceptuel ouvre-t-il en matière de développement et de soutien aux communautés et aux infrastructures culturelles en région comme en ville ?
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Communication orale
L’importance des arts et de la culture pour le développement économique régionalFrédéric Laurin (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Dans cette communication, nous souhaitons détailler les mécanismes par lesquels les arts et la culture peuvent avoir un impact sur le développement socio-économique des territoires, qu’il s’agisse de villes ou de régions. Bien que la création artistique n’ait pas comme vocation première une finalité économique, il reste que les arts et la culture représentent un secteur économique structurant pour l’économie du Québec et de ses régions.
Traditionnellement, l’impact économique des arts et de la culture est souvent mesuré à l’aune des « retombées économiques ». Cette approche est une méthode de calcul estimant la somme des revenus gagnés par différentes organisations lorsque des spectateurs dépensent de l’argent lors d’un événement, incluant les revenus gagnés directement par l’organisateur du spectacle (retombées directes), les retombées indirectes auprès d’entreprises connexes (dépenses d’hôtels, de restaurants, de transport, etc.) et les retombées induites chez les fournisseurs et les sous-traitants assurant les prestations nécessaires au déroulement de l’événement.
Cependant, nous proposons une approche de développement économique régional allant bien au-delà de ces retombées purement monétaires, c’est-à-dire que nous nous intéressons aux leviers pouvant créer de la valeur ajoutée pour une région : création d’emplois, innovation et créativité, entrepreneuriat, créneaux industriels, tourisme, attractivité et identité régionale, revitalisation urbaine et économique, renforcement de la cohésion sociale, effets structurants sur les autres secteurs économiques, etc.
Malheureusement, la littérature scientifique portant sur l’impact des arts et de la culture sur le développement régional, considéré sous cet angle, est relativement mince. Il existe certes des études détaillant des leviers par lesquels les arts et la culture peuvent appuyer le développement économique d’une région (OECD, 2005, OECD, 2018, Thomasian, 2009, Phillips, 2004, European Commission, 2009, Pol, 2007, Markusen et King, 2003, Dwyer et al., 2011, European Commission, 2006, Dziembowska-Kowalska et Funck, 1999, Bille et Schulze, 2006, Throsby, 2001), mais notre approche est plus holistique, s’appuyant sur les principaux vecteurs de développement régional – tel que reconnus par littérature en développement régional – afin de réfléchir au rôle des arts et de la culture en lien avec chacun de ces vecteurs.
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Communication orale
De l’originalité de la recheche en design : perspective de la nouvelle matérialitéCaroline Gagnon (Université Laval)
Bien que l'importance des réalités matérielles soit de plus en plus reconnue grâce au tournant matérialiste dans les sciences humaines et sociales (Miller, 2021, 2020 ; 2008 ; Buse et al., 2018 ; Woodham, 2016 ; Pink, 2015 ; Bisson et Gagnon, 2005), ces dernières sont encore peu étudiées en détail. La matérialité englobe les aspects matériels et immatériels de la physicalité de la vie quotidienne qui influencent les pratiques sociales et sont essentiels pour la réalisation des activités humaines. Étant donné que «les matérialités quotidiennes ne sont pas simplement un dépôt de significations, mais sont également "génératrices d'actions et de réactions" (Martin et al., 2015: 1011), y compris celles liées aux soins» (Brownie et Spandler, 2018; 257), elles suscitent un intérêt particulièrement fécond pour la recherche en design. En se basant sur différents projets concernant la santé et les environnements matériels de soins, cette présentation mettra en évidence comment une approche de recherche en design permet de comprendre la façon dont les pratiques sociales se façonnent dans un environnement matériel donné, et comment leur analyse peut ouvrir la voie à des pistes d'actions innovantes dans les domaines du design de produit, d'espace, de service et d'organisation des soins.
Bloc 11 - Corps et espaces numériques
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Communication orale
Hybridation des espaces physiques et virtuelsManuel Bolduc (SAT), Alexandra Marin (Société des arts technologiques)
La mise en œuvre d’espaces hybrides – pouvant accueillir des événements artistiques, conférences, etc.– est un terrain d’expérimentation embryonnaire et soulevant de nombreuses questions relatives aux modalités de représentation des individus, d’interaction entre eux et l’environnement, et de diffusion de contenu.
Les travaux des laboratoires de la SAT ont mené à repenser les événements culturels et pédagogiques sous l’angle de l’accessibilité par le Web. Parmi les outils créés et maintenus dans les laboratoires de la SAT, Scenic et la station matérielle associée permettent de faciliter le déploiement d’expériences de téléprésence, et Satellite propose des espaces de réalité virtuelle sur le Web disposant d’une grande flexibilité quant aux expériences utilisateurs pouvant y être déployées. Ces deux outils matures permettent, dans leur forme actuelle, de connecter des espaces physiques pour l’un et de connecter des individus à travers un espace virtuel pour l’autre. À ceux-ci s’ajoutent les outils matériels et logiciels issus des travaux de recherche élaborés sur les dix dernières années, parmi lesquels Splash (mapping vidéo), SATIE (spatialisation audio), LivePose (estimation de pose et d’action), et les haut-parleurs omnidirectionnels Audiodice. L’ensemble de ces outils permettent d’envisager le déploiement d’installations combinant un espace virtuel et un ou plusieurs espace(s) physique(s) augmenté(s) d’une scénographie immersive interactive.
À travers la présentation de différents projets, nous allons présenter différentes formes d’hybridation du réel et du virtuel, que ce soit dans un contexte de diffusion d’un événement en direct, dans un contexte d’installation interactives, ou dans le cadre de conférences ou événements de réseautage. Les scénarios d’hybridation des espaces, couvrant notamment les questions de scénographie, d’interaction entre les personnes, de représentation des individus, participeront à la construction d’une compréhension des espaces hybrides en tant que média interactif à part entière.
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Communication orale
Paysage vidéoludique pornographique au Québec : quelle place pour le mieux-être sexuel ?Caroline Bem (USP - Université Saint-Paul), Charlotte Courtois (U. Montréal)
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Communication orale
Animation et perceptionPhilippe Vaucher (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)
Toute discipline devrait reposer sur des bases théoriques solides ; mais ce n’est pas nécessairement le cas des études en animation. Au mieux, la pratique est encadrée par douze « principes » d’animation codifiés dans The Illusion of Life (1981) par deux animateurs de Disney, Ollie Johnson et Frank Thomas. Les principes sont utilisés parce qu’ils fonctionnent ; mais personne du domaine n’a tenté d’expliquer pourquoi ils fonctionnent. Au pire, la seule « théorie » acceptée par le milieu prétend que la « persistance rétinienne » explique la perception de mouvement au cinéma ; et cette théorie a été démontrée fausse. Nous présenterons un aperçu de nos recherches qui visent à sortir les études en animation de cet obscurantisme en identifiant les phénomènes perceptifs sur lesquels l’art de l’animation repose et en proposant de nouveaux concepts et théories en animation qui seront utiles sur le plan pratique, théorique et pédagogique. Nous conclurons en décrivant le Vaudeville Vaucher (2021), car ce film d’animation que nous avons créé avec une équipe de scientifiques montre comment un rapprochement entre les arts et la science peut bénéficier à ces deux domaines.