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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

L’éthique clinique fait l’objet d’une professionnalisation croissante en Amérique du Nord, en Europe et ailleurs. L’objectif de l’éthique clinique étant l’identification, l’analyse et la résolution des dilemmes et des conflits éthiques dans le cadre des soins de santé, des compétences spécifiques pour les éthiciens et des critères pour les évaluer sont fortement nécessaires (Picozzi et al., 2018). De nombreux efforts ont été déployés par des éthiciens cliniques et des chercheurs américains (en particulier l’American Society for Bioethics and Humanities) pour définir les connaissances et les compétences de base nécessaires en matière de formation et de qualité auxquelles les personnes devraient satisfaire pour pouvoir exercer en tant qu’éthiciens. Les expériences américaine et allemande de processus de certification des éthiciens sont des exemples qui encourageraient sa mise en œuvre au Québec. La certification consiste en la création d’un système standardisé visant à assurer (et à mesurer) des compétences adaptées, des habiletés et des expériences professionnelles précises — propres à la pratique de l’éthique clinique en milieu de soin. Une certification tiendrait compte notamment des incidences des consultations en éthique clinique (CEC) sur la santé des patients (Kodish et al., 2013). Elle répondrait également à un besoin de reconnaissance institutionnelle de la CEC en tant qu’outil associé à une véritable profession, celle d’éthicien clinique. La montée des demandes de CEC et l’engagement récent des éthiciens dans la gestion de la pandémie de COVID-19 au Québec pousse à s’interroger sur les méthodes de mesure de la qualité de ces services (Leslie et al., 2016).

Notre colloque propose d’explorer les questions suivantes : la certification est-elle un besoin ressenti par les éthiciens au Québec ? Comment devrait-elle se concrétiser ? Quels sont les arguments en faveur ou en défaveur d’une certification ? Peut-elle être garante de la qualité des éthiciens et de la CEC ?

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Colloque sur la certification en éthique (1re partie)

Salle : Centre de conférence BMO (AMPHI 125) — Bâtiment : Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
  • Communication orale
    La certification en éthique clinique, une problématique multidimensionnelle
    Antoine Payot (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    Portrait des services d’éthique clinique : contribution à la réflexion sur la certification et l’évaluation des pratiques en éthique clinique
    Karine Bedard (UdeM - Université de Montréal)

    Mise en contexte : Depuis la fin des années 1990, la littérature portant sur l’évaluation des services et des pratiques en éthique clinique et organisationnelle est grandissante. Plusieurs éthiciens travaillant dans les établissements de santé et dans les universités se demandent comment faire. Pourquoi n’y-at-il pas à ce jour de normes de pratiques en éthique au Québec ? Qu’est-ce qui doit faire l’objet d’une évaluation (le service, l’éthicien, la consultation, les trois)?

    Problématique : Une diversité de disciplines a contribué à l’essor de la bioéthique et de l’éthique clinique. Les activités des services d’éthique clinique sont vastes et se situent à différents niveaux d’une organisation. Cette diversité se retrouve maintenant dans les structures, les processus, les activités, les rôles des éthiciens, leur formation et leur parcours académique. Elle représente une richesse, mais un défi colossal pour ceux qui s’intéressent à évaluer et améliorer les pratiques en éthique. Comment concilier diversité et cohérence?

    Objectif : présenter succinctement comment le portrait des services d’éthique clinique et organisationnelle réalisé en 2022 par le regroupement des éthiciens du RSSS peut contribuer à la réflexion sur la certification des éthiciens au Québec.

    Conclusion : la certification des éthiciens peut assurément contribuer à assurer la qualité des services offerts dans les établissements, mais ne pourrait à elle seule être un gage de la qualité des services rendus.

  • Communication orale
    Le modèle allemand de certification en éthique : processus de développement, mise en place et mise en œuvre
    Alfred Simon (Université Georg-August)

    La consultation en éthique dans le système de santé publique est devenue de plus en plus importante en Allemagne au cours des 25 dernières années. Environ les deux tiers de tous les hôpitaux proposent actuellement des consultations en éthique, principalement à l’aide d'un comité d'éthique clinique. Des consultations en éthique sont également offertes dans de plus en plus d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes et disponibles pour les médecins généralistes.

    En tant que société professionnelle responsable de l'éthique médicale, l'Académie d'éthique de la médecine (AEM) a accompagné et soutenu ce développement dès l'origine. En 2005, elle a publié les premières recommandations curriculaires pour la formation des consultants en éthique et, en 2019, les a précisées dans un « curriculum pour la consultation en éthique dans le système de santé publique ». Selon cela, des connaissances de base dans les domaines de l'éthique, de la consultation et de l'organisation doivent être transmises et des compétences et capacités pratiques, telles que la reconnaissance d'un problème éthique ou la modération de discussions de cas éthiques, doivent être pratiquées dans le cadre d'une formation d'au moins 45 heures. Des cours basés sur ce curriculum sont organisés dans toute l'Allemagne par différents prestataires.

    À la fin de 2022, on comptait environ 2600 personnes qui ont obtenu cette certification.

  • Communication orale
    Perspectives nord-américaines : Core competencies et Commission de certification aux États-Unis et Association CAPHE-ACESS au Canada
    Delphine Roigt (CISSS Laurentides)
  • Communication orale
    Perspectives nord-américaines : Core competencies et Commission de certification aux États-Unis et Association CAPHE-ACESS au Canada
    Marie-Eve Bouthillier (CISSS de Laval)
  • Communication orale
    Perspectives nord-américaines : Core competencies et Commission de certification aux États-Unis et Association CAPHE-ACESS au Canada
    Marie-Claude Levasseur (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    Perspectives de la consultation d’éthique clinique en France et débats autour de la certification pouvant en découler
    Nicolas Foureur (APHP)

    L’aide à la décision médicale difficile au plan éthique au cas par cas s’est timidement développée en France, surtout suite à la loi sur les droits des patients de 2002, et davantage depuis l’épidémie Covid. Elle peut se présenter sous forme de consultation d’éthique clinique (CEC). L’offre reste parcellaire et les pratiques très variables, souvent 1) a posteriori de la sortie ou du décès du patient 2) ou a priori mais sans que le patient ni ses représentants ne soient nécessairement rencontrés. Aucune recommandation française n’existe.

    Pour mieux cerner les différences et les similarités des pratiques des différentes « cellules d’aide à la décision médicale difficile au plan éthique » en France, un groupe de 5 CEC, partageant les mêmes « critères de fonctionnement », ont lancé une enquête nationale en janvier 2023, par questionnaire, à propos 1) de l’inclusion du patient dans le dispositif, 2) de la place de la pluridisciplinarité avec des non-soignants, 3) des procédures mises en place.

    Les résultats de cette enquête pourraient aider à mieux comprendre les besoins concernant la professionnalisation et la certification dans le champ de la CEC. Au regard de ces résultats, il sera en particulier discuté l’intérêt de certifier des procédures des CEC plutôt que les consultants en éthique clinique eux-mêmes.

  • Communication orale
    Quelles sont les perspectives sur la certification en éthique clinique au Québec? Présentation d'un sondage mené auprès des éthiciens cliniques.
    Annie Liv (UdeM - Université de Montréal)

    À l’échelle internationale, le thème de la certification et de l’encadrement des pratiques des éthiciens cliniques cristallise de nombreux débats. Au Québec, ce débat n’a pas fait l’objet de recherches ni de débats formels jusqu’à maintenant. Cependant, au Canada, ce questionnement est d’actualité puisque la Canadian association of practicing healthcare ethicist – Association canadienne des éthiciens en soins de santé (CAPHE – ACESS) relance des travaux sur la professionnalisation et mène présentement un projet de code d’éthique pour les éthiciens. C’est pourquoi à l’hiver 2023, nous avons entrepris une enquête de sondage dont la première phase s’intéresse aux besoins de certification comme encadrement de la pratique perçus par les éthiciens cliniques d'établissement. Pour ce colloque, nous en présenterons les premiers résultats.


Panel / Atelier

Table ronde – Perspectives internationales sur les besoins de certification

Salle : Centre de conférence BMO (AMPHI 125) — Bâtiment : Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
Participant·e·s : Marie-Eve Bouthillier (CISSS de Laval), Nicolas Foureur (APHP), Marie-Claude Levasseur (UdeM - Université de Montréal), Delphine Roigt (CISSS Laurentides), Alfred Simon (Université Georg-August)

Dîner

Pause dîner

Salle : Centre de conférence BMO (AMPHI 125) — Bâtiment : Centre de recherche du CHU Sainte-Justine

Communications orales

Colloque sur la certification en éthique (2e partie)

Salle : Centre de conférence BMO (AMPHI 125) — Bâtiment : Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
  • Communication orale
    Naviguer entre créativité et normativité : les résultats d'une étude empirique
    Nathalie Gaucher (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    La place des émotions dans le processus d’éthique clinique : l’écoute de soi comme préalable à l’écoute de l’autre
    César Meuris (Hers)

    Nous soutenons qu’une posture réflexive vis-à-vis de soi-même est un préalable à la pratique de l’éthique, et donc une compétence/disposition nécessaire au bon déploiement de son processus, à la qualité de ce dernier. En effet, pour se mettre pleinement au service de la situation éthiquement difficile à travailler, et que ce soit bien celle-ci qui soit l’objet de notre attention, il s’agit selon nous de d’abord veiller à observer ce qu’elle produit en nous, ce qu’elle convoque, en vue de pouvoir entretenir un rapport actif avec notre propre vécu subjectif, d’identifier celui-ci, et de faire en sorte qu’il ne déteigne pas ou le moins possible sur le développement de la réflexion autour du cas clinique. Ceci permet que l’espace de délibération collectif autour de la situation travaillée ne devienne indirectement ou subrepticement le lieu où viennent s’interpeller et se démêler nos propres affects, combats personnels ou autres projections, de manière conscientisée ou non.

  • Communication orale
    La compétence éthique : les défis de l’évaluation
    Luc Bégin (Université Laval)

Communications orales

Synthèse de la journée

Salle : Centre de conférence BMO (AMPHI 125) — Bâtiment : Centre de recherche du CHU Sainte-Justine
  • Communication orale
    Synthèse de la journée
    Marie-Eve Bouthillier (CISSS de Laval)
  • Communication orale
    Synthèse de la journée
    Marie-Claude Levasseur (UdeM - Université de Montréal)

    L'ensemble des participants seront réunis pour faire la synthèse de la journée. Cette session sera l'occasion de répondre aux question qui entourent la certification de l'éthique clinique dans le monde : quelles applications concrètes ? Par où commencer ? Quelles sont les pratiques qui seraient les plus adaptées au contexte québécois ?