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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

La pandémie de COVID-19 a exercé des effets dévastateurs sur les artistes et sur l’écosystème culturel. Les fermetures successives de salles de spectacle de 2020 à 2022 se sont traduites chez les artistes en dépression, détresse psychologique, pensées suicidaires et abandons de carrière (FNCC, 2021). Le milieu s’est vidé de nombreux artistes travailleurs autonomes et plusieurs emplois ont été coupés. La pandémie a exacerbé la précarité déjà grande des artistes (Menger, 2009). Elle a aussi révélé de quelle façon notre système de soutien et de financement à la culture se fonde sur la capacité des artistes à être des « vecteurs de rentabilité directs ou indirects » (Deneault, 2022), que ce soit par les revenus générés par leurs biens et services culturels ou par les retombées de ceux-ci sur l’industrie touristique, l’hôtellerie, la restauration, etc. Sans possibilité de générer ces revenus et retombées, les artistes ont été laissés à eux-mêmes. On les a incités à assimiler l’esprit d’entreprise et à « se réinventer ».

Si la question de la professionnalisation des artistes se révèle centrale dans ce secteur depuis plusieurs années, elle est devenue urgente pendant la pandémie de COVID-19. Or, la pratique des arts exige des niveaux d’expertise technique, de développement et de maîtrise d’un langage, d’une esthétique et d’un style qui reposent sur des années de formation. Ces injonctions à « se réinventer » ont ainsi mis en évidence un paradoxe inhérent au besoin de professionnalisation, entre le travail de recherche en création et la logique économique productiviste à laquelle on assimile l’art. Dès lors, on peut se demander de quelle professionnalisation pour les artistes parle-t-on. Entre la légitimité d’une pratique artistique hautement spécialisée et la reconnaissance mesurée par des critères financiers, la professionnalisation des artistes est-elle sous le joug de la performance économique ?

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Mot d’introduction

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles

Communications orales

Conférence d’ouverture

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
  • Communication orale
    Les originalités énigmatiques du travail et des carrières dans les arts
    Pierre-Michel Menger (Collège de France)

Communications orales

Questions de départ

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
  • Communication orale
    L'esprit entrepreneurial des artistes, qu'en est-il?
    Thierry B Gateau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Joëlle Bissonnette (UQAM), Martin Desjardins (Université Laval), Manuelle Freire (UQAM)
  • Communication orale
    L’État québécois et la professionnalisation des artistes : une oscillation entre deux paradigmes de développement
    Guillaume Sirois (UdeM - Université de Montréal)

    Au Québec, l’État a joué un rôle non négligeable dans la professionnalisation des milieux artistiques en promulguant des lois et en adoptant des politiques de soutien aux milieux artistiques. Cette communication propose une analyse de la vision de la professionnalisation des artistes portée par l’État québécois dans ses politiques publiques depuis le début des années 2000. Nous proposons que deux paradigmes ont présidé au développement du travail artistique. Le premier, le paradigme de l’artiste-employé, cherche à normaliser la condition de ces travailleurs atypiques en leur offrant tous les avantages généralement offerts aux employés. Ce premier paradigme a permis l’institutionnalisation d’un ensemble d’associations d’artistes et de producteurs, devenues des acteurs-clés de la professionnalisation, notamment grâce à la création de structures et de programmes dédiés à la formation continue des artistes. Le second paradigme envisage plutôt les artistes comme des entrepreneurs qui doivent être capables de réussir dans l’économie de marché. Dans ce cadre, c’est plutôt le développement de liens avec le secteur privé qui est prisé. Par conséquent, l’État a plutôt mis en place des programmes et des outils de maillage afin que les artistes acquièrent les savoirs nécessaires au dialogue avec un milieu qui leur a longtemps semblé étranger. Si les deux paradigmes cohabitent dans les politiques culturelles, ils n’en tracent pas moins des voies de professionnalisation distinctes.

  • Communication orale
    Que deviendront les artistes? Réflexions sur la professionnalisation des artistes vue au prisme de la précarité
    Philippe Barré (Université de Montréal), Laurence Dubuc (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication propose d’aborder l’enjeu de la professionnalisation des artistes du Québec sous le prisme des formes de précarité plurielle qui caractérisent leur activité professionnelle et dont les moteurs sont notamment reproduits à même les modes contemporains d’organisation de la vie artistique. Elle s’appuie sur les résultats des recherches menées par les deux auteur-trice-s entre 2016 et 2023 sur des populations d’artistes professionnel-le-s du monde des arts visuels et de la scène du Québec.

    Ces travaux mettent notamment en évidence que si la professionnalisation des artistes se présente comme une relative injonction due au haut degré d’institutionnalisation des carrières artistiques au Québec, celle-ci se trouve parfois remise en question par les artistes elles et eux-mêmes, qui ne comprennent pas « à quoi ça sert » de se professionnaliser autant dans un contexte marqué par l’insuffisance de travail, de piètres conditions de travail artistique et para-artistique, ainsi que le manque de reconnaissance de leur statut à titre de travailleur-se-s et de citoyen-ne-s.

    Ces réalités génèrent des tensions au niveau du phénomène de managérialisation des carrières artistiques, qui peut dès lors autant s’inscrire dans une logique de contestation du parcours typique et des normes dominantes dans les mondes de l’art, elles-mêmes génératrices de précarité, que faire glisser le statut d’artiste professionnel-le vers celui de simple producteur-trice de contenu créatif.


Dîner

Dîner

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles

Communications orales

Le développement de compétences professionnelles des artistes

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
  • Communication orale
    Les défis de l’intégration et de la rétention de la relève en musique
    André Cayer (Université de Sherbrooke), Ariane Couture (UdeS - Université de Sherbrooke), Jean-François Desrosby (Université de Sherbrooke)

    Au lendemain de la pandémie à la COVID-19, différents paliers de gouvernements ont mis en place des mesures de soutien ponctuel pour protéger les travailleur-se-s en culture. Néanmoins, plusieurs enquêtes ont révélé que ces aides sont insuffisantes, que les artistes souffrent grandement (FNCC 2021), qu’un grand nombre a quitté le monde de la musique ou songe à le faire (Groguhé 2023) et que le public est en baisse constante (Baillargeon 2023). On constate que, si l’État ne laisse pas les artistes totalement sans ressources, tout le monde n’a pas le même accès à ce soutien et ceci est particulièrement vrai pour la relève en musique.

    Pour une relance économique de la culture, il est essentiel de mieux comprendre les particularités du travail artistique pour interroger les conditions de pratique actuelles qui conduisent au délitement de la profession, surtout dans les premières années d’intégration de la relève dans le milieu professionnel.

  • Communication orale
    Construction identitaire et développement des compétences managériales et entrepreneuriales chez les artistes
    Caroline Houde (Caroline Houde Consultante)

    Je m’intéresse à la construction identitaire chez les artistes, plus spécifiquement aux tenants et aboutissants de ce processus complexe, dynamique et interactif sur leurs démarches en création, mais aussi sur le développement de leurs projets et de leurs parcours professionnels. Ainsi, je porte un regard particulier aux stratégies et mécanismes comportementaux mis en œuvre par un artiste pour surmonter ses réticences, ses blocages et pour se développer, tant à travers son processus créatif qu’au niveau professionnel, tout en composant avec les environnements changeants.

    Principalement dans le cadre de projets de formation en gestion et en entrepreneuriat artistique qui m’ont été confiés depuis 2012, j’ai accompagné quelques centaines d’artistes, notamment à travers des rencontres individuelles échelonnées sur plusieurs mois. Cela m’a permis, entre autres, d’expérimenter diverses approches de formation et d’accompagnement en tenant compte de l’identité, de la singularité et du potentiel créatif distinctif de chacun. En m’appuyant sur mes expériences de terrain, je compte présenter les pistes de réflexion découlant de l’observation des comportements et des processus d’évolution d’artistes accompagnés, ainsi que les principaux défis et enjeux identifiés.

  • Communication orale
    Les ressources pour la gestion de carrière en musique populaire : état des lieux et critiques des créateurs
    Martin Desjardins (Université Laval)

    Les outils numériques servant à la production, la diffusion, la commercialisation et la promotion de la musique populaire ont grandement démocratisé ces activités par rapport aux pratiques d’avant la révolution numérique. De fait, plusieurs institutions et organismes offrent différents types de ressources s’adressant aux artistes : par exemple, cours de « Gestion de carrière » et d’ « Industrie de la musique » (Faculté de musique de l’Université Laval), formations continues offertes à partir de capsules vidéo (ADISQ, UDA, Guilde des musiciens, etc.), ressources écrites en ligne (La machinerie des arts; Réseau Ontario), etc. Conséquemment, pour se démarquer, les jeunes créateurs doivent maintenant faire leurs preuves non seulement sur le plan musical, mais aussi entrepreneurial. Puisque l’accessibilité de ces formations semble s’être fortement accentuée depuis la pandémie de COVID-19, un état des lieux de ces ressources est nécessaire, ainsi qu’une évaluation de leur pertinence par créateurs à qui ils s’adressent.

  • Communication orale
    Choisir de rester petites : caractéristiques et besoins en professionnalisation des femmes entrepreneures dans les industries musicales canadiennes francophones
    Joëlle Bissonnette (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La présentation portera sur les besoins particuliers de professionnalisation des femmes artistes-entrepreneures dans les industries musicales. Dans ce secteur, nombre de femmes artistes font le choix de l’entrepreneuriat pour encadrer leur carrière parce qu’elles ne se reconnaissent pas dans les structures en place. Leurs entreprises ont souvent en commun d’être de petite taille et de privilégier des formes collaboratives d’organisation. Or, ces femmes rencontrent des défis de reconnaissance de leurs entreprises, dont elles attribuent la forme à des valeurs individuelles potentiellement liées à leur genre. Ces défis se traduisent par des besoins de formation non comblés, vue la grande diversité de leurs pratiques et leur non-conformité avec ce qui est promu dans ce secteur. Mettre en évidence les caractéristiques de ces artistes-entrepreneures, les défis qu’elles rencontrent et leurs besoins apportera de la diversité aux échanges et contribuera à orienter ceux-ci vers l’inclusion de la diversité dans la professionnalisation des artistes.


Panel / Atelier

Forum de discussion

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles

Panel / Atelier

Ouverture jour 2

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles

Communications orales

Les lieux et la fabrication de la cuture

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
  • Communication orale
    La relation artistes-lieux : creuset pour inventer des espaces d’apprentissage pour les artistes émergents?
    Pauline Boivineau (Université Catholique de l'Ouest), Nathalie Schieb-Bienfait (Nantes Université)

    Les résidences d’artistes sur le temps long peuvent-elle être un endroit permettant de poser la question de la formation des artistes ? Les théâtres peuvent-ils être des lieux ressources de structuration d’une compagnie et dans un même temps comment associer une compagnie à cette problématique de la formation dans une démarche de co-construction vertueuse ? Comment la nécessité de la formation des jeunes artistes émerge-t-elle de façon pragmatique au sein des institutions ? comment associer les artistes à cette réflexion ?

    A partir du cas de « compagnonnage » de Laurent Cebe, danseur et chorégraphe, au sein du Théâtre Universitaire de Nantes (TU-Nantes), scène conventionnée « jeune création et arts vivants », nous montrons comment un partenariat au long cours permet de construire un parcours d’artistes dans le sillage du lieu avec le lot de difficultés que cela représente et d’opportunités à saisir par cette proximité avec le lieu. Les données recueillies reposant sur une étude de cas longitudinale s’appuyant sur l’observation de deux projets d’expérimentation, des entretiens formels et informels avec Laurent Cebe et d’autres parties prenantes de ces projets (participants, direction du TU-Nantes), et l’implication dans le bureau de la compagnie Des Individué.e.s.

  • Communication orale
    Les dispositifs d’accompagnement des jeunes artistes - penser des espaces de partage de compétences – une responsabilité institutionnelle?
    Sandrine Emin (Université d'Angers, GRANEM), Nathalie Schieb-Bienfait (Nantes Université)

    La particularité des parcours artistiques fait que, bien souvent, les artistes doivent gérer la mise en synergie de deux dynamiques, artistique et économique (Greffe, 2012) et que leur réussite dépend autant de leur talent artistique que de leur habileté entrepreneuriale et organisationnelle (Menger, 2002). Or, face à la pénurie de formations concernant l’insertion professionnelle et à leur manque de connaissances du secteur dans ses dimensions administrative, politique, économique et écologique, de nombreux artistes ressentent un manque de compétences. Dans ce contexte, des lieux et structures de diffusion développent et testent des dispositifs expérimentaux visant la mise en relation artistes-lieux afin d’inventer des espaces de partages de compétences, de solidarité, d’accompagnement, de transmission, de mutualisation. Quels dispositifs proposent-ils pour répondre aux besoins de formation et d’accompagnement des artistes ? Qui en est à l’initiative ? Comment fonctionnent-ils ? Autant de questions soulevées que nous aborderons par l’exemple d’espaces de solidarité professionnelle et de nouveaux modes d’apprentissage entre pairs qui viennent ouvrir de nouveaux sillons dans l’accompagnement des artistes émergents. L’ensemble de ces réflexions sera déployé à partir de l’étude de trois dispositifs : le Bureau des compagnies (Théâtre du Grütli), le Bureau des artistes (Théâtre Universitaire TU-Nantes), et les Permanences (Théâtre Public de Montreuil).

  • Communication orale
    L’accompagnement à la professionnalisation par les pairs : enjeux et réalités d’expérimentations portées par des collectifs d’artistes
    Pauline Boivineau (Université Catholique de l'Ouest), Sandrine Emin (Université d'Angers)

    De premiers travaux (auteurs, 2021), nous ont permis de montrer que l’écosystème de l’accompagnement des artistes en France est émergent et repose notamment sur de la prestation de services (à travers des bureaux de production), de grands réseaux du monde artistique (dont des lieux et structures de diffusion) ainsi que de l’accompagnement par les pairs.

    L’accompagnement par les pairs est le plus souvent informel (échange de bonnes pratiques) mais repose aussi sur des expérimentations plus formalisées, dans lesquelles des artistes inventent des ‘collectifs’ à géométrie variable qui viennent les soutenir sur les volets artistiques mais également managériaux et entrepreneuriaux de leur activité. Quels sont les différents types de collectifs qui ont émergé ces dernières années pour répondre aux besoins administratifs croissants des artistes ? Comment fonctionnent-ils ? Quelles sont les difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre, sachant que leur mode de fonctionnement vient bousculer à la fois les pratiques des artistes et celle des financeurs.

    Sans prétendre à l’exhaustivité, nous tenterons de répondre à ces questions à partir de l’étude de trois cas de ‘collectif’ : la société coopérative d’intérêt collectif l’Amicale, l’association Météores et l’association Kraken.

  • Communication orale
    Le lieu a-t-il sa place en management des organisations culturelles et créatives?
    Anne-Laure Saives (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Bertrand Sergot (Université Paris-Sud)

    Les lieux sont centraux dans la fabrique de la culture. En quoi le concept de lieu permet-il d’appréhender différemment la spatialisation du travail et des organisations et ses implications managériales ? Anne-Laure Saives présentera des travaux menés conjointement avec Bertrand Sergot sur un exercice de synthèse critique et de revue narrative sur le concept de lieu en sciences de gestion. À partir de quatre métaphores du lieu (coordonnées, container, construction et constellation), quatre principes descriptifs lieuitaires et quatre rôles du lieu seront discutés pour une lecture plus réflexive du travail et des organisations dans l’univers créatif et culturel.


Panel / Atelier

Forum de discussion

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles

Dîner

Dîner

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles

Communications orales

La recherche-création et les résidences pour la professionnalisation des artistes

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
  • Communication orale
    Plus de 20 ans de recherche-création : quels impacts pour l'engagement des collectivités
    Manuelle Freire (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La recherche-création (R-C) a déjà plus de 20 ans. Ce paradigme Canadien de recherche par et pour la création basé sur la pratique artistique a été largement théorisée, mais une lacune persistante ne permet pas une vue d’ensemble de la productivité de cette approche et des impacts de ses nombreuses manifestations. Pour pallier cette lacune, il faut reconnaitre que la recherche-création n’est plus uniquement une entreprise académique épistémologique et méthodologique, mais une approche établie et grandissante qui produit objets et expériences, en plus de proposer des nouvelles formes d’engagement avec le public.

    Après plus de deux décennies de consolidation de ses méthodes, de ses pratiques et de ses réseaux internationaux, le Québec compte de nombreux créateurs et créatrices très prolifiques qui évoluent dans des milieux et industries variées. Durant et à terme de la formation, leurs créations se déploient dans les réseaux d’organismes et de manifestations culturelles (festivals internationaux et institutions artistiques), des start-ups et des centres de r&d pour les industries du jeu ou des expériences immersives, parfois même, en lien avec la recherche technologique et scientifique appliquée. Cette communication présente les caractéristiques de ces profils hybrides, les avenues d’évolution professionnelle de ces pratiques et les enjeux propres à la R-C identifiés par une analyse préliminaire d’études de cas dans un corridor Québec-France.

  • Communication orale
    La recherche-création et la professionnalisation : l’expérience d’une résidence de cocréation
    Jean-Ambroise Vesac (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Pour une 6e année, Le Petit Théâtre du Vieux Noranda et l’UQAT collaborent lors d’une résidence de cocréation avec des étudiant·e·s de maîtrise en création numérique et un•e artist·e professionnel·le, afin de contribuer concrètement au développement des compétences numériques, de savoirs expérientiels et d’innovation artistique, conduisant au développement des perspectives de carrière artistique en art vivant des participant·e·s. La résidence est basée sur une approche pédagogique de mise en situation critique. Elle immerge les étudiants dans un milieu professionnel pour réaliser un mandat concret répondant aux objectifs du cours Interaction-Homme-Machine et du milieu de pratique. Cette année : la rencontre de la marionnette, de la dramaturgie et de la création numérique. La présentation fera la synthèse du déroulement de la résidence 2023 et proposera les résultats préliminaires touchant l’évaluation de la performance pédagogique et l’élargissement des perspectives professionnelles.

  • Communication orale
    Explorer le terrain des franges : un cas de valorisation relationnelle en littérature
    Guillaume Martel Lasalle (Possibles éditions)

    Ma proposition veut mettre en lumière par l’exemplification les puissances de reliances inhérentes à la production symbolique, puissances effectives, essentielles à toute économie culturelle, mais invisibilisées, voir niées par le cadre élitaire — concurrentiel —de l’économie de marché. Il s’agit de faire un plongeon dans une expérience d’économie humaine au sens où l’entend David Greaber, à savoir un système de répartition du monde matériel dont la raison sous-jascente n’est pas l’échange — et la recherche d’avantages qu’elle induit —, mais la production de ce que l’on pourrait nommer la conscience de la communauté, le socle sans lequel aucune vie humaine ne serait tenable — et ne l’est effectivement de moins en moins après le morcellement ultra individualiste de l’ère libérale. Ces idées seront travaillées à la lumière de mon expérience récente d’art relationnel dans le domaine de l’édition et de la littérature réalisée au Musée d’art de Rouyn-Noranda en février 2023.

  • Communication orale
    Communauté créatrice et communitas : comment cohabitent routines et anti-structure dans une résidence de cocréation
    Thierry B Gateau (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La présentation étendra la notion de communauté de pratique connue en management de la connaissance à celle de communauté créatrice pour construire une conceptualisation adapté aux communauté hybrides créatrices d'objets épistémiques à travers des formes d'expression variées empruntant aux pratiques des arts. Ces communautés créatrices ont comme caractéristiques d'interagir selon des routines qui sont en constante restructuration. Cette particularité les apparentes à ce que Turner (1979) appelle des communitas, des communautés en état liminal. Nous utilisons ce concept pour expliquer la coordination en jeu dans une résidence de cocréation.


Panel / Atelier

Conclusion du colloque

Salle : Baie-Comeau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles