Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :La réduction des risques et des méfaits (RRM) a pris de l’essor depuis une trentaine d’années avec l’ampleur des besoins de soutien des personnes aux prises avec des situations irrésolubles ou complexes, avec des situations ayant amené à prendre des risques graves ou à vivre avec les méfaits d’un passé qui nuit à leur vie. Nous pensons entre autres aux personnes utilisant les drogues par injection, vivant avec des troubles d’usage de substances, des situations d’itinérance, des troubles de santé mentale ou des maladies chroniques. Leur parcours peut comprendre des contextes violents, une marginalisation issue de questions de sexe ou de genre, en lien avec le système judiciaire et d’autres contextes gravitant autour de risques sanitaires et de méfaits. Peu importe la cause s’il y en a, la RRM peut être une approche complémentaire à d’autres interventions, un choix par préférence ou même la seule « intervention » acceptée par des personnes, notamment dans le cas des dépendances liées au sexe ou aux substances. Les interventions en lien avec la RRM sont multiples, diversifiées et en constante évolution. Nous vous offrons de partager vos savoirs pratiques, expérientiels, professionnels, personnels et théoriques sur la réduction des risques et des méfaits, ou simplement d’en apprendre plus sur le sujet.
Ce forum désire mettre en lumière les forces, les faiblesses, les obstacles et les pratiques de la réduction des risques et des méfaits, et ce, selon tous les points de vue (clinique, individuel, communautaire, sociétal) en milieux d’intervention communautaires, dans la rue, en clinique, un à un ou en groupe, en couple ou avec ses amis, qui sait ? Vous pouvez en être les concepteur·trice·s, les intervenant.e.s, les acteurs; nous voudrions savoir comment et jusqu’où vous réussissez à l’appliquer. Vous en bénéficiez peut-être et voudriez nous aider à mieux comprendre ce que vous apporte la RRM ou ce que vous voudriez en recevoir ? Vous en voyez les incidences et voudriez en faire état ? Notre forum veut faire le point sur ce que la réduction des risques et des méfaits « est » et « sait faire » aujourd’hui.
Nous souhaitons ce colloque inclusif et accueillant pour réfléchir à la réduction des risques et des méfaits, ses forces et ses faiblesses, ses limites et comment elle reste seule présente ou en complémentarité des autres interventions pertinentes pour les diverses clientèles. Ce colloque est ouvert à tous ceux et celles qui gravitent autour du sujet, que vous soyez une personne experte ou que vous connaissiez la RRM autrement, que vous veniez d’un milieu universitaire ou non.
Jusqu’au 12 février 2023, nous vous invitons donc à proposer une communication orale (les affiches ne sont pas encore acceptées) ou une activité telle qu’une table ronde, une présentation spéciale, un moment de réflexion et de prise de conscience, ou selon votre propre définition. Toutes les idées sont bienvenues.
Remerciements :Nous souhaitons remercier le RISSC+ (groupe de Recherche en Infectiologie, Sexualité et Santé Communautaire) et ses partenaires: Le Dispensaire, GAP-VIES, la COCQ-Sida et l'AQCID qui nous guident dans les besoins par et pour les communautés que nous voulons desservir.
Merci au comité scientifique et communicateurs.trices, que serions-nous sans celles-ci, une boîte vide sans ors ni saveurs?
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :Programme
Bienvenue et introduction
L’approche en Réduction des risques et des méfaits (RRM), selon l’INSPQ, a pour but de réduire les conséquences négatives liées à l’usage des substances psychoactives plutôt que l’élimination du comportement d’usage lui-même (INSPQ, 2012). Elle a pour principes de : tolérer les comportements dits controversés; adopter une approche coûts/bénéfices de la consommation de substances ; envisage la réduction progressive des méfaits jusqu’à une éventuelle élimination de l’usage ; permettre de rencontrer les usagers dans leurs milieux de vie ; offrir des services et des soins adaptés aux conditions physique et psychologique, assortie d’un minimum d’exigences (bas seuil) ; et, soutenir et accompagner des usagers dans leurs démarches d’autonomisation et de défense de leur droits (INSPQ, 2023).
C’est une position qui permet de mettre la table pour les discussions sur ce qu’est aujourd’hui la Réduction des Risques et des Méfaits et sa pertinence. Bienvenue autour de la table.
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Communication orale
Introduction et bienvenue au colloque 637 Forum sur la Réduction des risques et des méfaits (RRM)Monique Benoit (UQO), Gilbert Émond (Université Concordia)
Séance 1 – Un « nouvel autre sujet » de la réduction des risques et des méfaits (RRM) et le chemsex (un usage sexualisé des drogues)
La RRM est un outil souple et malléable d’intervention psychosociale et de soins accessibles à tous.tes sur le terrain. L’expérience acquise permet d’adapter rapidement cet outil à de nouveaux besoins émergents tels que ceux des personnes pratiquant le chemsex (utilisation de substances psychoactives pendant et pour les relations sexuelles).
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Communication orale
« Sexe - Chems - Réseaux sociaux » : analyse systémique d’un triptyque sensible, vers un accompagnement sur mesure des usagers au service de la réduction des risquesJérôme Valentin-Léautaud (Cabinet JVL - Psychopraticien Intégratif - Consultant - Formateur (France))
En s’appuyant sur un corpus d’enquêtes (entretiens semi-directifs) qui représentent une centaine d’heures et sur des accompagnements individuels, le tout réalisé auprès d’une quinzaine d’usagers de Chems (3/4MMC- CMC – Ghb – Kétamine…) aux profils très différents (âge, csp,…) aux pratiques diverses (Sniff, Bump, Slam…) et à la sexualité non moins variables (du soft au hard), cette contribution proposera l’articulation complexe entre : sexualité, consommation de chems, et réseaux sociaux au sens large.
On s’appuie sur l’expérience terrain pour mettre l’accent sur les stratégies d’accompagnement adaptées à la personne d’un point de vue systémique et holistique et non seulement par une entrée centrée sur l’usage du/des produit(s) ou sur des types de pratiques ou encore des types de publics ciblés par les doctrines de RDR (Réduction des risques).
Et en s’appuyant sur les parcours de vie des personnes interviewées, nous présenterons certains traits typologiques récurrents et également certaines spécificités qui empêchent d’avoir une approche stéréotypée et systématique en matière de réduction des méfaits et des risques. L’individualisation des démarches d’accompagnement s’impose pour permettre d’intégrer notamment les dimensions de chacun dans l’offre d’accompagnement (motivationnelles, émotionnelles, biographiques, sociales, culturelles, vulnérabilités, isolement ou autre).
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Communication orale
« Écouter la nuit, en prendre soin », Implication bénévole et santé communautaire : du don à la moralitéAlexis Grussi (École des hautes études en sciences sociales (EHESS))
L’émergence et le maintien de dispositifs de RRM se basent sur la participation active d’individus bénévoles. Cette implication volontaire–impliquant du point de vue le plus sommaire, un don de temps et d’énergie, mais aussi, ide savoirs et de techniques–est constitutive du prolongement d’une offre de services pertinents et ancrés dans les réalités multiples des usagers. De là, les moyens humains permettant l’intervention ainsi que les subjectivités individuelles et communautaires instaurent un territoire vaste et nécessaire à explorer. Ainsi, la présente invite à se pencher sur la place complexe et ambivalente des personnes bénévoles dans un cadre de santé communautaire sur la base d’une (auto)ethno(bio)graphie ainsi que d’un projet de recherche en cours sur les formes et trajectoires d’engagement en milieux festifs, urbains et numériques. Les données sont issues d’une pratique d’intervention en santé communautaire en France et au Québec interprétée de manière subjective et située, ainsi que d’entretiens et de questionnaires en ligne. Le cadre conceptuel mobilisé sera celui d’une transdisciplinarité expérientielle telle que constitué collectivement depuis l’événement fondateur en 2022 entre les murs de l’Université du Québec à Montréal. Plus spécifiquement, la proposition invite à saisir l’implication bénévole – en l’occurrence en réduction des méfaits–dans les termes d’une praxis morale et éthique advenant à une forme de tendresse radicale (La Pocha Nostra/Dani d'Emilia).
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Communication orale
Le chemsex, de la recherche à l’intervention : le développement du soutien psychosocial à la clinique médicale L’AtuelJonathan Bacon (Clinique médicale l'Actuel)
En 2023, nous assistons simultanément à l'aggravation de la crise du PnP/chemsex et à une insuffisance de moyens dédiés et adaptés. La pandémie de COVID-19 a considérablement compliqué la scène du chemsex : de plus en plus de personnes semblent utiliser des substances de moindre qualité, le portrait de la consommation de crystal meth et du PnP continue à se développer.
La clinique médicale L’Actuel répond à cet enjeu en cherchant de manière ambitieuse à repenser la réduction des méfaits dans le contexte du chemsex pour produire des interventions concrètes qui facilitent le lien avec les soins pour notre population cible, soit les hommes qui pratiquent le chemsex ou consomment du crystal meth, vivant avec le VIH ou non. Le projet a misé sur un développement intensif pour renforcer nos services psychosociaux et les intégrer à la composante médicale de notre clinique, avec le concept de soins holistiques comme moteur. Notre présentation soulignera les étapes importantes du développement de notre projet, ainsi que les leçons qu’on a pu en retirer, et plusieurs pistes de réflexion pour le développement d’interventions futures.
Séance 2 – L’empreinte des méfaits sur l’entourage en quête de réduction… des méfaits
Le recours à la RRM s’inscrit le plus souvent lorsque la personne a épuisé son réseau d’appartenance et son entourage, qui sont d’ailleurs très souvent les milieux les plus affectés par la situation. L’entourage est très souvent affecté et présente des marques qui représentent des défis les amenant à agir ou à se sentir relativement interdits d’actions. L’entourage s’investit et aimerait participer à réduire les risques et les méfaits mais se sentent souvent impuissant à pouvoir intervenir adéquatement parce que rejeté ou impuissant dans sa capacité à intervenir. On abordera ici une autre facette du Chemsex, celle affectant l’entourage.
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Communication orale
« Prendre soin en communauté » : la ressource sociale habilitante du soutien par les pairs parmi les acteurs de la réduction des risques et des méfaitsAria Brunetti (Université McGill)
Le travail de réduction des risques et des méfaits, que vous soyez un professionnel formé, un bénévole ou un activiste, est un travail de soins complexe et exigeant sur le plan émotionnel. Dans les milieux festifs, les acteurs de la réduction des risques et des méfaits sont à la fois des éducateurs, des militants, des intervenants et des pairs. Leurs expériences vécues de la consommation de substances, des traumatismes, de la joie et de la communauté font de ces acteurs une ressource puissante pour la sécurité communautaire et la santé publique.
Cependant, les négociations émotionnelles au sein de ces espaces sont constantes et risquent de provoquer une fatigue de la compassion et un épuisement des acteurs de la réduction des risques. Pour atténuer ces conséquences, les acteurs de la réduction des risques et des méfaits se tournent les uns vers les autres pour être présents et prendre soin entre eux tout en prenant soin des personnes usagères.
En utilisant l'enquête narrative et l'auto-ethnographie, cette recherche capture les histoires des acteurs de la réduction des risques pour décrire les réalités émotionnelles du travail dans ces espaces, et les stratégies de soutien par les pairs qui émergent comme une éthique nécessaire de soutien mutuel.
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Communication orale
Accompagner les aidants et consolider l’environnement psycho-affectif de l’usager de produits psychoactif en contexte sexuel : une stratégie systémique de réduction des risquesJérôme Valentin-Léautaud (Cabinet JVL - Psychopraticien Intégratif - Consultant - Formateur (France))
« Autant on n’arrête pas pour quelqu’un, autant les proches ont été essentiels dans mon arrêt… », cette réflexion résume beaucoup le rôle des aidants aux cotés de l’usager de chems sexuels. En entrant dans la zone de turbulence qu’est la confrontation à l’addiction, l’entourage en ressent les conséquences. La charge émotionnelle, et l’épuisement qui en découle, accentue la déstabilisation de l’environnement relationnel de l’usager et peut induire une aggravation de la situation (isolement, culpabilité, dégradation de l’estime de soi, prises de risques, ...)
Dans une approche interactionniste, systémique, s’appuyant sur 60 heures d’entretien d’accompagnement semi-directif (10 aidants non-consommateurs : conjoints, parents, amis, confrères), nous traiterons du "burn-out" de l’aidant et ses conséquences directes sur l’usager de chems.
Avec l’épuisement de l’entourage viennent les ruptures dans le couple, la famille, les interactions sociales (facteurs de déstabilisations supplémentaires). Comment le chemsexe «prend toute la place dans la vie » et produit un repli ”identitaire” vers la communauté chemsexeurs. Comment cet « enfermement » dans la pratique vient verrouiller un système d’addiction complexe. Et comment l’abandon de toute forme d’accompagnement répond à un processus poussant déjà à se couper d’un réel insupportable et de tout ce qui pourrait mettre à mal l’illusion associée au produit : illusion de liberté, de contrôle, de sociabilité, de sexualité épanouie...
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Communication orale
Table ronde : les services innovants en RRM au QuébecMagali Boudon (Directrice générale du GRIP), Bianca Desfossés (AQCID), Mario Gagnon (Directeur général de Point de Repères), Kate Larkin (Directrice générale de Tandem Mauricie), Jean-François Mary (Directeur général à Cactus Montréal), Janick Meunier (Directrice générale du Service de travail de rue Chicoutimi), Yves Séguin (Directeur général de CIPTO)
Cette présentation de type « table ronde » souhaite mettre en lumière les services innovants du réseau communautaire en réduction des méfaits au Québec, de même que les stratégies mises en place pour faciliter la concertation et l’entraide entre ces organismes de partout au Québec.
Les participant(e)s de cette présentation sont des gestionnaires œuvrant dans 6 organismes en réduction des méfaits de différentes régions du Québec (Saguenay Lac-Saint-Jean, Outaouais, Montréal, Québec et Mauricie). Sous forme de table ronde, la présentation permettra aux participant(e)s de présenter les derniers développements quant aux nouveaux services en réduction des méfaits, mais aussi les facilitateurs mis en place afin de favoriser la mise en commun des forces de chacun, en dépit de la distance et des réalités qui les séparent. Les initiatives des groupes communautaires en réduction des méfaits sont nombreuses et innovantes. Par quel processus les organismes sont-ils passés pour mener à bien ces idées innovantes? Quelles ont été les embûches? Quels impacts observent-ils auprès des personnes rencontrées? Quels sont les résultats de ces initiatives? Quel est l’avenir de cette approche selon les acteurs de changement? Quelles ressources sont disponibles pour des organismes qui souhaiteraient emboîter le pas et mettre sur pied de tels services dans leur région?
Séance 3 – Le renforcement de la RRM par le réseau d’intervention communautaire
Cette présentation de type « table ronde » souhaite mettre en lumière les services innovants du réseau communautaire en réduction des méfaits au Québec, de même que les stratégies mises en place pour faciliter la concertation et l’entraide entre ces organismes de partout au Québec.
Les participant(e)s de cette présentation sont des gestionnaires œuvrant dans 6 organismes en réduction des méfaits de différentes régions du Québec (Saguenay Lac-Saint-Jean, Outaouais, Montréal, Québec et Mauricie). Sous forme de table ronde, la présentation permettra aux participant(e)s de présenter les derniers développements quant aux nouveaux services en réduction des méfaits, mais aussi les facilitateurs mis en place afin de favoriser la mise en commun des forces de chacun, en dépit de la distance et des réalités qui les séparent. Les initiatives des groupes communautaires en réduction des méfaits sont nombreuses et innovantes. Par quel processus les organismes sont-ils passés pour mener à bien ces idées innovantes? Quelles ont été les embûches? Quels impacts observent-ils auprès des personnes rencontrées? Quels sont les résultats de ces initiatives? Quel est l’avenir de cette approche selon les acteurs de changement? Quelles ressources sont disponibles pour des organismes qui souhaiteraient emboîter le pas et mettre sur pied de tels services dans leur région?
Bon appétit ! Discussions libres
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Séance 4 – Qui d’autre est concerné par la réduction des risques et des méfaits, et comment y répondre ?
On a fait état de certaines personnes utilisatrices de drogues et de quelques populations plus particulièrement visées par la RRM actuellement, mais la RRM s’applique différemment selon les personnes, les environnements et les ressources disponibles. Partageons quelques exemples qui nous aideront à mieux se sensibiliser à cette diversité de personnes et d’organisations.
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Communication orale
Les défis psychosociaux des HARSAH VIH+ issus de diverses minorités et leur effet sur la RRM, une réflexion à partir d’une revue systématiqueAnthony Theodore Amato (Université de Victoria), Gilbert Émond (Université Concordia)
À partir d’une revue systématique des défis psychosociaux des HARSAH (Hommes ayant des relations sexuelles et affectives avec d’autres hommes) vivant avec le VIH en intersection avec diverses minorités, nous proposons une revue des résultats de l’analyse centrée sur leur diversité et une réflexion sur leurs résiliences et vulnérabilités particulières présentes quand on veut réduire les risques et les méfaits. On a étudié la stigmatisation et les facteurs inégaux affectant leur bien-être, rarement étudiés du point de vue des minorités dans les études sur les populations et le VIH. Les études visant les personnes trans spécifiquement apportaient un vécu trop singulier pour être incluses ici. Les hommes Noirs, Latinos et autres HARSAH racialisés sont en particulier fortement marginalisés dans leurs diverses communautés mais ils ont, pour certains, des facteurs de résilience qu’on ne voit pas couramment dans les communautés blanches. Dans la perspective des objectifs d’ONUSIDA de 95-95-95, il appert important de mettre en valeur les forces de ces hommes dans leurs minorités pour réaliser les objectifs mondiaux d’éradication du VIH. Dans ces circonstances, la part de RRM qui peut être proposée à ces hommes a avantage à s’appuyer sur leurs facteurs de résilience spécifiques et à éviter, par exemple, les facteurs de double stigmatisation ou de violence qu’ils peuvent rencontrer; on voit ceci par l’adaptation que nous proposons sur le modèle de stress minoritaire.
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Communication orale
Les organismes communautaires en réduction des méfaits au Québec : quelle institutionnalisation?Romain Paumier (UdeM - Université de Montréal)
Cette présentation discute les effets de l'institutionnalisation de l’action communautaire en réduction des méfaits au Québec (RDM), à partir d'une enquête de terrain d'environ deux ans (2016-2018), combinant 18 mois d’observation participante, 29 entretiens semi-directifs, et l’analyse de documents organisationnels. Plus précisément, cette présentation analyse comment les organismes communautaires en RDM travaillent et sont travaillés par les demandes administratives et politiques nécessaires à leurs financements. En effet, une part importante de leurs activités est financée par des enveloppes fragmentées, souvent ponctuelles ou limitées dans le temps, nécessitant une démarche constante de développement et d’innovation, et entrainant différentes formes d’évaluations et de redditions de compte. À cette fin, cette présentation analyse comment ce contexte :
1) Complexifie les organisations (en transformant les postes de direction et modifiant la distribution du pouvoir à l'intérieur des organisations);
2) Et polarise les différents intérêts entre les membres des organismes, tout en opposant les intérêts les intervenants et des usagers.
Séance 5 – Quand les personnes concernées interpellent les acteurs de la santé (suivi de la table ronde)
Par divers moyens de consultation populaire, on a pu amener acteurs actrices et participant.e.s directement concernés à exprimer leurs besoins et leurs attentes face à l’approche en RRM. Pour porter plus loin ces besoins, on doit se concerter et les adresser aux bonnes portes pour aussi continuer de s’améliorer dans nos pratiques?
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Communication orale
Facteurs favorisant et limitant une approche en réduction des risques et des méfaits pour les personnes utilisatrices de droguesMonique Benoit (Université du Québec en Outaouais), Sylvie Charette (Université du Québec en outaouais), Coralie Dupuis (UQO - Université du Québec en Outaouais), Gilbert Emond (Université Concordia), Annabelle Fleurentin (Université de Montréal), Jorge Flores Aranda (Université du Québec à Montréal), Loudia Ghars (Université du Québec en Outaouais), Maripier Jubinville (Université du Québec en Outaouais), Caroline Longpré (UQO - Université du Québec en Outaouais), Isabelle Savard (Université du Québec en Outaouais)
Cette proposition vise trois objectifs.
1) Présenter les mandats du groupe de recherche en infectiologie, sexualité et santé communautaire (RISSC+) composé de chercheurs et de représentants du centre communautaire « Le Dispensaire » dans les Laurentides et autres, interpellés par une meilleure appropriation d’une approche en réduction des risques et des méfaits (ARRM).
2) Présenter une étude (CRSH), qui vise à faire la lumière sur les ARRM issues des groupes communautaires pour les personnes utilisatrices de drogues (PUD). Elle aspire à identifier les facteurs qui favorisent et limitent leur applicabilité dans les milieux et leurs impacts sur les PUD et les acteurs du réseau. Basé sur le cadre de référence de Longpré, (2017) portant sur l’intégration des soins, les données à trianguler sont collectées via une recension des écrits et des entrevues semi-dirigées avec des PUD, des intervenant.e.s et des gestionnaires de centres communautaires au Québec. Un focus groupe sera réalisé ensuite, visant à émettre des recommandations au niveau des politiques publiques et communautaires.
3) Rendre compte d’un World café tenu avec des infirmières terrain et ayant porté sur les questions du projet. Ces échanges ont permis d’approfondir la réflexion entamée; d’enrichir les perspectives d’interventions destinées aux PUD et de sensibiliser les acteurs quant à la contribution des ARRM et aux facteurs à considérer pour assurer leur déploiement, utilisation et efficacité.
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Communication orale
Table ronde : Orientation des Services, des Politiques et de la RechercheMonique Benoit (UQO - Université du Québec en Outaouais), Louis Letellier de Saint-Just (CACTUS et Université de Sherbrooke), Jean-Pierre Routy (Réseau Sida-Maladies Infectieuses et CUSM (Université McGill))
Nous avons travaillé sur nos interventions, nos organisations, fait état des politiques et des barrières avec lesquelles chacun.e compose. Nous avons aussi fait écho aux paroles des gens qui reçoivent et qui donnent les interventions en RRM, de beaux constats qui demandent aussi à mieux faire et agir pour le mieux-être des personnes. Assemblons maintenant nos messages pour mieux les incarner et les porter à d’autres niveaux de discussion et de politiques Quels liens peut-on tirer des réalités des usagers du Chemsex, des PUDI, celles vivant avec le VIH dans une perspective intersectionnelle et comment une approche en RRM peut soutenir ces personnes?
Table ronde – Orientation des services, des politiques et de la recherche
Se terminera autour de 17h30