Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :En 2021, la population des personnes aînées (PA) de 65 ans et plus représentait 20,5 % de la population du Québec (Institut national de la santé publique du Québec [INSPQ], 2022). Plus précisément, 26,8 % de la population bas-laurentienne est âgée de 65 ans et plus, alors que c’est le cas pour 22,6 % de la population de la région de Chaudière-Appalaches (Institut de la statistique du Québec [ISQ], 2021). En 2017, toujours au Québec, 22 % des PA de 65 ans et plus habitaient en milieu rural et 18 % en milieu urbain (INSPQ, 2022). Considérant qu’en 2030 un·e Québécois·e sur quatre aura plus de 65 ans, il est primordial de s’attarder aux besoins réels des PA sur le plan des services de santé et des services sociaux, que ce soit en milieu urbain ou rural, afin de les soutenir dans leur choix de demeurer dans leur environnement le plus longtemps possible (INSPQ, 2022). Pour des régions plus éloignées, comme le Bas-Saint-Laurent, ou pour des milieux ruraux dont l’accès aux soins de santé est moins facile, l’offre doit être repensée afin de permettre aux PA de demeurer dans leur chez-soi le plus longtemps possible, près des leurs, si cela est leur souhait. Qu’elles puissent le faire sans être obligées de quitter leur milieu par manque de services ou d’un logement mieux adapté à leurs capacités physiques (Negron-Poblete, 2015).
Des pratiques innovantes et des services adaptés à la réalité des PA, ainsi qu’à celle des personnes proches aidantes (PPA) sont proposés au Québec, au Canada et à l’international. Par contre, au Québec, où en sommes-nous réellement dans le déploiement de pratiques innovantes ? Qu’en est-il du développement de services adaptés et flexibles pour les PA et les PPA ? Comment est-il possible de bien vieillir chez soi, et en santé, dans sa communauté, et plus particulièrement en ruralité ? Quelles sont les particularités et les innovations sur le vaste territoire québécois ?
Date :Format : Uniquement en ligne
Responsables :- Marie-Hélène Morin (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Lily Lessard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Programme
Les laboratoires vivants
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Communication orale
Co-création d'un laboratoire de vie de troisième génération avec, par et pour les personnes âgées en milieu rural au QuébecNancie Allaire (Université du Québec à Rimouski), Lily Lessard (Université du Québec à Rimouski), Michèle Morin (Université Laval), Ariane Plaisance (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Toutes personnes devraient pouvoir vivre et mourir à l'endroit de son choix. Les laboratoires vivants (LV) de troisième génération pourraient favoriser le développement d'innovations sociales pérennes facilitant le vieillissement à domicile dans les zones rurales. Ces LV sont des écosystèmes encourageant la rencontre et la collaboration entre les divers actrices et acteurs de la société. Le LV MOSAIC (2022-2025) financé dans le cadre de la plateforme vieillissement des Fonds québécois de recherche est en cours d’implantation dans les milieux ruraux et petites villes de Chaudière-Appalaches (CA). L’objectif principal est de promouvoir le déploiement de communautés de partage respectueuses où des individus de différents secteurs (personnes aînées, représentant.es d’organismes et du réseau de la santé et des services sociaux, étudiant.es, chercheuses et chercheurs du Centre de recherche du CISSS de CA) collaborent à des projets favorisant le vieillissement dans ces contextes. Les premières étapes impliquant une soixantaine de personnes ont permis d'identifier cinq thématiques qui seront traitées par des sous-groupes de travail portés par la communauté : 1. Participation sociale; 2. Cadre de vie agréable et inclusif; 3. Technologies de l'information et de la communication; 4. Soins et services de santé; 5. Planification de la fin de vie. Lors de cette présentation, nous discuterons de l’historique des LV avant d’introduire les balises du LV MOSAIC et ses premiers résultats.
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Communication orale
Co-construction et évaluation d’un prototype de programme d’amélioration continue de la qualité des transitions de soins vécuesPatrick Archambault, Martyne Audet (Centre intégré pour un système apprenant en santé et services sociaux du CSSS de Chaudière-Appalaches), Émilie Côté (Centre intégré pour un système apprenant en santé et services sociaux du CISSS Chaudière-Appalaches), Kassim Said-Abasse (CISSS Chaudière-Appalaches)
Les transitions de soins dysfonctionnelles compromettent la qualité de vie des personnes vivant avec un trouble neurocognitif majeur (TNCM) et de leurs proches aidants. Reconnaissant cette problématique, la Phase 3 du Plan Alzheimer vise à soutenir une meilleure coordination des soins entre les professionnels œuvrant en première ligne auprès de ces usagers. L’Institut national d’excellence en santé et services sociaux, le CISSS de Chaudière-Appalaches et le Laboratoire vivant (LV) CONSTELLATIONS ont entrepris l’adaptation d’un programme d’amélioration continue : les ateliers CoMPAS+ TNCM. La démarche CoMPAS+ vise, entre autres, à déterminer des cibles d’amélioration et des pistes d’action pour la gestion des maladies chroniques et des problématiques sociales et de santé complexes les plus courantes sur un territoire donné. L’adaptation de cette démarche à l’amélioration des transitions pour ces usagers consistera à réfléchir sur les bonnes pratiques, à identifier les enjeux locaux des GMF et des autres partenaires dans la communauté, à avancer des solutions et à les implémenter. Le LV CONSTELLATIONS a comme mandat d’évaluer l’impact du programme sur la qualité des transitions de soins et son potentiel de mise à l’échelle et de pérennisation. Les résultats de cette recherche informeront les décideurs et les acteurs des milieux sur l’impact des ateliers CoMPAS+ pour l’amélioration des transitions de soins des personnes vivant avec un TNCM et de leurs proches.
Innovations pour répondre aux enjeux vécus par les aînés dans les milieux ruraux
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Communication orale
Recherche-action déployant une offre de services en accompagnement-transport des personnes ainées de la MatanieSamuel Deschênes (Université Laval), Dominic Villeneuve (Université Laval)
De nombreuses personnes aînées sont susceptibles de dépendre des offres alternatives à la voiture individuelle. Pour certaines, des ennuis de santé font qu’elles nécessitent de l’accompagnement fourni par une tierce personne afin de se déplacer. Un accès adéquat au transport et à l’accompagnement en transport facilite le fait de bien vieillir chez soi.
La MRC de la Matanie présente peu de solutions de rechange à la voiture individuelle pour les déplacements des personnes aînées. Cela en empêche plusieurs de réaliser des activités de loisir ou de participation sociale qui pourraient briser leur isolement et soutenir leur santé à long terme. Notre démarche de recherche-action vise à améliorer et à développer une offre alternative de transport afin d’accroître et de simplifier la mobilité des aînés de la MRC de la Matanie. Nous déploierons un service permettant l’accompagnement-transport des personnes aînées pour des motifs comme se rendre à des activités de loisir et de participation sociale ou à des rendez-vous personnels autres que médicaux.
Afin de venir bonifier la mise en œuvre de l’action, la recherche déploiera une approche mixte permettant de mieux connaître les besoins et les meilleures pratiques en accompagnement-transport des personnes aînées et le recrutement et la rétention de personnes bénévoles en région pour offrir l’accompagnement-transport. Elle permettra aussi d’évaluer le succès du nouveau service pour les personnes aînées de la Matanie.
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Communication orale
Recherche-action : une communauté tissée serrée pour du répit flexible au Bas-Saint-LaurentCindy Alain (Société Alzheimer du Bas-Saint-Laurent), Annie-Claude Bujold (La Jolie Maison), Geneviève Deschênes (Appui pour les proches aidants), Dany Dionne (Centre d'action bénévole de La Mitis), Julie Dubé (CISSS Bas-Saint-Laurent), Marie-Josée Filion (CISSS Bas-Saint-Laurent), Isabelle Harnois (Université du Québec à Rimouski), Patrick Legoupil (CISSS Bas-Saint-Laurent), Marie-Hélène Morin (Université du Québec à Rimouski), Nicole Ouellet (Université du Québec à Rimouski), Mathieu Ouellette (CISSS Bas-Saint-Laurent), Caroline Pelletier (Université du Québec à Rimouski), Lisette Rioux (Experte de vécu), Micheline Savoie (Experte de vécu)
Problématique : En 2021, la population des personnes aînées (PA) de 65 ans et plus représentait 26,8 % de la population du Bas-Saint-Laurent (BSL) (ISQ, 2021) et ce taux est estimé à 37,1 % pour 2036 (CISSS BSL). Un comité de pilotage a été mis sur pied dans le cadre de l’initiative Bien vieillir chez soi dans le BSL dans l’objectif de développer un projet innovant sur le thème des services de répit pour les personnes proches aidantes (PPA).
Méthodologie : 1) Exploration de la littérature scientifique de 2012 à 2022 sur les freins et leviers à l’utilisation de services de répit par les PPA; 2) Cartographie des services de répit existants dans le BSL.
Résultats/Discussion : Au BSL, certains services de répit sont peu/pas utilisés par les PPA ou ne répondent pas à leurs besoins. Notre projet innovant, le programme Une communauté tissée serrée pour du répit flexible au BSL, se décline en trois volets : 1) PPA partenaires qui s’engagent dans leur communauté pour offrir des services de répit ponctuel, d’urgence ou de dépannage; 2) Étudiant.es engagé.es qui offrent des services de répit et de stimulation (stage ou bénévolat); 3) Intervenant.es sensibilisé.es à la réalité des PPA et à l’importance des services de répit.
Conclusion : Le programme repose sur l’établissement de solidarités sociales et communautaires fortes. Il vise à permettre aux PA de demeurer le plus longtemps chez soi grâce à une offre de services de répit flexibles et atypiques s’adressant aux PPA.
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Communication orale
Un service de soutien intensifié à domicile : un service prometteur pour les régions rurales et les petites villesSabrina Castonguay (CISSS Bas-Saint-Laurent), Vincent Rajotte (CISSS Bas-Saint-Laurent), Maxime Tremblay
Problématique :
Plus de 70% des Québécois souhaitent décéder à domicile (SCC, 2013) alors que c’est le cas pour environ 12% d’entre eux (L’Heureux et Richard, 2010). Un service de soutien intensifié à domicile (SIAD) est prometteur pour répondre à ce besoin, tant par sa faisabilité que son efficacité en régions rurales et dans de petites villes (RRPV), malgré des enjeux de surcharge de travail (temps de déplacement entres les patient.e.s), de connectivité de certaines régions éloignées des grands centres et de pénurie de personnel. Offrir des SIAD en RRPV est nécessaire pour les personnes aînées (PA) qui souhaitent vivre et mourir chez elles.
Service implanté :
L’objectif de cette communication est de présenter le service de SIAD mis sur pied à Rivière-du-Loup en 2020 afin d’offrir des soins palliatifs et permettre aux PA atteintes de la Covid-19 de recevoir des soins à domicile. Les résultats sont significatifs : changement de culture (du centre hospitalier au communautaire) et forte hausse des fins de vie à domicile. Ils soulignent l’importance du SIAD et de son potentiel.
Projet recherche-action :
Un projet de recherche-action en cours, dans le cadre de l’initiative Bien vieillir chez soi dans le Bas-Saint-Laurent, vise à potentialiser les services du SIAD avec un véhicule adapté et de l’équipement de domotique. L’offre de service du SIAD s’adaptera aux PA avec différentes conditions cliniques : maladie pulmonaire obstructive chronique, insuffisance cardiaque, diabète, etc.