Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :Au Canada, on estime que deux millions de personnes utilisent des services de soins à domicile financés par l’État, dont plus de la moitié sont âgées de 65 ans et plus. Bien que les services de soins à domicile soient considérés comme une priorité par le gouvernement canadien et les provinces concernées, 40 % des personnes âgées avec incapacités ont déclaré avoir des besoins non satisfaits en matière de soins à domicile. Le manque de financement, la difficulté à retenir le personnel et l’augmentation des besoins en soins dans une population vieillissante sont plusieurs des défis qui ont été cités pour expliquer ces besoins non satisfaits. Ces défis ont conduit à des appels urgents pour mieux soutenir les soins à domicile au Canada, et au Québec en particulier.
Ce colloque souhaite contribuer à mieux comprendre la complexité et la réalité du vieillissement à domicile ainsi que de mettre de l’avant des solutions innovantes pour inspirer le soutien à domicile de demain. Pour ce faire, il contribuera à : 1) joindre la réalité du terrain aux données scientifiques afin de favoriser un transfert des connaissances; 2) mettre en commun des expertises variées et intersectorielles qui généralement évoluent en silo pour permettre l’émergence de nouvelles idées telles que la gérontologie-gériatrie, l’administration de la santé, la réadaptation, l’informatique, le droit, la médecine préventive, les sciences de la conception, l’informatique de la santé, l’intelligence artificielle, etc.; 3) démontrer le caractère innovant de plusieurs projets de recherche et de projets sur le terrain afin d’inspirer les pratiques futures; et 4) dévoiler de nouveaux résultats de recherche en provenance de tous les secteurs (santé, sciences naturelles et génie, sciences humaines et sociales).
Les objectifs du colloque sont les suivants :
- Présenter les facilitateurs et les obstacles au soutien à domicile des personnes âgées avec incapacités.
- Discuter de perspectives et de projets innovants quant au soutien à domicile, mis en place dans le système de santé, mais également dans diverses communautés.
- Présenter des solutions en santé numérique innovantes, actuelles et à venir pour soutenir le maintien à domicile des personnes âgées avec incapacités.
- Permettre la rencontre de domaines de recherche qui évoluent normalement en silo.
- Faire émerger des idées et solutions transdisciplinaires et intersectorielles pour aider les personnes âgées à vieillir dans le milieu de leur choix.
Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Nathalie Bier (UdeM - Université de Montréal)
- Mélanie Couture (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Sébastien Gaboury (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
- Hubert Ngankam (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Renée-Pier Filiou (Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal)
Programme
Les leviers et obstacles au soutien à domicile au Québec
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Communication orale
*Conférence d'honneur* Soutien à domicile : y voir plus clairJoanne Castonguay (Commissaire à la santé et au bien-être)
La population québécoise a exprimé haut et fort son souhait de vieillir à domicile. Le gouvernement l’a entendue, comme en font foi les politiques gouvernementales « Chez soi : le premier choix » adoptée en 2003, ainsi que « Vieillir et vivre ensemble », promulguée en 2012. Or, malgré ces engagements politiques répétés depuis près de 20 ans, la population âgée est encore trop souvent contrainte de vieillir en établissement et nombreux sont ceux qui demeurent à la maison dans des conditions très précaires. Comment améliorer les soins et services de soutien à domicile afin qu’ils répondent mieux aux besoins de la population ? La commissaire à la santé et au bien-être travaille sur la question. Elle vous présentera l’avancée de ses travaux jusqu’à maintenant. Plus spécifiquement, elle fera un état des lieux de l’écosystème du soutien à domicile, présentera une analyse succincte de la performance des services de soutien à domicile et précisera les enjeux prioritaires soulevés dans le cadre de ses recherches.
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Communication orale
La réalité terrain : quand les besoins non satisfaits en matière de soins à domicile deviennent des urgencesPhilip Chateauvert (Ville de Côte Saint-Luc)
Si d’offrir des services de soins à domicile pleinement satisfaisant pour les Canadiens représente un défi important en partie en raison du coût significatif que ceci représenterait pour l’état, il ne faut jamais oublier que de ne pas satisfaire ces besoins a aussi un coût important que l’on paye déjà.
Dans une proportion considérable, ces besoins non satisfaits deviennent passablement incommodants, inquiétants ou dangereux et c’est généralement à ce moment que la personne âgée vulnérable ou sa famille fait le choix difficile de composer le 911.
En plus de donner des exemples concrets menant à l’affectation de ressources d’urgence lors de situation non urgente nous survolerons aussi les impacts significatifs de cette utilisation des ressources.
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Communication orale
Veille sur les innovations en soins et services à domicile au Québec : enjeux liés au cadre et pistes de solutions, un mandat du Commissaire à la santé et au bien-êtreMelanie Bourassa Forcier (UdeS - Université de Sherbrooke), Hugo Prévosto (Université de Sherbrooke)
L’implantation d’une structure de services et soins à domicile (SAD) efficiente qui s’agence intelligemment avec le système de santé québécois à vocation hospitalo-centrique représente un défi pour le gouvernement québécois. En mars 2022, le Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) a reçu le mandat du Gouvernement du Québec d’évaluer les programmes gouvernementaux de soutien à domicile. Plus précisément, le CSBE évaluera la performance des modèles de SAD au Québec, l’équitabilité et l’efficacité du financement ainsi que la valeur ajoutée d’une implication accrue du milieu communautaire et privé. Dans le domaine des SAD, des projets locaux et novateurs ont été mis sur pieds afin de répondre aux besoins d’une clientèle aînée qui souhaite vivre à son domicile aussi longtemps que possible tout en limitant les séjours en centres hospitaliers ou aux urgences. La présentation porte sur cinq projets novateurs dans le domaine des SAD identifiés par l’équipe de recherche dans le cadre du mandat du CSBE: la Fondation AGES, l’équipe de Soins intensifs à domicile du CLSC Verdun, la paramédecine de régulation, les télésoins MPOC et l’ubérisation de la gestion des ressources humaines. La présentation des enjeux, qui émanent généralement du cadre normatif, lois, contrat, normes, et d’éléments de gouvernance, sera suivie par la proposition de différentes pistes de solutions optimales qui pourraient s’appliquer aux domaines des soins et services à domicile au Québec.
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Communication orale
Obstacles et facilitants au vieillir chez soi : que nous apprend l’expérience des municipalités amies des aînés au Québec?Katherine Boisvert-Vigneault (Université de Sherbrooke), Nicolas Goudreault (Université de Sherbrooke), Samuèle Rémillard-Boilard (UdeS - Université de Sherbrooke)
Le programme Municipalités amies des aînés (MADA) encourage les municipalités du Québec à mieux répondre aux besoins de leur population aînée en travaillant sur 9 grands champs d’action, dont l’habitation et le milieu de vie. Depuis son lancement en 2009, plus de 1000 municipalités et MRC ont bénéficié de ce programme et adopté une politique MADA à travers la province. S’appuyant sur différentes collectes de données réalisées auprès de municipalités et MRC participantes - dont un questionnaire de 82 questions complété par 367 municipalités et MRC et 41 entretiens semi-dirigés réalisés auprès d’acteurs impliqués dans le développement ou la mise en œuvre de politiques MADA - cette présentation s’intéresse aux conditions favorisant le vieillir chez soi et au rôle que peuvent jouer les municipalités dans l’atteinte de cet objectif. Ce thème sera traité de trois façons. Nous brosserons d’abord un portrait de la situation et présenterons comment les municipalités abordent le champ de l’habitation à travers leur politique MADA. Nous identifierons ensuite des leviers et obstacles rencontrés par les acteurs responsables de ces politiques pouvant influencer l’atteinte de cet objectif. Nous explorerons finalement comment le mouvement MADA au Québec pourrait favoriser davantage le vieillir chez soi et proposerons des pistes d’action pour y arriver. Nous conclurons par discuter de l’implication de ces résultats pour l’avancement des connaissances et des pratiques «amies des aînés».
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Communication orale
Une analyse des risques de maltraitance en soins à domicile : perspectives des auxiliaires familiales et des personnes proches aidantes de la résistance aux soins personnelsMélanie Couture (UdeS - Université de Sherbrooke), Sarita Israel (Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal), Kirstie McCallum (Université de Montréal)
Au Québec, environ 6% des personnes aînées vivant à domicile ont vécu de la maltraitance dans l’année précédente. La maltraitance est un enjeu qui peut limiter le maintien de la personne âgée dans le milieu de son choix que la personne maltraitante soit une personne prodiguant des soins ou bien la personne aînée elle-même. En contexte de démence, un des déclencheurs importants d’agressivité verbale ou physique chez les personnes aînées est de recevoir des soins personnels tels que l’aide à l’habillement ou le bain. À son tour, cette résistance aux soins peut engendrer une réaction négative chez les personnes proches aidantes ou les auxiliaires familiales prodiguant ces soins. Cette escalade est propice au développement d’une situation de maltraitance. Des témoignages de personnes proches aidantes et d’auxiliaires familiales permettront d’illustrer l’équilibre fragile entre l’autonomie de la personne aînée et de la préservation de l’intégrité physique et psychologique des parties impliquées. Cette analyse tiendra compte également du contexte de pratique en soins à domicile.
Dîner libre
À la charge des participants.
Pratique et projets innovants
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Communication orale
Promouvoir le vieillissement sur place par le modèle de renforcement des capacités des aînés : une analyse de cas longitudinale en Acadie du Nouveau-BrunswickMajella Simard (Université de Moncton)
Nombreux sont les spécialistes du vieillissement qui militent en faveur de l’implication des personnes âgées en vue d’améliorer leur qualité de vie. En cela, le renforcement des capacités constitue un modèle à privilégier afin d’évaluer l’impact de facteurs tels que la participation sociale, la vie relationnelle, le capital social, le sentiment d’appartenance, la résilience et le réseautage sur l’amélioration de la qualité de vie des aînés. Le but de cette communication consiste à mesurer la portée des changements survenus au chapitre du renforcement des capacités des personnes âgées de Tracadie en vue de promouvoir le vieillissement sur place. L’étude de cas exploratoire et les représentations sociales constituent les deux approches que nous avons préconisées. Sur le plan méthodologique, la démonstration de nos résultats s’appuie sur la réalisation d’entrevues semi-dirigées effectuées en 2014 et en 2021. Bien qu’il se dégage de nombreux points communs entre la situation observée en 2014 et celle de 2021 notamment en ce qui concerne la forte participation des aînés aux activités des organismes à leur intention et leur engagement à titre de bénévole, il s’avère difficile de poser un diagnostic précis sur l’évolution des capacités d’apprentissage des personnes âgées de Tracadie, certaines composantes allant dans un centre comme dans l’autre en raison de causes exogènes, dont la fusion de la municipalité avec les localités environnantes.
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Communication orale
Agentivité des acteurs de terrain et innovation sociale : soutenir l’une pour faire émerger l’autre dans les services à domicile pour aînésAnnie Carrier (UdeS - Université de Sherbrooke)
Pour améliorer les services à domicile (SAD) offerts aux aînés et en assurer le développement durable, l’innovation sociale apparaît incontournable. Innover implique la capacité à repérer les besoins et à élaborer les projets pour y répondre. Or, qu’ils soient professionnels ou gestionnaires, les acteurs de terrain des SAD sont en position privilégiée pour ce faire. Pourtant, ces acteurs semblent freinés dans l’exercice de leur agentivité tant par des facteurs internes qu’externes. Mieux comprendre leur rôle d’agent de changement et les facteurs en influençant l’exercice pourrait permettre d’identifier des avenues favorisant l’innovation au sein des SAD pour aînés.
La présentation vise donc à (O1) décrire le rôle d’agent de changement; (O2) identifier les facteurs pouvant faciliter et entraver son exercice; et (O3) discuter de son enseignement, tant en formation initiale que continue.
Pour rencontrer les deux premiers objectifs, les écrits pertinents repérés par trois études de portée seront synthétisés. Pour rencontrer le troisième objectif, des initiatives en matière d’enseignement seront décrites.
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Communication orale
S’inspirer et innover collectivement avec les organismes du milieu communautaire pour favoriser la participation sociale des personnes aînéesValérie Poulin (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Puisqu’ils connaissent bien les personnes aînées en les accompagnant dans leurs différents milieux de vie, les organismes communautaires sont des partenaires essentiels pour promouvoir leur vieillissement épanoui et leur participation sociale tout au long de la vie. Et si l’on s’inspirait et innovait collectivement avec ces organismes pour mieux rejoindre et soutenir l’engagement actif des personnes aînées dans leur communauté? Cette présentation, basée sur une recherche-action par et pour les organismes du milieu, expliquera la démarche de co-développement d’une plateforme collaborative sur les approches inspirantes répondant à un continuum de besoins de participation sociale des personnes aînées. À partir des résultats d’entrevues individuelles et d’ateliers de co-développement, un portrait de la situation vécue (ex. : défis, succès, approches innovantes) et souhaitée par les organismes du milieu communautaire œuvrant auprès des personnes aînées sera d’abord dressé. Puis, le processus de co-développement des objectifs et des fonctionnalités menant à une première ébauche de la plateforme sera présenté. Cette plateforme pourrait aider les organismes du milieu à collaborer avec d’autres partenaires pour trouver, partager, s’exprimer et mettre en place des initiatives de participation sociale dans une vision inclusive et plurielle des vieillissements.
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Communication orale
Le programme proximité aînés de la Croix-Rouge québécoise : un exemple de parcours de soins et services de première ligneOlivier Beauchet (UdeM - Université de Montréal)
Nous nous retrouvons aujourd’hui avec la pandémie due à la COVID-19 dans une situation où il existe un nombre accru de Personnes Aînées (PA) ayant un état de santé fragilisé et en attente de services et soins. Au CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, la liste d’attente du guichet d’accès des clientèles orphelines est passée de 1300 à 1715 PA, soit une augmentation de 32%. Il est donc crucial de mettre en place des solutions permettant à la fois d’améliorer l’offre de services et soins des PA sur les listes d’attente des guichets d’accès et de lutter ainsi contre – c’est-à-dire éviter, retarder ou ralentir – la fragilisation de la santé et la progression de la perte d’autonomie de ces PA, afin d’améliorer leur qualité de vie et réduire les coûts financiers de Santé et des Services Sociaux. L’objectif de la présentation est de présenter 1) le programme proximité aînés de la Croix-Rouge québécoise, 2) l’étude clinique mise en place qui est basée sur un devis mixte de type recherche-action et 3) Les premiers résultats obtenus.
Rôles des écosystèmes et de la communauté dans le soutien à domicile des personnes âgées
Panel animé par Pascal Beauchesne (NUMANA - Catalyseur d'écosystèmes technologiques), avec la participation de représentantes des Living Labs québécois de Côte Saint-Luc, Lanaudière, des Laurentides et du Bas-Saint-Laurent.
Les laboratoires vivants sont des écosystèmes d'innovation dans lesquels de nombreuses parties prenantes (incluant les usagers) travaillent ensemble à développer des innovations sociales et/ou technologiques, à partir d’une approche de cocréation et dans les milieux de vie réels (ENoLL, 2020). Au Québec, plusieurs laboratoires vivants à grande échelle (p.ex. Municipalité, MRC) ont été mis en place dans les dernières années, afin de trouver des solutions innovantes, et engageantes, pour mieux soutenir les personnes âgées qui souhaitent demeurer le plus longtemps possible dans leur communauté. Ce panel vise à présenter quatre de ces laboratoires vivants territoriaux et à discuter avec les panelistes du rôle de ces LL dans la création d'innovations ayant des impacts sur la communauté et les personnes âgées qui y habitent.
Santé numérique et soutien à domicile
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Communication orale
Innovations technologiques en matière de télésoins à domicile au QuébecGuy Paré (HEC Montréal)
Plusieurs études québécoises ont démontré la capacité des télésoins à domicile à assurer un suivi à distance de qualité de l’état de santé des aînés atteints de maladies chroniques. Au cours des dernières années, plusieurs solutions technologiques novatrices ont été mises en marché pour soutenir les patients, leurs proches aidants et les infirmières à domicile. Parmi ces innovations on retrouve notamment les assistants vocaux, les objets connectés (montres, balances et piluliers), les portails patients ainsi que les applications mobiles destinées aux proches aidants. Ces innovations ont le potentiel d’améliorer la surveillance clinique des personnes âgées et ils représentent une avenue fort prometteuse pour optimiser l’efficience des suivis infirmiers. C’est dans ce contexte que le Ministère de la Santé et des Services sociaux a mandaté les CISSS de Chaudière-Appalaches, de l’Outaouais et de la Gaspésie ainsi qu’une équipe de chercheurs pour réaliser un projet vitrine. Dans le cadre de cette conférence, le professeur Paré présentera les solutions technologiques qui seront mises à l’essai dans le cadre de ce projet pilote ainsi que les principaux objectifs et aspects méthodologiques associés au devis de recherche qui le sous-tendent.
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Communication orale
Implantation et utilisabilité d'un système de télésurveillance des activités de la vie quotidienne pour le soutien à l'autonomie des personnes âgéesAline Aboujaoudé (Université de Montréal), Patricia Belchior (Université McGill), Nathalie Bier (Université de Montréal), Carolina Bottari (Université de Montréal), Kevin Bouchard (Université du Québec à Chicoutimi), Mélanie Couture (Université de Sherbrooke), Renée-Pier Filiou (Université de Montréal), Sébastien Gaboury (Université du Québec à Chicoutimi), Sylvain Giroux (Université de Sherbrooke), Hubert Kenfack-Ngankam (Université de Sherbrooke), Maxime Lussier (UdeM - Université de Montréal), Guy Paré (HEC Montréal), Hélène Pigot (Université de Sherbrooke)
Face au vieillissement de la population, les soins à domicile sont considérés comme une priorité par le gouvernement canadien (Carver et al., 2019). Cette recherche visait à implanter NEARS-SAPA dans des services de soutien à l'autonomie des personnes âgées (SAPA) et d’évaluer son utilisabilité. NEARS-SAPA est un système de télésurveillance des activités de la vie quotidienne créé dans un contexte de recherche-action.
NEARS-SAPA a été présenté dans trois CISSS/CIUSSSS où des cliniciens ont identifié des usagers qui pourraient bénéficier de la télésurveillance. Avant et après l’implantation, des entrevues semi-structurées et des questionnaires (p.ex.: SUS et TAM2) ont été administré aux cliniciens, aux usagers et à leurs proches. Des analyses statistiques descriptives et qualitatives déductives ont été complétées.
NEARS-SAPA a été déployé chez 31 usagers, âgés de 80 ± 9 ans. Ils présentaient tous des difficultés cognitives et un degré de fragilité de léger à modéré. Les intervenants et les usagers n’ont pas trouvé la technologie intrusive ou encombrante. Les intervenants, surtout des ergothérapeutes et travailleurs sociaux, souhaitaient utiliser NEARS-SAPA pour suivre l’alimentation, l’hygiène, l’utilisation de la cuisinière et les habitudes de sorties des usagers. NEARS-SAPA a été considéré comme un outil complémentaire à leurs méthodes. Plusieurs intervenants rapportent qu’un support technologique et de formation est essentiel pour la pérennité de l’utilisation du système.
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Communication orale
Reconnaître et suivre les activités des personnes en perte d’autonomie à l’aide de radars à bande ultra-largeKévin Bouchard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Sébastien Gaboury (Université du Québec à Chicoutimi), Julien Maître (Université du Québec à Chicoutimi)
Au cours des dernières années, les habitats intelligents ont émergé comme une solution technologique potentielle pour le soutien à domicile et la télésurveillance des personnes en perte d’autonomie. Cependant, pour offrir les services les plus adaptés, il est crucial de fournir des bilans précis sur les activités des personnes suivies. Ces besoins demandent un niveau de précision et une granularité difficile à atteindre avec les technologies ambiantes simples. En ce sens, les récentes avancées sur les radars à bande ultra-large (ULB) peuvent être révolutionnaires dans le domaine des habitats intelligents. Les radars ULB comportent plusieurs avantages, dont une installation simple, peu de risques pour la vie privé, capturent des informations riches sur l’environnement et ne nécessitent pas le port d’un équipement pour les résidents, tel qu'un bracelet ou une montre. De plus, ils présentent peu de risques pour la vie privée et la sensibilité des données comparativement aux systèmes à base de caméras. Dans les dernières années, notre équipe de recherche a travaillé à combiner les récentes techniques d’apprentissage automatique à la technologie radar afin d’effectuer ce travail complexe de reconnaissance des activités. Dans cette présentation, nous présenterons de façon accessible nos travaux récents pour la reconnaissance de 14 activités distinctes se déroulant dans un appartement. De plus, nous discuterons des avenues intéressantes de recherche pour les prochaines années.
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Communication orale
Processus itératif d’évaluation de l’utilisabilité d’une technologie d'aide à la cognition pour les aînés ayant un trouble cognitifNathalie Bier (Université de Montréal), Carolina Bottari (Université de Montréal), Mélanie Couture (Université de Sherbrooke), Renée-Pier Filiou (Université de Montréal), Sylvain Giroux (Université de Sherbrooke), Hubert Kenfack Ngankam (Université de Sherbrooke), Maxime Lussier (Université de Montréal), Hélène Pigot (Université de Sherbrooke), Amel Yaddaden (UdeM - Université de Montréal)
Notre équipe a développé COOK (Cognitive Orthosis for coOKing); une technologie d'aide à la cognition soutenant la personne lorsqu’elle cuisine via un écran tactile (volet assistance) tout en prévenant les risques d’incendie via un système de capteurs (volet sécurité). COOK doit toutefois être testé afin d’évaluer son utilisabilité. Cette étude s’insère dans un devis de recherche-action en design et vise donc à identifier les principaux problèmes d’utilisabilité de COOK chez les aînés ainsi que les modifications requises pour améliorer son utilisation par les aînés. Notre étude comprend 2 phases de cycles de développement dans laquelle l’utilisabilité de COOK a été testée dont une en laboratoire [aînés (n=4), ergothérapeutes (n=12) et proches-aidants (n=2)] et une en milieu réel [aînés (n=5), gestionnaires (n=3) et membres du personnel (n=5)]. Pour les 2 cycles, nous avons utilisés des scénarios de simulation de tâches, des entrevues et des questionnaires standardisés. Des analyses qualitatives déductives ainsi que des statistiques descriptives ont été menées pour compiler les résultats. Généralement, la perception de l'utilisabilité de COOK par les participants est acceptable: le volet sécurité nécessite des changements superficiels de l’interface (ex. taille des icônes et le volume des alertes, etc.) alors que le volet assistance nécessite un changement significatif de ses caractéristiques (ex. type et fréquence d'assistance cognitive qui peut être fourni à la personne).
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Communication orale
MATCH : une orthèse cognitive en réalité mixte pour les ainés présentant des troubles neurocognitifs légersNathalie Bier (Université de Montréal), Charles Gouin-Vallerand (Université de Sherbrooke), Guillaume Spalla (UdeS - Université de Sherbrooke)
Les répercussions sociétales et économiques des aînés présentant des troubles neurocognitifs sont importantes. Une possibilité d'atténuer ces impacts est de soutenir leur indépendance à domicile par le biais d'orthèses cognitives. Les visiocasques de réalité mixte sont une technologie émergente qui permet d’afficher des informations virtuelles dans notre environnement réel. Ces visiocasques de réalité mixte présentent des avantages technologiques qui pourraient être utiles dans ce contexte.
C’est dans cette optique qu’est développé MATCH, une orthèse cognitive utilisant un visiocasque de réalité mixte, dont l'objectif est de soutenir l'indépendance à domicile d'aînés présentant des troubles neurocognitifs en délivrant des assistances pour supporter des activités de la vie domestique (tel qu’entretenir son domicile, se faire à manger, gérer sa médication etc.). Les assistances sont délivrées en fonction des besoins de chaque utilisateur. L’objectif est que l’utilisateur reçoive les assistances nécessaires et suffisantes pour qu’il puisse réaliser sa tâche en indépendance. MATCH cherche aussi à supporter les capacités cognitives des utilisateurs en délivrant les assistances de manière graduelle.
Nous présenterons une vue d’ensemble de la méthode de conception de MATCH, les résultats préliminaires des recherches effectuées, ainsi qu’une démonstration.
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Communication orale
Rendre disponible une technologie innovante pour le soutien à domicile : expérience de la coopérative IxiaSylvain Giroux (Université de Sherbrooke), Paul Guerlin (Université de Sherbrooke), Hubert Kenfack Ngankam (Université de Sherbrooke), Maxime Lussier (Université de Montréal), Hélène Pigot (UdeS - Université de Sherbrooke)
Depuis plus de 20 ans, le laboratoire DOMUS consacre ses recherches au soutien à domicile des personnes fragiles grâce aux nouvelles technologies basées sur des réseaux de capteurs. Or, au cours des recherches les participant.es ont exprimé la volonté de continuer à recevoir les services, et les chercheurs et chercheuses celle de proposer les résultats des recherches au public en général. Toutefois, la volonté de conserver les valeurs d’autonomie et d’accessibilité nous a tournés vers un modèle d’entreprise coopératif à but non lucratif. Depuis 4 ans, nous précisons les valeurs, la mission et l’activité de la coopérative Ixia. Trois services ont émergé pour être transférés en offre commerciale : Vig-Ixia pour la vigilance des habitudes de vie; COOK-Ixia pour la sécurité lors de la préparation de repas; Noc-Ixia pour un accompagnement de nuit. Le passage vers la commercialisation oblige à une rationalisation des produits et services. Ainsi, il faut systématiser les processus de distribution des services, du matériel nécessaire et du personnel impliqué. Établir le plan d’affaires suppose aussi de préciser la spécificité d’Ixia par rapport aux concurrents, notamment l’approche selon les 3 axes technologique, soins à la personne et intégration dans le milieu. En conclusion, nous souhaitons souligner le changement d’approche entre la recherche et la commercialisation, mettant en avant que risque financier et hypothèse de recherche ne sont pas équivalents.
Dîner libre
À la charge des participants.
Conférences ouvertes
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Communication orale
Mon Iliade, une odyssée basée sur le design ludique pour accompagner les aînés au travers des technologies d’assistanceAline Aboujaoudé (Université de Montréal), Nathalie Bier (Université de Montréal), Carolina Bottari (Université de Montréal), Kevin Bouchard (Université du Québec à Chicoutimi), Mélanie Couture (Université de Sherbrooke), Renée-Pier Filiou (Université de Montréal), Sébastien Gaboury (Université du Québec à Chicoutimi), Sylvain Giroux (Université de Sherbrooke), Maxime Lussier (Université de Montréal), Hubert Ngankam (UdeS - Université de Sherbrooke), Guy Paré (HEC Montréal), Hélène Pigot (Université de Sherbrooke)
L'objectif du design ludique est de prendre en compte l'expérience actuelle de l'utilisateur avant d'ajouter des éléments pour rendre celle-ci ludique. En d'autres termes, il ajoute des touches subtiles de curiosité, d'exploration et de réflexion pour créer une expérience plus engageante et plus agréable.
Cette expérience est d'autant plus complète que les personnes concernées sont impliquées dans le processus de création en tant que co-concepteurs. Dans cette approche participative, les personnes âgées sont considérées sur le même pied d'égalité avec les autres parties prenantes. Car elles sont les experts de leur expérience, de leur quotidien et de la manière dont elles souhaitent bien vieillir dans leur milieu de vie.
Mon Iliade est un assistant technologique conçu pour la gestion du quotidien. Il utilise les technologies d'assistance ambiantes et les informations contextuelles pour accompagner les aînés dans la réalisation de leur routine quotidienne.
Plus qu'une application, Mon Iliade est un compagnon logiciel qui a été co-designé avec les aînés. Basée sur les techniques du Design Centré sur l’Humain, cette présentation vous montrera comment nous avons co-développé avec les aînés Mon Iliade.
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Communication orale
Prise de risque et vieillissement à domicile : quelle évaluation dans la maladie d’Alzheimer?Thomas Tannou (UdeM - Université de Montréal)
« En santé et à son domicile » est le souhait le plus communément partagé dans les perspectives de vieillissement. Pour autant, lorsqu’apparait une maladie neurocognitive, type Alzheimer, la perte des capacités mnésiques, mais aussi exécutives, impacte ces perspectives. Ces dysfonctions cognitives altèrent à la fois l’indépendance fonctionnelle de la personne, mais aussi son autonomie décisionnelle, y compris, du fait d’une anosognosie, ses capacités à identifier ses propres déficiences, conduisant à une potentielle prise de risque inappropriée à domicile.
Menés auprès d’une cohorte de patients âgés suivis en cliniques de cognition pour un trouble cognitif majeur type Alzheimer, nos travaux se sont appuyés sur les outils de neurosciences comportementales (passation de taches de prise de risque) pour identifier des outils potentiels d’évaluation de la capacité de prise de décision risquée. Dans le même temps, une approche qualitative explorait leur perception de leur prise de risque dans leur lieu de vie. Nos travaux ont mis en évidence un déficit d’adaptabilité dans le vieillissement avec atteinte cognitive, justifiant, d’une part, de mener des évaluations spécifiques de la prise de décision risquée, et, d’autre part, de favoriser l’adaptabilité de l’environnement domestique de la personne âgée atteinte d’une maladie neurocognitive. -
Communication orale
Services à domicile et pandémie : analyse longitudinale du contenu de la presse écrite québécoiseAmy Bitschy (University of Victoria), Annie Carrier (Université de Sherbrooke), Damien Contandriopoulos (University of Victoria), Alexandra Ethier (UdeS - Université de Sherbrooke), Laura Funk (University of Manitoba), Virginie Savaria (Université de Sherbrooke), Kelly Stajduhar (University of Victoria), Cynthia Yamamoto (University of Manitoba)
La presse franco-québécoise a documenté les effets de la pandémie notamment en termes de gouvernance, de financement et de prestation pour les services de soins à domicile publics, privés et communautaires destinés aux aînés (SAD). Toutefois, aucune étude ne synthétise ce contenu longitudinalement. Nous décrivons donc comment le contenu de la presse franco-québécoise portant sur les SAD a évolué durant la pandémie. Notre revue des médias écrits repose sur deux banques de données de presse et une recherche manuelle des documents dans de grands journaux, du 11 mars 2020 au 11 mars 2022. Les données ont été analysées pour leur contenu et longitudinalement. Nous avons inclus 235 documents. La gouvernance et le financement sont abordés de façon récurrente, et ce, sans changer : les politiciens présentent ce qu’ils font ou ce qu’ils auraient fait de mieux que leur adversaire, alors que le financement reste qualifié « d’insuffisant », malgré les investissements additionnels. Concernant la main-d’œuvre, l’aspect « vocation » est récurrent, mais la pénurie de main-d’œuvre est surtout abordée au début de la pandémie. Enfin, la réorganisation, le manque d’équipement et la communication inadéquate dans les SAD sont abordés abondamment de mars à juin 2020, pour ne plus l’être ensuite. Puisqu’elle documente en temps réel ce qui se produit sur le terrain, la presse est utile afin d’identifier les obstacles et facilitateurs des SAD et donc, influencer les politiques pour vieillir chez soi.
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Communication orale
Philémon, maison de retraite à domicile : résultats d’un dispositif d’accompagnement renforcé au domicile issu d’une expérimentation en territoire FrançaisJean-Claude Coallier (Université de Sherbrooke), Yves Couturier (Université de Sherbrooke), Jawad Hajjam El Hassani (UdeS - Université de Sherbrooke), Vincent Rialle (Université Grenoble Alpes)
Depuis 2019 nous mettons en œuvre le dispositif Philémon d’accompagnement renforcé au domicile pour des personnes âgées de plus de 60 ans pour lesquels la vulnérabilité ne permet pas un soutien à domicile sans une intervention coordonnée des services d’accompagnement et de soins. Philémon s’inscrit dans le cadre d’une expérimentation nationale pour 640 bénéficiaires inclus pendant trois ans.
Le dispositif s’appuie sur des technologies et des services, et met en place un environnement adapté et connecté autour d’une table de chevet connectée et de différentes aides techniques. Il est installé par un ergothérapeute complété par une prise en charge globale et coordonnée à domicile (accompagnement, soins, télésanté, téléassistance, prévention et maintien du lien social).
A partir d’une étude cas multiples basés sur les référentiels d’accès de Lévesque et al.(2013) et d’acceptabilité et d’usage de Chen et Chan (2014), nous allons présenter le dispositif et les résultats des évaluations en termes d’accès, d’accessibilité, d’usage et de modèle médico économique. Ces évaluations visent à objectiver les conditions de mise en œuvre et de pérennité et à mesurer les apports (satisfaction des personnes, de leurs proches aidants et aidants professionnels, préservation de l’autonomie des personnes et de leur santé).
Les premiers résultats de ces évaluations ont permis la pérennisation et le déploiement de ce dispositif en Centres de Ressources du territoire par le gouvernement Français.
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Communication orale
Projet EMiliA : un outil numérique par et pour les aînés afin d'explorer son milieu de vie, aujourd’hui et pour l’avenirDany Baillargeon (Université de Sherbrooke), Nathalie Delli Colli (UdeS - Université de Sherbrooke), Catherine Girard (Université de Sherbrooke), Claudia Joyal (Université de Sherbrooke)
La trajectoire domiciliaire constitue un processus dynamique et complexe. Modelée par des pressions contextuelles et sociales, des caractéristiques personnelles et des processus cognitifs (Authier, 2014), elle transcende donc le choix du milieu bâti. Or au moment des choix, les ressources offertes sont souvent unidimensionnelles (ex. finances), obligeant les personnes aînées à assimiler des informations hétérogènes et dispersées. L’autonomie et le contrôle contribuant à une trajectoire plus sereine (Costlow et coll., 2020), s’informer, réfléchir et discuter avec ses proches facilitent la prise de décision et limitent le stress de l’incertitude (Merla et coll., 2018). Cette communication présente EMiliA, un outil en ligne favorisant une réflexion active et une décision éclairée en trajectoire domiciliaire aînée. Émanant d’un laboratoire vivant, qui place l’usager final au cœur d’un processus d’innovation intersectoriel et multidisciplinaire (Bergvall-Kareborn et Stahlbrost, 2009), cet outil en développement a été cocréé en croisant les connaissances et savoirs expérientiels des personnes aînées à ceux de la recherche et de partenaires associatifs. EMiliA aborde 15 thèmes à explorer dans plusieurs domaines à travers trois moments clés de la trajectoire domiciliaire. La communication illustre la démarche et ses avantages pour le projet, souligne les apports originaux des personnes aînées et du comité de pilotage à la connaissance et au développement concret de l’outil.
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Communication orale
Accordons-nous ! pour documenter le réseau sociotechnologique du « vieillir chez soi »Sébastien Carrier (Université de Sherbrooke), Manuel Lafond (Université de Sherbrooke), Hélène Pigot (Université de Sherbrooke), Véronique Provencher (Université de Sherbrooke), François Racicot-Lanoue (UdeS - Université de Sherbrooke)
La majorité des personnes aînées souhaitent vieillir à domicile. À cet égard, le réseau social personnel et les technologies numériques constituent des ressources importantes pour faciliter le « vieillir chez soi ». La notion de réseau sociotechnologique permet de les appréhender simultanément. Mené par une équipe interdisciplinaire, le projet de recherche « Accordons-nous ! » visait à documenter l’état du réseau sociotechnologique de personnes aînées avant et après un programme d’accompagnement à l’échange de services soutenu par les technologies numériques. Cet exposé propose de présenter le protocole de collecte et d’analyse de données employé à ces fins. Ainsi, nous avons utilisé la méthode du sociogramme élaboré avec le participant lequel, par son aspect visuel, facilite grandement la collecte des données d’analyse réseau. Également, via une tablette numérique, nous avons employé le logiciel innovant Network Canvas pour élaborer et dispenser nos entrevues de recherche. Finalement, nous avons développé expressément un logiciel de visualisation de réseau pour permettre, sous forme de graphes, aux participants d’apprécier et comparer l’état de leur réseau au posttest. L’utilisation de ce dispositif méthodologique s’est avérée fort concluante en permettant de collecter des données riches allouant une compréhension approfondie de l’état du réseau sociotechnologique des participants.
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Communication orale
Potentiel de la réalité virtuelle immersive pour améliorer le bien-être des aînés dans leur milieu de vieMartine Bordeleau (UdeS - Université de Sherbrooke), Karin Cinalioglu (Université McGill), Bassam El-Khoury (Université McGill), Mael Gagnon-Mailhot (Université de Montréal), Stephanie Glegg (University of British Columbia), Anouk Lamontagne (Université McGill), Danielle Levac (Université de Montréal), Guillaume Léonard (Université de Sherbrooke), Jean-François Malouin (Super Sublime), Serge Marchand (Université de Sherbrooke), Gabrielle Pagé (Université de Montréal), Pierre Rainville (Université de Montréal), Isabel Sadowski (Université McGill), Harmehr Sekhon (Université McGill), Diane Tapp (Université Laval)
La réalité virtuelle (RV) immersive suscite un grand intérêt dans le domaine de la santé et les milieux de soins. Bien que son efficacité ait été étudiée dans diverses populations cliniques, peu de données ont été récoltées dans les résidences et centres pour aînés. Au cours de notre présentation, nous présenterons les principes de base sur l'utilisation de la RV et ses mécanismes d'action. Nous décrirons également l'un de nos projets visant à 1) identifier les obstacles et les facilitateurs de l'utilisation de la RV en Centres d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD), 2) optimiser une application de RV pour répondre aux besoins des résidents, des aidants et des prestataires de soins, et 3) évaluer la faisabilité, l'acceptabilité et les impacts potentiels de l'application optimisée en CHSLD.
Enfin, nous présenterons un exemple de communauté de pratique mise en place par Super Sublime, une organisation à but non lucratif. Cette communauté rassemble des professionnel∙le∙s de la santé, des scientifiques et des expert∙e∙s en loisirs immersifs pour échanger sur les meilleures pratiques d'utilisation de ces technologies numériques dans différents contextes de soins. Elle vise également à améliorer la formation du personnel de soins sur l'utilisation de la RV en milieu de vie, ainsi qu'à accompagner les établissements dans l'acquisition et la mise en place de loisirs immersifs.