Le Québec vit une pénurie d’enseignants sans précédent et les acteurs scolaires font face à un nombre croissant d’enseignants non détenteurs de brevet en enseignement et en insertion professionnelle. Afin de pallier cette situation, le Conseil du patronat, en collaboration avec les syndicats, a développé la fonction d’enseignant mentor qui a pour but de « soutenir davantage les enseignants, particulièrement ceux en début de carrière, notamment en facilitant leur insertion professionnelle par de l’accompagnement individualisé; reconnaître l’expertise des enseignants et en favoriser le transfert, et favoriser l’intégration des enseignants dans la communauté éducative et la persévérance dans la profession enseignante. Les parties reconnaissent l’importance de confier cette responsabilité particulière d’accompagnement à un enseignant possédant une diversité de compétences professionnelles et une maîtrise de celles-ci » (CPNCF, 2020-2023, p. 380), notamment au regard de la dispensation d’activités d’apprentissage et de formation aux élèves. Notons qu’en 2023, ce sont 400 enseignants du primaire et du secondaire qui consacreront entre 20 et 40 % de leur tâche au mentorat. Cette mesure corrobore l’importance du soutien aux enseignants en insertion professionnelle pour favoriser leur adaptation au contexte et à la culture scolaires (Fournier et Marzouk, 2008; Mukamurera, 2011; Mukamurera et al., 2008; Portelance et al., 2008). Des études affirment que les enseignants soutenus peuvent être plus compétents, mieux outillés pour aider leurs élèves et davantage épanouis dans leur travail (Ingersoll, 2012; Leroux et Mukamurera, 2013). Par ailleurs, un mentorat mal mené aura une incidence négative sur le développement professionnel de l’enseignant débutant, sur la qualité de sa pratique et, finalement, sur la réussite scolaire des élèves (Martineau et Makamurera, 2012).
Le jeudi 11 mai 2023