Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Quand leurs voix nous élèvent :

Réflexions et expériences sur le rôle de la mobilisation des connaissances en recherche sur la santé et le mieux-être chez les jeunes

Colloque 478

Au Québec, être jeune aujourd’hui implique de s’adapter à un monde en mouvance. Quel que soit leur stade de vie - de l’enfance au stade adulte - les jeunes composent invariablement et à différents degrés avec des changements structurants de leurs milieux de vie (ex. école, travail, famille, communautés d’appartenance). Ces changements d’ordre démographique (ex. migrations), économique (ex. mondialisation), environnemental (ex. changements climatiques) ou encore technologique (ex. réseaux sociaux) comportent des risques pour la jeunesse (ex., décrochage scolaire, précarité d’emploi, problèmes de santé et de mieux-être, exclusion sociale). Toutefois, il en émane aussi des opportunités d’innovation à saisir par les jeunes. Bien que certains groupes de jeunes aux parcours atypiques aient des expériences et des savoirs uniques qui peuvent contribuer à l’amélioration de leurs milieux de vie, ils sont généralement exclus de la prise de décisions influençant la co-construction de ces milieux ainsi que les ressources qui leurs sont dédiées (ex. services).

La mobilisation des connaissances (MdC) s’intéresse à la production et au partage de savoirs générés entre le milieu académique et non-académique (ex. organisations, institutions, individus) afin de mieux réfléchir les besoins exprimés face aux enjeux de notre société, et de créer des changements et impacts potentiellement bénéfiques (CRSH, 2022; FRQSC, 2022). En contexte de recherche partenariale, la MdC représente une avenue avantageuse permettant de réfléchir à la place accordée à la voix des jeunes au sein de ces savoirs et des transformations qui en résultent.

S’ancrant des expériences partagées par une diversité d’acteurs interpellés par les enjeux de santé et de mieux-être chez les jeunes, le présent colloque vise à :

  1. Faire rayonner des pratiques de MdC en contexte jeunesse ;
  2. Dégager des pistes de réflexion afin d’orienter les actions futures ;
  3. Favoriser le maillage entre différentes communautés d’utilisateurs de connaissances autour des principaux thèmes du colloque.
Remerciements :

MYRIAGONE Chaire McConnell-Université de Montréal en mobilisation des connaissances jeunesse tient à remercier chaleureusement les conférenciers, panelistes et participants rendant possible ce dialogue collectif essentiel sur la santé et le mieux-être des jeunes. Nos remerciements s'entendent aussi au Centre de recherche en santé publique (CReSP) pour son appui financier au colloque.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaires :

Programme

Communications orales

Santé et mieux-être des jeunes : pourquoi et comment intégrer la mobilisation des connaissances ?

Cette série de conférences vise à mettre en lumière les leçons apprises à travers différents projets de recherche menés en partenariat avec les milieux pratiques (p.ex. : communautaires, institutionnels). Il s’agit ici d’enrichir notre appréciation des multiples formes que peut prendre la mobilisation des connaissances en contexte jeunesse, ainsi que sa plus-value en recherche pour mieux comprendre la réalité des jeunes en matière de santé et de mieux-être.

Salle : B-4215 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Discutant·e·s : Stéphane Dubé (Institut du Nouveau Monde), Katherine Frohlich (UdeM - Université de Montréal), Julie Lane (UdeS - Université de Sherbrooke), Yami Morin (Mouvement Jeunes et Santé Mentale), Émilie Proteau-Dupont (ENAP - École nationale d'administration publique)
  • Communication orale
    Comment réfléchir la théorie et la pratique en mobilisation des connaissances jeunesse ?
    Isabelle Archambault (UdeM - Université de Montréal), Nancy Beauregard (UdeM - Université de Montréal), Véronique Dupéré (UdeM - Université de Montréal), Sarah Fraser (UdeM - Université de Montréal), Katherine Frohlich (UdeM - Université de Montréal), Josée Lapalme (UdeM - Université de Montréal), Jennifer Thompson (UdeM - Université de Montréal)

    Cette conférence explore la mobilisation des connaissances (MdC) dans le contexte d’études sur la jeunesse. Nous prenons comme point de départ que la MdC jeunesse est différente de la MdC développée dans d’autres contextes en raison des dynamiques de pouvoir qui lui sont uniques. Un des principaux problèmes rencontrés tient du fait que les modèles existants de MdC sont ancrés dans des perspectives de populations adultes, ne rendant pas bien compte les spécificités du contexte jeunesse. Ainsi, la MdC jeunesse nécessite souvent de travailler avec ou par l'intermédiaire d'organisations partenaires ainsi qu'avec les jeunes eux-mêmes, ce qui conduit à des approches diverses et parfois fragmentées de la MdC jeunesse. Une discussion globale qui intègre la théorie et la pratique de la MdC jeunesse semble manquer dans la littérature. Pour interroger cette lacune, nous explorerons l'éventail des facteurs qui influencent la diversité des approches de la MdC jeunesse. Les résultats présentent un cadre intégrateur émergent de la MdC jeunesse ancré dans un continuum d'approches de MdC sur, pour, avec et par les jeunes. À travers ces modes de travail, plusieurs facteurs influencent la MdC jeunesse dans la pratique. Nous présentons ce cadre comme un travail en cours pour inviter au dialogue au sein et autour des études sur les jeunes, ainsi que sur les différentes façons dont les connaissances du terrain sont mobilisées, pour qui et pourquoi.

  • Communication orale
    La science de l’implantation et la mobilisation des connaissances au service de la conception, de l’implantation et de l’évaluation de programmes novateurs visant la santé mentale
    Julie Lane (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Face aux enjeux de santé mentale des jeunes et jeunes adultes, il est possible d’observer une multiplication des programmes de prévention et d’interventions un peu partout dans le monde. Toutefois, certaines personnes mettent en lumière qu’ils sont rarement implantés fidèlement, évalués, pérennisés et mis à l’échelle dans plusieurs milieux. Le Centre RBC d’expertise universitaire en santé mentale et l’Observatoire sur le bien-être et la santé mentale étudiante en enseignement supérieur mettent de l’avant des processus et des stratégies s’appuyant sur la science de l’implantation et la mobilisation des connaissances pour contrer ces importants enjeux. La science de l’implantation vise à développer et tester des méthodes pour favoriser une implantation réussie, pérenne et une mise à l’échelle à d’autres milieux. Développée pour faciliter l’implantation d’initiatives fondées sur les données probantes, elle vise la qualité des pratiques, services, interventions, programmes, etc. Cette conférence permettra de décrire comment le cadre de référence Knowledge to action, issu de la science d’implantation, a été utilisé pour concevoir, implanter, pérenniser, évaluer et mettre à l’échelle certains programmes et initiatives visant la santé mentale des jeunes et jeunes adultes au Québec.

  • Communication orale
    La mobilisation des différents types de savoirs (expérientiels, académiques et pratiques) par le Mouvement Jeunes et Santé Mentale : expérimentation d’une méthodologie créative
    Yami Morin (Mouvement Jeune et Santé Mentale), Émilie Proteau-Dupont (ENAP - École nationale d'administration publique)

    Le Mouvement Jeunes et Santé Mentale (MJSM) est né en 2016, à la suite d’une vaste consultation auprès de jeunes vivant une instabilité économique ou résidentielle. En vue de légitimer ses revendications, le MJSM a tenté de trianguler les différents types de savoirs, c’est-à-dire le savoir expérientiel des jeunes, le savoir académique et le savoir pratique des intervenants. Nous proposons de présenter un projet mené de février à juin 2022 ayant expérimenté une approche de co-construction des savoirs entre chercheur.e.s et jeunes. Le projet visait à documenter et évaluer les processus de gouvernance collective au sein du MJSM. La collecte de données a reposée sur dix entretiens individuels, trois ateliers de groupe, des outils de transfert de connaissances et la documentation produite par le MJSM depuis 2020. Les forces et les limites de la méthodologie employée seront discutées. La deuxième partie de la présentation sera consacrée à la perspective d’un jeune militant qui témoignera de son expérience à la fois au sein du projet évaluatif qu’au sein du MJSM et de l’impact sur son bien-être. Cette présentation promet d’être enrichissante pour la mobilisation des savoirs des jeunes en regard des pratiques communautaires ou institutionnelles, ainsi que pour les chercheur.e.s.

  • Communication orale
    Participation citoyenne et mobilisation des connaissances : espace de partage et de mise en action
    Stéphane Dubé (Institut du Nouveau Monde)

    La participation citoyenne, en plus d'être un vecteur de contribution à la prise de décision publique, peut aussi être une approche efficace pour la mobilisation des connaissances. Que ce soit de la mobilisation des savoirs scientifiques afin de résoudre des enjeux sociaux au moyen de la participation citoyenne ou la mobilisation des perspectives citoyennes afin de contribuer à la formulation des savoirs scientifiques, citoyens-nes et scientifiques peuvent réellement collaborer afin d'avoir un plus grand impact.


Communications par affiches

Par et pour des jeunes : contributions de la relève scientifique

Ce colloque est heureux d'accueillir des communications par affiche présentées par des membres de la relève scientifique. Bon visionnement !

Discutant·e·s : Rachel Lawerh (Université d’Ottawa), Maude Trevisan (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication par affiche
    Exploration des expériences de santé sexuelle et reproductive des jeunes vivant avec le VIH dans le Ghana : une approche de recherche axée sur l'action
    Angel Foster (Université d'Ottawa), Rachel Lawerh (Université d’Ottawa)

    Problématique. Il existe des lacunes dans l'ensemble des connaissances sur les expériences de santé sexuelle et reproductive des jeunes séropositifs au Ghana. Pour le district de Manya Krobo avec les taux de prévalence du VIH les plus élevés, on sait peu de choses sur la réalité reproductive des jeunes (moins de 25 ans) vivant avec le VIH acquis verticalement et horizontalement. Méthodologie. Ancrée dans une recherche orientée vers l'action qui cherche à résoudre les problèmes de société par l'autonomisation et la collaboration, cette étude qualitative multiméthodes comprend quatre volets : examen de la littérature existante, photovoice et entretiens de groupes, entretiens semi-dirigés avec les participants et des informateurs clés issus de la communauté, des dirigeants, et du personnel de santé et d’organismes communautaires. Retombées anticipées. Cette étude fournira une compréhension des besoins, des défis et des aspirations actuels des jeunes en matière de santé reproductive et des différences entre les sexes entre les groupes infectés verticalement et horizontalement. Elle assurera la collaboration entre le milieu universitaire, la communauté et les jeunes vivant avec le VIH pour étudier, concevoir et recommander des solutions possibles aux défis identifiés dans les services de santé reproductive, amplifiant ainsi la voix des jeunes vivant avec le VIH dans ce pays avec une opportunité d'amélioration des services de santé et sociaux.

    Affiche
  • Communication par affiche
    L’interface travail-vie personnelle chez les joueuses de hockey professionnel et ses enjeux : une étude qualitative
    Nancy Beauregard (UdeM - Université de Montréal), Maude Trevisan (UdeM - Université de Montréal)

    Problématique. Alors que l’engouement pour le hockey féminin au Canada est à son comble avec le développement d’une nouvelle ligue professionnelle en 2022, les circonstances sont plus favorables que jamais pour la création d’une ligue durable permettant aux joueuses de vivre de leur sport et permettant à la relève d’y aspirer. But. Cette recherche a pour but d'identifier des stresseurs dans l'environnement de travail et hors travail des joueuses afin de mieux comprendre ce qu’est un environnement de travail sain et favorable au maintien d’un interface travail-vie personnelle (ITVP) équilibré pour elles. Méthodologie. Des entretiens semi-dirigés (n=10) ont été menés en 2022 afin de donner une voix aux joueuses (25-35 ans) et d’engager la conversation sur leur ITVP. Une analyse thématique a permis dégager les thèmes expliquant les déterminants de l’ITVP. Résultats. La réalité des joueuses de hockey professionnel au Canada demeure extrêmement précaire. Elles évoluent dans un environnement sportif qui comprend plusieurs stresseurs (p.ex. faible rémunération de l’emploi d’hockeyeuse vs emploi principal, culture de haute performance) mais aussi des ressources (p.ex. soutien des co-équipières) qui expliquent leur ITVP. Ce cas est d’intérêt pour la mobilisation des connaissances par le cadre analytique multidisciplinaire que nous proposons (sciences sportives, relations industrielles) jetant un regard inédit sur la réalité des joueuses exprimé par celles-ci.

    Affiche

Panel / Atelier

Renforcer et consolider le dialogue et l’action autour de l’intégration de la voix des jeunes pour mieux soutenir leur santé et mieux-être

Ce panel vise à ancrer notre compréhension du rôle joué par la mobilisation des connaissances au sein d'initiatives concrètes visant à soutenir la santé et le mieux-être des jeunes et qui se distinguent par leurs pratiques inclusives eut égard à la voix des jeunes. Partant de leur expérience professionnelle et pratique, les panelistes seront appelés à réfléchir aux thèmes suivants : 1) les facilitateurs et obstacles rencontrés pour aller chercher et intégrer la voix des jeunes dans différentes initiatives (par ex.: citoyenne, pratique, recherche); et 2) les besoins identifiés pour soutenir cet espace de dialogue et d’action avec et pour les jeunes.

Salle : B-4215 — Bâtiment : Université de Montréal - Jean-Brillant
Discutant·e·s : Nancy Beauregard (UdeM - Université de Montréal), Stéphane Dubé (Institut du Nouveau Monde), Katherine Frohlich (UdeM - Université de Montréal), Julie Lane (UdeS - Université de Sherbrooke), Émilie Proteau-Dupont (ENAP - École nationale d'administration publique)
Participant·e·s : Mehramat Kaur, Marie-Pierre Markon (Direction régionale de santé publique de Montréal), Yami Morin (Mouvement Jeunes et Santé Mentale), Nicole Perreault (CIUSSS Centre-Sud de l'Île-de-Montréal), Éliane Racine (UdeM - Université de Montréal)