Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :Le propos du colloque s’inscrit à la fois dans l’actualité récente de la recherche universitaire sur la question de la nécessité d’innover en gestion de projet, du besoin de saisir les liens qui existent entre les projets d’innovation et l’innovation en gestion de projet, ainsi que la difficulté de gérer des projets innovants (Rekonen et Björklund, 2016) et, plus largement, de la volonté d’apporter une contribution à l’axe 2 (créer un environnement favorable au développement de l’innovation, transférer et valoriser les résultats de la recherche, faciliter l’accès aux ressources de l’écosystème et les promouvoir, mettre en place un environnement réglementaire favorable à l’innovation) de la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation 2022-2027, lancée par le gouvernement du Québec. De plus, dans la foulée de la thématique des compétences en gestion de projet, qui fut abordée dans la majorité des récents congrès de l’Acfas, le colloque vise aussi à apporter une contribution à l’axe 4 (développer les talents, la relève et les compétences clés en recherche et en innovation, développer la culture scientifique et de l’innovation) de la Stratégie, particulièrement sous l’angle de la formation et de l’apprentissage continu en gestion de projet. En effet, les projets et particulièrement les portefeuilles de projets ont pour vocation la création de valeur et, dans cette perspective, les gestionnaires de projets devront être mieux formés, être dotés de meilleures capacités sociales et communicationnelles, faire preuve d’intelligence collective pour mettre en place les conditions favorables au sein de leur projet, et ce, dans le but de générer du codéveloppement et de l’innovation pour créer de la valeur.
Dates :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Philippe Boigey (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
- Maude Brunet (HEC Montréal)
- Skander Ben Abdallah (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Benoit Lalonde (GPBL inc.)
- Jacques Gaumond (UdeM - Université de Montréal)
- Jimmy Lacourse (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Programme
Bloc avant-midi J-1
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Communication orale
Les technologies pour augmenter les capacités humaines et démocratiser la mobilité sécuritaire pour tousFrantz Saintellemy (LeddarTech)
Description :
Les nouveaux véhicules sont équipés de dispositifs qui améliorent la performance en termes de sécurité mais le coût de ces nouveaux véhicules limite leur accessibilité. Une nouvelle approche technologique est nécessaire pour démocratiser l’accès aux véhicules intelligents permettant de réduire le nombre d’accidents causés par l’erreur humaine.
Sommaire :
Chaque année dans le monde, on compte 1,35 million de décès sur les routes pour 20 à 50 millions de blessés, soit 1 mort toutes les 21 secondes environ. L’OMS prévoit qu’en 2030, 2.4 millions de personnes mourront à la suite d’un accident de la route. Selon une étude de Forbes (2021), le nombre de véhicules en circulation doublera d’ici 2040 pour atteindre plus de 2 milliards. Cette croissance du nombre de véhicules en circulation fera augmenter à la fois le nombre de décès ainsi que le nombre de blessés. Dans plus de 90% des cas, la cause principale est l’erreur humaine.
LeddarTech développe des solutions logiciel utilisant l’Intelligence Artificielle pour améliorer la performance des véhicules intelligents à moindre coût. Lors de cette conférence, Frantz Saintellemy, offrira un tour d’horizon des travaux, recherche avancée et solutions en développement afin de répondre à ce défi de taille.
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Communication orale
Les pratiques innovantes et exemplaires de projets québécoisMaude Brunet (HEC Montréal), Alejandro Romero-Torres (UQAM – Université du Québec à Montréal)
Cette présentation mettra sous les projecteurs la diversité des projets au Québec et de leur gestion. Nous identifions les pratiques innovantes et exemplaires en lien avec la création et la distribution de valeur. Ces pratiques permettent d'impliquer les parties prenantes dans la création et la distribution de valeur, ce qui aide les organisations à identifier les avantages pour les parties prenantes, à mesurer le succès, à apporter des améliorations à l'efficacité globale d'un projet et à réduire les coûts du projet.
La question de notre communication est la suivante : Comment peut-on conceptualiser les pratiques innovantes de création de valeur dans les projets d'investissement ? L'objectif est de développer un cadre intégratif pour faire progresser la théorisation du processus de création et de distribution de valeur dans les projets d'investissement. Nos données empiriques se basent sur 13 projets dans la province de Québec (Canada) qui ont produit des infrastructures à forte intensité de capital. En analysant nos cas, nous identifions les pratiques permettant de créer et de fournir de la valeur aux parties prenantes et avec elles. Les données empiriques suggèrent que la valeur est relative à la perception de chaque partie prenante dans le processus du projet. Les enjeux liés à la création et livraison de la valeur seront présentés, ainsi que les pratiques à mettre en place pour l’optimiser.
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Communication orale
La gestion de projet et l’innovation ouverte : Les projets 4P comme terrains d’investigation (ou une étude des projets 4P)Valérie Lehmann (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Nombre de travaux récents révèlent que les collectivités investissent de plus en plus dans des projets de partenariats public-privé-population ou 4P (Oural, 2015) menés en mode Living Lab (Pallot & Pawar, 2012) pour bâtir la Transition climatique. En engageant des expérimentations situées (Weekman & Van der Graaf, 2015) et en institutionnalisant des initiatives citoyennes (Behrer, 2020), les villes initient des projets à forte valeur ajoutée leur permettant de s’afficher durables et inclusives.
En matière de durabilité juste (Broto et Westman, 2019), la plupart de ces projets font l’effort de conjuguer diverses rationalités pour mettre en place des solutions durables, selon Fatti et Patel (2022). La question du « juste » se trouve donc adressée ici à travers la participation directe des parties prenantes dont les usagers à la décision et à l’action. Nul besoin d’« inculquer au public la compréhension des enjeux environnementaux » (Agyeman, 2012), car le public les adresse de lui-même. Mais, en matière de « justice sociale », se pose la question de la reconnaissance des parties prenantes. Le fait que certains usagers se retrouvent exclus du processus, en raison de leur fragilité économique et sociale, pose aussi problème (Fragny et ali., 2015). Cette étude de projets 4P verts menés en mode LL, met l’emphase sur leurs défis de sustainibilité juste (Stiegler, 2020). Elle a été menée à partir d’une revue de littérature croisée et de données secondaires et d’expertises terrain.
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Communication orale
La gestion de projets, réflexions d'un praticien et enseignantMaude Brunet (HEC Montréal), Georges Tissot (UdeM - Université de Montréal)
Diplômé en Gestion d’entreprises (B.A.A), j’ai commencé ma carrière professionnelle en 1989, en supervisant des chantiers de construction. Je suis donc rapidement passé de l’école au terrain. Très vite, dans mon emploi, j’ai été exposé à faire de la gestion de projet, sans le savoir, mais par obligation, afin d’apporter des solutions concrètes, rapides et efficaces aux problèmes qui se posaient devant moi au fur et à mesure que j’avançais dans l’exécution des projets. J’ai rapidement compris que j’avais besoin de plus de connaissances et j’ai donc décidé d’aller dans une école supérieure de commerce. Pour la première fois, j’ai dû concilier travail à temps plein et études. J’ai comme cela acquis une expérience évidemment basée sur des notions théoriques de gestion confortées par des années de pratique. Mon expérience, acquise sur le terrain, m’a permis d’assumer la direction de projets de construction de grande envergure. Évidemment, à cette époque, il n’y avait pas d’outils technologiques comme nous avons aujourd’hui, pas de logiciel de gestion de projets, pas d’ordinateur portable, pas de téléphone cellulaire. Avec comme seules armes dans mon coffre à outil : ma détermination, ma capacité à résoudre les problèmes, ma capacité à vouloir faire avancer les choses. Durant mon parcours professionnel, j’ai compris qu’on avait un problème de connaissance même du métier de gestionnaire et donc de sa transposition dans le domaine de la formation professionnelle ou universitaire.
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Communication orale
Ports du futur, innovations prospectives et stratégiques et flexibilité dans le design des projets d’infrastructures : L’apport de l’école hollandaiseNicolas Paquet (Université Laval)
Qu’entend-on par flexibilité des projets d’infrastructures ? Dans cette communication, nous nous arrêtons aux ports comme sites d’observation d’une mutation en train de se réaliser sous nos yeux. Classiquement considérées comme des entités matérielles massives, fixes et laissant une empreinte sur les littoraux, les infrastructures portuaires sont désormais repensées comme entités modulables pouvant offrir de la souplesse dans l’occupation des sols. La recherche dont il s’agit de rendre compte s’appuie sur une revue de la littérature exploratoire permettant de comprendre les liens entre ports du futur, innovations prospectives et stratégiques et flexibilité dans les projets d’infrastructures. Par leur nature multidisciplinaire et leur potentiel de fertilisation croisée, les travaux de l’école hollandaise permettent de documenter l’innovation en gestion de projet dans un secteur d’application rarement considéré : le secteur portuaire. Notre communication nous amènera à : 1-présenter la problématique de la flexibilisation des infrastructures ; 2-résumer les éléments de contexte pertinents ; 3-proposer une modélisation du séquençage des quatre grandes pratiques d’aménagement et de développement portuaires que sont la prospective maritime, la planification portuaire stratégique, la gestion des grands projets et la gouvernance des rapports entre territoire et port ; 4-pointer des cas internationaux ; enfin, 5-dégager certaines pistes pour la recherche et les milieux de pratique.
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Communication orale
Explorer les changements sur les pratiques de projets agiles lors de la pandémie de la COVID-19 – apprentissages post-pandémiquesVincent Hooper (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Alejandro Romero-Torres (ESG – UQAM – Université du Québec à Montréal)
L’arrivée soudaine et imprévisible de la pandémie de la COVID-19 a entraîné des conséquences importantes auprès des organisations à l’échelle planétaire et du Québec. Dans leur recherche, Muller et Klein (2020) précisent que le déclenchement de la pandémie a généré des changements sur les pratiques de gestion de projet. Ce constat mène à poser un regard spécifique sur les projets de technologies de l’information et de la communication (TIC), particulièrement dans un contexte d’accélération du virage numérique (Soto-Acosta, 2020) où beaucoup de changements se rattachent aux TIC pour permettre à l’équipe de collaborer dans un contexte de télétravail. Également, l’émergence des méthodes agiles se fait ressentir au niveau des projets TIC et il est pertinent de se questionner sur le potentiel des pratiques agiles pour rendre les équipes et les organisations plus flexibles (Dönmez et al., 2016). Cette communication vise à analyser comment les équipes agiles ont vécu la crise de la COVID-19 et à identifier les pratiques mises en place pour gérer cet événement et les adaptations à court, moyen, et long-terme. Pour ce faire, nous avons réalisé une étude de cas enchâssés avec des données issues de neuf entrevues auprès de participants provenant de deux escouades d’un même programme (Agile Release Train, ART). Ainsi, cette communication contribue à l’identification des adaptations des équipes agiles lors de cet événement imprévu et illustre l’émergence des pratiques innovantes.
Dîner
Bloc après-midi J-1
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Communication orale
(Ré-)examiner les racines de la gestion de projet : l’apport de la théorie des paradoxes et du pragmatismeMonique Aubry (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Christophe Bredillet (UQTR – Université du Québec à Trois-Rivières)
Le concept de "projectification" a fait récemment l’objet de nombre de travaux de recherche dans le but de fournir une perspective organisationnelle intégrative à plusieurs niveaux. Cela reflète les avancées des dernières décennies au cours desquelles le domaine de la gestion de projet (GP) a été de plus en plus institutionnalisé et normalisé. Ainsi, parallèlement à la diffusion de la projectification, la standardisation est devenue un mode d'organisation comme l’indique par ex. les développements issus des associations professionnelles en GP.
Ainsi, nous faisons face à un phénomène paradoxal qui soulève un enjeu important : l'organisation de projets doit intégrer de plus en plus d'innovation, de créativité, d'adaptabilité et de flexibilité pour faire face à des degrés plus élevés d'incertitude et de complexité, tandis que les corpus de connaissances et de pratiques associés à l'organisation de projets illustrent un comportement de rigidification.
Pour dépasser ce paradoxe et les tensions associées à ce dualisme prédominant, nous proposons qu'il serait fructueux de (ré)examiner en profondeur et de reconceptualiser de manière innovante la GP.
Mobilisant la théorie des paradoxes et la perspective pragmatiste en études organisationnelles, nous proposons de nous pencher sur la question de l'organisation des projets et plus particulièrement sur la coordination et la coopération, ainsi que sur la nécessité d'équilibrer les capacités standardisées et les pratiques innovantes. -
Communication orale
Un regard critique sur l'innovation dans les processus de gestion des projetsJulie Delisle (ESG – UQAM – Université du Québec à Montréal), Sanaa El Boukri (UQAM - Université du Québec à Montréal), Serghei Floricel (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Cet essai se questionne sur la nécessité de l'innovation dans les modèles de processus de gestion de projet et sur la forme la plus appropriée de cette innovation. Le paysage de la gestion de projet est caractérisé par une prolifération de nouveaux modèles de processus, particulièrement pour les projets informatiques et d'innovation. Même si ces nouveaux modèles commencent par proposer des solutions aux défis particuliers de certains domaines, ils sont parfois présentés comme des solutions universelles pour tous les défis de la gestion de projet. Pourtant, leurs avantages ne s’appliquent pas forcément à tous les contextes et types de projet. Leur adoption pourrait donc être une source d'inefficacité, de gaspillage de temps et de ressources et d’épuisement professionnel des gestionnaires. Pour faciliter l'analyse de l'adéquation des différents modèles pour différents domaines et types de projets, nous proposons un cadre conceptuel qui les relie, en utilisant une approche contingente, à deux caractéristiques clé des projets notamment leur degré de nouveauté et, respectivement, de complexité. Sur cette base, nous discutons des principes qui devraient inspirer la conception et l'utilisation des nouveaux modèles de processus de gestion des projets, incluant les combinaisons de plusieurs modèles. Nous attirons également l'attention des chercheurs et des praticiens sur les conséquences indirectes et inattendues de l'adoption non critique de certains modèles.
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Communication orale
Les stratégies d'innovation dans les grands projets de construction publics au QuébecAmine Abib (HEC Montréal), Maude Brunet (HEC Montréal)
L’industrie de la construction est l’un des principaux domaines d’activité, particulièrement au Québec. Cela étant dit, pendant des décennies, cette dernière n’a pas tellement évolué et a fonctionné avec des méthodes qui sont aujourd’hui dépassées. Cette situation a entrainé un retard technologique. En effet, de nos jours, la transformation numérique est une composante incontournable qui touche toutes les sphères et engendre un changement de paradigme. Les organisations œuvrant dans l’industrie de la construction au Québec doivent donc adapter leurs stratégies d’innovation afin de prendre ce virage numérique.
Notre recherche se focalise sur ce sujet essentiel pour la prospérité des parties prenantes de ce secteur. Le but étant de comprendre les diverses stratégies d’innovation mise en œuvre par les organisations ainsi que les conséquences qui en découlent en termes de bénéfices et de défis.
En somme, les organisations œuvrant dans l’industrie québécoise de la construction doivent incorporer un certain nombre d’éléments à leur stratégie organisationnelle. D’abord, s’accommoder et prendre en compte l’environnement dans lequel elle opère. Ensuite, implanter diverses stratégies afin de permettre un alignement stratégique, une articulation efficace des connaissances et une meilleure gestion de l’innovation. Finalement, une structure de gouvernance adéquate et des mécanismes de rétroaction sont des conditions sine qua none à la réussite de cette transformation numérique.
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Communication orale
Répondre à l’enjeu de durabilité en gestion de projet : Une modélisation mobilisant complexité et innovation selon une perspective pragmatiste.Christophe Bredillet (UQTR – Université du Québec à Trois-Rivières), Loubna Oualhadj (UQO - Université du Québec en Outaouais)
La gestion organisationnelle de projet (GOP) connaît de profondes mutations considérant la complexité et la criticité des enjeux auxquels elle doit répondre. La durabilité, et les grands challenges associés, se trouvent au centre de ces préoccupations au vu de la projectification intensifiée qui caractérise la société. Reflétant cette tendance, la durabilité est proposée comme nouvelle école de pensée par Silvius (2017). Cela étant, la traduction des principes de durabilité en GOP reste un enjeu pragmatique important et intéressant.
De la littérature, il apparaît que la prise en compte de la durabilité implique de considérer la complexité induite et requiert d’innover au plan de la GOP pour adresser des situations marquées par leur caractère nouveau, changeant et incertain. Les trois concepts (GOP, complexité, innovation) éclairant la traduction pragmatique de ces situations en pratiques de GOP méritent d’être examinés dans leurs relations (Lorino, 2018).
Après un bref rappel des évolutions en matière de théorisation en GOP et l’introduction de la durabilité comme nouvelle école de pensée, la communication proposée s’appuie sur une revue de littérature dans une perspective pragmatique mettant en exergue les relations existantes entre durabilité et innovation organisationnelle en GOP et ouvre la discussion autour d’une proposition de modélisation inspirée de la théorisation de la complexité selon une approche pragmatique (Tywoniak, Ika & Bredillet, 2021) et ses implications.
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Communication orale
Validation d’un outil de mesure de la satisfaction des parties prenantes dans les projets de construction d'infrastructures publiquesCaroline Coulombe (UQAM – Université du Québec à Montréal), Julie Monette (UQAM - Université du Québec à Montréal)
La littérature place les parties prenantes (PP) au coeur de la théorie de la valeur. Le domaine de la construction d’infrastructures publiques demande des projets socialement et éthiquement acceptés. Dans le contexte complexe des processus de conception intégrés (PCI) de ces projets, où collaborent de multiples PP externes et inter-organisationnelles, la gestion de la satisfaction des PP (SPP) demeure encore un défi. Cette recherche méthodologique sollicite un modèle théorique d’outil de mesure de la SPP afin d’en valider la fiabilité auprès d’acteurs au centre de projets suivant ces PCIs. Cette recherche vise à soutenir les entreprises, les gouvernances et les organisations de projets par un travail de mesure des éléments de la SPP comme facteur de création de valeur (CV) des projets. Cette recherche contribue à l’avancement des connaissances en lien avec les théories de la valeur, des PP et de la gouvernance collaborative. La SPP est une valeur intangible à calculer; c’est pourquoi nous mobilisons le modèle d’outil de mesure de 22 attributs de la SPP de Oppong et al. (2017). Les résultats de l’analyse de la fiabilité de ce modèle démontrent que 19 des 22 indices sont fiables et que trois sont à retravailler. À partir de ces résultats, nous proposons de poursuivre les travaux de ces chercheurs afin de contribuer à la littérature académique et à la pratique de la mesure de la SPP comme facteur innovant dans le calcul de la CV des projets.
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Communication orale
Une démarche intégrée pour mesurer des compétences comportementales en gestion de projet et susciter la motivation des praticiens à les développer en continuMarisabelle S. Bérubé (Cégep Édouard-Montpetit), Jacques Gaumond (UdeM - Université de Montréal), Liliane Hamel (Consultante)
Des associations internationales et des études universitaires constatent depuis plusieurs années l’importance des compétences comportementales (soft skills) en gestion de projet (GP). Celles-ci demeurent toutefois peu reconnues donc peu mesurées et peu développées chez les praticiens en GP. Au-delà de la maîtrise technique ou stratégique de la GP, des lacunes comportementales limitent la réussite des projets. Pour mieux identifier et corriger ces lacunes, une classe de solutions a été conçue, testée et mise en œuvre sur le terrain et fait l’objet de cette communication.
Cette classe de solutions s’appuie sur un modèle psychométrique validé scientifiquement, un répertoire de compétences comportementales et une méthodologie de création de profils de compétences. Les solutions comprennent des profils types de compétences comportementales mesurables pour des rôles clés en GP, des questionnaires psychométriques ainsi qu’une communauté de pratique de personnes intervenantes certifiées. L’accompagnement par les intervenants met l’emphase sur le développement structuré de compétences auprès des praticiens. Durant cette étude de recherche-action, les profils types furent testés pour les approches prédictive et adaptative en GP auprès de praticiens qui œuvrent dans des organisations qui exécutent ou qui commandent des projets à des exécutants. L’étude suggère des pistes de recherche pour accroître le déploiement de cette classe de solutions.
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Communication orale
L’innovation dans le cadre de projets d’infrastructures : Succès, échecs et pistes à poursuivreRéal Laporte (Hydro-Quebec)▶ Vidéo
Dans notre société caractérisée par plusieurs transitions simultanées, la capacité à s’adapter avec agilité à l’évolution des environnements et de se doter de la capacité à se transformer devient un facteur critique de succès, voire de survie à moyen-long terme des organisations.
Pour concrétiser adéquatement ses plans et sa vision, la capacité de l’organisation à bien choisir, développer et déployer ses projets devient donc cruciale à sa propre réussite. Il devient très important de maîtriser les projets et leur gestion et ce, à tous les niveaux de l’organisation.
La présentation portera principalement sur l’évolution constante de la pratique en matière de développement et de gestion de projets d’infrastructures au cours des 20 dernières années. Nous aborderons l’influence de l’évolution des environnements sur la pratique et les solutions. Finalement, nous présenterons les principaux moyens testés et mis en place pour favoriser la réussite de projets ainsi que le déploiement d’innovations à forte valeur ajoutée.
La réussite successive de projets complexes donne confiance à l’organisation. Cette capacité peut devenir une compétence distinctive et stratégique qui l’amène à imaginer et implanter des solutions originales et de grandes valeurs. Le contraire peut aussi être vrai. C’est pour cela qu’il est important de bien choisir les projets et de réussir ceux qu’on entreprend.
Bloc avant-midi J-2
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Communication orale
Gérer face à l'inconnu - Gestion de projets et accélération de l'innovationLuc Sirois (Conseil de l'innovation du Québec)
Plus que jamais, l’innovation doit être au cœur de la stratégie de toute organisation. L’approche traditionnelle en gestion de projets semble parfois peu adaptée aux contextes de grande incertitude, d’exploration, de gestion du risque et aux meilleures pratiques propres au développement de l’innovation.
Avec sa rigueur et son raffinement, la gestion de projets est gage de succès dans l’usage optimal des ressources. Elle augmente la performance des organisations qui avancent sur de nouveaux terrains. Elle amène clarté, prévisibilité et confiance.
Dans un contexte toujours plus marqué par la complexité, de récentes études montrent que de nouvelles pratiques peuvent renforcer la culture d'innovation, fournir des clés pour gérer l'inconnu associé à la gestion de projets contemporaine, et renforcer les stratégies d'innovation de l'organisation.
La gestion de projets et la gestion de l’innovation ont en commun d'être source de création de valeur pour l'organisation et ses partenaires, ainsi que pour la société dans son ensemble.
Mais comment réconcilier ces deux univers?
M. Sirois brossera un bref portrait de pratiques et stratégies innovantes pour y arriver, des obstacles qui se dressent le plus souvent face à leur adoption, et discutera de quelques pistes de recherche qui pourraient intéresser le milieu académique comme le milieu entrepreneurial.
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Communication orale
Quand répondre aux enjeux d’acceptabilité de la matérialisation d’un grand projet pousse les gestionnaires à apprendre en marchant : étude préliminaire d’un cas d’infrastructure.Monique Aubry (ESG – UQAM – Université du Québec à Montréal), Sanaa El Boukri (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie-Claude Petit (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Devant les dangers et les nuisances qui ont le potentiel de troubler la quiétude ou de mettre en péril la santé et la sécurité des riverains des chantiers de construction des grands projets d’infrastructures, de même que face à des élans de mécontentement suscités par la matérialisation ou sortie de terre de grands projets d’infrastructures au cœur de zones habitées, les gestionnaires de projet devraient pouvoir mettre en œuvre rapidement des mesures de mitigation congruentes.
Il arrive néanmoins que des situations de non-acceptabilité sociale ne soient pas détectées suffisamment à l’avance de façon à venir s’inscrire dans le registre des risques du projet.
Sur la base des résultats préliminaires d’une étude de cas d’un grand projet d’infrastructure nord-américain, la présente communication a pour but d’inviter chercheurs et professionnels à réfléchir et à discuter des facteurs qui peuvent amener les gestionnaires des relations avec les communautés à traiter in situ des enjeux locaux d’ordre humain, social et sanitaire.
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Communication orale
Le processus de détection de l’imprévisibilité en pratique: entre détection de signaux faibles et co-construction de sens par les praticiensSkander Ben Abdallah (UQAC – Université du Québec à Chicoutimi), Monique Aubry (UQAC – Université du Québec à Chicoutimi), Hicham Rahali (HEC Montréal)
Dans un projet socialement co-construit, le risque est un événement impactant les personnes et ce qu’elles valorisent. Avec le pluralisme théorique de trois cadres (signaux faibles, construction du sens et perspective de la pratique), quatre événements sont étudiés pour décortiquer ce qui se passe au plus proche de la réalité de la détection de l’imprévisibilité en pratique. Les résultats montrent qu’à l’émergence de l’imprévisibilité et selon les mécanismes de veille, des signaux, en provenance de l’événement ou des parties prenantes externes, sont captés tels quels ou après transformation par des filtres. Le praticien, capteur du premier signe, continue la captation de signaux jusqu’à son seuil de sensibilité. Ce qui lui permet de construire le premier sens aux signaux faibles et de faire le premier lien entre les signaux et l’imprévisibilité. De nouveaux signaux participent à l’intensification jusqu’à un seuil de confirmation, permettant au praticien de constater la discontinuité et d’impliquer d’autres praticiens. Cette implication jumelée aux nouveaux signaux participe à l’intensification et la co-construction par les praticiens du sens de l’imprévisibilité. Cette étude contribue au courant subjectiviste par la proposition d’un cadre de détection de l’imprévisibilité, la description de ce qui se passe dans le temps au plus proche de la réalité et la mise en avant des rôles de praticiens, de pratiques et de praxis dans la détection de l’imprévisibilité en pratique.
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Communication orale
Application de la cartographie cognitive sur la méthode d’analyse post-mortem de projets complexes ou multiplesPhilippe Boigey (UQAC – Université du Québec à Chicoutimi), Marie-Claude Quessy-Légaré (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
La complexité des projets demeure un défi majeur pour les chercheurs et pour les praticiens. Ces derniers ne trouvent pas dans les théories en usage de réponses appropriées face aux difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. Pourtant, des cadres théoriques rigoureux et de nombreux auteurs soulignent la nécessité d’apporter de nouvelles perspectives méthodologiques, pour rendre l’approche de la recherche académique plus intégrative et potentiellement plus systémique. C’est le cas de la cartographie cognitive qui est insuffisamment documentée en gestion de projet en particulier comme approche dynamique dans l’analyse post-mortem de projet, alors même que sa pertinence n’est plus à démontrer.
Cette communication vise donc à rappeler son importance dans la discipline et sera illustrée à travers la mise en place d’un processus méthodologique opérationnelle dans le cadre d’une étude de cas unique dans le cadre des activités de dépistage et de vaccination au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS de la Côte-Nord) durant la pandémie de Covid19.
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Communication orale
Management par projet, production de santé psychosociologique, de bien-être, de bonheur et de qualité de vie au travail : Un projet complexe de succès managérialChristophe Bredillet (UQTR – Université du Québec à Trois-Rivières), Farida Djoudi (UQO - Université du Québec en Outaouais)
La qualité de vie au travail est un enjeu en matière de bien-être voire de bonheur au travail. Ainsi le système socio-productif, de plus en plus teinté de « projectification », devra innover pour produire des conditions menant à une santé psychosociologique positive.
Les facteurs psychosociaux sont bien connus. Toutefois le volet psychosociologique d’une santé organisationnelle reste un défi managérial important. Les systèmes organisationnels doivent devenir « capacitant » dans un contexte de souci d’attraction et
de rétention.
L’organisation en gestion de projet (GP) est outillée en vue d’une optimisation de la performance organisationnelle basée sur des profits matériels. L’objet d’une plus-value psychosociologique est peu exploré en GP. Deux dimensions de la complexité sont en
jeu : l’une reliée à la GP en tant que telle et celle reliée aux concepts de production de la santé. Un premier défi consiste ainsi à faire se rejoindre ces deux dimensions.
Nous introduisons une approche écosystémique qui établit le volet bio social du phénomène. Le modèle Cynefin, est mobilisé en matière de complexité inhérente à une GP capacitante de « production de santé positive ». La perspective pragmatique classique permet une hybridation de concepts pour envisager ce qui peut être fait de mieux à l’échelle humaine, organisationnelle, et systémique.
Une synthèse des éléments contributifs offre des voies de dépassement théorique et une innovation dans la manière de voir une GP plus humaine. -
Communication orale
La gestion organisationnelle de projets et son modèle de maturitéBenoit Lalonde (GPBL inc.)
On parle de la société « projétisée » depuis les années 1990 et selon l’excellent article paru dans de l’Harvard Business Review, Nov-Déc 2021 « The Project Economy Has Arrived », the future of work is project! celui-ci renchérit le propos.
En effet cet article mentionne que nous migrons progressivement vers une économie de projet d’ici 2027 ! Et avec plus d’une centaine de diagnostics de maturité réalisés en gestion organisationnelle de projet à ce jour, des constats généraux intéressants découlant de ces diagnostics semblent pointer vers la même direction.
Comment s’y préparer alors ! Cette conférence permettra de discuter des constats et des défis pour permettre aux organisations de faire ce virage important.
Entre autres en prenant connaissance du standard OPM - Organizational Project Management (PMI) et de son importance dans les organisations soucieuses d’optimiser leurs pratiques en gestion organisationnelle de projet et d’améliorer leur profitabilité. Comment les organisations se doivent-elles de se transformer pour être prêtes d’ici 2027 en connaissant et comprenant mieux ce standard
Lors de cette conférence, vous aurez accès au modèle de maturité à 5 niveaux proposé par l’OPM et la manière dont les organisations plus matures s’en sortent comparativement à celles moins matures.
Finalement nous adresserons l’importance du développement des compétences et des différents rôles des futurs intervenants en gestion de projet pour faire face à cette nouvelle réalité.
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Communication orale
Innovation en gestion de projet : agilité et hybriditéMaude Brunet (HEC Montréal), Marc Dronneau (HEC Montréal)
Dans le cadre de mon projet supervisé de maitrise à HEC Montréal je m’intéresse à la gestion de projet agile et plus particulièrement à sa mise en place dans des organisation traditionnelle ainsi que l’utilisation de l’hybridité.
La question de recherche de mon projet porte donc sur « comment l’approche agile modifie les pratiques de gestion de projet et permet l’émergence de nouvelles formes hybrides de gestion de projet ? ». Nous tenterons alors de comprendre l’impact de la méthode agile sur la gestion de projet et des spécificités de son application dans des secteurs qui ont jusqu’alors utilisé des méthodes prédictives de gestion de projet. Nous nous intéresserons également à l’émergence de nouvelle forme de gestion de projet hybride qui permettent l’application de principes agiles dans ces organisations réputées traditionnelles. . Au travers d’échange avec des gestionnaire nous pourrons nous intéresser à l’intégration de ces pratiques agiles. Cette recherche permettra de mettre en évidence l’évolutions des pratiques en gestion de projet et toutes les problématiques qui découle de la mise en place de l’agilité et de l’hybridité, tel que l’adoption, la mise en place et l’adaptation aux différentes organisation.
Dîner
Bloc après-midi J-2
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Communication orale
Éthique, prise de décision, performance et pratiques associées dans une gestion organisationnelle de projet avec une approche pragmatistePhilippe Boigey (UQAC – Université du Québec à Chicoutimi), Christophe Bredillet (UQTR – Université du Québec à Trois-Rivières), Jimmy Lacourse (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
La prise en compte de la dimension éthique dans la prise de décision, les pratiques et la performance des projets n’est plus une option. Reste que l’opérationnalisation des intentions face à des situations en contexte est un défi important (Konstantinou, 2023).
L’éthique définit l'identité des individus dans leurs activités situées dans différents contextes. Son rôle apporte à la fois de nouvelles contraintes et opportunités en gestion organisationnelle de projet (GOP) par exemple considérant l’application de codes d’éthiques, de principes d’éthiques et celle des valeurs qui engagent les décideurs et organisations dans des dilemmes éthiques qui les obligent à des arbitrages. (Konstantinou, 2013).
Ainsi, l’objectif de cette communication est de mettre en exergue les relations entre perspective éthique, prise de décision et performance dans le contexte de la GOP selon une perspective pragmatiste (Lorino, 2018).
Un cadre conceptuel, organisé selon la triade pragmatiste (Lorino, 2018) activité située (GOP), signes médiateurs (décisions, pratiques et performance) et perspectives de création de sens narrative (ordres de complexité (Tywoniak et al., 2021) lentille processus (Brunet et al., 2012), et dimensions éthiques (Drašček et al.,2021)) est proposé.
Les contributions proposées incluent une meilleure théorisation des enjeux éthiques en gestion de projet, et de la manière dont les pratiques innovantes peuvent résulter d’une GOP vue comme processus d’enquête pragmatiste.
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Communication orale
La contribution du leadership exercé par les femmes en gestion de projet, dans les environnements majoritairement masculinsKaty Langlais (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Est-ce qu’une gestion humaine basée sur la confiance et l’humain seraient des facteurs de réussite de projets ? Depuis l’ère industrielle, le rôle managérial a été caractérisé par le genre masculin (Eagly, 2010). Quelques études ont tenté de comprendre si le genre exerçait une influence sur la réussite des projets et comment ce phénomène s’opérait, mais aucune n’a creusé la problématique dans les environnements masculins. Cette conférence présente une étude exploratoire en cours, par des récits de vie auprès de dix femmes, gestionnaire de projet, évoluant dans des équipes et/ou des environnements majoritairement masculins au Québec. Nous présenterons une revue de littérature actuelle sur la contribution des gestionnaires féminins et des facteurs propres aux environnements de projet où les hommes occupent les positions de gestion dans une proportion d’au-moins 70 %. L’intérêt pour le leadership exercé par les femmes retient largement l’actualité puisque les modèles de gestions performants d’avant, ne performent plus. En gestion de projet nous devons innover et réinventer nos approches et nos pratiques, et les femmes peuvent faire une différence. Nous croyons qu’elles apportent une couleur adaptée au contexte actuel, tant dans les aspects de l’instauration d’un climat de confiance organisationnelle que dans une gestion plus humaine. C’est ce que notre étude tentera d’explorer.
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Communication orale
Étude de l’influence des aspects relationnels sur la collaborationRoosevelt Cap (UdeS - Université de Sherbrooke), Manon G. Guillemette (UdeS – Université de Sherbrooke), Alexandre Moïse (UdeS – Université de Sherbrooke)
Depuis plusieurs années, les villes ont mis l’accent sur la collaboration pour faire émerger de grands projets d’innovation de type Ville intelligente. Ces derniers mettent en œuvre de nouveaux modes de gouvernance collaboratifs et mobilisent des ressources multidisciplinaires (Ben Letaifa, 2015). Le maniement du pouvoir par des acteurs stratégiques influents qui contrôlent les ressources semble être une cause souvent avancée pour expliquer l’échec de ces projets (Winch et Leiringer, 2016). Cette communication propose une nouvelle perspective d’étude de la collaboration en s’intéressant à l’impact des aspects relationnels tels que le pouvoir, l’intérêt et les ressources sur la dynamique de collaboration à travers le temps. À partir de la théorie de l’acteur stratégique (Crozier et Friedberg, 1977), nous avons réalisé une étude de cas sur un projet de transformation d’une ville intelligente. Notre analyse montre que le principal moteur d’action à long terme de la collaboration est la préséance de l’intérêt individuel sur les autres aspects relationnels et que cet intérêt s’articule autour de l’échange de certaines ressources stratégiques dont l’importance varie dans le temps. Nos résultats montrent que l’actionnement de la capacité d’action stratégique renforcée est rendu possible par le fait que la relation de confiance développée pendant la collaboration facilite l’accès à des ressources à travers le temps, particulièrement sous la forme de pouvoir d’influence.
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Communication orale
Un nouvel indicateur de performance de projets : mesurer la collaboration des parties prenantes dans les projets majeurs d'infrastructure publiqueCaroline Coulombe (UQAM - Université du Québec à Montréal), Catherine Haineault (UQAM - Université du Québec à Montréal), Guy Paquin (SQI), Laure Poncet (SQI), Steven Tremblay (SQI)
Cette présentation s’ancre dans une recherche-action partenariale avec la SQI qui se décline en 2 processus de recherche distincts cohabitant sous un même principe: intégrer la collaboration en amont des phases de projet pour améliorer la performance. Le 1er processus de recherche s’est étalé sur 3 ans incluant 6 méta-cycles de RA et dont la finalité était la création d’un nouvel indice de suivi de projet : un indicateur de collaboration entre les PP élargies des équipes projet en mode PCI facilité. Le 2ième processus de recherche quant à lui s’articule dans une recherche-intervention imbriquée dans quatre cycles de RA entre mai 2022 et janvier 2023. Ce processus s’est intéressé à créer et faire vivre un nouveau mode alternatif de réalisation à teneur collaborative auprès de PP internes et externes élargies dans le contexte des infrastructures publiques.
Les quelques études portant sur l’importance de collaborer dans un contexte de construction soulignent que cette avenue est prometteuse pour résoudre le double défi lié à l’efficience des projets complexes ainsi que celui de répondre de manière satisfaisante aux attentes des multiples PP. Nos résultats combinés démontrent l’importance d’établir un dialogue entre les PP élargies en amont et de mesurer ce processus car le tout favorise le changement nécessaire pour influencer le mouvement collectif des grands donneurs d’ordre de la GP. Les résultats favorisent un regard innovant sur la GP, eg. la vélocité des tensions.
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Communication orale
PME Familiales du Mexique : La collaboration comme condition de la création de valeur et facteurs d’innovationMaude Brunet (HEC Montréal), Pauline Faivre (HEC Montréal)
Dans le contexte des pays en développement, et plus particulièrement du Mexique, les entreprises familiales de petites et moyennes tailles (PME) font face à des défis pour innover et croître qui les amènent à chercher des partenaires pour collaborer et pallier certaines déficiences en ce qui concerne des connaissances spécifiques, technologies, processus, etc. Ces entreprises, en concurrence avec les grandes multinationales localement, doivent trouver des moyens pour se mettre à niveau, créer de la valeur à long terme pour elles et toutes les parties prenantes impliquées : famille, employés, communauté, fournisseurs, etc.
La création de valeur dépend de l’aptitude des PME à collaborer avec des partenaires internationaux en amont ou en aval de leur chaine de valeur. La nature internationale du partenaire permet d’assurer à la PME l’acquisition de connaissances ou pratiques à haute valeur ajoutée.
Trois principaux facteurs permettent de prédire la création de valeur des PMEs locales : La nature de la relation entre les partenaires, l’origine des connaissances détenues par le partenaire et la gestion de la connaissance en interne de la PME.
La nature de la relation apparait d’ailleurs comme l’élément déterminant de la création de la valeur pour ces PMEs : Ce sont les relations à long-terme, perçue comme des jeux à somme positive et les échanges collaboratifs `donnant-donnant` qui influencent le plus la création de la valeur.
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Communication orale
Que devons-nous retenir? Conclusions sur le colloque et ouverture sur la place des principes ESG dans la réalisation des grands projets d’infrastructureNathalie Drouin (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Nathalie Drouin identifiera les leçons apprises lors du colloque. Elle proposera d’ouvrir la discussion sur la place des principes ESG dans la réalisation des grands projets d’infrastructure (GPI). Il est devenu clair que les investissements dans les infrastructures doivent être réalisés dans une optique ESG. La British Business Bank définit les principes ESG comme: «a collective term for a business’s impact on the environment and society as well as how robust and transparent its governance is in term of company leadership, executive pay, audits, internal controls and shareholder rights. It measures how your business integrates environmental, social and governance practices into operations, as well as your business model, its impact and its sustainability” (British Business Bank, 2022). L’attention portée à ces principes exige que les acteurs-clés des infrastructures abordent autrement leur approche au chapitre des investissements et la réalisation des projets. L'approche ESG examine la réduction des impacts sur l'environnement mais aussi l'impact social des projets ainsi qu’une gouvernance qui soit plus transparente. Le développement de projets dans un contexte ESG se réfère notamment à l'adoption des 17 Objectifs de Développement Durable des Nations Unies. Il devient crucial d’innover dans nos pratiques et de mieux comprendre la place des principes ESG dans la réalisation des GPI et comment les acteurs de l’industrie répondent concrètement à ces changements.