Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :Le 12 mars 2020, le magazine Acfas avait publié un numéro spécial en entrepreneuriat (https://www.acfas.ca/publications/magazine/enjeux-recherche/entreprendre) dont le but était de promouvoir une discussion sur les défis de stimuler l’entrepreneuriat en milieu universitaire. Néanmoins, cette publication a été éclipsée par la déclaration de la pandémie de COVID-19 par l’Organisation mondiale de la santé. Le but de ce colloque est alors double : reprendre les discussions entamées au sujet de la publication du magazine de l’Acfas et nous demander comment ces enjeux ont changé trois ans plus tard, après une pandémie qui a été disruptive à plusieurs égards.
La problématique derrière l’atelier gravite autour du sujet de l’entrepreneuriat universitaire et scientifique. Comme plusieurs chercheurs qui ont contribué au numéro du magazine l’ont souligné, bien que le Québec « possède un très haut potentiel de développement des nouvelles connaissances (...), il semble manquer d’une stratégie efficace pour aider les universités à capturer les revenus générés par la recherche » (Aksoy). Saint-Jean est du même avis et explique à son tour que « les scientifiques qui deviennent entrepreneurs et qui se consacrent à l’entrepreneuriat ne sont pas légion », et que les centres d’entrepreneuriat universitaires se tournent alors vers l’entrepreneuriat étudiant comme alternative pour assurer un transfert de connaissances universitaires vers le marché par l’entrepreneuriat technologique. Pour complexifier la question, on ajoute les défis de l’entrepreneuriat responsable (Tremblay et al.), les enjeux de genre (Constantinidis) et l’importance de renforcer les liens entre les acteurs de l’écosystème (Veilleux), sans perdre de vue le défi particulier du paradoxe canadien de l’innovation, dont le Québec souffre également (Beaudry et Armellini).
Remerciements :Au nom de toute l'équipe organisatrice du colloque nous tenons à remercier tous les participants, conférenciers, partenaires, Polytechnique Montréal et ACFAS pour leur précieuse contribution à cette belle réussite. Nous sommes fiers d'avoir pu rassembler une communauté aussi engagée et passionnée autour de ce thème crucial pour l'avenir de notre société. À bientôt pour de nouvelles aventures!
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Fabiano Armellini (Polytechnique Montréal)
- Catherine Beaudry (Polytechnique Montréal)
- Yabo Octave Niamie (Polytechnique Montréal)
Programme
Mot d’ouverture
Table ronde – Trois ans plus tard, qu’avons-nous appris ?
Le but de cette table ronde est d'accueillir quelques auteur.e.s d'articles du numéro spécial du Magazine Acfas sur l'entrepreneuriat, afin de reprendre les discussions entamées dans le numéro spécial de l'Acfas de 2020, et nous demander si elles sont toujours d'actualité, et comment ces enjeux ont changé trois ans plus tard, après la pandémie de COVID-19.
Communications d’étudiants (séance du matin)
Communications d'étudiants sur les défis de l'entrepreneuriat technologique en général (au Québec ou ailleurs; en lien ou pas avec la COVID-19). Quatre présentations sont prévues (10 minutes chaque, suivi de 5 min pour les questions).
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Communication orale
Relations sociales dans le parcours de l’entrepreneur technologique en contexte d’accompagnement entrepreneurialFabiano Armellini (Polytechnique Montreal), Thomas Delpierre (Polytechnique Montréal), Yabo Octave Niamié (Polytechnique Montreal)
Les techno-entrepreneurs doivent trouver les ressources nécessaires pour créer leurs entreprises technologiques. Des structures et programmes d’accompagnement existent au sein de l’écosystème pour aider les techno-entrepreneurs et les aider à développer leurs réseaux nécessaires à l’obtention de ressources tangibles et intangibles. Cette étude vise à examiner l’état de l’art de la recherche à l’intersection entre entrepreneuriat technologique, accompagnement entrepreneurial et relations sociales. Selon les prescriptions de la méthode PRISMA, nous avons effectué une revue systématique de la littérature qui utilise une méthode mixte combinant une approche quantitative à travers des méthodes graphiques et tabulaires de statistiques descriptives et une approche qualitative. Cette dernière fait le point de la recherche sur le processus de développement des relations sociales en contexte d’accompagnement entrepreneurial. Nous évoquons plusieurs perspectives qui doivent donner servir de nouvelles pistes de recherche plus réflexives afin d’élargir la vision actuelle. Les besoins de ressources du techno-entrepreneur qui le poussent à développer son réseau sont discutées. Les acteurs clés de l’écosystème dans un cadre académique et non-académique sont comparés. La nature des relations en termes de fréquence, de formalité ou informalité, et d’intensité des liens sociaux est également une vision intéressante qui nécessite des recherches bien plus approfondies.
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Communication orale
Les défis de constitution d’un écosystème de l’entrepreneuriat des communautés noires dans les régions de Gatineau et OttawaOlivier Germain (Université du Québec à Montréal), Marie Langevin (Université du Québec à Montréal), Tondtoulle Patrick Yoda (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Ces dernières années au Canada, les fonds d’accompagnement pour l’entrepreneuriat des communautés noires ont connu une augmentation considérable. En témoigne la création récente d’un fonds de plus de 350 millions de dollars en 2021 destiné à l’accompagnement des entrepreneur.es noir.es (ISDEC, 2021) pour agir sur le déficit d’accompagnement entrepreneurial (AE) des communautés afro-descendantes, immigrantes, transnationales. Bien que ces investissements répondent en partie au manque de ressources, des recherches ont montré que les écosystèmes entrepreneuriaux (EE) peuvent reproduire des inégalités raciales et genrées à l’image de la société en général et appellent à une analyse intersectionnelle des EE pour comprendre les disparités d’accès aux communautés des EE et développer un accompagnement prenant en compte les réalités et les besoins des minorités (Ozkazanc-Pan & Muntean, 2021). Ce dernier point soulève un paradoxe car un AE dédié aux minorités peut créer de l’empowerment mais en même temps, créer un enfermement identitaire (Phipps & Prieto, 2018). Cette recherche vise en partie, à comprendre les défis qui sous-tendent à l’émergence d’un écosystème entrepreneurial au profit des communautés noires dans les régions de Gatineau et Ottawa. Cette étude nous permettra de mieux appréhender les acteurs de l’AE, les offres et les pratiques d’accompagnement à l’endroit des entrepreneur.es noir.es.
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Communication orale
Mesure de la performance d’un accélérateur et incubateur d’entreprisesCharlotte Aebischer (Polytechnique Montréal), Fabiano Armellini (Polytechnique Montreal), Yabo Octave Niamié (Polytechnique Montreal)
Il n’existe pas de cadre unique pour mesurer la performance d’un accélérateur et incubateur d’entreprises (AIE). Les approches et les parties prenantes à considérer sont nombreuses. Cela rend très complexe et chronophage le processus de mesure de performance pour ces structures. Cette étude de cas vise à simplifier le cadre de mesure de performance d’un AIE. Elle dresse d’abord un portrait complet du cadre de mesure de performance existant sur le terrain en interrogeant trois niveaux de parties prenantes : l’écosystème, les entrepreneurs accompagnés, les exigences internes. Différentes méthodes de recherche sont utilisées : des recherches documentaires, une observation participante ainsi que des entrevues. Ce cadre « terrain » est ensuite comparé à celui recommandé par la littérature scientifique. Cette comparaison est présentée au cas d’étude ainsi qu’à des acteurs de l’écosystème, afin de comprendre leurs attentes et objectifs quant à un tel cadre de mesure de performance. Cela permet d’induire une courte liste d’indicateurs de performance les plus pertinents à suivre pour simplifier le cadre de mesure de performance d’un AIE. Ce cadre unique prend en compte les besoins et attentes de chaque niveau de partie prenante, et permet aux AIE de rendre compte de leur performance de manière simple et efficace.
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Communication orale
Les universités devraient-elles être intelligentes en matière d'innovation ? Portefeuille technologique universitaire et stratégies d’octroi de licencesArman Yalvac Aksoy (Polytechnique Montréal), Catherine Beaudry (Polytechnique Montreal), Davide Pulizzotto (Polytechnique Montreal)
L’approche territoriale de développement économique appelée « spécialisation intelligente » consiste à identifier les avantages
compétitifs locaux et coordonner les acteurs de l’écosystème d’innovation. Cependant, cela peut réduire la diversité de la recherche conduite par les universités et les acteurs locaux, alors que la diversification est essentielle à l’innovation. Cette étude menée sur les universités nord-américaines montre que la diversification technologique stimule l’octroi de licences et la création de jeunes pousses, et que la proximité technologique aux détenteurs de brevet locaux a un effet modéré par la diversification technologique. Pour les universités diversifiées, la proximité favorise la création de jeunes pousses mais décourage les licences aux acteurs établies, alors que pour les universités non diversifiées, la proximité conduit à plus de licences octroyées aux acteurs établies et à moins de jeunes pousses créées. Cette étude souligne l’importance de la diversification technologique pour l’innovation et son effet modérateur sur la stratégie de licences. Les résultats peuvent ainsi aider à concevoir des programmes, des politiques de R&D et des structures d’incitation adaptés pour encourager la collaboration avec les acteurs locaux établis ou les jeunes pousses selon la stratégie poursuivie par les décideurs et praticiens.
Dîner
Heure de dîner libre
Conférence – L’enseignement de l’entrepreneuriat technologique dans une école de génie : enjeux et perspectives
Pr Octave Niamié nous présentera une conférence sur les défis et opportunités de l'enseignement de l'entrepreneuriat dans une école de génie.
Le rôle des intermédiaires dans la promotion de l’entrepreneuriat scientifique et technologique
Le but de cette table ronde est de discuter avec des intermédiaires de l’écosystème entrepreneurial (incubateurs, organismes de promotion de l’entrepreneuriat, etc.) et d'aborder les défis dans la promotion de l’entrepreneuriat technologique et scientifique.
Mot de la fin
Clôture de l'atelier