Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :L’itinérance est un phénomène complexe marqué par l’intersection de facteurs structurels, institutionnels et interpersonnels. Les personnes racisées, immigrantes, autochtones, en situation de handicap et LGBTQ+ révèlent différents visages de l’itinérance et des expériences multiples d’oppression et de discrimination. Pour répondre de manière sensible et anti-oppressives aux enjeux vécus par des groupes à la croisée des oppressions, il importe de repenser les méthodes de recherche et d’intervention en matière d’itinérance. Issue des travaux de féministes noires, l’intersectionnalité fait partie d’une perspective intégrative qui postule que les formes d’oppression ne peuvent être considérées indépendamment ou simplement comme additives (Collins et Bilge, 2016). Cette théorie permet d’appréhender les phénomènes de marginalisation tels que l’itinérance comme étant imbriqués dans des systèmes d’oppression (comme le racisme, le colonialisme, le capacitisme, le cishétérosexisme), des facteurs structurels (comme la précarité économique et le manque de logements abordables) et des facteurs institutionnels (comme les politiques institutionnelles discriminatoires). Si l’intersectionnalité est de plus en plus présente dans les réflexions théoriques et pratiques en sciences humaines et sociales, jusqu’à constituer un buzzword (Davis, 2008), elle demeure encore une perspective « imprécise et ambiguë » (Harper et Kurtzman, 2014). Le but de ce colloque est donc d’offrir un point de rencontre pour croiser les savoirs sur l’intersectionnalité afin de discuter de l’intersection des rapports d’oppression et de discrimination qui caractérisent l’itinérance. Nous rassemblerons des contributions en trois axes de réflexion : 1) les réalités de l’itinérance au prisme de l’intersectionnalité; 2) les usages de l’intersectionnalité dans la recherche sur l’itinérance; et 3) les usages de l’intersectionnalité dans les pratiques d’intervention en itinérance.
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Philippe-Benoit Côté (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Jorge Flores-Aranda (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Catherine Flynn (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
- Sue-Ann Macdonald (UdeM - Université de Montréal)
Programme
L’itinérance à l’intersection de la sexualité, de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre
-
Communication orale
L’instabilité résidentielle chez les jeunes LGBTQ+ : une exploration intersectionnelle quantitativeMartin Blais (Université du Québec à Montréal), Julie Duford (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jesse Gervais (Université du Québec à Montréal)
Les jeunes lesbiennes, gais, bisexuel·les, trans ou queers (LGBTQ+) vivent davantage d’instabilité résidentielle que les jeunes hétérosexuel·les et cisgenres. Si ce constat est bien connu, les variations dans l’instabilité résidentielle au sein des jeunes LGBTQ+ restent moins documentées. Une étude en ligne a examiné l’expérience d’instabilité résidentielle à l’intersection du groupe racial, de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Des modèles logistiques ont été réalisés sur un échantillon pancanadien de 2266 jeunes LGBTQ+ (15-29 ans). Les positions minorisées sur les axes du sexisme, de l’hétérosexisme, du cissexisme, du racisme et du colonialisme étaient associées à une exposition plus grande à l’instabilité résidentielle. Les jeunes trans autochtones et les jeunes pansexuel·les autochtones étaient les plus exposé·es à l’instabilité résidentielle, alors que les hommes cisgenres blancs et les jeunes monosexuel·les blanc·hes l’étaient le moins. Aucun effet d’interaction multiplicative et additive n’a été observé, suggérant que l’appartenance à un groupe racial combinée à une orientation sexuelle ou une identité de genre ne modifiait pas l’exposition à l’instabilité résidentielle au-delà du cumul de leur effet individuel. Ces résultats comblent une lacune dans les écrits scientifiques et peuvent informer les instances décisionnelles afin de prévenir l’instabilité résidentielle chez les jeunes LGBTQ+.
-
Communication orale
Une analyse intersectionnelle des expériences de discrimination et de violence chez les jeunes LGBTQ+ en situation d’itinéranceMartin Blais (Université du Québec à Montréal), Philippe-Benoit Côté (UQAM - Université du Québec à Montréal), Lolita Frésard (Université du Québec à Montréal)
Cette communication présente une analyse intersectionnelle des expériences de discrimination et de violence chez les jeunes LGBTQ+ en situation d’itinérance. À partir de la théorie de l’intersectionnalité, cette analyse s’appuie sur des entretiens individuels réalisés auprès de 17 jeunes LGBTQ+ en situation d’itinérance âgé.es de 17 à 25 ans. Selon leurs témoignages, les jeunes LGBTQ+ ont subi divers types de discrimination et de violence dans le contexte de l’itinérance. Les jeunes disent anticiper et subir des violences physiques et psychologiques de la part des passants dans l’espace public, ce qui les pousse à se cacher au regard d’autrui. Iels rapportent que le profilage policier des jeunes racisé.es et des jeunes femmes travailleuses du sexe les amène à éviter les interactions conflictuelles avec la police. Quelques jeunes mentionnent que les propriétaires et les employeurs font preuve de discrimination à leur égard en raison de leur origine ethnique et de leur expression de genre, ce qui les oblige à prévoir des plans d’urgence pour le logement et l’emploi. Plusieurs jeunes LGBTQ+ déclarent cacher des informations sur leur bisexualité, leur transidentité ou leur travail du sexe pour éviter les préjugés et le rejet de leurs partenaires intimes. Les résultats montrent que la discrimination et la violence hétérosexistes, cisgenres, sexistes et racistes amplifient l’exclusion sociale des jeunes LGBTQ+ en situation d’itinérance.
-
Communication orale
Discuter de sexualité sans jugement avec les jeunes en situation d'itinérance : résultats préliminaires de l'évaluation d’une formationAriane Brisson (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Cette communication porte sur les résultats préliminaires de l’évaluation d’une formation destinée aux intervenant.es œuvrant auprès de jeunes en situation d’itinérance. Les études portant sur l’éducation à la sexualité auprès de ces jeunes se concentrent principalement sur les comportements sexuels décrits comme « à risque », en négligeant la notion de plaisir sexuel. Il est reconnu qu’une telle approche participe à stigmatiser les jeunes, tout en véhiculant un discours normatif sur la sexualité. Un modèle alternatif prône plutôt la création d’espaces exempts de jugements pour discuter de sexualité en abordant la pluralité des expériences. En s’inspirant de ce modèle et suivant le protocole de l’intervention ciblée (Bartholomew et al., 2016), la formation développée a pour but d’amener les intervenant.es à aborder la sexualité avec les jeunes en situation d’itinérance dans une approche globale, positive et antioppressive. Cette formation d’une durée de 4 heures a été animée dans 2 milieux à Montréal à l’automne 2022. Directement après la formation, les participant.es ont répondu à un questionnaire portant sur l’appréciation des activités et des contenus abordés. Les résultats présentés sont en lien avec les réponses colligées par ce premier questionnaire.
Repenser la recherche et les services en itinérance à l’aune de l’approche intersectionnelle
-
Communication orale
L’intersectionnalité au cœur d’une recherche ethnographique sur le non-recours aux refuges en période hivernaleCaroline Leblanc (UdeS - Université de Sherbrooke)
L’intersectionnalité est au cœur de plusieurs travaux de recherche et démontre l’importance que ce regard peut avoir sur les enjeux liés à l’itinérance. Ancrée dans un courant de pensée critique et anti-oppressive (Burrel and Morgan. 1979), il était important dans cette recherche de mieux comprendre l’influence des structures sur le non-recours aux refuges, mais aussi de tenir compte des différents rapports de pouvoir qui façonnent les inégalités auxquelles les personnes qui habitent la rue sont confrontées. Par conséquent, afin d’avoir un angle d’analyse pouvant avoir des retombées significatives pour améliorer leurs conditions de vie et de santé, l’intersectionnalité est devenue un levier pertinent pour soulever les systèmes de dominance liés par exemple à la race, le genre, la sexualité, l’ethnicité, l’âge, et ce, afin de développer une meilleure compréhension permettant d’atteindre mieux l’équité (Collins et Bilge.2016). Toutefois, l’applicabilité d’un tel concept peut être difficile à concevoir dans un processus de recherche. Son utilisation peut être caractérisée par de multiples interprétations qui rendent cela imprécis (Harper et Kurtzman. 2014). Par conséquent, cette présentation abordera le choix et l’applicabilité de l’intersectionnalité comme cadre d’analyse dans cette recherche et soulèvera certains résultats qui découlent des injustices et des inégalités sociales enracinées dans la vie des personnes qui habitent la rue et qui n’ont pas recours aux refuges
-
Communication orale
Le travail de terrain : les conditions favorables à la mise en place d’actions concrètes d’intervention pour mieux répondre aux facteurs d’exclusion favorisant l’itinéranceCécile Orreindy (Réseau solidarité itinérance du Québec), Boromir Vallée Dore (Réseau SOLIDARITÉ itinérance du Québec)
Cette conférence présente les conditions à favoriser lors du développement de stratégies d’actions répondant à des enjeux d’exclusion vécus par des groupes victimes de discrimination, et diminuer les risques de situation d’itinérance pour ces personnes. Pour ce faire, nous nous appuierons sur des exemples concrets déployés par trois organisations oeuvrant sur le terrain. À partir de ces exemples, nous porterons une double réflexion. Premièrement, nous nous pencherons sur les conditions à favoriser dans la mise en place de pratiques efficaces pour répondre aux enjeux d’accessibilité et d’exclusion. Enjeux qui contribuent à augmenter les risques d’itinérance et le maintien de personnes dans des situations de grande précarité. Puis, nous soulignerons l’importance du travail de terrain dans l’élaboration d’une réponse adaptée et adéquate ancrée dans le respect de la personne.
Dîner libre
Des services pour les personnes autochtones en situation d’itinérance
-
Communication orale
Itinérance chez les Inuit : repenser le phénomène et les services en regard de l’Inuit QaujimajatuqangiitDominique Gaulin (UdeM - Université de Montréal), Nmesoma Umenwofor-Nweze (McGill University)
Le phénomène de l’itinérance chez les autochtones interpelle en raison de leur surreprésentation. Cette surreprésentation fait état d’enjeux structurels importants et doit être analysée comme une conséquence directe de la colonisation. Les politiques d’assimilation, l’acculturation et la discrimination sur les plans juridique, social, économique et politique sont à la base des difficultés et poussent plusieurs personnes à quitter leur communauté. Cela dit, les Inuit en situation d’itinérance sont victimes de multiples préjugés et de discrimination au sein des services. Il existe peu de ressources aptes à répondre adéquatement à leurs besoins. En raison de la colonisation et de la colonialité, le rapport avec les institutions peut s’avérer difficile. À partir des résultats d’une recherche menée en 2022, nous mettrons en lumière les réalités auxquelles les Inuit en situation d’itinérance font face. Notre présentation questionnera la manière dont l’itinérance est conceptualisée chez les populations autochtones en considération des réalités sociales, structurelles et économiques qui leur sont propres. Enfin, nous souhaitons explorer comment l'Inuit Qaujimajatuqangiit (ce que les Inuit ont toujours tenu pour être vrais) peut être intégré au sein des services afin qu’ils soient pertinents sur le plan culturel.
-
Communication orale
Enjeux théoriques et méthodologiques de la recherche collaborative auprès des personnes Autochtones en situation d’itinérance qui accèdent aux services du CHUMJulie Bruneau (Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal), Stéphanie Marsan (Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal), Jessica Neicun (Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM)), Stéphanie Vaudry (Centre Hospitalier de l’Université de Montréal)
Afin de parvenir à une compréhension holistique des personnes Autochtones en situation ou à risque d’itinérance, et d’améliorer l’offre de services de santé à leur égard, ce projet de recherche collaborative adopte une approche qui combine les savoirs et pratiques occidentaux et autochtones. Dans ce cadre, l’adoption d’une approche intersectionnelle vise à mieux comprendre la situation des Autochtones en itinérance par l’incorporation d’autres catégories d’identité (âge, sexe/genre, orientation sexuelle) et l’analyse des croissements qui en résultent. Le but est de mieux comprendre comment l’interaction de ces identités multiples avec les éléments de contexte produisent ou mitigent les méfaits sur la santé et le bien-être, en même temps qu’elles facilitent ou entravent l’accès aux soins. Il s’agit également d’identifier les préjugés/stéréotypes et de décrypter les dynamiques sociales de privilège et d’exclusion que sous-tendent les rapports entre les professionnels de la santé, les intervenants communautaires et les Autochtones. L’intersectionnalité est aussi utilisée pour la constitution des échantillons et lors de l’élaboration des outils de collecte de données (quali/quantitatives). Cette communication s’articulera autour des enjeux théoriques et méthodologiques associés à la recherche intersectionnelle suivant une approche à Deux Yeux ou du Double regard. Elle étayera les principaux défis apparus lors de l’élaboration du protocole de recherche.
-
Communication orale
Intervention auprès des personnes Autochtones en situation d’itinérance qui accèdent aux services du CHUM : navigation et liaison intersectionnellesJulie Bruneau (Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal), Stéphanie Marsan (Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal), Jessica Neicun (Centre de Recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM)), Stéphanie Vaudry (Centre Hospitalier de l’Université de Montréal)
La recherche sur les besoins et priorités des personnes Autochtones en itinérance qui accèdent au CHUM s’appuie sur un volet d’intervention clinique, et sur le travail d’accompagnement social et communautaire fourni par Projets Autochtones du Québec (PAQ). L’amélioration de l’offre de services se sert ainsi de l’approche intersectionnelle pour parvenir à une compréhension multidimensionnelle des réalités des Autochtones en itinérance à Montréal. Ce regard multidimensionnel nourrit tant la recherche que les actions menées auprès des professionnels de la santé. Il vise à susciter parmi le personnel soignant des réflexions autour des trajectoires personnelles et collectives des Autochtones, des processus historiques menant à la création de la société canadienne contemporaine, ainsi qu’autour de leur propre position sociale au regard des Peuples et nations qui la composent. S’inspirant de la salutogenèse, l’intersectionnalité oriente également la mise en place de pratiques ciblées qui favorisent la santé et le bien-être des Autochtones. Cette communication étayera les principaux apprentissages et défis apparus lors de la phase d’implantation du volet clinique. Elle s’articulera autour des imaginaires et des perceptions mobilisées par les personnes Autochtones en itinérance, le personnel soignant, les intervenants communautaires, et de leurs implications en termes d’accès aux soins (recours, adhérence, suivi) et de provision des services de santé (contenu, pratique clinique).
Réflexions sur les programmes de gestion de l’alcool à partir de l’intersectionnalité
-
Communication orale
Itinérance des autochtones et intersectionnalité : Leçons décoloniales du premier programme de gestion de l'alcool à MontréalJorge Flores-Aranda (Université du Québec à Montréal), Natalia Incio-Serra (McGill University), Stéphanie Marsan (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Manuela Mbacfou Temgoua (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Rossio Motta-Ochoa (UdeM - Université de Montréal), Annie Talbot (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal)
Les personnes autochtones (PA) sont surreprésentées parmi les personnes en situation d'itinérance et sont disproportionnellement touchées par la dépendance à l'alcool. De nombreuses interventions ciblent cette dépendance chez les PA, mais peu se concentrent sur les conditions structurelles les menant à l’itinérance. Les programmes de gestion de l'alcool (PGA) interviennent autant sur la dépendance à l'alcool que sur l'itinérance en fournissant un logement, des soins de santé et psychosociaux et des doses régulières d’alcool. Les avantages des PGA sont bien documentés, mais on en sait peu sur les effets chez les PA. À partir d'une évaluation qualitative du premier PGA à Montréal, mis en place par une organisme autochtone, cette présentation discute des possibilités et des limites d'une approche intersectionnelle pour comprendre les relations d'oppression et de discrimination vécues par les PA. Le PGA a des impacts positifs sur l’hébergement et la consommation de substances, qui pourraient être analysés à travers une lentille intersectionnelle. Cependant, pour les participants, la colonisation n'est pas simplement une autre oppression qui s'entrecroise avec d'autres; c'est l’oppression fondamentale qui façonne les interactions et les impacts des autres oppressions. Cette présentation examine comment l'accent mis sur les composantes décoloniales et coloniales du PGA peut enrichir une analyse intersectionnelle des interventions auprès des PA.
-
Communication orale
Itinérance, consommation d’alcool et santé précaire : l’expérience des personnes utilisant un programme de gestion de la consommation d’alcoolJorge Flores-Aranda (UQAM - Université du Québec à Montréal), Natalia Incio-Serra (Institut universitaire sur les dépendances)
Les programmes de gestion de la consommation d’alcool (PGA) sont des services à bas seuil d’exigences fondés sur une approche de réduction des méfaits. Ces programmes ont pour but d’offrir un hébergement sécuritaire et des doses d’alcool prédéterminées à des personnes en situation d’itinérance dont leur consommation d’alcool les exclut des hébergements d’urgence et d’autres services. Ces programmes ciblent principalement des personnes faisant face à de multiples oppressions : précarité financière et sociale, consommation d’alcool, itinérance, difficultés en lien avec leur santé physique ou mentale, etc. Cette présentation a pour objectif de décrire la perception des personnes utilisant un PGA ouvert à Montréal depuis seulement quelques mois. Des entrevues semi-structurées ont été menées avec l’ensemble des résidents de ce programme (n=7). Les premiers résultats montrent que les résidents apprécient être hébergés et ne plus se préoccuper pour leur survie au quotidien, ainsi que l’accès à l’alcool. Toutefois, plusieurs considèrent que le plan de consommation d’alcool devrait être plus flexible. Ils observent quelques lacunes concernant l’organisation du service, notamment en termes d’infrastructure, d’activités offertes et des ressources humaines disponibles. Ces résultats reflètent la nécessité d’une prise en charge interdisciplinaire dans ce type de ressource, tout comme la collaboration entre plusieurs instances.