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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

La transition démographique est bien réelle et transforme durablement la société et les ménages qui la constituent. Pour aménager et donner une juste place aux aînés, la politique québécoise Vieillir et vivre ensemble chez soi, dans sa communauté au Québec, rendue publique en 2012, cherchait à faire du vieillissement un projet positif de société. Elle a été traduite dans un premier plan d’action 2012-2017, qui a ensuite été revu avec Un Québec pour tous les âges, Le plan d’action 2018-2023. Les cinq grandes priorités placent maintenant la question des milieux de vie des aînés au centre des actions : des territoires de la vie quotidienne, une unité de planification municipale, un espace de reconnaissance, un éventail de ressources et une échelle d’intervention en santé. Or, les milieux de vie sont diversifiés, pluriels et surtout en constante évolution.

Le colloque s’organise autour de deux groupes de questions afin de faire le point sur la recherche et les innovations. 1) La diversité socioterritoriale des vieillissements : Que connaît-on de l’évolution des milieux de vie des aînés selon leurs morphologies et leurs accessibilités ? Quels sont les modes de vie des aînés selon différents milieux de vie, communautés et espaces réservés ? Quelles sont les dynamiques en villes moyennes, en régions et en milieux métropolitains ? 2) L’apport de la recherche et de l’innovation sur la gestion de la diversité : Comment évalue-t-on les réponses apportées à des vieillissements pluriels au sein d’un même milieu de vie ? Apporte-t-on des leviers d’adaptation assez diversifiés pour les ménages d’aînés ? Quelles sont les connaissances des milieux municipaux sur la diversité des vieillissements et celle de leurs territoires ? C’est avec ces questions que le colloque avancera la réflexion sur la recherche et l’innovation et sur l’interdisciplinarité nécessaire pour aménager des milieux capables de répondre à la pluralité des vieillissements d’aujourd’hui et de demain.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaire :

Programme

Panel / Atelier

Lancement du colloque

Salle : Chibougamau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles

Communications orales

Le désir d'habiter dans le temps du vieillir : La question du chez-soi au prisme de la définition et des transformations de soi

Grande conférence d'ouverture du colloque

Salle : Chibougamau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
Présidence : Perla Serfaty-Garzon
Discutant·e·s : Perla Serfaty-Garzon

Communications orales

Constater et donner la voix à la diversité des vieillissements et des milieux de vie

Salle : Chibougamau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
  • Communication orale
    Aires de repeuplement et étalement excentrique : deux formations démographiques qui différencient le vieillissement des milieux de vie hors des régions métropolitaines au Québec
    Guy Mercier (Université Laval), Dominique Morin (Université Laval), Nicolas Roy (Université Laval)

    Au Québec, la concentration du peuplement dans les régions métropolitaines a entraîné l’amorce d’un dépeuplement des régions éloignées de Montréal et de Québec, en plus d’accélérer leur vieillissement démographique. La ruée vers les maisons et vers la nature en contexte de pandémie fut un révélateur de deux tendances des flux migratoires et du peuplement observables depuis quelques années. Dans l’Est-du-Québec se forment des aires de repeuplement constituées de localités urbaines et rurales voisines où l’accumulation de gains migratoires accentue une crise du logement et une pression économique à l’étalement résidentiel. Dans le sud de la province, un étalement excentrique du peuplement a atteint une extension telle que des corridors de municipalités en croissance relient désormais les régions métropolitaines entre elles et à un réseau d’agglomérations. Cette communication propose un portrait de ces formations démographiques à l’échelle des municipalités en regard de données agrégées par aires géographiques des deux derniers recensements. Son objectif sera d’examiner comment le vieillissement des milieux de vie hors des régions métropolitaines diffère selon leur situation à l’intérieur ou en marge de ces structures de peuplement ou de repeuplement des régions. Nous examinerons en quels endroits les différentes cohortes d’âge adulte augmentent ou diminuent en raison des migrations et nous comparerons les concentrations de groupes d’âge dans la population adulte en 2021.

  • Communication orale
    Du « centre du village » au dernier rang : des habitats aux formes de vieillissement observées au sein d’une localité de service en Gaspésie
    Pierre-Luc Lupien (Cégep de la Gaspésie et des Iles)

    La région administrative de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine est souvent présentée comme la région « plus vieillissante » du Québec, avec 29,6 % de personnes âgées de plus de 65 ans au sein de sa population. Ce constat d’ensemble dissimule toutefois des différences intrarégionales importantes qui s’expriment aussi bien entre les municipalités régionales de comtés (MRC) qu’au sein des MRC. Leurs évolutions différenciées apparaissent comme autant de signes d’un processus de transformation sociospatiale toujours en cours, notamment la tendance à la convergence de la population aînée des petites localités rurales vers les centres de services. Cette communication portera plus spécifiquement sur la diversité des modes de vieillir observée au sein d’une même localité de type « centre de services ». Les premiers constats de cette thèse socio-ethnographique tendent à confirmer qu’on ne vieillit pas de la même façon si on habite dans un rang éloigné ou au cœur village. Différents modes de vieillir s’observent aussi au sens d’un même habitat. Par exemple, chez les résidents des rangs, se retrouvent les héritiers du domaine agricole familial, représentants des familles souches, aussi bien que des locataires de maisons mobiles. L’exposé de ces premiers résultats tend à révéler ainsi la complexité et la diversité des vieillissements en milieu rural périphérique, et cela, au sein d’une même localité.

  • Communication orale
    La mémoire du territoire chez les personnes aînées francophones du Nouveau-Brunswick dans le contexte des changements climatiques
    Mario Paris (Université de Moncton)

    La mémoire du territoire est un aspect important de l'identité des francophones du Nouveau-Brunswick. Les personnes aînées ont une connaissance profonde et personnelle des lieux où elles ont vécu. Cependant, cette connaissance du territoire est menacée par les changements climatiques. Les tempêtes plus fréquentes et violentes, les inondations et l’érosion des berges ont un impact sur la qualité de vie. La littérature s’attarde sur les conséquences des changements climatiques, mettant surtout en lumière la vulnérabilité des personnes aînées et l’absence de services adaptés à leurs besoins lors de catastrophes naturelles. Une étude exploratoire dans une communauté rurale francophone au Nouveau-Brunswick est présentée pour réfléchir sur l’apport des personnes aînées. L’analyse thématique se base sur 3 groupes de discussion et 5 entrevues de 26 personnes. Sont abordé les opinions sur les changements climatiques, les expériences et les besoins lors de catastrophes, de même que la résilience. Les différentes expériences personnelles des événements météorologiques extrêmes sont abordées en mettant l’accent sur la mémoire du territoire. Une réflexion est portée sur la reconnaissance sociale des personnes aînées afin de souligner l’importance de la transmission intergénérationnelle dans la transition écologique. Les francophones du Nouveau-Brunswick ont des histoires et connaissances qui sont précieuses pour comprendre comment les communautés répondent aux changements climatiques.

  • Communication orale
    Résilience et fragilisation des territoires ruraux de l’est du Québec à l’aune de la COVID-19 : Comment répondre aux besoins des personnes ainées de 70 et plus en contexte de crise
    Marco Alberio (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Manon Labarchede (Université du Québec à Rimouski), Salah Mbaye (Université du Québec à Rimouski)

    Au Québec, le développement social et territorial repose historiquement sur une participation citoyenne forte. Pourtant, le secteur communautaire doit faire face à une politique d’austérité, complexifiant son fonctionnement. La crise sanitaire s’est ainsi inscrit dans un contexte de résilience territoriale entrainant une reconfiguration sociale, institutionnelle et étatique. Cette communication interroge les effets socioterritoriaux de la COVID-19 sur les organismes communautaires québécois en montrant les dynamiques locales d’adaptation. Pour cela, la situation vécue par les personnes aînées, considérées comme plus à risque, est analysée. Si des mesures ont été mises en place dans le but de les protéger, elles ont accentué leurs difficultés à accéder aux services et soins en milieu rural. L’action communautaire y a été décisive. Les travaux reposent sur 114 entretiens semi-directifs (personnes âgées (63), proches aidants (18) et intervenants en gestion de crise et politique (32)). L’intervention sociale communautaire a facilité les conditions de vie de personnes aînées dans les milieux ruraux en situation de pandémie. L’engagement des différents acteurs a permis l’émergence ou le renforcement de réseaux d’entraide et de solidarité locaux, tout comme de de nouvelles pratiques valorisant les ressources sociales, économiques et environnementales de leur milieu On note la capacité de réaction, de résilience et d’adaptation du milieu propre à chaque territoire.

  • Communication orale
    Résidences pour aînés à Montréal : Un chez-soi qui se constitue dans un environnement dynamique
    Rana Boubaker (UdeM - Université de Montréal), Ernesto Morales (Université Laval), Paula Negron-Poblete (Université de Montréal)

    Déménager dans une résidence privée pour aînés (RPA) constitue une stratégie permettant à la personne âgée de faire face au risque de la perte de contrôle sur son environnement résidentiel surtout avec les changements de l’état de santé qui accompagnent le vieillissement. Les caractéristiques architecturales des RPA doivent alors répondre aux besoins des aînés en termes de santé et de sécurité; toutefois l’environnement dans lequel s’insère la résidence est dynamique. Divers changements urbains affecteront aussi le sentiment de chez-soi chez l’aîné.

    Notre recherche vise à comprendre le rôle de l’espace résidentiel de la RPA dans la création d’un nouveau chez-soi et dans l’adaptation de l’aîné aux différents changements, à l’échelle de la résidence et du quartier. Nous avons mené 31 entretiens semi dirigés avec des résidents de 4 RPA de Montréal. Les résultats montrent que la recherche de la sécurité est le principal facteur motivant l’aîné à envisager le déménagement. Apporter des éléments de l’ancien logement est le début de la création d’un nouveau chez-soi dans la RPA. Le développement de relations sociales et le maintien d’une vie active sont essentiels pour l’intégration de l’aîné à la résidence. À l’échelle architecturale, la perte progressive de l’autonomie des autres résidents et le changement continuel du personnel affectent la satisfaction des participants. Les aînés déplorent les nouvelles constructions réduisant l’espace vert et modifiant la densité du quartier.


Dîner

Dîner

Salle : Chibougamau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles

Communications orales

Innover dans les approches pour l’intervention et le soutien dans des contextes pluriels de vieillissement

Salle : Chibougamau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
  • Communication orale
    Méthodes participatives et intégration de la diversité de publics âgés. L’expérience des ateliers de Design citoyen dans le Val de Fensh (France)
    Radoslav Gruev (Université de Lorraine), Jean-Philippe Viriot Durandal (Université de Lorraine)

    La présentation vise à analyser la construction de systèmes d’intervention appropriés aux populations âgées dans leur diversité par la mise en place de méthodes participatives tant dans le diagnostic territorial et social que dans les recommandations en matière de politiques publique et d’intervention. A ce titre, l’expérience des ateliers de Design citoyen mis en place en France dans le Val de Fensh, une région de l’Est de la France particulièrement touchée par la crise économique permettra de s’interroger sur les méthodes participatives mise en en œuvre avec les populations les moins présentes dans les processus consultatifs. Cette méthode est en cours d'expérimentation à plus grande échelle sur l'année 2023 en France.

  • Communication orale
    Les aîné.e.s transmetteurs de connaissances. Un projet de la Fédération de l’habitation coopérative du Québec
    Patrick Préville (Fédération de l'habitation coopérative du Québec)

    La FHCQ regroupe quelque 480 coopératives membres, près de 50% des coopératives fédérées au Québec. Ensemble, elles logent près de 13 500 ménages, soit plus de 25 000 personnes. L’âge moyen des membres est de plus de 51 ans et 25% sont à la retraite. Le projet vise à contrer l’exclusion des aînés et l’âgisme dans les coopératives d’habitation. Il a aussi pour objectif de favoriser la transmission des connaissances et de l’expertise des aînés par le développement du mentorat. La démarche s’articule en 4 grands axes : Sensibiliser aux conséquences de l’âgisme au sein d’une collectivité coopérative ; Promouvoir la solidarité et l’entraide ainsi que l’inclusion par la participation ; Favoriser la transmission des connaissances des aînés et en faire une source de richesse ; Valoriser la diversité dans les coopératives d’habitation. Pour que bien vieillir en coopérative d’habitation soit possible pour tous, différentes activités et moyens de communication favorisant les échanges sont proposés sur : l’âgisme, la participation active dans les coopératives, l’intergénérationnel, la communauté LGBTQ+, le partage des connaissances. Des experts viennent soutenir et alimenter la démarche, les réflexions et les pistes de solutions. Une section du site web de la FHCQ est dédiée au projet avec un coffre à outils comprenant des ressources et des références sur différents contenus. Des ressources sont dédiées à la vie associative et un comité aînés est actif au sein de la Fédération.

  • Communication orale
    Accès à la ville des personnes aînées ayant des incapacités : obstacles rencontrés, stratégies utilisées et changements souhaités
    Alexandre Allard (Université Laval), Odette Lavoie (Université Laval), Emilie Raymond (Université Laval), Anne-Marie Trempe (Université Laval)

    Accès-communauté : un objectif partagé (ACOP) est un projet de recherche-action participative réalisé avec la Table de quartier Engrenage de Saint-Roch. Les objectifs d’ACOP étaient de développer des connaissances sur les réalités et les besoins sur le plan de l’inclusion socio-spatiale de personnes aînées ayant des incapacités ainsi que d’utiliser ces savoirs pour améliorer leur accès à l’espace public et aux milieux de participation sociale. Des entretiens individuels (23), certains déambulatoires, ont été réalisés avec des personnes aînées ayant des incapacités et du centre de Québec. Ils portaient sur le rapport au quartier et aux zones géographiques fréquentées, particulièrement les activités de participation. Les analyses ont permis d’identifier les facilitateurs / obstacles aux déplacements et à la participation sociale. Une phase de diffusion a été concrétisée au printemps 2022. Une exposition artistique, « Déambulations » a été créée à partir du matériel recueilli. Des activités publiques ont été menées dans le cadre de l’exposition : un atelier participatif sur les résultats de la recherche et une activité de réseautage. Une phase de mobilisation des connaissances est maintenant en cours grâce à un partenariat avec des organisations des domaines du handicap, du vieillissement, du transport et de l’aménagement urbain. Le but est de regrouper les acteurs et les leviers nécessaires pour améliorer l’inclusion socio-spatiale des personnes aînées ayant des incapacités.

  • Communication orale
    Soutenir la création de milieux de vie pour un vieillissement optimal par la création d’espaces habilitants
    Sophie Guimont (Université du Québec à Trois-Rivières), Galaad Lefay (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Pierre-Yves Therriault (Université du Québec à Trois-Rivières)

    Contexte. Face au vieillissement de la population, les politiques publiques rejoignent la volonté des aînés qui souhaitent se maintenir à domicile et conserver leur. Cependant, pour soutenir ce désir, peu d’outils théoriques et pratiques sont actuellement disponibles. C’est à cette fin qu’a été proposé en 2020 le concept d’espace habilitant. Objectif Discuter de l’élaboration de concept d’espace habilitant à partir de l’analyse de trois cas visant à l’opérationnaliser et déterminer son apport à un vieillissement pluriel de la population (inclusion, épanouissement et engagement dans la communauté). Méthodologie. La méthode d’analyse de concept a été utilisée pour son élaboration ; cette dernière implique l’utilisation d’études de cas. Résultats. Trois cas (type, opposé et frontière) ont permis d’identifier et de catégoriser les six attributs centraux et les facteurs facilitants ou entravant le mise en place d’un espace habilitant. Des exemples permettront de présenter ces dimensions et les enjeux qui y sont rattachés, notamment dans la prévision d’une évolution de l’aîné et d’un vieillissement pluriel. Discussion/Conclusion. L’aménagement de milieux de vie, capables de répondre à la pluralité des vieillissements, doit être supporté par une réflexion interdisciplinaire et intersectorielle. L’intérêt du concept d’espace habilitant est ici discuté en lien avec l’objectif de redonner le pouvoir aux aînés face à leur choix de milieu de vie.

  • Communication orale
    Agir sur les professionnel-les du monde médico-social pour prévenir la perte d’autonomie des aînés par l’adaptation du domicile
    Nadia Arab (Université Paris Est Créteil)

    La prévention de la perte d’autonomie des aîné-es par l’adaptation du logement est une condition du maintien à domicile, devenu en France une priorité. Mais le problème s’aggrave et questionne l’efficacité des politiques publiques. L’explication usuelle questionne la coordination des acteurs publics.

    Ces derniers tentent de réagir, tel le gouvernement métropolitain de Lyon qui s’est lancé dans une expérimentation avec des aîné-es et des professionnel-les du monde médico-social. L’analyse de cette expérimentation s’appuie sur des entretiens réalisés auprès d’acteurs ayant conçu ou participé à l’expérimentation ; sur l’exploitation des documents de méthodologie et de capitalisation produits par les acteurs publics ; sur l’examen des outils co-conçus. Il s’agissait de cerner la genèse de l’expérimentation, le collectif d’acteurs constitué et ses activités, le rôle de chacun, le processus d’expérimentation, ses produits et ses effets.

    Le premier point d’attention concerne la coopération publique intersectorielle inédite entre habitat, santé et vieillissement. On verra ensuite que cette expérimentation ne vise pas directement l’adaptation du logement mais les représentations et les pratiques de la prévention de la perte d’autonomie. On soulignera enfin qu’elle provoque une bifurcation dans la politique de l’autorité métropolitaine ciblant les professionnel-les du monde médico-social, eux-mêmes leviers possibles d’une ouverture à la diversité des vieillissements.


Communications orales

(Re)penser et innover dans les réponses des territoires à la diversité des vieillissements

Salle : Chibougamau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles
  • Communication orale
    Shawinigan : La démarche MADA comme levier de transformation à saisir pour un acteur municipal et toute sa population
    Amélie-Myriam Plante (Consultante)

    Shawinigan est une ville dont la population est constituée à 49% de personnes âgées de plus de 55 ans (Stat. Can., 2022). Dans le cadre de la mise à jour de la politique Municipalité amie des aînés (MADA) de leur ville, les professionnels responsables ont manifesté l’intention de se montrer ambitieux dans la méthodologie utilisée pour y parvenir. Ainsi, les objectifs poursuivis étaient de dresser un portrait du territoire shawiniganais ainsi que des besoins et enjeux des Shawiniganais vieillissants, de formuler un diagnostic permettant au comité de pilotage MADA de jeter les bases de leur politique. Les résultats présentés sont tirés d’une analyse croisée du profil sociodémographique, d’un diagnostic urbanistique et des résultats des consultations publiques hybrides réalisées à l’automne 2022 (2 marches exploratoires dans 2 quartiers centraux (14 personnes), 5 groupes de discussion (44 pers.), 2 kiosques, 2 sondages (576 répondants aînés, 8 professionnels). Ceux-ci permettent entre autres de soulever que la majorité des Shawiniganais sont fortement dépendants de leur voiture, mais qu’ils utilisent néanmoins la marche comme moyen de déplacement ou comme loisir, été comme hiver. Une pluralité des services offerts n’est pas connue par une grande proportion des 50 ans en plus. Par ailleurs, l’analyse illustre que le modèle actuellement utilisé pour élaborer des plans d’action MADA ne tient pas compte du caractère transversal des enjeux reliés à l’expérience du vieillissement.

  • Communication orale
    La mise en place de la démarche MADA à Tracadie (N.-B): une analyse longitudinale à partir du modèle de gérontologie environnementale
    Majella Simard (Université de Moncton)

    La ville de Tracadie est la 2e au Nouveau-Brunswick à s’être engagée, en 2013, dans la démarche Municipalité amie des Aînés (MADA). L’objectif de cette présentation, qui s’inscrit dans le thème « diversité des vieillissements » du colloque, consiste à évaluer la portée des changements survenus en matière de capital et de gouvernance territoriale dans la mise en œuvre de la démarche MADA à Tracadie. La gérontologie environnementale constitue le modèle retenu dans la démonstration de nos résultats. Sur le plan méthodologique, notre étude repose sur une étude de cas longitudinale effectuée à partir de 11 entrevues semi-dirigées réalisées en 2014 et 17 en 2021 auprès d’élus locaux et d’intervenants ainsi que de deux groupes de discussion tenus avec des personnes âgées au cours de ces deux mêmes années, dont trois étaient présentes aux deux événements. Nous avons procédé à une analyse catégorielle en fonction des différents thèmes identifiés à partir de notre grille d’entretien. Les résultats de notre étude révèlent qu’en dépit des outils mobilisés en vue de contrer les difficultés liées à l’implantation du projet MADA, il persiste des carences en matière de leadership, de collaboration et de communication qui minent sa pérennité, d’où la nécessité de mettre en place une stratégie de gestion territoriale du vieillissement qui permettrait de mieux encadrer et de coordonner les efforts de ces mêmes acteurs.

  • Communication orale
    Déménager chez soi : se mobiliser pour favoriser un vieillissement actif dans les communautés rurales du Québec
    Julie Castonguay (Cégep de Drummondville), Sébastien Lord (Université de Montréal)

    La plupart des aîné-e-s vivent à domicile et souhaitent y demeurer le plus longtemps possible. Demeurer chez soi et dans sa communauté, en particulier en ruralité, est tributaire d’un vieillissement actif qui consiste à optimiser les possibilités de bonne santé, de participation et de sécurité afin d’accroître la qualité de la vie pendant la vieillesse. Or, en ruralité, les services de soutien à domicile ou ceux offerts à l’ensemble de la population sont inexistants à proximité, restreints ou plus onéreux. Lorsque des aléas de la vie quotidienne ou des problèmes de santé compromettent leur autonomie, les aîné-e-s sont confronté-e-s à un choix difficile : demeurer chez soi ou déménager vers un milieu plus adapté. Pour les aîné-e-s vivant en ruralité, les options résidentielles dans leur communauté, autres que leur domicile, sont limitées, voire quasi inexistantes. Celles disponibles peuvent ne pas répondre à leurs besoins ou aspirations de continuité. Le projet Déménager chez soi a donc été initié. Il consiste en la mobilisation d’acteur-trice-s aux expertises complémentaires des secteurs public, privé et à but non lucratif pour concevoir des carrefours d’habitations favorisant le vieillissement actif et répondant aux besoins et aspirations, pluriels et évolutifs, des aîné-e-s vivant en ruralité. Cette présentation sera une occasion de réfléchir aux besoins et aux aspirations des aîné-e-s, ainsi qu’aux freins et leviers à un vieillissement actif chez soi en ruralité.

  • Communication orale
    Vieillissements des habitant·e·s de grands ensembles immobiliers privés des années 1960-70 à Bruxelles : quels adaptations et renouvellements socio-spatiaux ?
    Audrey Courbebaisse

    Cette communication s’intéresse à l’évolution socio-spatiale des grands ensembles immobiliers privés construits dans les années 1960-70 à Bruxelles et aux diverses vieillesses qu’ils accueillent.

    Nous nous basons sur le cas des ensembles Etrimo, produits de la promotion immobilière privée pour la classe moyenne belge dans les années 1960. Lors de leur création, ces ensembles se caractérisent par une certaine homogénéité d’âge, de classe et de parcours résidentiel de leurs habitant·e·s, et par des espaces collectifs (parc, jeux, commerces) soutenant la vie communautaire et participant à l’urbanisation de la seconde couronne bruxelloise.

    À partir des années 2000, le vieillissement et le renouvellement d’une partie de la population entrainent non seulement l’installation de services et de réseaux de soins, de santé et d’initiatives sociales destinés aux sénior·e·s, comme un restaurant associatif ou une Conciergerie de soins, mais aussi, l’arrivée de nouve·aux·lles habitant·e·s déjà âgé·e·s.

    À partir d’une approche ethno-architecturale articulant observation participante et entretiens compréhensifs, nous restituons une diversité de parcours résidentiels en lien avec le grand ensemble. Nous tentons ensuite d’éclairer le recours différencié à des ressources sociales et spatiales, dont celles amenées par le grand ensemble. Nous montrons ainsi comment ces ensembles résidentiels contribuent à soutenir et à attirer des personnes vieillissantes aux parcours de vie contrastés.

  • Communication orale
    Faire une place au vieillissement de la diversité dans les territoires. Quels enjeux d’inclusion selon les différents territoires d’immigration du Grand Montréal ?
    Mariana Alves de Souza (Université de Montréal), Meghan Joy (Université Concordia), Mélanie Levasseur (Université de Sherbrooke), Sébastien Lord (UdeM - Université de Montréal), Paula Negron-Poblete (Université de Montréal), Edgar Schnepp (Université de Montréal)

    Vieillir chez soi est une perspective mise de l’avant depuis nombre d’années par les gouvernements. Ce vieillissement dans son milieu n’est pas une expérience statique ou linéaire. Si la personne évolue dans son parcours, son quartier se transforme également. Cette évolution est particulièrement visible dans les territoires d’immigration. Or, les milieux qui concentrent à la fois immigration et vieillissement sont relativement différents (quartiers centraux, péricentraux, banlieues, etc.) et les défis en matière de politiques urbaines le sont tout autant. Cette communication propose une discussion autour des résultats d’une recherche sur l’immigration et le vieillissement dans différents territoires métropolitains du Grand Montréal. Les risques d’exclusion et de marginalisation sont discutés selon 3 types de territoires : milieux d’immigration établis, milieux en requalification et milieux d’immigration émergents. Plusieurs des facteurs d’exclusion des milieux d’immigration établis correspondent à l’accessibilité aux ressources urbaines, notamment la reconnaissance institutionnelle. Pour les milieux en requalification ou émergeants, c’est la localisation et la présence même des ressources urbaines qui posent question, tout comme la visibilité territoriale des communautés. Les cas des villes de Brossard, du quartier Chomedey à Laval et des arrondissements du Vieux-Longueuil et de Rosemont permettent d’ouvrir la discussion sur les politiques faire évoluer et mettre en place.


Panel / Atelier

Conclusion du colloque

Salle : Chibougamau - Secteur Nord — Bâtiment : HEC Montréal - Decelles