Devant la crise climatique, des choix sociétaux difficiles devront être faits, à la fois pour tenter de freiner le réchauffement de la planète et pour s’adapter aux changements climatiques. Le potentiel de controverse autour de ces enjeux déterminants pour l’avenir de l’humanité est énorme : les conflits à venir posent avec encore plus d’acuité la notion d’acceptabilité sociale, conçue comme l’« assentiment de la population à un projet ou à une décision résultant du jugement collectif que ce projet ou cette décision est supérieur aux alternatives connues, y compris le statu quo » (Gendron, 2014). De fait, la crise climatique renouvelle les réflexions autour de ce concept, que ce soit en lien avec la multiplication de nouveaux potentiels de controverses autour de projets technologiques (5G, intelligence artificielle) ou soulevant des questionnements moraux (flux migratoires). Le contexte est également favorable à l’émergence de nouveaux arguments visant à légitimer les projets, notamment sur la base de l’utilité sociale de ceux-ci. La crise climatique questionne enfin la place de la participation publique dans ce contexte, dont les perspectives tendent à se resserrer en raison du sentiment d’urgence.
Le colloque a pour objectif d’étudier la trajectoire de l’acceptabilité sociale des projets liés aux transitions énergétique et écologique, et ce, à partir de trois principaux angles : 1) les nouveaux potentiels de controverses liés aux transitions énergétique et écologique, notamment autour de projets technologiques ou soulevant des enjeux moraux; 2) les discours liés au contexte de transition; et 3) la participation publique en contexte de crise (climatique).