423 - Masculinités : entre forces et vulnérabilités

Communications orales 08 h 30 → 12 h 00

Bloc 1. Paternité et vulnérabilités

• Communication orale 09 h 10
  Conférence d'ouverture Paternité et vulnérabilités : un état des lieux
  Diane Dubeau (UQO), Carl Lacharité (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Angélique Mony (UQTR), Jacques Roy (PERSBEH), Raymond Villeneuve (RVP)

  La documentation scientifique offre des indications permettant de clarifier l’articulation entre la paternité et une diversité de manifestations de vulnérabilité. C’est pourquoi cette communication vise à présenter les principaux constats qui se dégagent d’une recension de la portée des écrits (scoping review) centrée sur trois questions : 1) quelles sont les composantes ou les dimensions qui caractérisent la vulnérabilité dans l’exercice du rôle de père? 2) quels sont les déterminants qui influencent (accroissent ou diminuent) cette vulnérabilité? 3) quelles actions ont montré leur efficacité à modifier ces déterminants de la vulnérabilité chez les pères? Les constats portant sur chacune de ces questions s’appuient sur l’analyse thématique du contenu de 58 articles scientifiques publiés entre 2017 et 2022.

• Communication orale 10 h 10
  L'enjeu des jeunes pères au Québec en temps de pandémie
  Carl Lacharité (UQTR), Jacques Roy (Université Laval), Raymond Villeneuve (RVP)

  Selon des écrits, la pandémie aurait eu pour effet d’exacerber les inégalités sociales en affectant davantage les maillons les plus vulnérables de la société. Selon de récents sondages, les jeunes pères de 18 à 34 ans compteraient parmi ces groupes plus vulnérables. De fait, ils affichent, dans ces sondages, un indice de détresse psychologique élevé une fois et demie supérieur à la moyenne des pères et ils cumulent différents facteurs de risque se rapportant notamment à des difficultés liées à leur situation financière, à leur adaptation aux changements occasionnés par la pandémie et à une détérioration plus sensible de leur vie sociale. Ils sont aussi plus nombreux à avoir des idées suicidaires. La communication a pour objet de tracer un portrait des jeunes pères en contexte de pandémie en tenant compte de leurs appartenances générationnelles (génération des milléniaux et génération Z).

• Communication orale 10 h 55
  Les pères et les services … l’expression de deux solitudes vécues lors de séparation conjugale
  Diane Dubeau (UQO), Karl Larouche (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Frédéric Lavoie (Université d'Ottawa), Tamarha Pierce (Université Laval)

  La séparation conjugale représente une transition de vie importante avec laquelle plusieurs hommes et pères composent difficilement. Peu est connu sur les services qu’ils utilisent, leur adéquation et leurs impacts. Issue des résultats tout récents de l’Enquête longitudinale auprès des parents séparés et recomposés du Québec menée auprès de 753 pères québécois, la présentation permettra de tracer un portrait des services psychosociaux et psychojuridiques connus et utilisés par les pères au cours des deux années suivant la séparation conjugale et des besoins qui y sont associés; d’identifier les raisons de la non-utilisation de ces services; et d’estimer l'adéquation entre les besoins et les services offerts et utilisés.

• Communication orale 11 h 30
  Panel sur le thème de la paternité et vulnérabilités
  Dominic Bizot (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

Dîner 12 h 00 → 13 h 30

Dîner libre

Communications orales 13 h 30 → 16 h 30

Bloc 2. Paternité, politiques publiques et services sociaux

• Communication orale 13 h 30
  : Pratiques inclusives des pères dans le réseau de la santé et des services sociaux
  Hélène Pourcelot (UQAT), Mathilde Charest-Trudel (Université d’Ottawa), Noémie Desaulniers (Université d’Ottawa), Jean-Martin Deslauriers (Université d'Ottawa), Diane Dubeau (UQO)

  La reconnaissance par la communauté scientifique des bienfaits de l’engagement paternel a généré, depuis le début des années 2000, la mise en œuvre de programmes, d’activités ou d’adaptation de pratiques ayant pour but de mieux les soutenir dans leur rôle parental. Alors que ces efforts ont fait l’objet de plusieurs études dans le milieu communautaire, on en sait peu sur les pratiques permettant de soutenir l’engagement paternel au sein du secteur public des services de santé et des services sociaux. À partir de données recueillies en 2022 auprès de gestionnaires et d’intervenants œuvrant auprès des pères au sein du RSSS dans différentes régions du Québec, nous sommes en mesure de présenter un portrait des pratiques existantes, ainsi que des besoins des gestionnaires et des intervenants pour mieux inclure les pères, notamment pour répondre aux enjeux rencontrés dans l’inclusion des pères en situations de vulnérabilité.

• Communication orale 14 h 00
  La place des pères dans les politiques publiques
  Diane Dubeau (UQO - Université du Québec en Outaouais), Raymond Villeneuve (RVP)

  Les politiques publiques représentent un pilier essentiel pouvant mener à une transformation des normes sociales. L’émergence du genre masculin dans ces politiques est cependant un créneau peu exploré. Les travaux d’analyse des politiques publiques menés au cours des dernières années par le Regroupement de la Valorisation de la Paternité (RVP) se sont intéressés à cet angle d’analyse en adoptant l’engagement paternel comme objet d’étude. La communication présente, dans un premier temps, un portrait de l’évolution de la place faite aux pères dans les politiques publiques québécoises. De ce portrait seront énoncés, par la suite, les diverses perspectives d’avenir ainsi que les défis et les enjeux auxquels sont confrontés les instances gouvernementales mais également les milieux de pratique qui souhaitent favoriser l’engagement paternel et soutenir une plus grande égalité de fait entre les femmes et les hommes.

• Communication orale 14 h 30
  La perspective des pères des services de protection de la jeunesse
  Coralie Bernard-Giroux (Université Laval), Jean-Martin Deslauriers (Université d’Ottawa), Annie Devault (UQO), Diane Dubeau (UQO), Catherine Dufour (CIUSSS de la Capitale nationale), Carl Lacharité (UQTR), Tamarha Pierce (Université Laval), Jean Ramdé (Université Laval), Jacques Roy (UQAC), Louis-Philippe Émond (CIUSSS de la Capitale-Nationale)

  Des travaux indiquent que l’engagement du père dans le plan d’intervention d’un enfant suivi en protection de la jeunesse (PJ) est lié à plusieurs retombées positives pour l’enfant (p.ex., suivi et placement plus courts). Cependant, peu de pères sont impliqués dans l’intervention et les intervenant.e.s peinent à identifier comment favoriser leur engagement. Le projet Vox papa, réalisé en partenariat avec la Direction de la PJ de la région de la Capitale nationale, vise à donner la parole aux pères afin de mieux comprendre leur perception de leur relation avec les intervenant.e.s en PJ, de leur rôle dans l’intervention, et de ce qui, selon eux, constitue des facteurs favorables à leur engagement dans l’intervention. La présentation abordera les résultats préliminaires issus d’entrevues réalisées avec des pères dont l’enfant est ou a été suivi en PJ, ainsi que des pistes à considérer pour améliorer les pratiques afin de favoriser l’engagement constructif et collaboratif des pères dans l’intervention.

• Communication orale 15 h 30
  Le rôle de la mentalisation dans le lien entre les traumas interpersonnels en enfance chez les pères et la santé mentale de leur enfant
  Luciana Lassance (UQAM), Natacha Godbout (UQAM), Alison Paradis (UQAM), Élise Villeneuve (UQAM - Université du Québec à Montréal)

  L’historique de traumas interpersonnels en enfance (TIE) des parents (p. ex., agression sexuelle, négligence) est lié à davantage de difficultés de santé mentale (p. ex., problèmes intériorisés) chez leur enfant. Puisqu’il a été démontré que la mentalisation des parents est liée à la psychopathologie chez l’enfant et joue un rôle dans la transmission intergénérationnelle des traumas, elle pourrait agir comme mécanisme dans le lien entre les TIE des parents et la santé mentale de leur enfant. Or, peu d’études ont examiné les relations entre les TIE des parents et les difficultés de santé mentale chez l’enfant, particulièrement chez les pères. Ainsi, cette étude examine, chez 148 pères recrutés aléatoirement à travers le Régime Québécois d’Assurance Parentale et ayant répondu à des questionnaires en ligne, le rôle de la mentalisation dans le lien entre les TIE des pères et la santé mentale de leur enfant. Les résultats d’une analyse de médiation (Macro PROCESS, SPSS) révèlent que les TIE des pères sont associés à une plus faible mentalisation, ce qui en retour est lié à davantage de difficultés de santé mentale chez leur enfant (R² = 29%). Les résultats suggèrent que la mentalisation des pères pourraient agir comme mécanisme dans le lien entre les TIE vécus par les pères et la santé mentale de leur enfant. La mentalisation pourrait ainsi constituer une cible d’intervention clé chez les pères afin de favoriser la santé mentale de leur enfant.

• Communication orale 16 h 00
  Panel sur le thème Paternité, politiques publiques et services sociaux
  Jean-Martin Deslauriers (Université d’Ottawa)

Communications orales 08 h 30 → 12 h 00

Bloc 1. Traumas, abus sexuels vécus dans l’enfance et services sociaux

• Communication orale 09 h 15
  Hommes victimes de traumas interpersonnels qui consultent auprès d’organismes d’aide : portrait
  Audrey Brassard (USherbrooke), Jean-Martin Deslauriers (UOttawa), Mylène Fernet (UQAM), Natacha Godbout (UQAM - Université du Québec à Montréal), Martine Hébert (UQAM), Rose Lebeau (UQAM), Marie-Pier Vaillancourt-Morel (UQTR)

  La victimisation sexuelle au masculin demeure une problématique relativement taboue. L’objectif de cette présentation est d’introduire des résultats préliminaires du partenariat de recherche du collectif national sur la victimisation au masculin qui regroupe des chercheurs, des acteurs des milieux d’intervention auprès d’hommes victimes de traumas, des représentants de la relève et des hommes ayant vécu des traumas. La présentation fera un survol des résultats d’environ 200 hommes ayant complété des questionnaires lors de leur admission dans les différents organismes d’aide afin de présenter un portrait de leur vécu de victimisation interpersonnelle en enfance, de leurs caractéristiques sociodémographiques, de leur sentiment de stress d’écart face à leur masculinité et de leur déstresse psychologique au moment de débuter les services. La présentation s’inscrit dans une approche sensible aux traumas qui en infuse le fonctionnement et les réalisations.

• Communication orale 09 h 30
  Modèle intégratif pour comprendre les répercussions des agressions sexuelles
  Audrey Brassard (USherbrooke), Jean-Martin Deslauriers (UOttawa), Mylène Fernet (UQAM), Natacha Godbout (UQAM), Martine Hébert (UQAM), Rose Lebeau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie-Pier Vaillancourt-Morel (UQTR)

  L’objectif de cette présentation est de présenter des modèles intégratifs qui rendent comptent des difficultés rapportées par des hommes qui consultent suite à des expériences d’agressions sexuelles en enfance. Les résultats sont issus du partenariat de recherche du collectif national sur la victimisation au masculin (CNVAM) qui regroupe des chercheurs, des acteurs des milieux d’intervention auprès d’hommes victimes de traumas, des représentants de la relève et des hommes ayant vécu des traumas. L’échantillon comprend environ 200 hommes qui ont complété des questionnaires lors de leur admission dans les différents organismes d’aide. Cette présentation fait suite à la présentation précédente qui dresse un portait des hommes victimes et vise à présenter une modélisation des mécanismes clés liés à leur bien-être psychologique. La présentation s’inscrit dans une approche sensible aux traumas qui en infuse le fonctionnement et les réalisations.

• Communication orale 09 h 45
  Perceptions d’hommes ayant été victimes d’abus sexuels durant leur enfance sur l’aide reçue au sein d’organismes spécialisés
  Mathilde Charest-Trudel (Université d’Ottawa), Jean-Martin Deslauriers (Université d'Ottawa), Natacha Godbout (UQAM)

  Cette présentation rend compte des résultats d’une étude visant à documenter le parcours de demande d’aide d’hommes victimes d’agression sexuelle durant leur enfance. Les résultats proviennent d’entrevues semi-structurées réalisées auprès de 10 hommes, portant sur les déclencheurs de la demande d’aide, les besoins qu’ils avaient identifiés et les réponses que les services d’aide reçu leur ont apportées. Les résultats sont analysés dans une perspective multifactorielle, rendant compte de la complexité des contextes de vie et des besoins identifiés. Également, on peut en dégager des orientations prometteuses en matière d’intervention. Notamment, le travail de groupe a permis la réalisation de changements souhaités par les participants et atténué le sentiment de honte et de solitude que les hommes ont partagés.

• Communication orale 10 h 30
  : Le rapport au travail chez les hommes abusés sexuellement à l’enfance et à l’adolescence
  Jean-Martin Deslauriers (Université d'Ottawa), Natacha Godbout (UQAM), André Samson (Université d’Ottawa)

  La recension des écrits scientifiques démontre que les hommes abusés sexuellement à l’enfance et à l’adolescence (HASE) doivent composer avec des impacts négatifs qui se répercutent tout au long de leur vie adulte. Ces impacts peuvent être multiples (p. ex., détresse psychologique sévère, estime de soi pauvre, difficultés relationnelles) et ne sont pas sans conséquence sur le rapport au travail. Cette présentation fait état des résultats d’une recherche mixte, conduite auprès de 28 HASE qui indiquent que ces impacts négatifs se répercutent aussi sur leur rapport au travail. En effet, les participants vivent un rapport au travail qui est perturbé et perturbateur. Le rapport au travail est perturbé, car il est un exutoire. C’est-à-dire une manière de taire leurs souffrances psychologiques causées par les abus sexuels. Ce rapport est aussi perturbateur, car il ne contribue pas à leur réalisation personnelle. Les données quantitatives corroborent les données produites par l’analyse qualitative. Par exemple, seulement 40% occupent un emploi et près du tiers des répondants (28,6 %) déclare recevoir des prestations d’aide sociale, au moment de la collecte des données. Ces pourcentages sont relativement élevés, comparativement à la population générale masculine (PGM), 5,6%de la PGM reçoivent des PAS et 74% occupent un emploi salarié.

• Communication orale 11 h 00
  Panel sur le thème traumas, abus sexuels vécus dans l’enfance et service sociaux
  Éric Pilote (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

Dîner 12 h 00 → 13 h 30

Dîner libre

Communications orales 13 h 30 → 17 h 00

Bloc 2. Les hommes, la santé et les services sociaux

• Communication orale 13 h 30
  L’intervention psychosociale à distance dans les services de première ligne : quelles sont les meilleures pratiques pour intervenir auprès des hommes ?
  David Guilmette (PERSBEH), Gilles Tremblay (Université Laval)

  Dans le contexte de la pandémie, l’intervention psychosociale à distance (IPD) s’est imposée rapidement au sein du réseau de la santé et des services sociaux afin de maintenir l’accessibilité des services psychosociaux pour la population et de réduire les risques de transmission du virus de la COVID-19. En outre, l’IPD s’est montrée utile pour intervenir auprès des hommes plus vulnérables sur le plan de la santé et de l’accès aux services psychosociaux (hommes situés dans des régions éloignés des grands centres urbains, hommes à mobilité réduite, etc.). Le recours à l’IPD dans les services de première ligne pour intervenir auprès des hommes soulève toutefois plusieurs questions, entre autres, quant à son efficacité, à l’accessibilité des technologies de l’information et des télécommunications (TIC) utilisées, ainsi qu’aux bonnes pratiques à adopter pour intervenir à distance auprès des clientèles masculines. À partir des résultats d’une recherche récente, cette communication vise à explorer les enjeux importants que soulève l’intervention psychosociale à distance pour les gestionnaires, les intervenants et les utilisateurs de services de première ligne et à offrir des pistes de solutions et des recommandations pour améliorer les pratiques existantes.

• Communication orale 14 h 00
  Favoriser le recours des hommes autochtones aux services socio-sanitaires
  Hugo Asselin (UQAT), Oscar Labra (UQAT), Hélène Pourcelot (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

  Des inégalités en santé affectent les populations autochtones, associées à une sous-utilisation des services socio-sanitaires, surtout chez les hommes. Pourtant, l’accès et le recours des Autochtones à ces services ont surtout été étudié au féminin. Pour pallier ce manque de connaissances, des entrevues ont été réalisées auprès d’hommes membres de trois communautés anicinapek. La confiance envers les services est un thème central qui émerge des entrevues et plusieurs facteurs permettant son émergence ont été identifiés. Du côté des hommes utilisateurs, la bonne connaissance des services, le soutien des proches, l’engagement sur un chemin de guérison, ainsi que des qualités telles que l’autonomie et la persévérance facilitent le recours aux services. Les services pourraient mieux répondre aux besoins des hommes autochtones en bonifiant l’offre en dépendance et en soutien aux hommes victimes d’abus sexuels, ainsi qu’en travaillant à déconstruire les préjugés et en allant à la rencontre des hommes.

• Communication orale 14 h 30
  L’intervention auprès des auteurs de violence conjugale : 40 ans de développement des connaissances au Québec
  Normand Brodeur (Université Laval), Gabrielle Forest-Dionne (Université Laval), Valérie Roy (Université Laval)

  L’accompagnement des auteurs de violence fait partie des solutions visant à mettre un terme à la violence conjugale (Gouvernement du Québec, 2018). Au Québec, c’est en 1982 que les premiers programmes d’intervention psychosociale permettant cet accompagnement ont été mis sur pied. En parallèle à l’intervention, un important effort de recherche et d’analyse a été entrepris afin de mieux comprendre la réalité de ces hommes, leur violence et les défis rencontrés dans l’intervention auprès d’eux. Plus de 250 articles, rapports, mémoires ou thèses portant sur ces thèmes ont été recensés à l’aide d’une recherche documentaire. Cette présentation permettra de caractériser ces travaux, notamment sous l’angle de la discipline et du statut des auteurs, des approches méthodologiques utilisées et des principaux thèmes abordés.

• Communication orale 15 h 15
  Devenir des producteurs de connaissances : Leçons tirées d'un laboratoire vivant mené auprès d'hommes sans abri en région éloignée pendant la pandémie de COVID-19
  Dominic Bizot (UQAC), Éric Pilote (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

  La pandémie de COVID-19 a lourdement impacté les hommes en situation d’itinérance (HSI). De façon générale, ces hommes ont peu tendance à arborer des comportements préventifs et à faire confiance aux services publics. Souvent, ils vont prioriser d’autres aspects de leur vie avant la santé. Ce sont des phénomènes plus fortement observables en région éloignée. Notre étude s’est intéressée aux impacts de la pandémie de la COVID-19 sur les HSI au Saguenay-Lac-Saint-Jean (SLSJ), une région québécoise éloignée des grands centres urbains au Canada. Réalisée sous la forme d’un laboratoire vivant (Living Lab), la démarche a rassemblé les acteurs de l’écosystème de l’itinérance au SLSJ (services de santé, services sociaux, organismes communautaires, municipalités, commerces de proximité) dans une cellule ouverte d’innovation. Considérés comme des citoyens-usagers, les HSI ont été placés au cœur de cette démarche où ils ont agi comme producteurs de connaissances. Le processus de co-création a permis d’imaginer, de prototyper et d’expérimenter des solutions innovantes aux problématiques complexes vécues par les HSI durant la COVID-19. L’étude a eu comme retombée principale d’améliorer le bien-être, le santé mentale et physique, le fonctionnement social ainsi que les conditions de vie des HSI, tout en facilitant leur accès aux ressources. Les partenaires y ont aussi créé des liens afin de mieux répondre aux besoins des HSI dans un contexte de crise sanitaire majeure.

• Communication orale 15 h 45
  Perceptions des hommes Inuit de leurs rôles sociaux de genre
  Jacques Roy (PERSBEH), Gilles Tremblay (Université Laval)

  En 2017, avait lieu la deuxième enquête sur la santé des populations inuit du Nunavik à la demande de la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik sous le titre Qanuilirpitaa? Cette fois, les leaders régionaux ont demandé d’avoir un portrait plus précis de la santé des hommes en particulier. Ainsi deux rapports thématiques ont été préparés : un premier sur les perceptions des rôles de genre et un deuxième, en préparation, de nature transversale, présentant une analyse des données les plus pertinentes de l’enquête permettant d’avoir un regard plus global sur la santé des hommes Inuit. Les perceptions, en lien avec les rôles de genre qui seront présentées, portent sur trois aspects en particulier : 1) comment les hommes Inuit perçoivent leurs rôles comme hommes de nos jours? 2) leur auto-appréciation de leur réussite en tant qu’hommes et 3) leurs perceptions de leurs relations avec leur conjoint.e et leurs enfants. Les vulnérabilités des populations inuites et des Premières Nations ont été largement mises en évidence aux cours des dernières décennies. Cependant, encore peu de recherche se sont intéressées aux forces et aux facteurs de résilience de ces populations. Ce rapport permet d’ouvrir des brèches en ce sens en ce qui concerne les hommes Inuit.

• Communication orale 16 h 15
  Panel sur le thème les hommes, la santé et les services sociaux
  Natacha Godbout (UQAM - Université du Québec à Montréal)