La biodiversité, du plus petit des organismes au plus grand, permet aux écosystèmes de fournir d’innombrables services essentiels pour la santé des populations humaines (ex. : productivité végétale, qualité de l’air et de l’eau). Pourtant, Ripple et al. ont montré en 2017 que l’intensification actuelle des activités anthropiques (activités attribuables aux humains) provoque une diminution globale de la biodiversité. Aujourd’hui, la plupart des écosystèmes subissent des perturbations constantes liées aux modifications directes de l’habitat (ex. : l’urbanisation) et aux effets indirects du changement global sur les conditions abiotiques (ex. : la température). Les pertes de biodiversité et donc des services qu’elle nous procure menacent les écosystèmes et leurs habitants, y compris les humains, selon Anderson-Teixeira et al. en 2012. D’ailleurs, aucun écosystème n’évolue et ne se développe aussi rapidement que l’écosystème urbain. On estime que les personnes vivant en ville représenteront plus de 70 % de la population mondiale dans les 30 prochaines années (World Health Statistics, 2016). La synergie entre perte de biodiversité et urbanisation pourrait altérer la santé des populations humaines, entraînant alors des coûts substantiels de santé pour la société (Sandifer, Sutton-Grier, et Ward 2015). Dans les dernières années, la forêt urbaine est devenue un puissant centre d’intérêt de recherche afin de mieux comprendre son impact sur la santé des populations humaines avec les nombreux bienfaits qu’elle procure. Biodiversité publique vs privée, corridors d’insectes, îlots de chaleur, nouvelles maladies : nombreuses sont les questions que posent les scientifiques afin d’aider les urbanistes à améliorer la planification des infrastructures vertes.
Le jeudi 11 mai 2023