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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 200 - Sciences naturelles, mathématiques et génie

Description :

Le Canada s’est joint au retour de l’humanité sur la Lune, cette fois pour y rester, grâce au programme d’accélération de l’exploration lunaire (PAEL) de l’Agence spatiale canadienne (ASC). Le gouvernement du Canada a annoncé le PAEL, en 2019, dans le cadre d’une nouvelle Stratégie spatiale nationale pour « positionner le secteur spatial commercial du Canada afin de contribuer à la croissance de l’économie et à la création d’emplois d’avenir ».

Notre voisin céleste le plus proche, la Lune, offre un site réalisable pour établir les fondations de la première base humaine dans l’espace. Cela peut également faire progresser nos connaissances et favoriser de nouvelles découvertes scientifiques sur la formation de la Terre, de sa lune et au-delà. En outre, une base pourrait stimuler une économie extraterrestre florissante en créant une exploitation minière spatiale pour d’éventuels gisements de métaux de terres rares et de minéraux critiques afin d’atteindre les objectifs d’émissions nettes de gaz à effet de serre sur Terre.

Pour assurer une migration réussie à des échelles allant au-delà des missions traditionnelles de reconnaissance et d’exploration, nous devons relever une multitude de défis à plusieurs niveaux. L’éventail de ces défis va de la réduction des coûts de transport, de la récolte d’énergie in situ, de la rareté des ressources matérielles pour la construction durable, aux effets de la faible gravité et des conditions spatiales difficiles sur le corps et l’esprit humains ainsi que sur la production alimentaire. L’adoption d’une stratégie holistique durable dans l’utilisation des ressources, la production alimentaire et le logement pourrait atténuer certains de ces défis.

Le colloque « Contribution du Canada et d’ailleurs à l’exploration spatiale » vise à présenter des activités scientifiques et technologiques pour surmonter ces défis.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Plénière

M. Daniel Gaudreau nous présentera la contribution canadienne au programme Gateway.

Salle : M-2201 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
Présidence : Marie-Josée Potvin (Agence spatiale canadienne)
Discutant·e·s : Daniel Gaudreau (Agence spatiale canadienne)
  • Communication orale
    Le retour à la lune avec Artemis, Gateway et Canadarm3
    Daniel Gaudreau (Agence spatiale canadienne), Daniel Rey (Agence spatiale canadienne)

    Nous effectuerons un survol du programme international d’exploration lunaire Artemis chapeauté par la NASA, avec une attention particulière à la station orbitale Gateway et le système robotique spatial canadien de prochaine génération: le Canadarm3. Le programme Artemis, nouveau chapitre de l'histoire de l'exploration de la Lune, a comme objectif de mettre en place l'expertise nécessaire à un retour durable sur la Lune et jette aussi les bases essentielles de l'exploration de l'espace lointain, comme les missions habitées sur Mars. Le ou la première astronaute non américaine à se rendre en orbite lunaire sera un canadien ou une canadienne lors du vol d’Orion de la mission Artemis II grâce à la contribution du système et des services Canadarm3 au programme Gateway. En 2001, le Canada a installé le Canadarm 2 sur la Station spatiale internationale. Depuis, le Canadarm2 a prouvé qu'il était indispensable au maintien en opération de la Station spatiale internationale en effectuant régulièrement des tâches d'inspection, de réparation et en attrapant les vaisseaux cargo. La station Gateway, qui orbitera autour de la Lune, présentent des défis techniques supplémentaires du fait qu'elle ne sera pas habitée en permanence, obligeant Canadarm3 à performer certaines tâches de façon autonome. Au cours de sa vie de 15 ans, le système Canadarm3 amassera des données et à évoluera. La station orbitale Gateway et Canadarm3 constituent un fascinant défi d'ingénierie.


Communications orales

Le défi des habitats lunaires

Nos conférenciers couvriront différents aspects de l'établissement sur la Lune.

Salle : M-2201 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
Présidence : Marie-Josée Potvin (Agence spatiale canadienne)
Discutant·e·s : Sarah Brown (Université Carleton), Etienne Low-Décarie (Agriculture et Agroalimentaire Canada / Gouvernement du Canada), Pooneh Maghoul (Polytechnique Montréal), Tristan Richmond (Agence spatiale canadienne)
  • Communication orale
    Infrastructures lunaires résilientes aux tremblements de lune
    Pooneh Maghoul (Polytechnique Montréal)

    Les missions Insight sur Mars et Artemis sur la Lune offrent une opportunité unique pour l'établissement d'une colonie humaine sur ces corps célestes. Cependant, des défis doivent être relevés, notamment la récolte in-situ d'énergie, d'eau et d'oxygène, ainsi que la rareté des matériaux pour une construction durable. Des paradigmes de construction novateurs utilisant la technologie de l'Utilisation des Ressources In-Situ (ISRU) doivent être développés pour assurer la réussite de l'établissement humain. La conception de structures telles que des abris pour protéger contre les impacts de météorites, la faible gravité, les atmosphères minces et les variations abruptes de température en surface nécessite une attention particulière. Diverses structures conceptuelles pour la Lune et Mars ont été proposées, notamment l'utilisation de tubes de lave comme abri. Cette étude examine la réponse sismique de la structure lunaire proposée par la NASA, la Tall Lunar Tower, sous des signaux de tremblements de Lune. De plus, l'importance des propriétés géotechniques dans la conception d'infrastructures résilientes sera abordée.

  • Communication orale
    Les habitats dans l'espace – sommes-nous prêts à les modéliser?
    Ian Beausoleil-Morrison (Université Carleton), Sarah Brown (Université Carleton), Marie-Josée Potvin (Agence spatiale canadienne)

    Les habitats pour les humains sur des planètes autres que la Terre deviennent rapidement une réalité. Les programmes de simulation pour les bâtiments (PSBs) ont été largement utilisés pour modéliser des bâtiments sur Terre et ces programmes sont capables de fournir des informations détaillées sur la performance thermique et la qualité de l'environnement intérieur (QEI). Ces informations peuvent être utilisées pour analyser le potentiel de différentes conceptions de bâtiments, comprendre et optimiser l’utilisation d'énergie des bâtiments, déterminer des zones comportant des risques pour la santé humaine pour ces concepts, et plus. Avec un tel succès pour les bâtiments terrestres, il n'y a pas d'études documentées dans la littérature qui utilisent des méthodes similaires ou avec le même niveau de détail que les PSBs pour évaluer la performance des habitats dans l'espace. Dans cette présentation, nous examinerons les modèles et pratiques utilisés par les PSBs pour simuler les bâtiments terrestres et nous discuterons la manière dont ceux-ci doivent être adaptés ou modifiés pour modéliser avec précision les habitats dans l'espace.

  • Communication orale
    Maximiser les connaissances en santé humaine pour l’exploration spatiale
    Etienne Low-Décarie (Agriculture et Agroalimentaire Canada / Gouvernement du Canada)

    Centre d'excellence en informatique biologique, Agriculture et Agroalimentaire Canada (antérieurement : Agence Spatiale Canadienne).

    On est à l’aube de nouvelles étapes majeures de l’exploration spatiale par des astronautes. Au sein des limites déjà atteintes, ce que nous savons sur l’impact de l’exploration spatiale sur la santé et l’efficacité de contre-mesures demeure basé sur un nombre relativement restreint d’études (moins de 200 pour des séjours de 3 mois ou plus), auxquelles ont participé un nombre limité d’astronautes (nombre médian par études : 13) et qui couvrent un grand éventail de sujets de recherche (plus de 40 catégories). Il en résulte que les intervenants en santé spatiale doivent traduire rapidement la recherche en intervention malgré des preuves limitées. La communauté en santé humaine pour l’exploration spatiale pourrait incorporer des approches adoptées dans d’autres disciplines, comme celles de la recherche et des soins dans le contexte des maladies rares. Par exemple, les intervenants en maladie rare visent à donner un rôle aux personnes atteintes à toutes les étapes de la recherche. Les chercheurs dans ce domaine font des efforts pour maximiser le partage éthique de données normalisées. L’intégration de ces approches et le pont entre ces disciplines pourraient contribuer aux efforts de l'humanité pour explorer toujours plus loin dans l'Espace, tout en prenant soin des gens sur Terre d'une manière plus inclusive.

  • Communication orale
    La vision de Nouveaux horizons en santé pour une contribution canadienne majeure : le module médical de soins synergiques (M²S²)
    Tristan Richmond (Agence spatiale canadienne)

    Alors que les ambitions internationales en matière de voyages spatiaux s'étendent vers la Lune et Mars, la question de la santé des équipages devient de plus en plus complexe. Les opérations médicales actuelles pour les astronautes de la station spatiale internationale dépendent fortement du soutien médical terrestre. Ce support ne sera plus envisageable pour les missions dans l'espace lointain : les agences spatiales doivent entièrement repenser leur approche en matière de soins de santé, en développant des systèmes offrant une plus grande autonomie médicale aux équipages. Dans ce contexte, l'initiative Nouveaux horizons en santé envisage une contribution phare du Canada au programme spatial international qui permettrait également d'améliorer les soins de santé sur Terre : le module médical de soins synergiques (M²S²). Le M²S² est un système intégré évolutif de technologies médicales de pointe contenu dans une unité que l'on peut déployer. Ce système augmentera la capacité de l'utilisateur à détecter, diagnostiquer, traiter et/ou surveiller des conditions de santé de façon indépendante. Cinq entreprises canadiennes ont été sélectionnées à l'issue d’un récent appel d'offres, et construisent déjà les premiers prototypes du module médical de soins synergiques (M²S²). Cette présentation exposera en détail la vision et le développement du M²S² de l'initiative Nouveaux horizons en santé.


Dîner

Dîner

Salle : M-2201 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde

Communications orales

Ressources et géologie

Nos conférenciers discuteront des particularités de la géologie lunaire et de la géologie martienne.

Salle : M-2201 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
Discutant·e·s : Pierre Delage (École des Ponts ParisTech), Myriam Lemelin (UdeS - Université de Sherbrooke), Philippe Lognonné (Université Paris Cité, Institut de physique du globe de Paris), Caroline-Emmanuelle Morisset (Agence spatiale canadienne)
  • Communication orale
    Les contributions scientifiques du Canada à l’étude de la Lune
    Caroline-Emmanuelle Morisset (Agence spatiale canadienne)

    L’origine de la Lune et son évolution sont intrinsèquement liées à l’histoire de la Terre. L’effet de la Lune sur les marées en est un exemple indéniable. Bien qu’étant l’astre le plus près de la Terre, il existe encore de grandes questions sans réponse la concernant. L’hypothèse la plus acceptée pour la formation de la Lune est qu’elle provienne des débris générés par une collision entre une météorite de la taille de Mars et la Terre à ses premiers jours. Bien que cette hypothèse aide à expliquer la ressemblance entre la composition de la Lune et du manteau terrestre, la plupart des modélisations de cet impact montrent plutôt que la majorité du matériel projeté proviendrait de la météorite et non de la Terre. Il y a à peine dix ans, tous s’entendaient pour dire que la Lune ne contenait pas d’eau, ou extrêmement peu. Depuis, avec la découverte de 3 à 9% d’eau mesurée par la mission LCROSS (Colaprete et al., 2010, Science), beaucoup se concentrent sur la recherche de la glace d’eau aux pôles lunaires. Le Canada participe à cet effort avec la mission du rover lunaire qui ira au pôle Sud. Ce dernier sera entre autres équipé d’instruments permettant de détecter des traces de glace d’eau et d’hydrogène. Il est aussi prévu que le Canada envoie un instrument scientifique dans le cadre d’une autre mission lunaire, instrument qui pourra aussi collecter des informations contribuant à répondre aux nombreuses questions scientifiques sur la Lune, sa formation et son évolution.

  • Communication orale
    La télédétection en soutien aux missions d’exploration lunaire
    Myriam Lemelin (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les données de télédétection acquises en orbite lunaire depuis plusieurs décennies permettent d’étudier la surface dans son intégralité. L’analyse de ces données a, entre autres, permis de mieux comprendre le processus de formation et d’évolution des planètes et du système solaire. Elle a également généré plusieurs autres questions scientifiques qui devront être étudiées à une échelle spatiale plus fine. Ainsi, au cours des prochaines années, de nombreuses missions robotisées et humaines fouleront la surface lunaire pour tenter de répondre à des questions scientifiques, tester des nouvelles technologies et évaluer les ressources potentielles qui pourraient permettre de soutenir une présence humaine à long terme sur la Lune. Plusieurs de ces missions seront déployées près du pôle Sud, d’autres seront déployées à différents endroits d’intérêt scientifique dans la région équatoriale. La Chaire de Recherche du Canada en télédétection de la géologie nordique et spatiale a été établie à l’Université de Sherbrooke en 2019 dans le but, entre autres, d’aider à préparer ces différentes missions. Pour ce faire, les données de télédétection actuellement disponibles sont utilisées pour cartographier les minéraux, la glace et les propriétés du sol dans les régions polaires ainsi que les sites d’alunissage scientifiquement prometteurs. D’autres projets en cours visent à préparer l’analyse des données qui seront acquises par les astromobiles autour de ces mêmes thèmes.

  • Communication orale
    Propriétés mécaniques du sol martien : enseignements d’InSight
    Pierre Delage (École des Ponts ParisTech)

    En collaboration avec le groupe de travail InSight Near Surface

    La mission InSight est une mission géophysique en coopération avec plusieurs agences spatiales (NASA, CNES, DLR), destinée à mieux comprendre la structure de Mars. L’atterrisseur d’InSight a posé sur la surface de la planète, avec son bras robotisé, un sismomètre ultra-sensible (SEIS) et une sonde de pénétration dynamique (HP3) destinée à des mesures thermiques. Les informations obtenues par les instruments, les photos et les essais réalisés avec le bras robotisé, ont permis d’élargir la connaissance géologique et géotechnique du sol martien du site d’InSight. Elles ont été compatibles avec celles estimées sur Terre par des essais de laboratoire sur des analogues de sol martien. Les paramètres élastiques ont été obtenus à partir de mesures de vitesses d’ondes sismiques entre la sonde et le sismomètre, lors des opérations de pénétration dynamique en surface. Des caractéristiques à la rupture ont été obtenues grâce au bras robotisé, en particulier lors des opérations de couverture du cordon reliant le sismomètre à l’atterrisseur. Le profil en surface est composé d’une couche de sable superficiel de 1 cm d’épaisseur recouvrant une couche composée d’une matrice sableuse cohérente et lâche contenant des cailloux, qui n’a rendu la pénétration de la sonde thermique possible que sur les 40 cm de sa longueur. Les mesures thermiques ont montré un sol en surface très peu dense (densité 1,4).

  • Communication orale
    SEIS et InSight sur Mars : premier bilan scientifique après 4 années d’opération sur Mars et premiers modèles de structure interne et de sismicité de Mars
    Philippe Lognonné (Université Paris Cité, Institut de physique du globe de Paris)

    En collaboration avec l’équipe de SEIS-InSight

    SEIS, le sismomètre international de la mission InSight NASA, a fonctionné sur Mars entre février 2019 et décembre 2022. Soigneusement installés et protégés, les capteurs à très large bande de SEIS ont atteint un bruit ultra-faible pendant une grande partie des nuits martiennes. Le bruit était plus important pendant la journée, en raison des déformations atmosphériques du sol, mais toujours 10 fois moins élevé que pour les sites terrestres les plus calmes entre 0.1 et 1 Hz. 1319 événements ont été détectés, avec des magnitudes entre 2.5 et 4.7. Pour les 40 plus grands événements, les distances et positions ont été déterminées. 8 impacts ont été confirmés par imagerie orbitale, dont deux avec de très grands cratères. Nous avons pu établir les premiers modèles pour le sous-sol, la croûte, pour la lithosphère thermique et la zone de transition du manteau plus profonde, ainsi que la détermination du rayon du noyau de Mars. Nous présentons également les premières mesures d'anisotropie sismique, tant pour des ondes de volume que de surface, ainsi que celles d'atténuation et de diffusion. Les analyses des plus grands séismes ont permis de déterminer la magnitude, la profondeur et les tenseurs des moments, et pour les impacts, il a été possible de mesurer la répartition de l'énergie entre le sous-sol et l'atmosphère et la durée de l’impact. Nous concluons avec des perspectives pour l'avenir de la sismologie planétaire.


Communications orales

Robotique lunaire

Nos conférenciers présenteront le programme PAEL de l'Agence spatiale canadienne et les avancées nécessaires pour mener à bien une mission d'astromobile lunaire.

Salle : M-2201 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
Discutant·e·s : Giovanni Beltrame (Polytechnique Montréal), Martin Picard (Agence spatiale canadienne)
  • Communication orale
    Une courte introduction à l'exploration spatiale robotisée
    Giovanni Beltrame (Polytechnique Montréal)

    Nous sommes actuellement à l'aube d'une nouvelle révolution technologique : les systèmes autonomes sont de plus en plus présents dans notre vie quotidienne. Des drones aux voitures autonomes, ces systèmes deviennent omniprésents et constituent une technologie essentiel pour de nombreux types d'applications, y compris dans l'espace. L'autonomie accrue, la perception avancée, la communication et les systèmes multi-robots font partie des nouvelles technologies qui permettront l'exploration de Mars et de la Lune. Cette présentation donnera un aperçu de l'état de l'exploration spatiale robotique et des pistes de recherche actuelles, en montrant des exemples et des missions analogues sur le terrain

  • Communication orale
    Un premier rover Canadien sur la Lune
    Martin Picard (Agence spatiale canadienne)

    Depuis près de deux décennies, le Canada, par le biais de l’Agence spatiale canadienne, a mis en place diverses activités de recherche et développement et de préparation de missions de rovers lunaires et planétaires. Ces véhicules de différents formats peuvent supporter un grand nombre de tâches à la surface de la Lune ou d’une planète. Ces investissements dans le domaine de la robotique de surface ont permis d’élargir le portfolio spatial canadien. À la suite de plusieurs études de missions avec ses partenaires internationaux et de l’expertise développée par le biais d’un large éventail de technologies, de démonstrations et d’activités de vérification, l’Agence spatiale internationale et ses partenaires entament les travaux pour sa première mission de rover lunaire. Bien que modeste, le véhicule de 30 kg et de moins de 1 m3 , propulsé par un ensemble de panneaux solaires et batterie, se posera sur la Lune au plus tôt à l’automne 2026. Porté par un lanceur et atterrisseur américain, il sera complètement contrôlé à partir de l’Agence spatiale canadienne. Sa mission sera d’explorer le pôle sud lunaire afin de démontrer la performance d'un éventail de technologies incluant la survie à la nuit lunaire. Plusieurs objectifs scientifiques seront également poursuivis: détecter la présence de glace, prendre des relevés avec ses six instruments scientifiques afin de caractériser la géologie de la Lune et évaluer l’environnement pour de futurs vols habités.


Communications par affiches

Réponses aux défis de l’exploration spatiale

Différents aspects de l'exploration spatiale seront exposés lors de cette séance d'affiches.

Salle : M-2201 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
Présidence : Marie-Josée Potvin (Agence spatiale canadienne)
Discutant·e·s : Ulrich Baron-Fournier (Polytechnique Montréal), Éloïse Brassard (UdeS - Université de Sherbrooke), Caroline Champain (ÉTS - École de technologie supérieure), Feng Yang Chen (Agence spatiale canadienne), Olivier Duchesne (Polytechnique Montréal), Aleksey Kalinin (Université Laval), Sam Kandaleft (Université Concordia), David Lessard (Polytechnique Montréal), Romain Martin (ÉTS - École de technologie supérieure), Jérôme Pigeon (Polytechnique Montréal)
  • Communication par affiche
    Des roues légères en matériaux composites adaptées pour l’environnement lunaire
    Navid Alaee (Agence spatiale canadienne), Jeremy Burg (Université Concordia), Julian Dubeau (Université Concordia), Henry Flores (Université Concordia), Charles Gauthier (Université Concordia), Sam Kandaleft (Université Concordia), William Renière (Université Concordia), Krzysztof Skonieczny (Université Concordia), Davide Zanetti (Université Concordia)

    Auteur à contacter : sam.kandaleft@gmail.com


    Le rover lunaire PEEKbot est un projet collaboratif encadré par l'Agence spatiale canadienne (ASC) qui explore l'application du poly-éther-éther-kétone (PEEK) comme matériau de base pour un rover lunaire capable de survivre à une nuit lunaire et de résister à des températures entre -180 °C et +120 °C. L'équipe Capstone de l'Université Concordia a conçu les roues du rover afin d’atteindre un poids de 500 g par roue, permettre au rover de monter des pentes de 25° et permettre des manoeuvres telles que des virages serrés et l'escalade d'obstacles. Deux prototypes seront fabriqués en matériaux composites. Un prototype terrestre sera fabriqué en Onyx renforcé et en fibre de carbone tissée YSH 60A avec résine époxy LR335. Un prototype lunaire en résine RS3 et en fibre de carbone unidirectionnelle M55J sera proposé à l’ASC. Afin de valider la conception, la méthode des éléments finis ainsi que des tests dans le simulant de sol lunaire GRC-1 seront effectués. Un premier test sera effectué avec un portique robotique MCS-UC2-XYZ pour obtenir l'enfoncement et les forces latérales. Un test de rover complet sera effectué avec un traqueur laser GRZ101 360° pour évaluer les performances globales sur le sol lunaire.

    ▶ Vidéo Affiche
  • Communication par affiche
    Effets des paramètres du processus d'impression 3D sur les propriétés mécaniques du polyéther éther cétone (PEEK) renforcé de fibres de carbone destiné à des applications lunaires
    Marie-Laure Dano (Université Laval), Aleksey Kalinin (Université Laval), Marie-Josée Potvin (Agence spatiale canadienne)

    auteur à contacter (aleksey.kalinin.1@ulaval.ca)

    La conception de structures pour l’environnement lunaire pose un défi en raison des grands écarts de températures. La journée lunaire (14 jours terrestres) voit des températures de +100°C et la nuit lunaire (14 jours aussi) atteint -200°C. Ces grands écarts rendent la jonction de matériaux différents problématique, ceux-ci se déformant différemment sous l’effet de la température. L’impression 3D permettrait de palier à ce problème car la pièce est alors constituée d’un seul matériau ou composite, mais obtenir de bonnes propriétés pour ces structures est un défi. Ces matériaux doivent avoir une résistance mécanique élevée et pouvoir supporter une large plage de température. Un tel matériau d'intérêt est du PEEK renforcé par des fibres courtes de carbone (FC). Cependant, l'introduction de fibres dans le filament rend l’impression plus complexe. Il est crucial de comprendre quels facteurs influencent la fabrication des filament fondu de matériaux composites. Peu de littérature traite de l'impact des paramètres d'impression sur le PEEK renforcé. Cette étude vise à combler cette lacune en étudiant l'impact de la température, de la surextrusion, du diamètre de la buse et de la hauteur de la couche sur la résistance mécanique et la microporosité du PEEK renforcé avec 20% de FC. L'étude apporte des connaissances essentielles pour l'optimisation du procédé de dépôt de filament fondu pour la fabrication de PEEK à haute teneur en FC.

  • Communication par affiche
    Planificateur de Mission pour la mission du rover du Programme d'accélération de l'exploration lunaire (PAEL)
    Pierre Allard (Agence spatiale canadienne), Giovanni Beltrame (Polytechnique Montréal), Feng Yang Chen (Agence spatiale canadienne), David Gingras (Agence spatiale canadienne), Natasha Jackson (Agence spatiale canadienne), Tom Lamarche (Agence spatiale canadienne), Simon Roy (Agence spatiale canadienne)

    auteur à contacter: fengyang.chen@asc-csa.gc.ca

    Le Programme d’accélération de l’exploration lunaire (PAEL) est une initiative financée par l’Agence spatiale canadienne (ASC) pour supporter le développement de technologies canadiennes qui serviront pour le retour sur la Lune. Un rover lunaire sera fabriqué et lancé en 2026 selon un échéancier préliminaire. Comme pour tous les rovers, le rover PAEL a besoin d’un système de planification de trajectoire pour aller d’un point à un autre pour exécuter ses tâches quotidiennes. Cependant, la situation est plus complexe pour ce dernier. Le rover doit naviguer à travers des obstacles physiques reliés à la topographie lunaire, telles des pentes abruptes. Il doit aussi éviter les zones ombrées et les zones d’accès à la Terre qui privent le rover de puissance et de communication respectivement. Cette complexité dépasse les capacités d'un planificateur de trajectoire conventionnel qui retourne la meilleure trajectoire entre deux points. Pour pallier à ce problème, nous proposons un nouvel outil de planification de mission à deux composantes : on utilise tout d’abord un algorithme génétique en deux étapes pour retourner un ordre d’exploration provisoire des zones d’intérêt où le moment précis d’exploration sera estimé. Ensuite, on trouve les trajectoires réalisables entre ces différents points de cheminement en fonction des obstacles statiques et dynamiques de la Lune.

    ▶ Vidéo Affiche
  • Communication par affiche
    L'Arctique canadien, un analogue à la planète Mars : Récit d'une campagne d'acquisition de données terrain
    Hiba Aoid (Université McGill), Éloïse Brassard (UdeS - Université de Sherbrooke), Sean Clark (Sacred Heart High School), Stéphanie Lachance (Université de Sherbrooke), Myriam Lemelin (Université de Sherbrooke), Richard Léveillé (Université McGill), Cassandra Marion (Musée de l'aviation et de l'espace du Canada), Marie-Claude Williamson (Commission géologique du Canada)

    auteure à contacter: eloise.brassard@usherbrooke.ca

    Le projet T-MARS (Terrestrial Mineral Analysis by Remote Sensing) vise à étudier les chapeaux de fer en tant qu’analogues à des formations géologiques potentiellement formées sur Mars. Ces chapeaux sont des dépôts de surface de plusieurs mètres de diamètre riches en fer oxydé, ce qui cause leur couleur ocre caractéristique et sont des cibles pour la recherche d’anciennes traces de vie. L’amélioration des méthodes de télédétection pour localiser les chapeaux de fer nécessite l’analyse d’échantillons pour déterminer leurs caractéristiques spectrales et minéralogiques. Une campagne d’acquisition de données a été réalisée en juillet 2022 par l’équipe T-MARS, avec comme objectifs d’acquérir des échantillons géologiques et des données optiques, ainsi que de faire rayonner la recherche en milieu nordique et de développer des capsules éducatives pour les élèves du secondaire. Avant le départ, l’analyse d’images satellites a permis de créer une carte prédictive de la région d’étude et de localiser certains chapeaux de fer. L’équipe a su user d’ingéniosité afin d’arriver à visiter suffisamment d’affleurements pour atteindre les objectifs scientifiques. Les résultats de cette étude s’inscrivent dans des études comparatives des chapeaux de fer sur Terre et sur Mars, dans l’optique des futures missions d’exploration spatiales.

    ▶ Vidéo Affiche
  • Communication par affiche
    Simulation thermique d’un rover pendant la nuit lunaire
    Caroline Champain (ÉTS - École de technologie supérieure), Matthew Cormier (Agence spatiale canadienne), Martine Dubé (École de technologie supérieure), Frederick Gosselin (Polytechnique Montréal), Marie-Josée Potvin (Agence spatiale canadienne)

    auteure à contacter: caroline.champain.1@ens.etsmtl.ca

    Sur la Lune, les températures atteignent -200°C pendant la nuit. Un rover doit disposer de ressources énergétiques suffisantes pour assurer la survie de ses composants durant la nuit, en maintenant les températures dans leurs limites d’utilisation. Des analyses préliminaires démontrent qu’un rover fait d’un composite thermoplastique, le poly-éther-éther-kétone (PEEK) renforcé de fibres de carbone (FC), peut survivre à la nuit lunaire. Cependant, des composants tel que des vis peuvent engendrer des pertes de chaleur s’ils sont métalliques. Une analyse thermique détaillée s’avère nécessaire pour assurer la viabilité du rover. Une géométrie simplifiée du CAD est premièrement présentée. Après avoir ajouté les couplages thermiques entre composants et modélisé thermiquement le sol lunaire, une simulation est réalisée en régime permanent. Cette analyse valide le potentiel de l’utilisation du composite comme matériau structurel et procure ainsi une alternative aux charges nucléaires pour les rovers souhaitant survivre à une nuit lunaire et opérer pour une seconde journée lunaire.

    ▶ Vidéo Affiche
  • Communication par affiche
    Caractérisation de la chauffe par induction d’un suscepteur magnétique à base de PEI pour le soudage de composites thermoplastiques pour des applications spatiales
    Martine Dubé (École de technologie supérieure), Martin Figueiredo (Polytech Paris-Saclay), Christer Johansson (Rise Research Institutes of Sweden), Romain Martin (ÉTS - École de technologie supérieure), Jason R. Tavares (Polytechnique Montréal)

    auteur à contacter: romain.martin.1@ens.etsmtl.ca

    Les techniques de soudage émergent comme des alternatives pour l’assemblage des pièces en matériaux composites à matrice thermoplastique, en remplacement des adhésifs et des attaches mécaniques. En effet, les grandes plages de température observées sur la Lune (100°C/-200°C) compliquent l’utilisation de ces techniques en raison des différences d’expansion thermique entre les composants en composites et les adhésifs ou les inserts métalliques. Cela crée des contraintes internes, compromettant l’intégrité des structures, dont on peut s’affranchir en utilisant des méthodes de soudage. Le soudage par induction se base sur l’application d’un champ magnétique sur la zone de soudure, où un « suscepteur » génère de la chaleur grâce à son interaction avec le champ magnétique. Ce matériau est composé de particules ferromagnétiques dispersées dans un thermoplastique et dissipe de la chaleur grâce aux pertes par hystérèse. Le renfort étant discontinu, moins de contraintes sont créées lors des cycles thermiques par rapport à un élément chauffant continu. Le taux de chauffe d’un suscepteur est mesuré à l’aide d’une caméra thermique. L’augmentation de la concentration en particules induit un taux de chauffe supérieur et une température maximale plus élevée. Les courbes de chauffe expérimentales sont comparées aux courbes théoriques pour valider l’utilisation du modèle servant à prédire la température du suscepteur lors du procédé de soudage.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Optimisation de matériaux cellulaires 2D et impression d’envergure pour le châssis d’un rover lunaire
    Olivier Duchesne (Polytechnique Montréal), Frédérick Gosselin (Polytechnique Montréal), Daniel Therriault (Polytechnique Montréal)

    auteur à contacter: olivier.duchesne@polymtl.ca

    L’exploration spatiale nécessite des structures légères et rigides afin de minimiser la quantité de carburant requise aux lancements. Les panneaux sandwich, des structures composées de deux peaux collées de chaque côté d’une âme, sont couramment utilisés puisqu’ils présentent une rigidité en flexion élevée pour une faible masse. Les panneaux sandwich en composites pour applications spatiales possèdent généralement une âme en configuration de nid d’abeille. Toutefois, la fabrication additive utilisant le dépôt de fil en fusion permet d’élargir les possibilités géométriques et la communauté scientifique manque de méthodes d’optimisation de matériaux cellulaires 2D. Ici, nous développons cette nouvelle approche d’optimisation cellulaire basée sur les éléments finis afin de créer des structures d’envergure plus légères et plus rigides.

    Itérativement, les cellules en nid d’abeille d’un panneau sandwich sont redistribuées numériquement et un modèle par éléments finis évalue la rigidité des configurations cellulaires. Ces panneaux sandwich sont imprimés et sont testés expérimentalement. La rigidité et la charge ultime sont augmentées tel que prédit par éléments finis. Cette méthode d’optimisation sera donc utilisée sur le châssis d’un rover afin qu’il résiste mieux au lancement et pourra être adaptée à d’autres pièces dont la rigidité et la masse seront critiques.

  • Communication par affiche
    Étude d’efficacité du circuit produisant un rideau d’onde électrique pour repousser le régolithe lunaire dans le cadre du projet robot lunaire PEEKBot.
    Ulrich Baron-Fournier (Polytechnique Montréal), Jean-Christophe Lamanque (Polytechnique Montréal), Ali Nasseri (Agence spatiale canadienne), Vincent Perreault (Polytechnique Montréal), Stephan Reuter (Polytechnique Montréal)

    auteur à contacter: jclamanque@hotmail.com

    La surface de la lune est recouverte d'une fine poudre appelée régolithe lunaire. Ces particules adhèrent électrostatiquement aux surfaces des appareils, telles que les radiateurs et les panneaux solaires, dégradant leur performance de façon importante. Dans les études précédentes, différentes méthodes pour repousser le régolithe ont été étudiées, incluant la méthode du circuit «balai électromagnétique». Cette méthode a été testée avec des particules ferromagnétiques, n’exprimant pas le même comportement électrique que le régolithe. Nous voulons charger électrostatiquement le régolithe lunaire pour valider la performance du circuit existant et améliorer notre compréhension du chargement du régolithe. Trois méthodes principales seront utilisées: la première méthode est par exposition à un plasma créé en laboratoire. La deuxième méthode est par effet triboélectrique avec l'utilisation d'un appareil composé de brosses de nylon. La dernière méthode est aussi par effet triboélectrique, avec un générateur de Van de Graaf. Il sera aussi possible de comparer chaque méthode avec les résultats de chargement obtenus. Enfin, avec les données obtenues, nous pouvons intégrer ces données dans une simulation numérique permettant de modéliser adéquatement le comportement du circuit sur la Lune.

  • Communication par affiche
    Prospection minière lunaire automatisée
    Pooneh Maghoul (Polytechnique Montréal), Jérôme Pigeon (Polytechnique Montréal)

    auteur à contacter: jerome.pigeon@polymtl.ca

    Le but de cet article est de développer une plateforme d'Intelligence Artificielle (IA) utilisant les données de spectroscopie Raman et d'imagerie hyperspectrale pour la détection et la prospection automatisée de matières premières telles que l'ilménite et l'eau glacée sur la lune et les astéroïdes. Un tel système hybride peut être installé sur un rover lunaire et envoyé dans la zone d'étude désirée, et pourrait même être utilisé directement par des astronautes sur la lune. Cela permettrait de produire une cartographie 3D pour la prospection minière des pôles ainsi que des mers/terres (highlands) de la lune. Pour permettre l'apprentissage d'un modèle basé sur la fusion de la spectroscopie Raman (RS) et de l'imagerie hyperspectrale, des architectures neuronales hybrides supervisées à branches multiples, comprenant à la fois des branches récurrentes et convolutives, seront créées. Les données existantes dans la littérature ainsi que les données fournies par JMARS ont été collectées et utilisées pour l'apprentissage du modèle IA.

  • Communication par affiche
    Optimisation thermique et structurelle d’un panneau sandwich en composite pour une structure de rover lunaire
    Marie-Laure Dano (Université Laval), Frédérick Gosselin (Polytechnique Montréal), David Lessard (Polytechnique Montréal), Marie-Josée Potvin (Agence spatiale canadienne)

    auteur à contacter: david.lessard@polymtl.ca

    L’environnement de la Lune pose un grand défi pour la survie des rovers, en particulier le froid extrême de ses nuits qui s’étire sur plus de 14 jours terrestres. Aucun rover lunaire à batterie n’a réussi à résister à ces conditions puisque leur structure en aluminium est hautement conductrice thermiquement, créant une perte rapide de chaleur. La solution envisagée par le projet PEEKbot est de concevoir une structure de rover par la fabrication additive d’une structure en panneau sandwich composé du thermoplastique PEEK. Elle offre une très grande isolation thermique comparativement à la structure d’aluminium. Des études préliminaires ont confirmé qu’une structure fabriquée de PEEK par impression 3D pourrait permettre au rover de survivre aux nuits lunaires et à l’environnement des vibrations aléatoires du lancement de fusée. Une étude a permis de déterminer les paramètres géométriques clés qui impactent les propriétés thermiques et structurelles du panneau sandwich. Les paramètres considérés sont ceux qui peuvent être contrôlés lors de l’impression 3D : densité des cellules, forme des cellules, épaisseur des parois, épaisseur des peaux et épaisseur du panneau. Les résultats ont été analysés afin de fournir des recommandations pour la conception de la structure finale du rover lunaire en considérant la conduction hors-plan et la résistance aux vibrations aléatoire à partir des données sur l’environnement du lanceur de Falcon 9.