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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 200 - Sciences naturelles, mathématiques et génie

Description :

La dégradation de la qualité microbienne de l’eau dans les systèmes d’eau chaude et froide est reconnue comme une source importante d’infections, particulièrement pour les personnes vulnérables. Au Québec, des éclosions en milieu hospitalier ont été associées à des pathogènes hydriques tels que Legionella, Pseudomonas aeruginosa, Stenotrophomonas maltophilia, et Serratia marcescens. Les systèmes d’eau des établissements hospitaliers présentent des sites d’amplification et de transmission de résistances multiples aux antibiotiques. De plus, les mesures d’économie d’eau amplifient ces problèmes de prolifération de ces pathogènes aux points d’usage comme les éviers et les douches. Ces infections peuvent être évitées par des conceptions et des exploitations optimisées de ces systèmes à partir de données issues d’études de recherche collaborative.

Une prévention efficace des infections transmises par l’eau dans les établissements de santé nécessite une collaboration entre les équipes de prévention des infections, les gestionnaires des bâtiments et les ingénieurs responsables de la conception des systèmes d’eau. Le colloque proposé permettra de présenter les résultats de plus de dix études collaboratives impliquant plusieurs centres hospitaliers (CHUSJ, CHUM, CUSM, CHUS, HMR, etc.) ainsi que des équipes de recherche couvrant les aspects du génie (Polytechnique), la microbiologie environnementale et médicale (McGill, INRS), la prévention des infections (centres hospitaliers, DRSP, etc.), les laboratoires de référence (LSPQ, CEAEQ, etc.) et les gestionnaires de bâtiments. Ce colloque offre une occasion unique de réunir tous les scientifiques travaillant dans ce domaine au Québec pour soutenir les gestionnaires des établissements et les responsables gouvernementaux.

Les objectifs sont les suivants :

1. Partager les résultats de recherches pluridisciplinaires sur le potentiel et le contrôle des sources possibles et avérées d’infections nosocomiales associées aux systèmes d’eau des bâtiments hospitaliers.

2. Connaître les technologies et pratiques permettant de diminuer ce risque par une gestion optimisée des systèmes d’eau.

3. Présenter des plans de sécurité de l’eau, solution internationalement reconnue comme la stratégie de prévention la plus efficace pour éviter les infections d’origine hydrique.

4. Déterminer les éléments devant être intégrés aux recommandations et aux codes de plomberie pour améliorer la conception et l’exploitation des composantes des systèmes d’eau.

5. Créer des réseaux de collaboration entre les chercheurs et les utilisateurs.

6. Augmenter le rayonnement des étudiants aux études supérieures en leur donnant accès à une plateforme de présentation de leurs résultats, et possiblement aux médias scientifiques.

De plus, ces travaux montrent la voie pour améliorer la conception des rénovations et des nouvelles constructions d’établissements de santé, ce qui permettra d’optimiser ces importants investissements publics et de protéger les patients.

Remerciements :

Nous tenons à remercier le comité d'organisation du congrès de l'Acfas, Polytechnique Montréal pour la tenue de ce colloque, ainsi que les nombreux établissements partenaires impliqués dans la recherche collaborative : CHUM, CHUSJ, DRSP, HMR, INRS, LSPQ, Université de Montréal, Université McGill.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :
  • Michele Prevost (Polytechnique Montréal)
  • Caroline Quach-Thanh (UdeM - Université de Montréal)

Programme

Communications orales

Prévenir les infections associées à l’eau dans les établissements de santé : un défi à l’interface du génie et de la médecine

Salle : L-2712 — Bâtiment : Polytechnique Montréal - Lassonde
Présidence : Michele Prevost (Polytechnique Montréal)
Discutant·e·s : Marie-Ève Benoit (CHU Sainte-Justine), Thibault Bourdin (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Emilie Bédard (Polytechnique Montréal), Margot Cazals (Polytechnique Montréal), Sebastien Faucher (Université McGill), Marianne Grimard-Conea (Polytechnique Montréal), Michele Prevost (Polytechnique Montréal), Caroline Quach-Thanh (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    Importance de la gestion de l’eau pour la prévention des infections en milieu hospitalier
    Caroline Quach-Thanh (UdeM - Université de Montréal)

    Pourquoi ne permet-on pas de plantes ni de fontaines d’eau dans les hôpitaux, à proximité des patients dont le système immunitaire est compromis? Simplement parce que ces milieux aqueux sont une source de microorganismes – tant bactériens que fongiques qui peuvent mettre en péril la santé des plus vulnérables. Il faut, de plus, réfléchir au rôle que joue l’évier et son drain, tout comme les tours de refroidissement dans la transmission des infections nosocomiales. Un tour d’horizon des menaces possibles et des solutions nécessaires.

  • Communication orale
    La mise en service d’un réseau d’eau d’hôpital : une étape critique
    Emilie Bédard (Polytechnique Montréal), Michèle Prévost (Polytechnique Montréal)

    La mise en service d’un réseau d’eau d’un nouveau bâtiment se fait plusieurs semaines voire mois avant le début de son utilisation. La période de stagnation prolongée associée peut entraîner une détérioration de la qualité de l'eau. Les facteurs problématiques des réseaux d’eau des grands bâtiments comme la stagnation et la température sont exacerbés pendant cette période. Les délais entre la mise en eau et le rinçage et la désinfection, ainsi que l'importance de rinçages hebdomadaires subséquents ont été étudiés dans trois systèmes d'un nouveau bâtiment hospitalier. Une gestion inadéquate pendant le démarrage peut poser un risque dès le début de l'occupation et à long terme pendant l'exploitation. Cette étape est déterminante pour la qualité d’eau du bâtiment et les risque à la santé associés. Une meilleure gestion de l’étape de mise en service des réseaux d’eau est critique et nécessaire pour minimiser les risques et les coûts associés.

  • Communication orale
    Contrôler les pathogènes présents dans les drains d’éviers en milieu hospitalier – est-ce possible?
    Marie-Ève Benoit (CHU Sainte-Justine), Thibault Bourdin (INRS-Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, Laval, QC, Canada), Emilie Bédard (Polytechnique Montréal), Dominique Charron (Polytechnique Montréal), Philippe Constant (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Eric Déziel (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Alizée Monnier (INRS-Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, Laval, QC, Canada), Michèle Prévost (Polytechnique Montréal), Caroline Quach-Thanh (CHUSJ, Université de Montréal)

    Les drains des éviers sont des réservoirs connus de pathogènes et ont été associés à de multiples éclosions nosocomiales. Dans cette étude, différents types de désinfection des drains d’éviers d’une unité de soins intensifs néonataux ont été étudiés. L’effet sur la concentration bactérienne et sur la détection de pathogènes dans les drains a été mesuré. Une désinfection à l’eau bouillante ou à la vapeur d’eau s’est révélée une option prometteuse permettant de limiter la présence des trois pathogènes ciblés dans un environnement où il est simplement impossible d’éradiquer la présence de bactéries. À la suite des interventions menées, une baisse importante des colonisations et infections chez les patients de l’unité a été observée.

  • Communication orale
    Prévalence et risques associés à trois pathogènes dans les drains d’éviers en milieu hospitalier
    Stéphanie Beauchemin (CIUSSS de l'Est-de-l'île-de-Montréal, QC), Marie-Ève Benoit (CHU Sainte-Justine Research Center, Montréal, QC, Canada), Thibault Bourdin (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Émilie Bédard (Polytechnique Montréal, Montréal, QC, Canada), Dominique Charron (Polytechnique Montréal, Montréal, QC, Canada), Philippe Constant (INRS-Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, Laval, QC, Canada), Eric Déziel (INRS-Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, Laval, QC, Canada), Christian Lavallée (Université de Montréal, Montréal, QC, Canada), Romain Mandel (Faculté de Médecine, Université de Montréal, Montréal, QC, Canada), Alizée Monnier (INRS-Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, Laval, QC, Canada), Michèle Prévost (Polytechnique Montréal, Montréal, QC, Canada), Caroline Quach (Université de Montréal, Montréal, QC, Canada)

    Les infections nosocomiales peuvent être responsables de taux élevés de mortalité chez les nouveau-nés. Dans les unités de soins intensifs néonatals, l’environnement des éviers figure parmi les réservoirs potentiels de pathogènes opportunistes. Cependant, l’importance des éviers dans la transmission des pathogènes en USIN est peu connue. Dans notre étude, nous avons recherché Pseudomonas aeruginosa, Stenotrophomonas maltophilia et Serratia marcescens, trois pathogènes opportunistes souvent responsables d’infections nosocomiales, dans les éviers de deux unités de soins intensifs néonatales. En plus de suivre leur prévalence et leur distribution génotypique dans ces unités en fonction des paramètres physico-chimiques, nous avons comparé les profils génotypiques des pathogènes des éviers avec ceux des souches cliniques. Ainsi, nous avons caractérisé leur écologie dans les éviers, tout en investiguant plusieurs vagues de colonisations à Serratia marcescens. Alors que plus d’un évier sur deux étaient positifs aux pathogènes à un temps donné, nous avons observés une forte hétérogénéité génotypique des pathogènes entre les éviers. Ces résultats soulignent l’importance des éviers comme réservoirs de pathogènes opportunistes, en plus de mettre en évidence les schémas de distribution qui distinguent P. aeruginosa de S. marcescens et S. maltophilia.

  • Communication orale
    Les défis de l’appariement des souches cliniques et environnementales de légionelle : un frein à l’identification des sources?
    Julie Brodeur (CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal), Geneviève Cadieux (CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal), Sebastien Faucher (Université McGill), Cindy Lalancette (Laboratoire national de santé publique du Québec (LSPQ)), Sara Matthews (Université McGill), Maria Najeeb (Université McGill), Pierre A. Pilon (CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal), Michèle Prévost (Polytechnique Montréal)

    La maladie du légionnaire est causée par Legionella pneumophila (Lp). Plusieurs systèmes hydriques, tel que les tours de refroidissement et les systèmes de distribution d’eau, sont potentiellement contaminés par Lp. La production d’aérosols contaminés par ces systèmes permet à Lp de se transmettre à l’humain. Plusieurs éclosions de cette maladie sont répertoriées chaque année. Lorsqu’une éclosion est suspectée, des mesures de prévention et de contrôle sont mises en place. L’appariement des souches cliniques et environnementales est nécessaire pour confirmer la source d’une éclosion. Présentement, un schéma de typage de 7 gènes est utilisé, mais son pouvoir discriminant limité n’est parfois pas suffisant. Nous avons évalué l’utilisation du séquençage du génome entier (SGE) pour comparer les souches cliniques et environnementales. Nos résultats montrent les bénéfices du SGE. De plus, les souches environnementales provenant d’une même source peuvent avoir des différences significatives ce qui peut compliquer l’appariement des souches dans certaines situations.

  • Communication orale
    Désinfection in situ aux monochloramines : est-ce la solution pour prévenir la croissance de bactéries pathogènes opportunistes en milieu hospitalier ?
    Marianne Grimard-Conea (Polytechnique Montréal), Xavier Marchand Senécal (HMR), Michèle Prévost (Polytechnique Montréal)

    En milieu hospitalier, la combinaison entre la forte concentration de patients à risque et la complexité des systèmes d’eau peut occasionner des infections nosocomiales associées à la présence de bactéries pathogènes opportunistes dans l’eau d’approvisionnement. Récemment, l’utilisation des monochloramines générées à même le bâtiment comme désinfectant secondaire a gagné en popularité étant donné sa grande pénétration dans les biofilms et son efficacité pour réduire la présence des Légionelles. Cependant, la possibilité que l’introduction des monochloramines puisse causer une augmentation de l’abondance d’autres bactéries pathogènes opportunistes demeure incertaine. Dans cette étude longitudinale, l’impact à long-terme de la désinfection in situ aux monochloramines dans l’eau chaude d’un grand hôpital comme mesure préventive de contrôle est évalué en fonction de l’occurrence et de l’abondance de trois bactéries pathogènes opportunistes : Legionella pneumophila, Pseudomonas aeruginosa et les mycobactéries non tuberculeuses.

  • Communication orale
    Des machines qui distribuent de l’eau, de la glace... et des microorganismes ?
    Emilie Bédard (Polytechnique Montréal), Margot Cazals (Polytechnique Montréal), Patrick Galipault (CHUM), Michèle Prévost (Polytechnique Montréal), Patrice Savard (CHUM), Chantal Soucy (CHUM)

    Vous prendriez bien des glaçons avec votre eau ? Au Québec on préfère boire son eau fraiche, et c’est aussi le cas des patients et employés des hôpitaux où l’on retrouve de nombreuses machines à glace. Pourtant, il n’existe aucune réglementation précise concernant l’entretien de ces machines et le suivi de la qualité de la glace et de l’eau qu’elles servent dans les milieux de soins qui accueillent les populations les plus vulnérables. Peu de données existent actuellement sur la colonisation de ces machines ou sur un potentiel risque que ces dernières pourraient représenter pour les patients. Présentation des résultats d’échantillonnages de 36 machines à glace d’un hôpital de Montréal et proposition de recommandations préliminaires de désinfection et d’entretien préventifs adaptés à un milieu de soins.

  • Communication orale
    Comment mettre en place un plan de gestion de la sécurité de l’eau pour le contrôle des pathogènes dans les établissements hospitaliers
    Marianne Grimard-Conea (Polytechnique Montréal), Michele Prevost (Polytechnique Montréal)

    Un plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) est une approche holistique qui vise à prévenir et gérer les risques associés à l’eau. Dans un bâtiment, l’approche à barrière multiples des PGSSE repose notamment sur le contrôle des risques selon un plan de surveillance de la qualité de l’eau et l’identification de mesures de contrôle et d’actions correctrices en cas de dépassement des paramètres surveillés. Bien que l’implémentation des PGSSE ait démontré plusieurs bénéfices dans certains bâtiments, de nombreux défis persistent. Cette présentation a pour objectif d’examiner la méthodologie de développement et de mise en œuvre pratique des PGSSE dans les établissements hospitaliers afin de mettre en lumière et décrire les meilleures pratiques pour prévenir l’exposition des patients et des employés à des risques d’ordre microbiologique.


Panel / Atelier

Panel de Discussion

Présidence : Michele Prevost (Polytechnique Montréal)
Participant·e·s : Emilie Bédard (Polytechnique Montréal), Sebastien Faucher (Université McGill), Caroline Quach-Thanh (UdeM - Université de Montréal)