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Informations générales

Événement : 90e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

Le suicide est l’une des principales causes de décès dans le monde – et en grande mesure évitable. Chaque année, au Québec, plus de 1 000 personnes (tous âges confondus) se suicident, et plus encore font des tentatives de suicide.

Malgré les efforts de prévention au cours des dernières années, les taux de suicide sont restés relativement stables alors que les visites aux urgences pour tentatives de suicide sont en hausse chez les jeunes. Il nous faut donc augmenter nos efforts de prévention à tous les niveaux en nous fondant sur la science.

Ce colloque réunit plusieurs chercheurs et collaborateurs de l’équipe Papageno en prévention du suicide, soutenue par les Fonds de recherche du Québec – Société et culture. L’objectif est de mettre en valeur les connaissances actuelles sur l’efficacité des interventions psychosociales, de la pleine conscience, de l’implantation de stratégies de prévention à l’échelle de la population au Québec et en France (Coopération Québec-France contre la dépression et l’isolement, lignes nationales de recours), ainsi que sur les besoins particuliers de certaines populations (telles que les enfants et les personnes de la communauté 2SLGBTQ+).

Remerciements :

L’Équipe de recherche Papageno a été fondée grâce aux Fonds de Recherche du Québec – Société et Culture (FRQSC), qui assure notamment le financement de ses activités de mobilisations de connaissance en prévention du suicide. Un grand MERCI à cet organisme qui rend possible la présentation de ce colloque à l’ACFAS!

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaires :

Programme

Communications orales

Session 1

Salle : Z-350 — Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
  • Communication orale
    Allocation d'ouverture
    Marie-Claude Geoffroy (Université McGill)
  • Communication orale
    Les effets de la marche en nature vs urbaine sur les sentiments négatifs et positifs et les idées suicidaires chez des adultes souffrant d’un épisode de dépression majeur
    Kaia Watkins-Martin (Université McGill)

    Contexte : La recherche rapporte que la marche en nature améliore l’affect d’adultes plus que celle en milieu urbain. On ne sait toutefois pas si ces résultats sont généralisables aux adultes souffrant d’un épisode de dépression majeur (EDM). Cette étude randomisée-contrôlée vise à documenter les effets d’une seule marche en nature versus en milieu urbain sur l’affect négatif et positif et l’intensité des idées suicidaires chez des adultes souffrant d’un EDM.

    Méthode : 37 adultes (âge moyen=49 ans) recrutés d’une clinique externe pour personnes souffrant d’un EDM ont été répartis aléatoirement en deux groupes, soit un parc urbain, soit dans les rues avoisinantes. Les sentiments négatifs et positifs ont été évalué avec une échelle standardisée: avant une marche de 60 minutes, à mi-chemin, immédiatement après la marche, à l’heure du coucher, 24 et 48 heures après la marche. Ils ont répondu à des questions sur l’intensité des idées suicidaires avant et après la marche.

    Résultats : En contrôlant l’affect avant la marche, les participants qui ont marché en nature avaient des niveaux de sentiments négatifs inférieurs à ceux qui ont marché en milieu urbain, F(1, 35.039)=4.239, p=.047. Quant aux sentiments positifs, il n’y avait pas de différence entre les deux groupes. En moyenne, tous les participants ont exprimé moins d'idées suicidaires après leur marche.

    Conclusions : Marcher en nature peut être une stratégie utile pour améliorer l’affect négatif d’adultes souffrant d’EDM. 

  • Communication orale
    Prévention du suicide à l’urgence : Comment? Où? Quand?
    Jessica Rassy

    Le besoin d’implanter une approche systématique pour mieux accompagner les personnes à risque de suicide dans les milieux de soins et en particulier aux urgences est bien établi. Il existe plusieurs programmes, cadres de références et guides de pratique en prévention du suicide fondés sur des preuves. Pourtant l’implantation de telles connaissances à l’urgence présente d’importantes lacunes. Pour tenter d’identifier des pistes de solutions, cet atelier présente le développement et la validation d’un protocole clinique d’évaluation et d’accompagnement des personnes à risque de suicide qui se présentent dans les urgences. Celui-ci a été développé en étroite collaboration avec des groupes d’experts du réseau ainsi que des personnes avec expérience vécue et leurs proches. Des pistes de recommandations pour l’implantation d’un tel protocole seront émises.

  • Communication orale
    Une méta-analyse en réseau pour comprendre l’efficacité des interventions psychosociales pour la prévention du suicide
    Massimiliano Orri (Université McGill)

    Le suicide est un important problème de santé publique. Offrir des interventions psychosociales fondées sur des données probantes aux personnes qui présentent de conduites suicidaires est une stratégie importante de prévention du suicide. Il est crucial donc de comprendre quelle intervention est la plus efficace pour prévenir la répétition du geste suicidaire. Ce projet a pour but d’effectuer une évaluation comparative de l'efficacité des interventions psychosociales pour la prévention du geste suicidaire. Nous effectuerons une revue systématique et une méta-analyse en réseau d'essais contrôlés randomisés testant des interventions psychosociales pour la prévention de la répétition de geste suicidaire chez les adultes. Les interventions seront classées en fonction de leurs similitudes et des approches théoriques (p.ex., thérapie cognitivo-comportementale, case management). Le critère de jugement principal d'efficacité sera la répétition de du geste suicidaire, et le les critères de jugement secondaires incluront la mortalité par suicide, les idées suicidaires et les symptômes dépressifs. La rétention en traitement (c'est-à-dire les taux d'abandon) sera également analysée pour évaluer l'acceptabilité des interventions. Une NMA sera effectuée pour synthétiser toutes les comparaisons directes et indirectes et créer une hiérarchie des interventions. Cette étude fournira de nouvelles preuves sur l'efficacité des interventions psychosociales pour la prévention du suicide.

  • Communication orale
    Stratégies de prévention multimodales, projet Coopération Québec-France contre la dépression et l’isolement (CQFD-I)
    Jean-Daniel Carrier (Université McGill)

    Depuis 2014, la Coopération Québec-France contre la Dépression et l'Isolement (CQFD-I) a impliqué des experts, des décideurs et des professionnels de la France et du Québec dans le développement et la mise en oeuvre d'un programme multimodal de prévention du suicide dans la région de l'Outaouais et dans la métropole de Brest. Le programme CQFD-I est composé d'une stratégie universelle (portail web visant la population générale), de deux stratégies sélectives (formation des médecins de première ligne au repérage et au traitement de la dépression, formation des intervenants psychosociaux à l'intervention de crise) et de deux stratégies indiquées (standardisation des pratiques de suivi 1) après une intervention de crise et 2) après une tentative de suicide). Cette présentation vise à : 1) comprendre la structure du programme CQFD-I et la nature des stratégies qui le composent; 2) comparer le programme aux autres approches multimodales de prévention du suicide dont les effets sont rapportés dans la littérature scientifique; et 3) se familiariser avec les défis et opportunités associées à l'évaluation d'un programme multimodal de prévention du suicide à l'échelle populationnelle.


Communications orales

Session 2

Salle : Z-350 — Bâtiment : Université de Montréal - Claire McNicoll
  • Communication orale
    Le 3114, numéro national de prévention du suicide en France : inspiré ou source d’inspiration?
    Charles-Edouard Notredame (Université McGill)

    En France, près de 8 000 personnes sont décédées par suicide en 2017. Point d’orgue de sa stratégie nationale pour endiguer ce problème, le ministère de la Santé et de la Prévention a décidé la mise en place d’un numéro national professionnel de prévention, dont le déploiement a été confiée au CHU de Lille. Active depuis le 1er octobre 2021, le 3114 est une ligne de recours gratuite et confidentielle, accessible en tout point du territoire. Les « répondants », répartis dans 15 centres de réponse régionalisés, sont des psychologues et des infirmiers sous supervision médicale. Destinée aux personnes en détresse, aux proches inquiets, aux professionnels et aux personnes endeuillés par suicide, la ligne offre une réponse en termes d’accueil, d’évaluation, d’intervention et d’orientation. Mais au-delà de la simple mission de recours téléphonique, les centres 3114 sont des acteurs à part entière de la prévention du suicide sur leur territoire : ils travaillent les réseaux, participent à lutter contre les inégalités de santé, s’articulent avec les dispositifs en place et contribuent à améliorer les pratiques. Inspiré des expériences québécoises, le 3114 espère pouvoir à son tour contribuer à faire progresser les pratiques de prévention à distance.

  • Communication orale
    Pensées suicidaires de l’adolescence à l’âge adulte et rôle modérateur du soutien social : une analyse longitudinale des jeunes 2SLGBTQI+ dans la cohorte ELDEQ
    Camille Davisse-Paturet (Université McGill)

    Le suicide chez les jeunes représente un problème de santé publique urgent, en particulier pour la communauté 2SLGBTQI+ (bispirituel.le, lesbienne, gai, bisexuel.le, transgenre, queer ou en questionnement, intersexe, et autres orientations sexuelles et identités de genre). Les jeunes 2SLGBTQI+ sont plus fréquemment exposés que leurs pairs à des violences psychologiques ou physiques, au niveau individuel ou structurel, parfois dès l’enfance, pouvant entraîner ou aggraver des troubles de la santé mentale, dont les pensées et comportements suicidaires. Néanmoins, peu d'études longitudinales en population générale ont, à ce jour, étudié les facteurs associés au développement optimal de la santé mentale de ces jeunes. Par exemple, bien qu’un environnement compréhensif et encourageant soit bénéfique pourla santé mentale, peu d’études ont évalué son effet spécifique pour les jeunes 2SLGBTQI+. Au cours de cette présentation, nous présenterons les résultats préliminaires d’un travail mené grâce aux données de plus de 1 300 jeunes issus de l'Étude Longitudinale du Développement des Enfants du Québec (ELDEQ), suivis depuis leur naissance en 1997-1998. Les objectifs de ce travail étaient d’explorer : 1/l’âge d’apparition et l’évolution, de l’adolescence à l’âge adulte, des pensées suicidaires des jeunes 2SLGBTQI+ de la cohorte, en comparaison de leur pairs hétérosexuels et cisgenres ; 2/le rôle modérateur du soutien social dans l’apparition et l’évolution de ces pensées.

  • Communication orale
    Le suicide chez les enfants de 6 à 12 ans : état de la situation et implications pour la prévention
    Marie-Claude Geoffroy (Université McGill), Michel Spodenkiewicz (CHU de La Réunion)

    Le suicide chez les enfants est un problème de santé publique préoccupant. Nous avons effectué une revue systématique et une méta-analyse des études existantes afin de quantifier la prévalence des idées suicidaires et des comportements suicidaires chez les enfants de la communauté âgés de 12 ans et moins.

    Nous avons consulté MEDLINE, PsycINFO et Web of Science pour les études publiées jusqu’au 28 février 2022. 28 études rapportant des prévalences dans 30 échantillons différents ont été identifiées. Nous avons estimé une prévalence de 7.5% pour l'idéation suicidaire, 2.2% pour l'idéation suicidaire avec plan, et 1.3% pour les tentatives de suicide. La prévalence d’idéation suicidaire était plus élevée dans les études enfants avaient été interrogés (10.9%) versus leurs parents (4.7%). Dans l'ensemble, la prévalence des idées suicidaires et des comportements suicidaires était similaire chez les garçons et les filles. Une forte hétérogénéité non-expliquées a été noté entre les études (I²> 90 %). Bien qu’il existe des interventions efficaces pour réduire les idées et les comportements suicidaires chez les adolescents, nous ne savons pas si ces interventions sont adaptées au développement des enfants.

  • Communication orale
    Mot de clôture
    Johanne Renaud (Institut Douglas)