Objectif : Déterminer les paramètres influençant la fonction plaquettaire mesurée par le TO-épi sous 80 mg d’AAS. Méthodologie : Étude rétrospective (2010 à 2021) de grossesses uniques sous 80 mg d’AAS, avec mesure du TO-épi avant 16 semaines de gestation. Les tests statistiques incluent des tests de X2 , de t et la régression logistique. Un P < 0,05 bilatéral est considéré comme significatif. Résultats : 333 femmes sont incluses. Les moyennes (± écart type) d’âge, de poids et d’indice de masse corporel (IMC) sont de 33,1(4,8) ans, 83,3(23,2) kg et 31,0(8,3) kg/m2 respectivement. 43,8% sont obèses, 66,7% caucasiennes, 60,1% ont une condition médicale et 37,8% un antécédent de prééclampsie. Le TO-épi, mesuré à 12,4(2,7) semaines, est augmenté chez 48,4% des femmes. Les facteurs statistiquement différents entre ces femmes et celles dont le TO-épi est <150 sont : un IMC moins élevé (30,0(8,0) vs 32,0(8,4) kg/m2 p=0,027), un taux d’obésité plus bas(30,2% vs 56,6% p=0,000), la présence d’une condition médicale (54,3% vs 45,7% p=0,004) et un groupe sanguin O plus fréquents (56,4% vs 40,2% p=0,015). Les facteurs les plus reliés à l’augmentation du TO-épi par régression logistique sont la présence d’une condition médicale (p=0,002), l’absence d’obésité (p=0,007) et le groupe sanguin 0 (p=0,042). Conclusion : Ces observations suggèrent que chez des femmes à risque élevé de prééclampsie, la dose d’AAS devrait être augmenter chez les femmes obèses ou présentant une condition médicale.