Informations générales
Événement : 89e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Enjeux de la recherche
Description :Il est difficile aujourd’hui de réfléchir aux enjeux environnementaux sans considérer les enjeux sociaux (justice, EDI, identité et culture). Inversement, les enjeux sociaux sont intrinsèquement liés aux questions écologiques, environnementales et de territoire. Dans le contexte de nos sociétés en forte mutation et qui font face à des défis planétaires inédits (changements climatiques, effondrement de la biodiversité, raréfaction des ressources et inégalités sociales), il est désormais incontournable pour les établissements d’enseignement de se saisir de ces enjeux. Depuis quelques années, les engagements pris par les établissements d’enseignement en matière de développement durable (DD), d’économie circulaire ou d’écoresponsabilité se multiplient teintant les plans stratégiques et les opérations de gestion. Ces enjeux planétaires mobilisent de nombreuses équipes de recherche et favorisent le développement de nouveaux cours ou programmes de formation.
Aussi, de nombreux établissements s’engagent dans la voie de soutenir le développement de compétences clés pour former des diplômé-e-s écoresponsables et intégrer le DD et les concepts associés à un plus vaste ensemble de programmes de formation. Offrant un cadre de référence reconnu mondialement, les Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU pour 2030 contribuent au dynamisme de plusieurs établissements et rendent plus concrètes les notions de DD ou d’écoresponsabilité. De façon complémentaire aux spécialistes que ces établissements forment dans le vaste domaine du DD, on souhaite que l’ensemble des diplômé-e-s, dans leur vie professionnelle ou citoyenne soit mieux outillé pour relever les défis posés par les ODD et contribue aussi à transformer nos sociétés, à leur échelle selon leur contexte ou profession.
Comment ces universités accompagnent-elles le personnel enseignant à se positionner à l’égard du DD, des concepts associés et des ODD en vue de développer l’agir écoresponsable chez les personnes étudiantes?
Nous avons préparé un guide de participation qui rappelle l’essentiel des informations pour la journée et qui contient des éléments complémentaires aux présentations. Voici le lien pour le télécharger : https://laboinnovation.umontreal.ca/public/laboinnovation/documents/CLAD/Colloque_ACFAS_22_Guide_participation.pdf
Date :- Tony Leroux (UdeM - Université de Montréal)
- Louise Béliveau (UdeM - Université de Montréal)
- Christine Hudon (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Serge Piché (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Emmanuel Raufflet (HEC Montréal)
- Louise Millette (Polytechnique Montréal)
- Valentina Poch (ÉTS - École de technologie supérieure)
Programme
Le rôle des universités et des personnes étudiantes
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Communication orale
Pistes pour le développement de la pensée écoresponsable à l’universitéChantal Royer (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
S’appuyant sur les résultats de travaux en cours sur le rapport à l’environnement chez les jeunes, cette communication vise à dégager des pistes pour le développement de compétences en matière d’écoresponsabilité chez des personnes étudiantes à l’université. On verra que le rapport à l’environnement chez ces personnes renvoie à certains univers de significations qui s’organisent suivant une gradation. La protection de la nature et la gestion des déchets constituent la base de la pensée verte chez les jeunes, une base plutôt solide, mais que plusieurs peinent à dépasser pour diverses raisons. Pour d’autres, la réflexion et les efforts vont plus loin trouvant un écho dans leurs comportements de consommation, puis dans la militance et la prise de position politique, un engagement que peu d’entre eux atteignent. Ces résultats offrent des pistes pour le développement de compétences environnementales au sein de l’université qui plaident en faveur d’un ancrage dans des gestes individuels (rapprochement de la nature, bonne gestion de ses déchets, consommation responsable) pour aller vers des actions plus engageantes telles que la participation à des mouvements collectifs. Nous verrons aussi que les actions posées par l’université elle-même ont une incidence sur le développement de l’engagement environnemental chez les étudiants.es.
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Communication orale
Comment supporter l'appropriation des ODD par la formation et la recherche.Arbi Chouikh (ULaval), Daniel Forget (Université Laval)
Les objectifs de développement durable (ODD) deviennent des incontournables dans les institutions d'enseignement supérieur, tout comme pour la société civile. Comment favoriser la transition entre le développement durable (DD) et les ODD au niveau de la formation et de la recherche? Déjà, diverses critiques sur le DD existaient quand à la récupération du concept (ex: greenwashing) ou à son instrumentalisation à diverses fins. Comment alors aborder la complexité des ODD et leur prise en compte chez un corps professoral épris, à raison, de liberté académique? Bien que certains leviers se mettent en place (FRQ, engagements institutionnels, souci réel des professeurs-res et apprenants-es, des agréments de programme...), il importe de contextualiser et d'adapter les approches top-down aux rétroactions bottom-up. En ce sens, un outil permettant une cartographie ODD supportée par l'apprentissage automatique sera présenté comme élément favorisant l'appropriation des ODD par l'ensemble du corps professoral de l'ULaval.
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Communication orale
Développement d’une méthode automatisée pour identifier la présence de notions de développement durable dans les cours à Polytechnique MontréalJoséanne Bélanger-Gravel (Polytechnique Montréal), Patrick Cigana (Polytechnique Montréal), Louise Millette (Polytechnique Montréal), Viviane Ung-In (Polytechnique Montréal)
L’identification des cours qui abordent des notions de développement durable (DD) dans une offre de cours universitaire est un exercice important, autant pour les besoins internes de reddition de compte que pour la certification STARS de AASHE. Même en se limitant à une analyse documentaire, l’exercice devient fastidieux et présente un certain risque d’arbitraire.
À Polytechnique Montréal, une université d’ingénierie monofacultaire, le Bureau du développement durable a élaboré une méthode automatisée pour identifier, parmi son offre de cours au baccalauréat et aux cycles supérieurs, ceux qui abordent des notions de DD. Une liste de mots clés associés au DD a été établie et une recherche de ces mots est effectuée sur deux champs de texte, soit le titre du cours et sa description, tels que publiés sur le site web de Polytechnique.
Une liste de près de 200 mots-clés a été retenue après plusieurs itérations. L’analyse de près de 1000 cours répertoriés en 2020-2021 a révélé que 23,3 % d’entre eux abordaient des notions de DD. La méthodologie a été jugée robuste, et a eu des retombées inattendues : elle est utilisée pour identifier la présence de DD dans d’autres contextes, comme les expertises du personnel enseignant, les domaines de recherche des groupes et centres de recherches, et les stages.
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Communication orale
Ancrer les compétences d’un citoyen du monde avant même le début d’un programme de formation de 2e cycleGeneviève Desroches (Université de Sherbrooke), Karine Vézina (UdeS - Université de Sherbrooke)
Les différentes crises sociétales démontrent incontestablement l’importance de former des personnes qui seront aptes à proposer des solutions durables pour accroître la capacité d'adaptation de la société et prévenir de futures crises environnementales. Pour relever ces défis de plus en plus complexes et contribuer à la transition socio-écologique, il devient essentiel de faire évoluer la société vers un agir plus écoresponsable. Pour y parvenir, les futurs citoyens du monde devront maitriser des compétences globales et transversales telles que « Apprendre à faire (aptitude à la pensée complexe, communication) », « Apprendre à être (compétences sociales et interculturelles, autorégulation, métacognition) » et Apprendre à vivre ensemble (recherche de la diversité, travail collaboratif dans un contexte interdisciplinaire). Le développement de ces compétences clés du 21e siècle est au cœur de l’activité préparatoire offerte à toutes les personnes étudiantes débutant un programme de 2e cycle en environnement au Centre universitaire en environnement et développement durable de l’Université de Sherbrooke. D’une durée de deux jours, cette activité permet en amont du programme d’ancrer certaines aptitudes et habiletés d’un citoyen du monde qui devront être mobilisées par les personnes étudiantes tout au long de leur programme d'études. Cette communication visera à présenter cette activité pédagogique porteuse, de même que les méthodes pédagogiques qui la soutiennent.
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Communication orale
Le Comité étudiant sur les Objectifs de développement durable du CIRODD : un véhicule pour le partage de connaissances clés sur les ODD dans les universités québécoisesKathy Noël (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le Comité étudiant sur les Objectifs de développement durable (CÉODD) est une nouvelle structure organisationnelle déployée par le CIRODD. Le CÉODD est constitué d’étudiant.e.s interdisciplinaires aux cycles supérieurs étant membres du regroupement stratégique. Il a pour mission de faire connaître le contenu et les enjeux des ODD auprès des étudiant.e.s, des expert.e.s et du grand public partout au Québec. Pour ce faire, le Comité souhaite contribuer en 2022 à des projets de recherche et des activités de partage de connaissances liés aux aspects théoriques et opérationnels des ODD pour le contexte québécois. Ainsi, le CÉODD se positionne comme un organe étudiant engagé aux côtés du CIRODD pour le développement de compétences clés sur les ODD à l’échelle provinciale.
Cette communication permettra de rendre visibles les efforts faits au sein de la communauté étudiante pour la démocratisation des connaissances et des compétences touchant aux ODD et à leur opérationnalisation. Le CÉODD présentera sa vision et sa programmation pour 2022, son approche pédagogique et ses diverses implications prévues (conférences, fiches thématiques sur les ODD au Québec, recherches, réseautage, etc.).
De manière transversale, la communication fera état du caractère distinctif du Comité dans sa mission d’outiller les étudiant.e.s universitaires en matière de DD, notamment grâce l’appui du CIRODD en expertises et en ressources organisationnelles.
Activité nuage de mots sur le renforcement du rôle des personnes étudiantes dans la formation aux enjeux de durabilité : les mots les plus percutants
Comment mobiliser les connaissances pour le développement de compétences clés?
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Communication orale
L’écoresponsabilité en santé; un agir en transformation pour les professionnels de la santéCamille Brière (Université de Sherbrooke), Stéphanie Collard (Université de Sherbrooke), Veronique Foley (UdeS - Université de Sherbrooke), Ghislaine Houde (Université de Sherbrooke), Stéphanie Pinard (Université de Sherbrooke)
L’écoresponsabilité est un thème émergent au sein des programmes universitaires. Les programmes en santé se préoccupent notamment de l’impact des changements climatiques sur la santé de même que de l’influence des pratiques en santé sur l’environnement. Toutefois, peu de littérature existe sur l’agir écoresponsable pour les professionnels de la santé et les programmes restent peu outillés pour soutenir l’intégration de ces contenus dans leurs curriculums déjà chargés. Dans le cadre d’un fond d’innovation pédagogique, un projet a été lancé dans le but de soutenir les programmes de médecine, sciences infirmières, ergothérapie et physiothérapie afin de mieux définir le professionnel de la santé écoresponsable et les différents jalons de son développement. Une revue rapide des écrits de même qu’une consultation inter programmes ont été menées auprès de différents experts, professeurs, étudiants et patients afin d’élaborer une définition commune et des thèmes associés à l’écoresponsabilité. Nous présenterons le modèle conceptuel, les thèmes, les enjeux et les prochaines étapes de cette démarche. La cohérence de l’approche par compétences en écoresponsabilité avec les parcours de professionnalisation constitue l’une des forces de ce projet. Le projet vise ultimement à ce que les futurs gradués deviennent des professionnels écoresponsables.
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Communication orale
Formation à l’économie circulaire : penser et enseigner l’interdisciplinaritéValérie Demers (ETS), Emmanuel Raufflet (HEC Montréal)
Comment former la nouvelle génération à la pensée et aux métiers liés à la transition vers l’économie circulaire? Cette communication identifie des défis, des perspectives et des pratiques existantes autour de la formation liées à l’économie circulaire dans les différentes disciplines et entre les disciplines universitaires. Des liens évidents avec la formation en développement durable sont identifiés et explicités.
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Communication orale
Favoriser les liens interdisciplinaires et interdépartementaux tout en consolidant une équipe d’enseignement diversifiéeCatherine Lemay Bélisle (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Depuis plus de 20 ans, les programmes en Éco-conseil à l’UQAC offrent des formations universitaires à des professionnels en exercice et à des diplômés de premier cycle provenant d’horizons disciplinaires, culturels et sectoriels diversifiés. Ces programmes proposent des activités d’apprentissage théoriques et pratiques dans une perspective de transformation socio-écologique afin d’outiller à l’exercice d’un métier original et adapté aux exigences d’une société en mutation.
L’approche de co-enseignement développée dans l’équipe de professeurs et de chargé.e.s de cours en éco-conseil s’est également construite et développée avec des collaborations d’enseignement interdépartementales qui ont également offert des opportunités de développement de recherches inter et transdisciplinaire.
Après plus de 20 ans d’innovation pédagogique et de création de liens entre enseignants et chercheurs, l’équipe de programme en éco-conseil identifie plusieurs éléments essentiels, forces, écueils et opportunités expérimentés dans son parcours qui ont permis de développer et faire rayonner son expertise dans son département, puis dans l’UQAC
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Communication orale
Les compétences de notre programme mises à contribution pour la recherche sur les changements climatique : Une expérience vécue par des étudiants en Technologie du génie physiqueDavid Beaulieu (Cégep André-Laurendeau), Alexandre Durand (Cégep André-Laurendeau)
Dans cette présentation, nous relaterons l’expérience que nous avons vécue, alors que nous étions étudiants en Technologie du génie physique au cégep André-Laurendeau.
Nous étions cinq étudiants, accompagné de notre professeur, et avons réalisé un projet de recherche scientifique afin d’observer et surveiller les variations climatiques affectant la fonte des glaciers de haute altitude dans la cordillère des Andes au Pérou.
Dans le cadre du cours « conception d’un prototype », nous avons fabriqué une mini station météo autonome que nous sommes par la suite allés installer sur un glacier pendant nos vacances de l’intersession 2019-2020. Les données recueillies devaient être analysées par une équipe de glaciologues de l’UQTR. Notre expérience ainsi que les améliorations que nous avons apportés à la station météo et le travail de rayonnement que nous avons fait par la suite ont permis à ce projet pilote de s’implanter dans notre cégep. Depuis, à chaque année, de nouvelles cohortes d’étudiants participent à ce projet en améliorant notre travail.
Les changements climatiques sont un sujet « chaud » qui peut parfois nous paralyser et faire sentir impuissants. Nous présenterons comment ce projet, qui nous permettait d’utiliser nos compétences, nous a permis de nous sentir utiles face à ce problème.
Au-delà des aspects techniques auxquels nous étions préparés, nous avons aussi été confronté à la réalité des populations locales habitant aux pieds de ces glaciers.
Atelier-discussion : Quelles sont les approches les plus mobilisatrices ?
Pause dîner
Comment l’apprentissage expérientiel peut transformer la façon d’apprendre et de mobiliser les connaissances ?
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Communication orale
« Moi, gestionnaire socialement responsable » : un cours en pédagogie expérientielle arrimé aux Objectifs de développement durable des Nations UniesMarie-Luc Arpin (Université de Sherbrooke), Isabelle Létourneau (UdeS - Université de Sherbrooke)
Cette communication présente l’expérience du cours « Moi, gestionnaire socialement responsable » offert au tronc commun du baccalauréat en administration des affaires à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke depuis l’hiver 2020. Ce cours représente une occasion unique pour plus de 520 finissantes et finissants par année de s’engager auprès de partenaires de la communauté en mobilisant les compétences acquises au cours de leurs études. Cet engagement se traduit par la réalisation de près de 100 mandats en équipe menés annuellement, en français et en anglais, avec des OBNL, des entreprises d’économie sociale et des municipalités de l’Estrie et de la Montérégie confrontées à des enjeux de proximité. Les mandats sont arrimés aux Objectifs de développement durable des Nations Unis et réalisés avec le souci de respecter les principes de la responsabilité sociale des organisations et du développement durable. La communication présente l’importance d’aligner la philosophie du cours avec les objectifs pédagogiques et les modes d’évaluation. Elle permet aussi d’expliquer les rouages du « Programme d’intervention dans la collectivité », organe complémentaire au cours dont la fonction consiste, entre autres, à effectuer le démarchage auprès des organisations et à mesurer l’impact des interventions étudiantes. Enfin, la communication fait état des apprentissages réalisés par les personnes étudiantes et des retombées pour la communauté.
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Communication orale
L'École d'Été en transformation sociétale du CIRODD : une formation expérientielle pour la transition systémique des territoiresChloé Barrette Bennington (École de technologie supérieure (ÉTS) - Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (), Lysanne Blais-Gingras (CIRODD)
L'École d'Été en transformation sociétale du CIRODD est une formation intensive, expérientielle, interuniversitaire et accréditée aux cycles supérieurs visant à accélérer le transfert de connaissances transdisciplinaires et de compétences en matière d'éducation à la durabilité. L'École d'Été vise à développer les cinq compétences clés du cadre théorique reconnu par l'UNESCO de Wiek et al. (2011) pour l'opérationnalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. L'articulation de ce cadre théorique avec celui des ODD permet une vision systémique du développement durable, tout en offrant l'opportunité de localiser les enjeux à travers des études de cas réelles. La présentation de la formation vise à démontrer comment une approche pédagogique comme l’École d'Été permet de former des étudiant.e.s agent.e.s de changement face à l'urgence climatique. La nécessité de travailler ensemble pour atteindre les ODD nous pousse à revoir les modalités de formation, ainsi qu’à ouvrir des espaces d'apprentissage et d'application d’intelligence collective et de collaboration. La tenue de formations comme l’École d’été représentent de nouvelles possibilités de démocratisation des connaissances par des formes de participation et d’apprentissage plus ouverts. Par l'inclusion de partenaires terrain, ces formations permettent aussi la réalisation d'actions concrètes dans les territoires.
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Communication orale
Éléments distinctifs, bénéfices et défis à la réalisation d’un projet-intervention comme production de fin d’études en vue de l’obtention du grade de maîtrise en environnementJulie Larivière (UdeS - Université de Sherbrooke)
Présentation des éléments distinctifs à la réalisation d’un projet-intervention (PI) dans le cadre du cours ENV-767 Essai. Le PI étant une nouvelle forme de production de fin d’études proposée à l’intérieur du programme de maîtrise en environnement de l’Université de Sherbrooke. Par exemple, comparativement à un essai traditionnel, un PI permet d’expérimenter la charge complète d’un projet ainsi que de créer un pont entre les acquis académiques et la réalité du milieu. Avec ce type de production, plusieurs autres bénéfices sont à considérer, comme la possibilité d’être confronté à des opinions divergentes ou à des niveaux de compréhension variés des concepts de l’économie circulaire (EC) afin de développer des compétences défaillantes pour répondre aux aspirations professionnelles des apprenants. Les PI amènent aussi certains défis, tels un accompagnement adéquat apporté par l’établissement d’enseignement et une volonté réelle de participation du milieu visé.
Dans le cas présent, un PI portant sur la circularité des textiles postconsommation a été réalisé en effectuant une étude exploratoire auprès d’organismes de récupération et de revente dans la région des Laurentides. Désirant sortir de sa zone de confort, l’apprenante a pu repousser ses limites personnelles et professionnelles à travers cette démarche. Ainsi, elle a su exploiter cette opportunité afin de parfaire ses connaissances et d’accroître ses compétences pour participer en confiance à la transition vers l’EC. -
Communication orale
Expérience d'apprentissage transformationnel en matière d'approches écosystémiques de la santé pour un avenir durable: 14 ans d'enseignement et d'apprentissage en co-constructionJennifer Webb
Nous rendons compte du travail de la Communauté de pratique canadienne en approches écosystémiques de la santé (CoPEH-Canada), c’est-à-dire de ses 14 années d'apprentissage et de formation intersectoriel, axés sur l'apprenant. L’objectif de notre formation est d'initier les participants aux approches écosystémiques de la santé, qui reposent sur six principes destinés à orienter la recherche et la pratique. Notre pédagogie est orientée autour de la devise "la tête, les mains et le cœur", qui correspond aux trois domaines (cognitif, comportemental (orienté vers l'action) et socio-émotionnel) d'apprentissage pour une citoyenneté mondiale) définis par l'UNESCO. Ces domaines d’apprentissages sont nécessaires pour appréhender et mettre en œuvre des changements radicaux et structurels, tels que le démantèlement du racisme systémique et du capitalisme néolibéral, qui doivent se produire lorsque nous forgeons un lien de réciprocité avec la nature et les humains. Nous avons ainsi développé un ensemble polyvalent de techniques et de ressources pédagogiques ; accordé une attention particulière à la mise en place d'une expérience transformationnelle sur le terrain; exploité de manière réciproque et évolutive les cycles d'apprentissage de la pédagogie et de la recherche; intégré différentes approches et modes de connaissance; et construit un réseau collaboratif sous forme de communauté de pratique.
Comment mettre en place un dialogue intersectoriel avec des activités pédagogiques ciblées ?
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Communication orale
Nourrir l’expérience étudiante par le développement de la sensibilité au développement durable et à l’écoresponsabilitéAriane Hillman Beauchesne (UdeS - Université de Sherbrooke)
Le CUFE a développé une activité pédagogique offerte à l’ensemble des personnes étudiantes de la communauté universitaire qu’elles soient inscrites à un programme ou non et ce, peu importe leur faculté ou centre de formation d’attache. Ce cours de premier cycle offert à distance leur permet de développer une sensibilité au développement durable et à l’écoresponsabilité. Le caractère novateur de cette initiative se démarque par l’intention de diversité et d’ouverture. Les activités d’apprentissage et d’évaluation développées se démarquent par leur diversité, que ce soit au niveau de leur forme (réflexion introspective, carte conceptuelle, étude de cas, travail de session scindé, etc.), du type de médias utilisés pour l’acquisition de connaissances (textes, vidéos, capsules interactives, etc.) ainsi que de l’importance de l’interaction (animation interactive, discussions écrites, etc.). Scindé en modules, ce cours traite de différents enjeux collectifs tels que les systèmes alimentaires, la gestion de la technologie dans notre quotidien et la place du tourisme dans nos sociétés. Depuis 7 ans, la diversité des profils des personnes étudiantes inscrites (environ 40 par session) a fait de cette activité pédagogique une réelle réussite pour aborder les enjeux collectifs complexes de notre société selon un point de vue interdisciplinaire, dans un contexte multidisciplinaire.
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Communication orale
Fresque du climatCédric Béguin (Polytechnique Montréal)
150 étudiants de MEC8259-Conversion d’énergie, ENE8110 Efficacité des sources d’énergie et CIV3220 Impacts sur l'environnement et développement durable ont participé à des fresques du climat (activité obligatoire). La fresque du climat est un jeu collaboratif pour comprendre les mécanismes du dérèglement climatique. L'activité a reçu un accueil très positifs et une dizaine d'étudiants sont motivé pour devenir animateur.rices des prochaines fresques organisées a Poly.
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Communication orale
L’utopie dynamisez l’action – l’action dynamise l’utopie : une approche rétrospective de l’éducation en gestion et développement durableLya Porto De Oliveira (HEC Montréal), Rafael Ziegler (HEC Montréal)
Le développement des compétences en développement durable demande des innovations pédagogiques au-delà de la transmission des théories et l’analyse des informations sur les changements climatiques, la pauvreté, l’eau et l’énergie. Il existe une riche littérature en sciences naturelles et sociales qui démontre la nécessité d’approches inter et transdisciplinaires pour aborder les défis de la transition écologique, ainsi que la nécessité des innovations en termes d’enseignement expérientiel. Dans cette communication, nous présenterons une approche pédagogique établie dans le cadre du cours « développement durable et gestion ». Cette approche est basée sur l’application de la méthode backcasting en partenariat avec des organisations. Le backcasting est une méthode qui permet la création des visions à long terme et des changements de paradigme permettant aux participants de travailler avec la créativité, la planification et la pratique. Cette approche a été explorée avec 13 unités de cours de maitrise en gestion et développement durable en coopération avec des partenaires de pratique de différents secteurs tels que l'eau, l'agriculture et les transports. Dans cette communication, nous présenterons comment cette approche est utilisée dans l'enseignement, les résultats de l’évaluation des étudiants, ainsi que des réflexions sur les implications de cette approche pour les pratiques de durabilité.
Comment les collaborations internationales peuvent-elles nourrir la formation ?
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Communication orale
Transition écologique et formations en travail social : quelles articulations possibles ? Analyse de la situation en EuropeArnaud Morange (IRTS Institut Régional du Travail Social Normandie-Caen)
En France, pour des raisons historiques, le travail social, dans son enseignement comme dans ses pratiques professionnelles n’a pas placé les questions environnementales parmi ses préoccupations. Pourtant, il existe de nombreuses initiatives citoyennes portées par les publics et des professionnels de l’intervention sociale : chantiers d’insertion, jardins communautaires, budgets bien pensés des familles, développement des ressources personnelles et locales… De 2015 à 2017, nous avions conduit une recherche, soutenue par une Agence du Ministère de l’écologie, où nous observions que les personnes en difficulté économique agissaient aussi positivement face au péril environnemental et climatique. Malgré cela, les formateurs et les travailleurs sociaux français disposent de peu d’outils pour porter la problématique écologique auprès de leurs publics. Participant à un groupe européen de réflexion « Travail social et transition écologique », nous avons commencé à inventorier ce qui existe en matière de formation en travail social sur ces questions dans différents pays d’Europe. Certains pays sont en pointe tandis que d’autres, comme la France, beaucoup moins. Nous présenterons l’avancée de ces travaux qui doivent permettre de dynamiser les formations des travailleurs sociaux en faveur des transformations écologiques nécessaires dans tous les domaines.
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Communication orale
Collaborations internationales pour l’essaimage de formation en transition socio-écologique • L’expérience du Réseau éco-conseil international (RECI)Catherine Lemay Bélisle (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Les collaborations entre les trois institutions sœurs fondatrices de l’éco-conseil, soit l’Institut éco-conseil de Strasbourg, l’Institut éco-conseil de Namur et les programmes d’études de cycles supérieurs en éco-conseil de l’UQAC, existent depuis l’origine de leur création respective. Depuis 2016, le projet du RECI se développe et se formalise dans le but de créer de nouvelles synergies, de renforcer les collaborations et de mutualiser les forces de l’éco-conseil à l’échelle internationale. La finalité de ce projet est d’augmenter la capacité d’agir des institutions en éco-conseil afin d’accélérer la transition socioécologique pour le développement durable aux échelles locale, nationale et internationale.
La famille éco-conseil s’agrandit avec de nouveaux partenaires au Burkina Faso, en Tunisie et en Algérie. Toutes les formations développées et en développement s’articulent principalement autour des six compétences clés de l’éco-conseil et en fonction des besoins, des réalités culturelles et spécificités des partenaires.
Nous présenterons différentes activités et stratégies de partage, de soutiens, de collaboration et de formation que nous expérimentons depuis quelques années. Les réflexions prospectives seront au rendez-vous.
Atelier-discussion : Partage d’outils, de méthodes, d’approches et activités en sous-groupes : Comment mobiliser les outils existants ? Quels sont les outils manquants ?
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Communication orale
Les ressources éducatives libres (REL) en enseignement supérieur : une mise en application concrète, responsable et collaborative du développement durableMarianne Dube (UdeS - Université de Sherbrooke), Dominique Scheffel-Dunand (Université York)
Et si le contenant était tout aussi important que le contenu? Dans les entreprises dites vertes, c’est un principe qui est appliqué. Mais qu’en est-il dans les établissements d’enseignement? Quel est ce contenant qui permet de présenter du contenu? Quelle forme peut-il prendre? Quelle valeur ajoute-t-il à nos rapports aux savoirs et aux connaissances? Et si le contenant nous permettait d’être encore plus en cohérence avec les principes de développement durable en enseignement supérieur?
Les REL sont des matériels d’enseignement, d’apprentissage ou de recherche publiés avec une licence de propriété intellectuelle permettant leur utilisation, adaptation, modification et distribution à titre gratuit (UNESCO, 2015). En diminuant les restrictions de consultation, d’adaptation et d’utilisation des ressources éducatives, l’accès au savoir s’ouvre à un plus grand nombre et une bonification en continu des ressources s’observe. De plus, certains leviers pédagogiques, comme l’approche expérientielle qui favorise les productions étudiantes authentiques et signifiantes, permettent d’envisager la diffusion des productions sous licence ouverte permettant ainsi de contribuer consciemment à une communauté durable et responsable.
Les REL peuvent ainsi agir comme levier pour atteindre les ODD, en plus de contribuer au développement des agirs écoresponsables des personnes étudiantes, tout en respectant la Loi canadienne sur le droit d’auteur. -
Communication orale
École de printemps pour la communauté enseignante et boite à outils en développement durableManon Boiteux (UdeM - Université de Montréal), Tony Leroux (Université de Montréal), Luc Surprenant (Université de Montréal)
L'initiative CLAD de l'UdeM a mis sur pied une école de printemps « Enseigner à l’heure des enjeux planétaires : stratégies pour intégrer le développement durable à ses cours » qui s'est tenu le 14 mai 2021. Pendant une demi-journée, les participant-es ont pu assister à des présentations, un panel et participer à des activités. Cette activité, suivi par cinquante membres de communauté enseignante du campus, a mis en lumière la nécessité d’offrir des occasions d’échanges entre les membres de la communauté enseignante et des outils qui permettent d’intégrer les enjeux de durabilité dans tous les cours. Il apparaît aussi que la communauté à des besoins différents d’accompagnement en fonction des niveaux de connaissances du développement durable. Dans cette perspective, le groupe de travail a mis sur pied une boite à outils et réfléchit aujourd'hui à un cheminement en développement durable pour les membres de la communauté enseignante.