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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Notre prémisse commence avec les inégalités : la santé de la planète pour la vie humaine est dépendante de notre capacité à les réduire. Même si, en 2022, il n’est pas très original de les dénoncer, on les voit maintenant sur toutes les tribunes, dans tous les médias, dans les rapports gouvernementaux, dans ceux des organisations internationales, dans les articles scientifiques, dans les livres. Pourtant, on constate que les inégalités demeurent. Une action visant à réduire les inégalités doit être concertée, systémique, sur plusieurs niveaux en même temps, et même en dehors du système, comme en témoigne par exemple le cas des paradis fiscaux (Denault, 2016). Ceux-ci augmentent les inégalités et exacerbent les tensions dans le système.

Les liens entre inégalités et problèmes environnementaux sont bien établis : l’écart croissant entre les riches et les pauvres entraîne des conséquences environnementales de plus en plus négatives (Boyce, 2018; Hamann et al., 2018; Islam, 2015). Les inégalités plongent toutes les sociétés dans des crises interreliées : environnementale, climatique, énergétique, agricole, économique, sociale, de santé publique. Elles procèdent d’un système économique prédateur dont la raison d’être est l’accumulation du capital par la dépossession du travail des plus vulnérables et la simplification des écosystèmes et des relations sociales pour les transformer en ressources marchandes. Et les manifestations des inégalités qui en résultent sont visibles à tous les niveaux de l’organisation socioéconomique et politique. Ce système a été édifié au gré de luttes de pouvoir qui ont permis à certains intérêts et conceptions du monde de s’imposer. Il pourrait en être autrement.

On sait aussi maintenant que les sociétés plus égalitaires sont plus heureuses, vivent mieux, en meilleure santé (Wilkinson et Pickett, 2009) et ont une meilleure relation à la nature et à leur environnement (Bookchin, 1990). Toutefois, peu de travaux se sont penchés sur la question des transformations systémiques nécessaires pour réduire les inégalités, malgré la reconnaissance de leur importance (Folke et al., 2021). Une réduction draconienne et rapide des inégalités à tous les niveaux constitue notre seule option pour affronter avec succès les énormes défis du 21e siècle, y compris l’urgence climatique (Klein, 2014). Telle est l’hypothèse et la ligne directrice qui guide notre démarche.

Dates :
Responsables :
  • Steve Déry (Université Laval)
  • Lisa Hiwasaki (University of Rhode Island)
  • Weldy Saint-Fleur (Université Laval)

Programme

Communications orales

Introduction

Introduction. Bienvenue. Présentation du colloque, du fonctionnement, des grands thèmes et des enjeux à discuter, ainsi que des objectifs visés.

Présidence : Lisa Hiwasaki (University of Rhode Island)
Discutant·e·s : Steve Déry (Université Laval)

Communications orales

Inégalités et défis environnementaux : de liens, de verrous, et du rôle de l’État dans une gouvernance polycentrique

  • Communication orale
    Inégalités et changements environnementaux dans la région du Mékong : une cartographie systématique
    Alexis Drogoul (AFD), Étienne Espagne (Agence Française de Développement-AFD), Thi Phuong Linh Huynh (French Institute of Research for Development (IRD)), Stephane Lagrée (UNI Nantes)

    Comment l’accélération des changements environnementaux influe-t-elle sur les inégalités, et, inversement, comment l’augmentation des inégalités affecte-t-elle la dynamique environnementale ?

    Nous présentons une cartographie systématique, menée entre 2019 et 2021, qui étudie la relation entre ces deux aspects cruciaux dans cinq pays du bassin du Mékong : Cambodge, Laos, Myanmar, Thaïlande et Vietnam. Les inégalités sont considérées en examinant l’impact de questions environnementales – telles que les politiques relatives à la terre et à l’eau, les interventions économiques dans le domaine de l’hydroélectricité, de l’exploitation minière ou des plantations commerciales, les catastrophes climatiques, les pollutions et les problèmes de santé – sur divers groupes de population – notamment l’appartenance ethnique, les pauvres, les petits exploitants, les femmes ou les migrants.

    14570 publications scientifiques et ouvrages ou rapports de la « littérature grise » ont été collectés et passés au crible par titre, résumé et texte intégral. 2355 articles sont inclus dans cette cartographie systématique sur la période 1978-2020.

    De façon générale, les articles qui traitent directement des inégalités en relation avec les changements environnementaux sont rares et récents. Trois thématiques ressortent : l’accès aux ressources et les questions relatives aux droits ; le changement climatique et les impacts des catastrophes naturelles ; les aspects – croissants – liés à la pollution.

  • Communication orale
    Crise écologique, inégalités et risques existentiels : actions publiques et actions collectives dans une gouvernance polycentrique
    Sharam Alijani (NEOMA Business School)

    Cette communication a pour objet d’examiner le rôle de l’État, des organisations et des institutions pour lutter contre les inégalités à la lumière des principes de gouvernance polycentrique des ressources naturelles énoncés par E. Ostrom. Notre recherche s’intéresse plus particulièrement, à l’impact des actions publiques et des choix collectifs dans le contexte d’urgence écologique et climatique. L’accent est mis sur les causalités circulaires entre les diverses formes d’inégalité, celles qui émanent des facteurs sociaux et spatiaux, et la dégradation des conditions de vie des citoyens, des ressources et de l’environnement. Or les actions et les initiatives contre les inégalités dépendent du cadre institutionnel, des choix collectifs des acteurs et du degré d’implication des puissances publiques dans la recherche d’un équilibre entre les objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Comment assurer la croissance et le développement économique sans oublier les objectifs de développement durable ? Nous tentons ainsi de mettre en exergue le rôle de l’État et ses institutions dans la mise en œuvre d’un modèle de gouvernance polycentrique, responsable et démocratique pour sauvegarder la planète face aux risques existentiels pour l’humanité et pour une plus grande justice sociale.

  • Communication orale
    Analyse multiscalaire des verrous à la réduction des inégalités: quel rôle pour l’État
    Steve Déry (Université Laval)

    Il est connu et démontré que les inégalités génèrent des problèmes socioéconomiques et environnementaux graves, et que les deux se nourrissent et se renforcent mutuellement. D’aucuns sont d’accord pour réduire les inégalités; et les projets innovants et aux impacts positifs sont nombreux, dans toutes les régions du monde, autant aux niveaux locaux que celui de certains États. Pourquoi alors les inégalités continuent-elles d’augmenter globalement et dans beaucoup de régions du monde, freinant, empêchant même, par exemple, les efforts pour réduire l’impact des changements climatiques? Le principal problème pour résoudre cette équation, c’est l’existence de verrous. Coincés à différents niveaux géographiques dans les systèmes socioéconomiques et politiques, ils empêchent d’éliminer les sources des nuisances. Dans ce système, les efforts de réduction des inégalités, en apparence cosmétiques à cause des verrous, sont plus efficaces quel que soit leur niveau étatique quand ils sont mieux ciblés, mieux additionnés pour générer les consensus nécessaires à l’action politique. L’objectif de cette communication est de contribuer à réduire l’impact des verrous en les analysant d’une manière multiscalaire, en identifiant leur position relative et les forces à mobiliser pour les « déverrouiller ». Pour ce faire, une grille d’analyse multiscalaire spatiotemporelle sera utilisée, couplée aux concepts de territoire et de travail (énergie plus information) développés par Raffestin.


Communications orales

Dualités Nord-Sud : entre vulnérabilités, dépendances et complexités des solutions

  • Communication orale
    Concilier agriculture et biodiversité en réduisant les inégalités à l’international
    Marie Saydeh (Université Laval)

    Le monde agricole est touché par des inégalités socioéconomiques et environnementales. En effet, les populations rurales sont plus pauvres et les pays du Sud sont structurellement désavantagés dans le commerce international des produits agricoles. Or, faibles revenus, activités agricoles et perte de biodiversité sont fortement reliés en milieux ruraux et dans les pays du Sud. Ainsi, solutionner les enjeux des dualités Nord-Sud ainsi que ruralité-urbanité revient à s’interroger sur la conciliation de la biodiversité et de l’agriculture.

    Afin de trouver les meilleurs scénarios pour concilier biodiversité et agriculture, un puissant débat international met en opposition les courants de pensée en faveur soit du land sharing, soit du land sparing. Ce débat se construit autour de deux manières de comprendre les liens entre l’agriculture, la biodiversité et la sécurité alimentaire.

    Dans mes travaux, je remets en question la place que ce débat prend au sein des politiques internationales. Selon moi, ce débat réduit excessivement les réalités des agriculteurs et renforce les dualités Nord-Sud aux dépens des plus pauvres. La discussion autour de la conciliation de l’agriculture et de la biodiversité devrait dépasser le débat du land sparing versus le land sharing. J’apporte l’idée que la conciliation de la biodiversité et de l’agriculture à l’international passe plutôt par une gestion active de la pluralité des réalités, que par la simplification de visions par modélisation.

  • Communication orale
    Vulnérabilité croissante: lancer la transition vers un développement durable et équitable en Asie du Sud-Est
    Lisa Hiwasaki (University of Rhode Island)

    Les accords internationaux tels le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de désastres, les Objectifs de développement durable et l'Accord de Paris, empêchent un réel développement durable et équitable des populations marginalisées telles que les peuples autochtones et les minorités ethniques. Les discussions d’universitaires et de praticiens à la convergence de ces processus mondiaux séparés ne vont pas suffisamment au-delà des redondances et de la nécessité de créer des interconnexions. Dans cette communication, la vulnérabilité des groupes marginalisés d'Asie du Sud-Est est analysée pour démontrer comment les changements mondiaux amplifient les vulnérabilités, entrainant des impacts différenciés. À travers une revue de la littérature et une analyse de texte, j'examine les trois accords internationaux et les impacts négatifs de leur manque d'intégration sur les pays du Sud. En mettant l'accent sur l'égalité et l'équité, j'examine comment les États d'Asie du Sud-Est et les donateurs qui travaillent dans ces pays mettent en œuvre les accords, ainsi que les impacts de ces stratégies en matière d'équité au niveau local. Je soutiens que le manque d'intégration vulnérabilise des groupes pour lesquels les impacts du changement climatique, des catastrophes et du mal-développement se font le plus sentir. Au final, les processus internationaux doivent s’intégrer en priorisant la réduction des inégalités afin de parvenir à un réel développement durable et équitable.

  • Communication orale
    Expériences de pouvoir des intervenant.e.s locaux/locales dans des projets de développement centrés sur les enfants haïtiens et promus par des ONG du Nord
    Thamara Labossière (Université d’Ottawa)

    En 1995, l’UNICEF déclare qu’il faut mettre les besoins et les droits des enfants au cœur de la stratégie du développement. Depuis, les enfants sont devenus des enjeux majeurs dans les projets de développement des pays du Sud matérialisés par des Organisations Non-Gouvernementales (ONG) du Nord. C’est le cas en Haïti. Toutefois, les dynamiques de pouvoir de ces projets, qui comprennent à la fois des liens de dépendance entre pays donateurs et pays récipiendaires et la création d’inégalités à l’interne, sont peu explorées par la recherche malgré l’importance et la nécessité d’examiner leur inspiration, leurs objectifs et leurs effets sur les sociétés récipiendaires. Plus encore, les intervenant.e.s locaux/locales qui opérationnalisent ces projets sont quasi-absent.e.s dans la recherche scientifique en Haïti. À partir de ces constats, nous analysons: Comment les intervenant.e.s locaux/locales font sens de leurs expériences dans des projets de développement centrés sur les enfants, promus par des ONG du Nord et sous-tendus par des rapports de pouvoir néocoloniaux?

    Nous adoptons dans ce travail une posture décoloniale, et l’ethnographie institutionnelle comme approche méthodologique.

    Selon une évaluation préliminaire des données, les intervenant.e.s vivent des rapports de pouvoir asymétriques qui influencent leur perception de soi, leur contexte d’intervention et leurs relations avec les bénéficiaires des projets. Toutefois, ils/elles développent des stratégies de résistance.

Communications orales

Développer des outils pour réduire les inégalités : quelques études de cas

  • Communication orale
    État des connaissances sur les enjeux d’inégalités associées aux solutions d’adaptation aux changements climatiques
    Nathalie Bleau (Ouranos), Emily Després (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Au Québec, les projections climatiques indiquent avec un degré de certitude élevée qu’il y aura une hausse des températures moyennes, plus marquée en hiver qu’en été et plus importante en milieu nordique. Elles indiquent aussi des hausses significatives pour les indices de précipitations abondantes. Les effets régionaux du réchauffement sont évidents et il est prévu qu’ils s’intensifient d’ici 2050.

    Face à ces constats, plusieurs acteurs s’activent déjà à mettre en place des solutions d'adaptation aux changements climatiques (ACC). Cependant, plusieurs études récentes tendent à démontrer qu’il y a un risque que certaines de ces solutions conduisent à de la maladaptation et entrainent ou exacerbent des inégalités socio-économiques. Les études concernant les impacts associés à ces initiatives n’ont reçu que peu d'attention. Ainsi, les impacts négatifs identifiés sont rarement considérés.

    La communication présentera l'état des connaissances, réalisé à partir d'une revue de littérature et d'entrevues semi-dirigées, qui avait trois objectifs : 1) rendre compte d’impacts des solutions d’ACC sur les inégalités ayant été documentés principalement au Québec et au Canada; 2) repérer les lacunes et les pistes alternatives documentées dans la littérature scientifique et grise; 3) dégager des recommandations afin de développer, à partir d’un cadre d’analyse existant ou à créer, un prototype d’outil d'évaluation de solutions d'ACC en fonction de potentielles inégalités sociales engendrées.

  • Communication orale
    Vulnérabilités des aires protégées en Amapá et en Guyane française : pressions géographiques et changements climatiques de 1991 à 2021 et scénarios futurs (2022-2052)
    Weldy Saint-Fleur (Université Laval)

    Afin de protéger l’environnement et de conserver la biodiversité, comme ailleurs dans le monde, l’État fédéré Amapá (Brésil) et la Guyane française (territoire d’outre-mer de France) ont délimité des aires protégées : en 1946 en Amapá et en 1942 en Guyane. Cependant, plusieurs écosystèmes de ces départements restent pourtant aujourd’hui en danger, plus vulnérables, subissant des pressions humaines intensives, parfois croissantes, des pressions géosociopolitiques, économiques et sécuritaires, comme le pillage minier illégal. À cela s’ajoute leur dégradation sous l’action des changements climatiques désormais plus intenses. L’objectif de cette communication est de montrer l’importance des Systèmes d’Informations Géographiques (SIG) dans la construction d’aide à la décision pour les aires protégées de ces régions et ailleurs dans le monde. Nous utiliserons la littérature comme base pour tenter de justifier l’importance de cet outil ; comment peut-il se matérialiser sur le terrain ; ses bénéfices et enfin quel genre de réponses un SIG peut-il donner lors de la prise de décision. On espère pouvoir théoriquement démontrer qu’à partir d’un SIG, il sera possible de repérer les points forts et les faiblesses des unités de conservation et les lacunes dans leur gestion. Et aussi, démontrer en observant l’augmentation des pressions humaines et climatiques qu’il est impératif de faire une place aux SIG dans les décisions de gestion durable du système « aire protégée ».

  • Communication orale
    Gestion de l’eau et inégalité de genre dans les pays en développement : le cas d’Haïti
    Olof Suire (Université Laval)

    L’eau est très inégalement répartie dans le temps et dans l’espace. Au Nord comme au Sud, que celle-ci soit à usage domestique, industriel ou autre, l’accès à l’eau devient de plus en plus difficile dans plusieurs régions et pour les populations pauvres et des groupes sociaux spécifiques. Des inégalités qui sont exacerbées par des combinaisons de différentes formes d’exclusion.

    Dans les pays en développement, les conséquences des difficultés à accéder à l’eau à cause de son mode de gestion se font sentir inégalement sur les groupes sociaux. En effet, le niveau d’accès à l’eau est conditionné par des combinaisons de facteurs d’ordre économique, politique, environnemental et social. Par rapport à cela, force est d’admettre que la question du genre et la qualité de l’environnement sont des éléments d’envergure que les réflexions doivent considérer.

    C’est au regard de cette situation que notre communication propose de faire une synthèse documentaire, d’abord, sur le rapport entre l’accès différencié à une eau de bonne qualité en quantité suffisante, et la qualité de vie des femmes dans les pays en développement, en Haïti en particulier, et ensuite, sur les avancées relatives à la réduction des inégalités d’accès aux ressources hydriques.


Communications orales

Passer de l’analyse à l’action : des projets pour des solutions concrètes

  • Communication orale
    Pour un changement de paradigme sur le développement durable et l’analyse de la complexité. Transition environnementale et inégalités en Asie du Sud-Est - (ETIS)
    Benjamin Buclet (Sciences Po Bordeaux), Stephane Lagrée (UNI Nantes)

    Début 2022, le Groupe mondial d’experts indépendants de l'UNESCO sur les universités et l'Agenda 2030 alertent sur la nécessité d’une transformation profonde des universités d'enseignement supérieur pour la durabilité mondiale. Le sixième rapport du GIEC sur le climat témoigne aussi d’une situation significativement aggravée.

    En réponse, une Alliance des universités d'Asie du Sud-Est s’est engagée vers le monde extra-académique, pour des actions fondées sur la connaissance et des solutions pour et avec toutes les parties prenantes.

    La méthode repose sur quatre leviers fondateurs et complémentaires : la production d’une masse critique de connaissances, la communication et la diffusion scientifiques connectées aux sociétés locales, une intensification du renforcement des capacités. Il s’agit d’étudier la transition environnementale et des inégalités dans les pays du Mékong – Cambodge, Laos, Myanmar, Thaïlande et Vietnam. La vulnérabilité aux risques environnementaux y est considérée comme l’une des plus élevées de la planète alors que la croissance économique a été très robuste depuis 30 ans, les interactions entre inégalités, dégradations de l’environnement et incertitudes quant aux perspectives futures exigent une refonte des stratégies de développement. L’Alliance propose donc de contribuer à la constitution de la prochaine génération de décideurs politiques pour la transition environnementale ainsi que d’un réseau d’experts en science de la durabilité.

  • Communication orale
    Géographie de la santé et périnatalité. Les défis de l’Afrique subsaharienne en 2.0
    Lynda Marie-Clémence Agbo (Université Laval), Serge Djossa Adoun (Actions Valeur Santé, ONG), Marylène Dugas (UQAR), Mélina Seymour (ONG Africa Mondo et Université Laval)

    Les avancées technologiques des dernières décennies et les applications développées dans le domaine médical offrent au Canada l’occasion d’assurer un leadership dans la réduction des inégalités en santé, entre pays occidentaux et pays du sud, inégalités exacerbées par la Covid-19.

    Un des enjeux principaux en Afrique subsaharienne est lié à la répartition géographique des populations et aux ratios de personnel soignant qualifié vers le nombre d’habitants. Notre hypothèse est que les technologies de l’information et l’Intelligence Artificielle (IA) pourraient faciliter les contacts entre les centres de santé et leur personnel soignant. Toutefois, une révolution numérique dans le domaine médical en Afrique subsaharienne doit suivre un processus minutieux intégrant les caractéristiques contextuelles relatives aux aspects suivants : littératie/numératie, qualité des réseaux accessibles, éthique et sécurité des données.

    À l’aide d’une approche participative, une étude de faisabilité montée par les ONG Actions Valeur Santé (Québec) et Africa Mondo (Bénin) a débuté à l’hiver 2022 en vue de la co-construction de solutions numériques adaptées aux réalités locales, combinant géographie numérique (SIG) et algorithmes décisionnels (IA), appliquée à l’offre de services périnataux en régions rurales. Dans cette communication, nous exposerons divers aspects du contexte, de notre approche, ainsi que les solutions en vue pour la réduction durable de la mortalité maternelle et infantile.


Panel / Atelier

Plénière : Retour sur les deux jours de colloque

PLÉNIÈRE. Retour sur les deux jours de colloques. Discussions. Débats

Présidence : Steve Déry (Université Laval)
Participant·e·s : Sharam Alijani (NEOMA Business School), Benjamin Buclet (Sciences Po Bordeaux), Emily Després (UQAM - Université du Québec à Montréal), Serge Djossa Adoun (Actions Valeur Santé, ONG), Steve Déry (Université Laval), Lisa Hiwasaki (University of Rhode Island), Thi Phuong Linh Huynh (French Institute of Research for Development (IRD)), Thamara Labossière (Université d’Ottawa), Weldy Saint-Fleur (Université Laval), Marie Saydeh (Université Laval), Olof Suire (Université Laval)