Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

La recherche sur la santé des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) a pris son essor grâce à la feuille de route du gouvernement fédéral qui, depuis 2003, a soutenu le domaine de la santé en allouant une partie des fonds à la recherche par le biais de Santé Canada, du CNFS et du CHSSN, et grâce au programme stratégique CLOSM des IRSC de 2004 à 2012.

L’objectif de ce colloque est de présenter un état des lieux des connaissances acquises au cours des 20 dernières années sur les enjeux de santé en contexte linguistique minoritaire. Une question principale a animé tant les chercheurs que les utilisateurs de connaissances et pointe vers la nécessité de comprendre et d’évaluer les impacts du fait linguistique minoritaire sur la santé des populations et sur la qualité ainsi que la sécurité des services. Quelques postulats de recherche en ressortent : l’appartenance à une CLOSM constitue un déterminant de la santé; la discordance linguistique entre les professionnels et les bénéficiaires constitue un déterminant de la qualité et de la sécurité des soins; l’insécurité linguistique nuit à la demande de services en langue officielle minoritaire; et l’offre active de services en langue officielle minoritaire constitue une politique d’équité.

Pour rendre compte de cet état des lieux de la recherche, la Chaire de recherche de l’Université d’Ottawa et de l’Institut du savoir Monfort sur la santé des francophones de l’Ontario lance un appel de propositions pour examiner cinq grands domaines de recherche : 1) lois linguistiques et santé; 2) états et déterminants de santé; 3) offre de services en langue officielle minoritaire, modèles de soins, accès, disponibilité, qualité et sécurité des soins; 4) ressources humaines, formation et pratiques professionnelles d’offre active; et 5) expérience des soins, des services et des barrières linguistiques des usagers.ères ou de certains sous-groupes (aînés, immigrants, etc.).

Remerciements :

Collège des chaires de recherche sur le monde francophone, Université d'Ottawa

Institut du Savoir Montfort

Date :
Responsables :

Programme


Communications orales

Lois linguistiques et politiques de santé

  • Communication orale
    Une question de respect et de sécurité: l’incidence des situations d’urgence sur les langues officielles
    Raymond Théberge (Commissariat aux langues officielles)

    La dernière décennie a été marquée, au pays, par plusieurs situations d’urgence sur le plan du climat, de la santé ou de la sécurité publique. Elles ont mis en lumière l’importance fondamentale, en temps de crise, de communiquer avec la population en français et en anglais. La crise sanitaire déclenchée par la pandémie de COVID-19 n’a pas fait exception à cette règle, et plusieurs incidents et manquements ont été portés à l’attention du Commissariat aux langues officielles.

    Le rapport intitulé « Une question de respect et de sécurité : l’incidence des situations d’urgence sur les langues officielles », publié en octobre 2020, est le fruit d’une analyse approfondie des situations d’urgence survenues entre 2010 et 2020 et brosse un portrait de l’expérience en matière de langues officielles vécue par la population canadienne lors de ce type de situations. De plus, il formule des pistes de solution, sous la forme de trois recommandations, afin que le gouvernement fédéral respecte davantage ses obligations en matière de langues officielles dans ses interactions avec les Canadiennes et les Canadiens.

    https://www.clo-ocol.gc.ca/fr/publications/autres/situations-urgence-langues-officielles

  • Communication orale
    L’effectivité des lois linguistiques dans le secteur de la santé
    Eric Forgues (Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques)

    L’une des problématiques qui accompagnent les lois linguistiques c’est leur mise en œuvre et leur respect. C’est le cas notamment des lois qui obligent les établissements de santé à mettre en place des mesures pour offrir les services de santé en français et celles qui obligent les établissements de santé, au Nouveau-Brunswick et en Ontario, d’offrir les services de santé dans les deux langues officielles. Si l’on se réfère aux rapports du commissariat aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, ou à ceux du commissariat aux services en français en Ontario, ainsi qu’à certaines études (Forgues et Landry, 2014; Gagnon Arpin et coll., 2013), l’accès aux services de santé en français demeure un défi dans les provinces où existent des lois linguistiques en santé. Même s’il s’agit d’un enjeu persistant, peu d’études en sciences sociales ont tenté de comprendre les facteurs qui contribuent au respect des lois linguistiques de manière générale ou de manière plus spécifique dans le secteur de la santé. Cette notion de respect renvoie à ce que les juristes et les chercheurs en sciences sociales du droit désignent par le concept d’effectivité des lois. L’étude de l’effectivité des lois linguistiques peut nous aider à mieux cerner non seulement à quel point les lois linguistiques sont respectées, comment elles le sont, quelles sont les mesures mises en place pour assurer leur respect et quels sont les facteurs sociaux, organisationnels et juridiques qui contribuent à l’effectivité des lois linguistiques dans le secteur de la santé (Lascoumes, 1993; Rangeon, 1989). Dans notre communication, nous allons proposer quelques pistes de réflexion à approfondir afin d’améliorer l’effectivité de la LLO.

  • Communication orale
    Des pratiques innovantes visant à améliorer l’accès aux services et soins de santé pour les CLOSM : la gouvernance collaborative est-elle un « mal nécessaire »?
    Stéphanie Collin (Université de Moncton), Nancy Michaud (Université du Québec à Rimouski), Claudie Ringuette (Université de Moncton)

    Au regard de la santé des francophones en contexte linguistique minoritaire, il serait faux d’affirmer que la programmation de notre équipe de recherche à l’Université de Moncton est demeurée fixe. Au fil du temps, nous en sommes venus à étudier les soins offerts dans la langue officielle de choix des patients, les actions posées par les professionnels et les gestionnaires en matière d’offre active ainsi que l’influence des dynamiques relationnelles entre les acteurs d’une organisation en réseau sur les services de santé en français. Nous présentons aujourd’hui les résultats d’une recherche qui avait pour objectif de comprendre l’émergence et l’adoption de pratiques innovantes au regard de l’amélioration de l’accès aux services et soins pour les communautés francophones vivant en contexte linguistique minoritaire. En nous appuyant sur un cas de figure au sein d’une région francophone rurale et éloignée du Nouveau-Brunswick, nous montrons que les pratiques innovantes sont ancrées dans les communautés, et donc, que le leadership entre le niveau local et central doit être partagé. Afin que les pratiques innovantes puissent faire leur chemin, nous avançons l’idée qu’une gouvernance collaborative est nécessaire. Les changements sociaux durables au sein des communautés francophones en contexte linguistique minoritaire s’inscriraient donc davantage dans le domaine des relations et de la confiance que de l’autorité.


Communications orales

Santé et déterminants

  • Communication orale
    La langue, un déterminant de la santé
    Louise Bouchard (Université d’Ottawa)

    En collaboration avec le groupe d’analyse sur la santé de Statique Canada, notre équipe de recherche avait voulu tester l’hypothèse que la langue pouvait constituer un déterminant de la santé (Bouchard et al. 2009). Un modèle d’analyse multivariée avait été créé et nous avait permis de conclure qu’un résiduel d’explication d’une mauvaise santé perçue chez les hommes pouvait être attribuable à l’appartenance linguistique francophone.

    Cette communication vise à présenter les études qui ont cherché à préciser l’influence spécifique du facteur linguistique comme déterminant de la santé. Les résultats montrent quelques différences significatives entre minorité de langue officielle et majorité, mais ne permettent pas de conclure systématiquement à un effet de la langue comme variable explicative de l’état de santé. Des enjeux méthodologiques seront également discutés.

  • Communication orale
    État des connaissances sur la santé mentale des CLOSM
    Louise Bouchard (Université d'Ottawa), Jacinthe Savard (Université d'Ottawa), Solange Van Kemenade (Université d’Ottawa)

    La langue et la culture sont à la base de l’identité, et par conséquent, les deux dimensions sont essentielles non seulement lors de discussions sensibles avec les fournisseurs de soins en santé mentale, mais également dans une démarche de rétablissement.

    Au Canada, plus d’une soixantaine de publications scientifiques à ce sujet a été dénombrée dans la période allant de 2004 à 2021. L’objectif de cette communication est de présenter un état des lieux de la recherche sur la santé mentale. Les thèmes abordés sont classés selon cinq grandes catégories : a) l’environnement légal et politique qui a favorisé la mise en place des services de santé mentale en français, b) l’état de santé mentale des CLOSM et ses déterminants, c) l’offre et la demande des services en santé mentale, d) les ressources humaines, et e) l’expérience des usagers quant aux services reçus. Cette synthèse peut susciter l’intérêt des organisations qui représentent les usagers de services en santé mentale et de leurs proches aidants. Elle concerne également les professionnels de la santé et les autorités sanitaires. Finalement, le bilan pourrait être utile aux bailleurs de fonds de la recherche, car il met en lumière les lacunes en matière de connaissances sur la santé mentale et les CLOSM au Canada.

  • Communication orale
    Qui prend soin de qui ? La santé mentale des proches aidants de personnes francophones en Alberta
    Kristan Marchak (Université de l'Alberta), Nicolette Ouimet (University of Alberta)

    En 2018, environ 1 sur 4 Canadien.ne.s a fourni des soins à un membre de la famille ou à un.e ami.e avec une maladie chronique, une limitation physique/mentale, ou des problèmes liés à l'âge (Statistique Canada, 2020). Bien que les proches aidants jouent un rôle important dans la vie de leurs proches et font économiser des milliards de dollars au système de santé provincial chaque année, il faut quand même reconnaître qu’elles.ils sont plus à risque de stress, de dépression et d'anxiété (Caregivers Alberta, 2021). Notre projet explore l'expérience des proches aidants des personnes francophones en Alberta.

    Le nombre de francophones en Alberta a augmenté de 30 % entre les années 2001 et 2016 (Gouvernement de l’Alberta, 2019). Par contre, il existe des barrières pour les personnes des communautés de langue officielle en situation minoritaire d’avoir accès aux informations de santé dans leur langue préférée qui peut avoir un impact sur la qualité de soin qu’ils.elles reçoivent (Garcia et al., 2014).

    Pour comprendre l’effet des barrières sur les proches aidants en Alberta (n = 100), on mène un questionnaire en ligne à travers la province sur les niveaux de dépression, d'anxiété, de stress et de fardeau chez les aidants. Ce projet sert de point de départ pour identifier les besoins des proches aidants. En outre, les données aideront les parties prenantes communautaires et gouvernementales pour prendre des décisions plus éclairées et mettre en œuvre des initiatives plus efficaces.

  • Communication orale
    L’Abécédaire d’un cerveau en santé - Sensibilisation à la démence dans l'Ouest et le Nord
    Eleonore Tremblay (RésoSanté Colombie-Britannique), Solange van Kemenade (Université d'Ottawa)

    L’Abécédaire d’un cerveau en santé est un projet chapeauté par RésoSanté C.-B. et mis en œuvre en partenariat avec trois autres réseaux de santé en français dans l’Ouest et le Nord du pays. Ses objectifs s’alignent avec les priorités du Fonds de sensibilisation pour la démence : Initiatives de sensibilisation, mis en place pour soutenir la première stratégie nationale sur la démence au Canada. Les deux priorités poursuivies dans le cadre de ce projet sont de prévenir la démence et de réduire la stigmatisation. Notre présentation décrira les interventions de santé publique réalisées auprès des communautés francophones et la synthèse de connaissances sur les enjeux spécifiques liés au déclin cognitif qui peuvent affecter ces communautés. Comme plusieurs autres fonctions cognitives, la recherche montre que le langage et la mémoire sont vulnérables au vieillissement et qu’ils sont fréquemment affectés dans le cas des maladies neurodégénératives. Le lien entre les constats issus de la recherche et la rétention d’une deuxième langue pour les francophones en contexte minoritaire mérite, dans ce contexte, une attention particulière. Les résultats du projet permettront d’outiller les Réseaux santé en français pour mieux répondre aux besoins des communautés francophones et de documenter la nécessité de la mise en place de services de soins/soutien en français dans ce domaine.


Communications orales

Offre de services en langue officielle minoritaire

Présidence : Marie-Andrée Imbeault (Institut du savoir Montfort)
  • Communication orale
    Qualité et sécurité des services de santé offerts aux francophones en situation minoritaire Ontario : recherche à partir des données administratives de santé
    Ricardo Batista (Institut du savoir Montfort), Denis Prud'homme (Université de Moncton), Michael Reaume (Université du Manitoba), Peter Tanuseputro (Université d'Ottawa)

    La littérature démontre que les patients qui vivent en situation linguistique minoritaire reçoivent des soins de santé qui sont inférieurs à ceux offerts aux patients dont la langue primaire correspond à la langue majoritaire de la communauté. Cependant, peu d’études ont considéré l’impact de la concordance linguistique, ce qui fait référence à la provision de soins de santé dans la langue principale du patient. Nous avons effectué de nombreuses études rétrospectives visant à quantifier l’impact de la concordance linguistique sur la qualité et la sécurité des soins de santé offerts aux patients Franco-Ontariens, soit en communauté et en milieu hospitalier.

    1. Communauté: Les Franco-Ontariens sont des plus grands utilisateurs de services de soins longue durée (plutôt que des services de soins à domicile). Par conséquent, un plus grand pourcentage de francophones décède en milieu hospitalier qu’à domicile.
    2. Milieu hospitalier: Les patients Franco-Ontariens subissent moins de préjudices quand ils sont traités dans un milieu hospitalier bilingue. De plus, les patients francophones qui sont traités par médecins avec des compétences linguistiques en français ont un taux plus faible de préjudices et de mortalité, ainsi qu’un séjour moyen plus court en hôpital.

    La qualité et la sécurité des soins de santé hospitaliers offerts aux francophones vivant en situation linguistique minoritaire pourraient être améliorés en facilitant l’accès à des services de santé en français.

  • Communication orale
    Étude de cas sur l’utilisation de la variable linguistique dans un projet d’essais clinique sur le terrain ; Une introduction au projet ARC
    Marie-Hélène Chomienne (Université d'Ottawa), Simone Dahrouge (Université d’Ottawa), Alain Gauthier (Université Laurentienne de Sudbury), Claire Kendall (Université d’Ottawa), Manon Lemonde (University of Ontario Institute of Technology), Kamila Premji (Université d'Ottawa), Denis Prudhomme (Université de Moncton), Kiran Saluja (Institut de recherche Bruyère), Patrick E. Timony (Université Laurentienne), Carolynn Warnet (Institut de recherche Bruyère)

    Nous avons mis en œuvre une intervention qui consiste de prescriptions sociales et un soutien à la navigation où nous avons comparé un modèle de service compréhensif d’Accès aux Ressources Communautaires (ARC) au service principalement d’information (211) dans deux communautés ontariennes. Les résultats ont montré que l'intervention ARC est plus efficace que le service 211. L'objectif de cette présentation est d'évaluer si l'intervention ARC a augmenté l'accès aux ressources communautaires (RC) dans la langue de préférence des francophones et de discuter de la façon dont les diverses définitions du statut de francophone peuvent influencer l'interprétation des résultats. 105 (32%) participants ont été identifiés comme "francophones" sur la base d'une combinaison de 5 variables. Parmi les "francophones", 65 participants ont consulté au moins une fois une RC et 40% (26/65) ont indiqué qu'ils préféraient recevoir les services de la RC en français. La concordance linguistique a été atteinte pour 62% de ces participants (16/26), et surtout pour ceux qui ont reçu les services des navigatrices (ARC:12/13 contre 211:4/13). Ces résultats préliminaires suggèrent que l'intervention est beaucoup plus susceptible de garantir que les francophones reçoivent des services dans leur langue de préférence. Cependant, l'étude actuelle soulève également plusieurs questions intéressantes quant à l’utilisation d’une variable qui risque d’être socialement/contextuellement déterminer.

  • Communication orale
    Portrait des besoins en matière de service de santé pour enfants et jeunes francophones et leurs familles de la région de Champlain
    Jacinthe Desaulniers (Réseau des services de santé en français de l'Est de l'Ontario), Normand Glaude (Réseau des services de santé en français de l'Est de l'Ontario), Ghislain Sangwa-Lugoma (Réseau des services de santé en français de l'Est de l'Ontario), David Scullion (Réseau des services de santé en français de l'Est de l'Ontario)

    Le rapport THRIVE, publié en 2017 par le CHEO, déplore le manque de données sur les francophones se trouvant en situation minoritaire dans la région de Champlain dans l’Est de l’Ontario. Dans cette optique, le groupe francophone de l’Équipe Santé Ontario (ÉSO) « Les enfants avant tout » a organisé une étude visant à (a) dresser un portrait des besoins en matière de service de santé pour les enfants, les jeunes francophones et leurs familles; (b) dresser un portrait de la capacité des fournisseurs ciblés à offrir des services en français (SEF) pour les jeunes francophones; et (c) résumer les écarts à combler.

    Un processus de consultation a été organisé pour recueillir la perception des utilisateurs de services, des professionnels et de leurs gestionnaires, à l’aide de deux enquêtes par sondage et plusieurs groupes de discussion. Préparée par OZi, l’étude propose douze recommandations visant l’amélioration des services en français dans le domaine de la santé mentale et des besoins médicaux complexes, et met en évidence la nécessité d’un plan de SEF, soutenu par des ressources adéquates, issu d’une collaboration régionale favorisant l’aiguillage, la navigation et l’accès aux francophones.

    L’étude a aussi donné vie à une plateforme interactive offrant des données sociodémographiques sous format cartographique et en tableau, tout en offrant un portrait de l’offre des services en répertoriant les fournisseurs de services, ainsi que leur capacité à offrir des services en français.


Communications orales

Ma recherche en 2 minutes

  • Communication orale
    Les stratégies favorisant l’accès, l’adoption, l’implantation et la pérennité du programme de télésanté Marche vers le Futur
    Dominique Cardinal (Université d'Ottawa), Grant Handrigan (Université de Moncton), Sylvie Marchand (Université d'Ottawa), Jennifer O'neil (Institut de recherche Bruyère), Jacinthe Savard (Université d'Ottawa)

    Introduction: Les chutes constituent un problème de santé important chez les personnes âgées. Le programme de télésanté Marche Vers le Futur (MVF) a permis de réduire les facteurs de risques de chute (Savard et al., 2018) chez des personnes de 55 ans et plus, vivant dans les communautés francophones en situation minoritaire.

    Objectifs: Cette étude examinera les stratégies qui pourraient améliorer l’accès, l’adoption, l’implantation, l’efficacité et la pérennité du programme de télésanté MVF.

    Méthodologie: Un devis séquentiel mixte explicatif sera utilisé. Les cadres conceptuels RE-AIM et ‘Consolidated Framework for Implementation Research’ permettront d’explorer les perspectives et les expériences vécues des personnes âgées, animateurs, organismes afin d’évaluer l’implantation du programme MVF selon cinq dimensions soit l’accès, l’efficacité, l’adoption, l’implantation et la pérennité (Glasgow et al., 2019). Les données quantitatives seront analysées de manière descriptive et les données qualitatives à l’aide d’analyse thématique. Un modèle hiérarchique linéaire permettra d’examiner les liens entre les différentes variables.

    Discussion et retombées: Cette étude permettra de déterminer les conditions nécessaires pour améliorer l’accès, l’adoption, l’implantation et la pérennité des programmes de télésanté sur la prévention des chutes en communautés francophones, ce qui pourrait améliorer l’expérience des soins tant pour les utilisateurs que pour les fournisseurs de soins.

  • Communication orale
    Étude des messages de santé numériques transmis par les prestataires de soins primaires à leurs patients: identification des besoins d'information non satisfaits des francophones
    William Hogg (Université d’Ottawa), Sharon Johnston (Université d’Ottawa)

    Nous développons une collection de messages courts sur une série de sujets de santé que les prestataires de soins primaires peuvent utiliser pour diriger leurs patients vers des ressources ou des sources d'information de haute qualité. Les sujets traitent de sujets allant des faits sur la vaccination des enfants contre le COVID, aux ressources en matière de santé mentale dans la communauté. Nous utilisons le Réseau canadien d'information pour les cliniques de première ligne (https://www.cpin) pour permettre à 37 médecins de famille de l'est de l'Ontario de transmettre ces ressources par SMS ou par courriel à 50 000 de leurs patients vivant dans la communauté. Un lien vers une courte enquête au bas de chaque message partagé permet aux patients d'évaluer la valeur du message et d'identifier les sujets de santé ou les ressources communautaires sur lesquels ils souhaiteraient obtenir plus d'informations. Ce travail nous aidera à identifier les besoins en information des patients et à comparer spécifiquement les besoins en information non satisfaits des francophones par rapport aux anglophones de l'est de l'Ontario. Cela nous aidera à affiner les messages pour les différents groupes et à aborder les sujets qui intéressent les patients.

  • Communication orale
    Projet Fais-moi un dessin! de RésoSanté Colombie-Britannique : Une approche participative communautaire pour étudier l’hésitation vaccinale
    Sylvie Kruchten (RésoSanté Colombie Britannique)

    Ses objectifs sont d’outiller les partenaires communautaires en réponse à l’hésitation vaccinale à la COVID-19 dans différents groupes vulnérables. La première phase cherche à faire la lumière sur les réalités et les expériences auxquelles sont confrontés différents groupes vulnérables. Après analyse des données recueillies, des illustrateurs professionnels produiront des contenus informatifs et éducatifs pour répondre, à l’aide de dessins animés ou fixes, aux concepts complexes des éléments répertoriés. La troisième phase diffusera ces ressources. Les personnes non vaccinées des groupes marginalisés sont peu sensibles aux mesures sanitaires coercitives, telles que le passeport vaccinal ou les obligations de vaccinations requises dans certaines professions. Des recherches montrent que pour engager ces populations marginalisées dans leur processus de décision vis à vis de la santé il n’est pas efficace de leur dire ce qu’elles doivent faire. L’engagement des participants dans le processus de réflexion doit les conduire à leur donner le contrôle de ces décisions. Notre approche est fondée sur l’implication de pairs intervenants pour soutenir des relations entre le système de santé et les populations marginales. Dans cette approche ascendante, nous engageons des pairs intervenants qui font partie de ces populations marginalisées : itinérants, immigrants, nouveaux arrivés.



  • Communication orale
    Pivot santé pour aînés (PSA) : interventions, formation et recherche
    Eric Boutot (Université de Moncton), Suzanne Dupuis-Blanchard (Université de Moncton), Danielle Thériault (Université de Moncton)

    La majorité des personnes aînées réussissent au maintien à domicile. Cependant, les interventions de promotion/maintien de la santé et de la prévention des maladies pour les personnes aînées sont plutôt manquantes ou difficiles d’accès, et cela, surtout dans les communautés francophones en situation minoritaire. Ainsi, les objectifs du projet étaient : 1) de créer un milieu innovateur où des occasions de promotion de la santé et de prévention de la maladie sont offertes aux aînés francophones dans la région sud-est du N-B; 2) d’offrir des possibilités de formation par le biais de stages communautaires; 3) d’encourager la recherche interdisciplinaire. Avec une approche descriptive mixte pour une mi-évaluation du projet, nous avons analysé la base de données continue du projet (n=176) ainsi que les données d’entrevues (n=18) pour déterminer la satisfaction des participants aînés dans le projet. Annuellement, le PSA offre 254 activités pour un total de 2780 participations dans les catégories allant d’activités physiques, à la méditation, et des projets intergénérationnels. Les participants ont une grande appréciation du projet. Malgré la pandémie, l’offre de services, de stages étudiants, et de recherche se sont poursuivis à distance. Le PSA est devenu un milieu innovateur dynamique où la formation d’étudiants, la recherche, ainsi que des interventions de promotion de la santé s’entrecroisent dans le but d’améliorer la qualité de vie des personnes aînées francophones.

  • Communication orale
    Évaluation de la mise en oeuvre de mesures d’OA en français en contexte minoritaire: développement d'un questionnaire aux usagers
    Sarah Pignac (Université d’Ottawa), Katrine Sauvé-Schenk (Université d'Ottawa), Jacinthe Savard (Université d'Ottawa)

    La mesure de l’expérience des usagers qui souhaitent des services en français est une composante importante de l’évaluation de services en contexte linguistique minoritaire.

    Les objectifs de l’étude étaient de : a) déterminer les éléments de l’offre des services en français qui peuvent être observés et quantifiés par les usagers; b) proposer un questionnaire qui permet de mesurer ces éléments; c) procéder à sa validation de contenu (en français et en anglais); d) procéder à l'étude de certaines de ses qualités métrologiques, dont sa stabilité temporelle et certains indices de sa validité de construit.

    Après une validation de contenu auprès de 9 experts et 11 usagers de services de santé, le questionnaire a été administré en ligne auprès de 199 usagers de 3 sites de la région d’Ottawa. Le questionnaire pose des questions sur la langue de l’accueil, la langue des soins, la communication dans les soins et les suivis, la satisfaction envers la langue des services, ainsi que sur la visibilité des services en français.

    La stabilité temporelle est démontrée par des ICC > 0,600. Les résultats montrent une première indication de sa validité de construit puisque le milieu dans lequel les chercheurs ont observé davantage d’OA obtenait aussi de meilleurs résultats au questionnaire rempli par les usagers

    Cette étude fournira un outil de mesure validé pour sonder les usagers lors de recherches sur l’amélioration des services en français en contexte linguistique minoritaire.

  • Communication orale
    Gestion du stress et stratégies d'adaptation : Un examen interculturel des différences au sein de la communauté francophone de l’Alberta
    Gabriel Boutros (University of Alberta), Kristan A. Marchak (Université de l'Alberta, Faculté Saint-Jean)

    On parle plus que jamais de santé mentale et de stratégies d'adaptation. La culture est un facteur majeur qui influence la façon dont les gens perçoivent et gèrent le stress (Kuo, 2011). Des études antérieures montrent que les personnes issues de cultures collectives utilisent l'évitement ou l'adaptation axée sur les émotions tandis que celles de cultures individualistes utilisent l'adaptation axée sur la résolution de problèmes (Chun et al., 2006). Notre étude examine les stratégies d'adaptation et la gestion du stress chez les individus d’une communauté culturellement diversifiée – les francophones en Alberta. Nous avons mené un sondage en ligne dans lequel 338 francophones ont répondu à une série de questions démographiques, l'échelle d'individualisme-collectivisme (Triandis et al., 1998), l'échelle de stress perçu (Lazarus & Folkman, 1984), et le bref inventaire des stratégies d’adaptation (Muller et al., 2003). Nos analyses préliminaires montrent que le contexte à l’origine du stress a influencé les stratégies utilisées. Quelle que soit la culture de la personne, les stratégies sont similaires : Pour le stress lié aux problèmes familiaux et aux milieux sociaux les personnes appliquent des stratégies d’évitement axée sur les émotions, mais pour le stress lié aux problèmes médicaux, à l'éducation et au travail, ils appliquent surtout des stratégies axées sur les problèmes.


Dîner

Pause dîner


Communications orales

Offre de services

  • Communication orale
    Enjeux et défis de l'implantation d'initiatives visant l'amélioration de l'accès aux services pour les francophones en situation minoritaire
    Josée Benoît (Université d'Ottawa), Danielle De Moissac (Université St-Boniface), Suzanne Dupuis-Blanchard (Université de Moncton), Sébastien Savard (Université d’Ottawa), Jacinthe Savard (Université d'Ottawa)

    Implanter des initiatives pour améliorer les services sociaux ou de santé destinée aux francophones en situation minoritaire (FSM) est souvent une opération très complexe. En effet, le faible nombre de francophones vivant sur le territoire couvert par une organisation fait en sorte que cette dernière n’a pas tendance à prioriser les besoins spécifiques des FSM. Les gestionnaires des organisations se sentent également démunis lorsque vient le temps d’identifier des mesures ou des actions qui permettraient de mieux répondre aux besoins de la population francophone. Dans le but de pallier cette situation, le GReFoPS a développé un outil d’auto-évaluation permettant aux gestionnaires de connaître les forces et les défis de leur organisation pour offrir de meilleurs services aux FSM de la communauté. Intégré à cet outil, il y a un répertoire de pratiques innovantes développées dans différentes organisations partout au pays pour offrir davantage ou de meilleurs services aux FSM. Cette communication a pour objectif de documenter l’expérience vécue par 3 organisations évoluant dans 3 provinces qui ont établi des plans d’action et implanté des projets visant à répondre aux besoins des FSM, dont 2 qui l’ont fait en utilisant l’outil d’auto-évaluation et le répertoire de pratiques. À l’aide du modèle de Sawang et al. (2011), la présentation fera ressortir les enjeux et les éléments facilitateurs rencontrés par les 3 organisations dans leur processus d’implantation d’initiatives.

  • Communication orale
    Foyer de soins sans mur (FSSM) : modèle régional pour le maintien à domicile
    Suzanne Dupuis-Blanchard (Université de Moncton), Patricia Harrington (Westford Nursing Home), Terissa Salmon (Nursing Homes Without Walls)

    L’accès aux services pour le maintien à domicile des personnes aînées est complexe, et cela, encore plus dans les communautés francophones en situation minoritaire (CFSM). Un modèle innovateur qui rend des ressources supplémentaires aux foyers de soins pour offrir des services pour le maintien à domicile est en phase pilote dans quatre communautés au N-B. Les objectifs sont: de veiller à ce que les personnes aînées aient accès aux informations et aux services pour le maintien à domicile; d’offrir des initiatives de santé sociale pour contrer l’isolement et la solitude; d’accroître les connaissances liées au vieillissement en santé; et, d’outiller les communautés locales pour répondre à la population vieillissante. Cette présentation portera sur la description d’un modèle de navigateur aux services tout en présentant l’évaluation descriptive d’une localité du projet (n=250). Les résultats décrivent que la majorité des participants a une grande satisfaction avec les services et le soutien obtenus par le biais du projet, et que les activités offertes pour la santé sociale ont réussi à briser l’isolement. De plus, 65,4 % des participants indiquent avoir évité une visite à l’unité d’urgence, pour une situation non urgente, parce qu’ils avaient accès au programme FSSM. Nous poursuivons le projet pilote, mais nous observons déjà le succès d’une telle approche régionale qui respecte la langue de la communauté et les besoins spécifiques des personnes aînées et leurs proches en CFSM.

  • Communication orale
    Que pensent les francophones de l’Ontario des soins virtuels ? Les « histoires à achever » pour comprendre l’acceptabilité sociale des technologies numériques de santé.
    Sylvie Grosjean (Université d’Ottawa)

    Plusieurs initiatives gouvernementales visent à soutenir le développement de services de santé numérique reposant sur l'utilisation de la télémédecine ou de technologies de télé-suivi à domicile. Or, un des enjeux majeurs lié à l’implantation de ces technologies est leur acceptabilité sociale. Le commissariat aux services en français de l’Ontario (2018) pointait d’ailleurs le fait qu’il fallait encourager la mise en œuvre d’une stratégie de développement de la santé numérique qui tient compte des différences culturelles et linguistiques des collectivités francophones et qu’une meilleure compréhension des déterminants sociaux et culturels de l’appropriation de ces technologies s’avère nécessaire. L’objectif de cette communication est de présenter les résultats d’une enquête menée auprès des francophones de l’Ontario afin de comprendre les conditions d’acceptabilité sociale des technologies numériques de santé pour soutenir les soins virtuels. La méthode d’histoires à achever a été utilisée (Lupton, 2020). C'est une enquête narrative en ligne qui invite les participants à compléter un récit impliquant des personnages fictifs utilisant des technologies numériques de santé dans leur quotidien. L’analyse thématique des récits produits par les participants nous a permis d’identifier les préoccupations, sentiments, et conditions qui rendent l’usage de technologies numériques de santé socialement acceptable pour les francophones de l’Ontario dans le cadre de soins virtuels.


Communications orales

Ressources humaines, formation et pratiques professionnelles d’offre active

  • Communication orale
    Connaissance et utilisation de la langue officielle minoritaire au travail par les travailleurs de la santé de 2001 à 2016
    Émilie Lavoie (Statistique Canada), Alejandro Paez Silva (Statistique Canada)

    La propagation rapide du virus COVID-19 en 2020 a souligné le caractère essentiel de l’accès adéquat aux soins de santé. Pour la population de langue française en situation minoritaire hors Québec, la présence et croissance de la main d’ouvre en soins de santé qui connaît, et surtout, est capable d’utiliser le français au travail est un facteur important vers l’amélioration de l’accessibilité des soins et services de santé. Une analyse du profil linguistique, de la structure démographique et de la distribution et croissance de cette population permet à toutes les parties prenantes d’anticiper les lacunes tout en améliorant les politiques et programmes pertinents. C’est pourquoi, en collaboration avec Santé Canada, nous avons entrepris de fournir un profil sociodémographique des travailleurs de la santé hors Québec qui, dans ce cas, connaissent ou utilisent le français au travail. Les résultats s’appuient sur les données du Recensement de la population de 2001, 2006 et 2016 ainsi que de l’Enquête nationale auprès des ménages (2011) et de la Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT). Les sujets abordés incluent la taille, le poids relatif, la distribution géographique et la structure d’âge de la population des travailleurs de la santé ainsi que des indicateurs sur leur mobilité, origine, lieu de formation, la correspondance programme-profession, la rétention du personnel et quelques faits sur des professions ciblées.

  • Communication orale
    Communautés de langue officielle en situation minoritaire en Ontario : Parcours (in)visibles au sein du système de la santé
    Mwali Muray (Université d’Ottawa)

    Bien que le Canada soit un pays bilingue, les patients des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) ont de la difficulté à accéder à des soins de qualité dans leur langue. Cette recherche a examiné les expériences du personnel infirmier et des étudiants en sciences infirmières qui prodiguent des soins à des patients francophones, ainsi que le vécu des patients francophones qui souhaitent obtenir des services de santé en français en Ontario.

    Dans le cadre d’une étude qualitative, 31 entrevues semi-structurées ont été menées auprès de trois sous-groupes de participants (n = 10 étudiants en soins infirmiers et n = 11 infirmières autorisées, anglophones ou francophones ; n = 10 patients francophones) en Ontario qui avaient de l’expérience avec le phénomène étudié.

    Les participants ont révélé plusieurs enjeux liés à la prestation des soins, notamment la mosaïque d’actions individuelles requises pour combler les lacunes existantes en matière de soins pour les populations francophones en situation minoritaire. Ceci inclut les démarches supplémentaires requises afin de naviguer notre système de santé fragmentée, là où la norme des soins pour les patients francophones n’était pas comparable à l’offre et à la qualité des soins pour la majorité anglophone. Ainsi, cette présentation vise à mettre en relief les tensions entre le travail visible et invisible des patients et des prestataires de soins infirmiers dans le contexte minoritaire francophone de l’Ontario.

  • Communication orale
    La formation par simulations interprofessionnelles sur l’offre active de services en français
    Josée Benoît (Université d'Ottawa), Isabelle Giroux (Université d’Ottawa), Cris-Carelle Kengneson (Université d'Ottawa), Raphaëlle Laroche-Nantel (Université d'Ottawa), Jacinthe Savard (Université d'Ottawa), Coralie Vincent (Université d'Ottawa)

    Notre équipe de recherche a créé un Programme d’apprentissage par simulations (SIMs) interprofessionnelles sur l’offre active (OA) de services en français dans le but d’exposer les futurs professionnels des domaines de la santé et des services sociaux à la collaboration interprofessionnelle dans la pratique clinique, de leur permettre d’améliorer leurs habiletés à affronter des situations réelles et d’évaluer leurs connaissances et compétences sur l’OA dans l’action. Dans le cadre de ce programme, nous avons créé une Boîte à outils incluant quatre SIMs en OA pouvant être réalisées en présentiel ou à distance, ainsi que le matériel requis pour mettre en place, exécuter et évaluer ces SIMs. Les SIMs ont été expérimentées avec succès auprès d’étudiants de diverses disciplines de la santé et des services sociaux de l’Université d’Ottawa, dont une SIM incluant des étudiants anglophones. Des données sur l’évaluation des SIMs seront présentées. Nous envisageons poursuivre cette recherche afin de créer plus de SIMs reflétant des situations variées et d’impliquer des programmes provenant d’autres établissements d’enseignement ainsi que plus d’étudiants de programmes offerts en anglais. Nous souhaitons également adapter et traduire les outils et ressources afin de faciliter leur usage en milieux cliniques, soit en situation de stages, d’orientation d’employés ou de formation continue d’employés actuels.


Communications orales

Expérience des soins, des services et des barrières linguistiques

  • Communication orale
    État des connaissances sur la santé des aînés francophones
    Louise Bouchard (Université d’Ottawa), Jacinthe Savard (Université d'Ottawa)

    L’objectif de cette communication est de présenter un état des lieux de la recherche effectuée sur la problématique de la santé et des soins destinés aux personnes âgées francophones en situation linguistique minoritaire. Nous avons effectué un repérage exhaustif de l’ensemble de la production scientifique (incluant les rapports, les thèses et les mémoires) publiée depuis 2000, relatif au domaine et en combinant différentes sources de cueillette des documents. Pour la présente analyse, nous avons retenu 42 documents, dont 35 articles, deux chapitres de livres, quatre rapports et une thèse, soit la presque totalité des articles qui contenaient des données originales primaires ou secondaires sur les personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi qu’une sélection de rapports et des documents cités dans les articles retenus qui nous sont apparus les plus pertinents.

    Les résultats sont présentés en fonction d’un cadre d’analyse de la recherche abordant les thèmes suivants : les connaissances sur la santé et ses déterminants, sur l’expérience des usagers quant à la langue des services et des échanges, sur l’environnement légal et politique des services en français, sur l’organisation des services et la performance du système de santé eu égard aux enjeux linguistiques.

    Cette synthèse évaluative de la recherche vise à fournir un outil de mobilisation des connaissances et des pistes d’action pour mieux répondre aux besoins des populations aînées et améliorer l’offre de services.

  • Communication orale
    Comparaison des performances au Montreal Cognitive Assessment (MoCA) en anglais et en français chez les personnes bilingues ayant le français comme langue maternelle
    Zachary Carrière (Université d'Ottawa), Amira Ali Meyers (Université d'Ottawa), Emily Pidgeon (Université d'Ottawa), Jacinthe Savard (Université d’Ottawa), Dominique Yelle (Université d'Ottawa)

    Malgré le fort taux de bilinguisme au Canada, on connait peu l’effet de la langue sur les soins. Afin de déterminer l’effet de la langue utilisée pour l’évaluation cognitive, 65 francophones bilingues âgés de ≥40 ans (88% vivant en situation linguistique minoritaire) ont rempli un questionnaire sociodémographique et participé à une téléconférence de 40 minutes au cours de laquelle le MoCA a été administré en anglais et en français dans un ordre aléatoire, le questionnaire de bilinguisme de Vallerand étant répondu entre les deux. Les participants ont obtenu, en moyenne, 1.17 point (ET: 2.49, étendue: -4 à + 8) de plus au MoCA en français qu’au MoCA en anglais. En utilisant le seuil de 26/30 habituellement utilisé pour dépister la présence d’atteinte cognitive légère, 18 % des participants ont obtenu un score sous le seuil seulement lors de l’administration du MoCA en anglais. L’âge, la fréquence d’utilisation de chaque langue et le niveau d’études n’ont pas eu d’impact significatif sur la différence des scores au MoCA. Par ailleurs, on observe une corrélation modérée avec la différence des scores au questionnaire de Vallerand. Ainsi, parmi les variables étudiées, le niveau de compétence linguistique perçu par les participants semble le meilleur indicateur du résultat au MoCA dans cette langue. Les limites liées à l’évaluation par vidéoconférence et à l’absence d’évaluation objective des compétences linguistiques seront présentées, accompagnées de pistes de recherche futures.

  • Communication orale
    Docteur, je n'ai pas compris ?
    William Hogg (Université d’Ottawa), Sharon Johnston (Université d’Ottawa)

    Lorsque les services ne sont pas disponibles dans la langue préférée d'un patient, la compréhension et la participation aux soins peuvent être compromises. Les systèmes d'information sur la santé ne tiennent jamais ou rarement compte de la discordance linguistique entre le prestataire et le patient lors de la rencontre de soins de santé.

    Notre équipe de recherche a été financée par le MSSLD pour recueillir et relier aux bases de données administratives provinciales sur la santé de l'ICES des données sur l'expérience des patients concernant 40 000 patients adultes vivant dans l'est de l'Ontario. L'ensemble de données comprend les réponses des patients à trois questions d'enquête qui nous indiquent leur langue maternelle, leur langue de communication préférée lorsqu'ils reçoivent des soins de santé et s'ils ont perçu la langue comme un obstacle lors de leur plus récente rencontre avec un médecin. Les données de l'ICES comprennent l'auto-évaluation par les médecins de leur capacité à fournir des soins en français et des informations détaillées et complètes sur l'utilisation des soins de santé pour l'ensemble des 40 000 patients. Ces ensembles de données nous permettront de déterminer certains des facteurs personnels et systémiques qui désavantagent les Ontariens francophones et de mesurer l'effet de ces facteurs sur leur santé, l'utilisation des services de santé et le coût des soins.