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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Vous trouverez ici les capsules des vidéos des communications libres orales du domaine Relations internationales et développement. Les communications sont présentées par ordre alphabétique selon les noms des premier-ère-s auteur-e-s. Dès le 2 mai 2022, vous pourrez cliquer sur le bouton « Voir la contribution » afin de visionner les capsules de votre choix. Connectez-vous à votre compte utilisateur si vous souhaitez laisser un commentaire ou poser une question aux auteur-e-s.

Dates :
Responsable :
  • Julie-Anne Godin-Laverdière (Acfas)

Programme

Toute la semaine

Communications orales

Relations internationales et développement

  • Communication orale
    L'existence d'une "paix autoritaire" en Afrique ?
    Nessan Akemakou Njinga (Université Toulouse 1 Capitole)

    La théorie de la paix libérale d’inspiration kantienne postule que les démocraties entretiennent des rapports pacifiques. Force est de constater que depuis 1945, deux démocraties ne se sont pas directement affrontées militairement. Nonobstant, les arguments avancés pour expliquer cette paix (la nature irénique des démocraties, les valeurs du libéralisme, etc.) sont discutables. Cette proposition tire sa genèse d’une série d’interrogations ? Si l’on prend pour acquis l’absence de guerres entre démocraties, qu’en est-il des régimes autoritaires ? S'il est censé y avoir une corrélation entre la paix et la démocratie, existe-t-il une connexion similaire entre la guerre et la nature autoritaire du régime ? À travers une démarche essentiellement hypothético-déductive, et dans la lignée théorique du réalisme subalterne esquissé par le professeur Mohamed Ayoob, nous émettons l’hypothèse de l’existence d’une « paix autoritaire ». Les autocraties ne se trouvent pas forcément en état de belligérance. Le choix a été fait d’axer l’analyse sur le continent africain qui renferme plusieurs régimes non démocratiques. Afin de tester l’hypothèse principale, la base de données statistiques du Correlates of war project fut mise à contribution ainsi que la méthode comparative. Il affleure que les autocraties africaines, se trouvent généralement en état de paix séparée entre elles. L’hypothèse n’est toutefois que partiellement validée, et elle souffre quelques réserves qu’il conviendra d’examiner.

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  • Communication orale
    Les politiques institutionnelles universitaires de gestion de la diversité. Cas de l'Université Laval (Québec) et l'Université de Bordeaux (France).
    Hachem Benissa (Université Laval)

    Cette étude vise à combler un déficit de questionnement sur la responsabilité des institutions universitaires en matière d’accueil et d’inclusion des étudiants (Baruel Bencherqui, Beau & Bazin, 2020 ; Beoku-Betts, 2004 ; Lee, 2005). L’intérêt de ce travail réside dans l’évaluation du rôle des universités, d’une part en matière de gestion de la différence entre étudiants et de l’autre part pour évaluer leur capacité à protéger ses publics étudiants de divers phénomènes tels que les conflits entre individus, la polarisation des sociétés ou les comportements racistes et discriminants.

    Au regard des premiers résultats obtenus, nous considérons que l'Université Laval et l'Université de Bordeaux, les deux cas d'étude de ce travail, sont très similaires en matière de leur population étudiante, ainsi que la part d’étudiants étrangers (entre 13% et 15%). Ensuite, l’Université Laval a une longue tradition d’accueil et d’accompagnement des étudiants étrangers qui se traduit dans les dispositifs et les actions menés en faveur de leur bien-être et dans l’objectif d’instaurer un espace de vie en commun qui consolide l’esprit de vivre ensemble. Quant à l’Université de Bordeaux, l’accompagnement individualisé et le soutien spécifique en fonction des besoins éducatifs de chaque étudiant sont encore loin d’être appliqués à l’ensemble de la population étudiante, y compris les étudiants étrangers.

  • Communication orale
    Politique économique étrangère et reconstruction post-conflit en Côte d'Ivoire
    Brahima Bilali (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La décennie passée (2011-2020) a constitué une période où de profonds défis développementaux ont attendu la Côte d'Ivoire, à cause de la crise de 2011. C'est ainsi que l'État a mis en place une politique étrangère axée sur des dimensions purement économiques, reléguant en seconde place les défis politiques de sa situation post-conflit.

    En prenant le contre-pieds d’études qui, en général, mettent l'accent sur le state-building (construction de l’État) ou l’efficacité de l’aide internationale en contexte africain, nous prenons l’angle peu étudiée de l’appropriation nationale du développement économique à travers les outils de la politique étrangère par les États touchés par l'instabilité.

    Notre choix méthodologique s’est porté sur une étude de cas. Nous avons porté notre préférence, en termes de collecte de données, à la recherche documentaire. Nous nous sommes penchés sur la littérature académique portant sur l’enjeu du développement en Côte d’Ivoire et l’activisme économique international du gouvernement ivoirien durant la décennie 2011-2020.

    Comme résultats préliminaires, nous notons que que ’État ivoirien s’est lancé dans la poursuite d’une intégration régionale plus poussée et dynamique, dans la voie de diversification des partenaires économiques et la transformation de la Côte d’Ivoire et sa capitale économique, Abidjan, en centre financier et d’attention de la coopération économique internationale.

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  • Communication orale
    Le soutien de la République populaire de Chine à la lutte des Afro-américains (1959 - 1972) : le cas du journal Peking Review
    Clément Broche (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans les années 1960, en contexte de guerre froide, la Chine cherche à se positionner en leader des pays non-alignés et à proposer une alternative aux voies américaine et soviétique. Parallèlement, aux États-Unis, les militants les plus radicaux de la cause noire se voient en population colonisée de l’intérieur. En se désignant de la sorte, les Afro-américains s’assimilent au tiers-monde et s’associent à la lutte contre l’impérialisme, devenant ainsi l’un des enjeux de l’entreprise de séduction menée par Pékin. Quel est le discours mobilisé par la République populaire de Chine à l’endroit des populations noires américaines ? Notre communication se propose de répondre à cette question à travers une analyse lexicométrique du Pekin Review, publication chinoise officielle à destination d’un lectorat étranger. Elle entend ainsi offrir une approche nouvelle des problématiques liées à l’internationalisation du mouvement pour les droits civiques souvent abordées par un prisme afro-américain dans l’historiographie. L’étude d’un corpus constitué de tous les articles traitant de la cause noire aux États-Unis présents dans le journal de 1959 (Mao reçoit WEB Du Bois en Chine) à 1972 (la rencontre entre Mao et Nixon qui scelle le rapprochement sino-américain) permet de mettre en lumière tant des éléments de langage que l’évolution d’un discours qui apparait servir d’abord et avant tout un agenda chinois, plus que les intérêts véritables des Afro-américains.

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  • Communication orale
    La propriété intellectuelle, la santé publique et l’influence des experts
    Cynthia Couette (Université Laval)

    L’interface de gouvernance mondiale entre la santé publique et la propriété intellectuelle (PI) est fortement complexe du fait que s’y chevauchent des droits fondamentaux : le droit à la santé et le droit à la PI. Doté de flexibilités, le régime mondial des brevets a été conçu d’une manière qui devait lui permettre d’évoluer pour répondre aux préoccupations de santé publique. Or, 25 ans plus tard, la pandémie de COVID-19 révèle une gouvernance mondiale hésitante reposant sur un cadre multilatéral inchangé. Si le droit international explique la complexité de la régulation de cette interface, l’économie politique offre des pistes d’explication à sa remarquable continuité. Empruntant au concept de communauté épistémique, cette recherche indique que cette interface engendre une compétition épistémique où les experts de la PI et de la santé, par la fourniture d’expertise, influencent le cadrage normatif de l’enjeu. Une analyse de réseaux sociaux réalisée à partir des interventions d’experts effectuées lors d’événements de la Coopération trilatérale OMS – OMPI – OMC sur la santé publique, la PI et le commerce permet d’obtenir des indicateurs de centralité pour chacune des communautés épistémiques. Des entrevues avec des experts valident ensuite le lien entre la centralité observée et la capacité de diffusion des idées. Présentant ses données préliminaires, cette recherche contribue à la compréhension et à la démocratisation de cette interface de la gouvernance mondiale.

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  • Communication orale
    La mode, un instrument d’influence pour la diplomatie : L’exemple français du plan d’aide à la couture des années 1960 et 1970
    Vincent Dubé-Senécal (Université d'Oslo), Madeleine Goubau (Université du Québec à Montréal)

    Les liens entre mode et diplomatie ne sont pas nouveaux. Déjà, au XVIe siècle, les cours royales française et piémontaise s’échangeaient des poupées de mode comme cadeaux diplomatiques. Plus récemment, avec l’avènement d’Internet et des médias sociaux, ces liens se sont développés. Cela peut être illustré, par exemple, par l’attention prêtée par la presse aux robes portées par l’ex-première dame américaine Michelle Obama à tous les dîners d’État. Cependant, si la dyade mode-diplomatie peut être exemplifiée par de telles anecdotes, l’influence diplomatique de la mode n’a toujours pas été abordée de manière systématique. Afin de combler cette lacune, notre problématique se traduit par deux questions. D’abord, quelle est la nature de l’influence de la mode qui intéresse la diplomatie? Ensuite, quelle forme de diplomatie s’intéresse à l’influence de la mode? Pour répondre à ces deux questions, nous procédons de manière transdisciplinaire en mobilisant les cadres conceptuels de l’histoire des relations internationales, des études de mode et de la diplomatie publique. À partir, notamment, de l'étude des archives diplomatiques françaises, nous nous penchons sur l’aide française à la couture dans l’après-guerre qui illustre la spécificité de l’influence diplomatique de la mode. Nous concluons que la mode, dotée d'une influence transnationale multiforme, intéresse la diplomatie d'abord pour son influence commerciale, puis, progressivement, pour son influence de prestige national.

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  • Communication orale
    Pratiquer l'agenda "Femmes, Paix et Sécurité" ? Une analyse comparative de la mise en œuvre de la résolution 1325 au Sahel.
    Anaïs El-Amraoui (Queen's University)

    Depuis l'adoption de la première résolution FPS en 2001, la diversité de ses modalités de traduction et de mise en œuvre a été un sujet d'interrogation constant. Étant donné que peu d'études offrent une analyse localisée de la mise en œuvre de l'agenda, l'objectif de cette étude était d'explorer les différentes mises en œuvre de la RCSNU1325 dans la région du Sahel. J'examine deux questions plus précises au travers de la lentille des communautés de pratiques: Quelles sont les différentes dynamiques d'acteurs au sein des communautés nationales de pratique FPS dans le Sahel? Comment influencent-elles la mise en œuvre de l’agenda international?

    Une pluralité de sources dont des documents et politiques officielles, comme les plans d'action internationaux et régionaux FPS, des rapports et des articles de presse, en relation avec le cadre "Femmes, paix et sécurité" est mobilisée. En élaborant différents profils de mise en œuvre de FPS par le biais d'une nouvelle typologie, proposée à partir de quatre études de cas, cette étude offre une exploration complète et comparative des agendas au Sahel. Cette typologie est une contribution importante car elle définit différents modèles de mise en œuvre et identifie différents facteurs explicatifs qui l'influencent. Il s'agit d'un outil analytique qui peut être mobilisé dans les efforts futurs d'enquêtes sur de l'agenda.

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  • Communication orale
    COVID-19 : un révélateur des mobilités transnationales dans la mondialisation contemporaine
    Hedi Attia (UQAM), Romain Lecler (UQAM - Université du Québec à Montréal), Donia Mansour (UQAM), Tony Tanchaleune (UQAM)

    A la différence des pandémies du passé, la COVID-19 a connu une diffusion fulgurante qui la rapproche d’épidémies récentes (SRAS, H5N1, Ebola), néanmoins contenues. Depuis les années 1990, les scientifiques ont alerté sur l’exacerbation des menaces infectieuses par les dynamiques de la mondialisation, en particulier l’explosion des voyages internationaux. Entre la première alerte épidémique à l’OMS le 31 décembre 2019 et fin janvier 2020, un mois plus tard, 25 pays ont déclaré un premier cas de COVID-19, 62 fin février, et 195 fin mars – soit la quasi-totalité. D’un point de vue expérimental, ce virus fournit ainsi un observatoire inédit des mobilités transnationales. Nous avons reconstitué la chronologie de sa diffusion internationale dans 207 pays où on a documenté des informations sur le.a ou les premier.es patient.es dits « zéro » connu.es : leur âge, leur sexe, de quel pays étranger ils ou elles sont venu.es et pour quelle raison. On a aussi renseigné, quand c’était possible, leurs histoires personnelles. Notre approche réconcilie deux courants de recherche sur les mobilités internationales : l'un, macro, qui identifie des « schémas globaux de mobilités » à partir d’analyses de réseau ; l'autre, micro, qui étudie les modes de vie transnationaux. Nous montrons entre autres que la moitié des patients zéro sont venus d’Europe, qu’un tiers seulement étaient des étrangers, que seulement deux cinquièmes étaient des touristes, ou que deux tiers étaient des hommes.

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  • Communication orale
    Seul on va vite, ensemble on va loin! Une collaboration Sud-Nord pour le développement de programme de formation : un exemple en psychoéducation.
    Claudine Jacques (Université du Québec en Outaouais), Mélanie Poitras (UdeM - Université de Montréal)

    En Haïti, les besoins psychosociaux sont criants, alors que la formation pour y répondre est peu développée. Bien que des relations entre pays du nord et du sud existent, elles reposent rarement sur les besoins identifiés par des acteurs locaux et n’impliquent pas une réelle collaboration entre le nord et le sud (Navarro-Flores, 2011). Un changement de pratique s’est opéré par la démarche entreprise par l’Université d’État d’Haïti auprès de chercheuses québécoises pour mettre en place le premier programme de License en psychoéducation en Haïti. Dans le cadre d’un projet de recherche-développement sud-nord, 112 étudiants haïtiens, 2 professeurs haïtiens, 2 chercheuses et 8 psychoéducateurs du Québec au temps 1 (2017) et 30 étudiants, 2 professeurs haïtiens, 8 psychoéducateurs, 3 chercheurs québécois et 2 chercheurs guyanais au temps 2 (2018) ont participé au projet. Des méthodes qualitatives et quantitatives ont permis d’évaluer l’implantation du projet. Les résultats suggèrent que les participants sont satisfaits de la dispensation de cours pratiques (2) et théoriques (6) axés sur le modèle psychoéducatif québécois. De plus, 2 colloques scientifiques ont été organisés en Haïti et une professeure haïtienne est venue rencontrer des acteurs en psychoéducation au Québec. Enfin, des facilitateurs et des obstacles ont été identifiés et permettront d’apporter des modifications au projet et ainsi d’avoir une réponse mieux adaptée aux besoins de la population et à la réalité d’Haïti.

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