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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Le tournant des années 2020 est caractérisé par une omniprésence des médias numériques dans les différentes sphères de la vie quotidienne. La période de crise de la COVID-19 a été marquée par une multiplication du nombre d’appareils utilisés à la maison par les parents, les adolescents et les enfants : tablettes électroniques, ordinateurs portables ou de bureau, consoles de jeux vidéo, téléphones mobiles, enceintes connectées à un assistant personnel, etc. (Académie de la transformation numérique, 2020).

Pendant la crise de la COVID-19, le temps d’usage des médias numériques à la maison s’est accru, surtout chez les enfants et les adolescents. À titre d’exemple, en 2020, au Québec, 40 % des jeunes de 6 à 17 ans passaient 10 heures par semaine en moyenne à naviguer sur Internet, comparativement à 25 % en 2019. Selon la perception de leurs parents, 76 % des jeunes avaient passé plus de temps devant des écrans à la maison pendant la pandémie. Les activités les plus couramment réalisées dans les médias numériques par les jeunes en 2020 étaient : le visionnement de vidéos, la participation à des jeux en ligne, la réalisation de travaux scolaires et le visionnement de séries ou de films (Académie de la transformation numérique, 2020).

Le colloque « Médias numériques, familles et apprentissages » s’inscrit dans une perspective « d’apprentissage tout au long de la vie » (Alheit et Dausien, 2005). Il invite à porter un regard sur la famille en tant que contexte d’apprentissages sociaux et scolaires, où le parent apprend des choses à l’enfant, et inversement (Dumond, 2019). Les personnes chercheuses ou praticiennes sont invitées à y aborder les effets de la multiplication récente des activités numériques sur les différentes formes d’apprentissage au sein des familles. Le colloque sera organisé autour de quatre axes complémentaires : 1) les médias numériques comme espaces d’apprentissage en famille; 2) les médias numériques comme espaces d’apprentissage de la famille; 3) les pratiques de médiation des usages des médias numériques au sein des familles; 4) les compétences numériques des parents et de leurs enfants.

Les organisateurs du colloque encouragent les étudiant-e-s aux cycles supérieurs, les chercheur-se-s de la relève ainsi que les professionnels de l’intervention sociale et de l’éducation à soumettre leur candidature. Le colloque sera l’occasion pour ces personnes d’avoir des discussions constructives concernant leurs recherches ou leurs activités professionnelles dans les domaines de l’éducation au numérique ou de l’intervention auprès des familles à l’ère du numérique.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Numérique, enfance et mise à l’épreuve des compétences parentales

  • Communication orale
    Saisir les cultures numériques enfantines : un impératif scientifique et social
    Anne Cordier (Université de Lorraine)

    Alors que l’existence d’une culture numérique adolescente est établie, celle d’une culture numérique enfantine reste un impensé tant pour la recherche que pour le monde social et éducatif. Pourtant la reconnaissance d’une culture numérique enfantine, s’attachant à considérer l’enfant comme acteur social du processus de socialisation est absolument nécessaire pour que soient comprises les interrelations entre écrans connectés, acteur-rices et instances de socialisation, et par conséquent que soit pensée de façon adaptée et ambitieuse l’éducation à l’information et aux médias numériques. Cette communication propose d’identifier les modalités selon lesquelles deux recherches complémentaires permettent de saisir et documenter les compétences et pratiques numériques d’enfants français scolarisés en cycles 2 et 3 (6-11 ans), l’une déployée personnellement de façon longitudinale et ethnographique auprès de 12 acteur-rices né-es en 1995-1996, l’autre déployée dans le cadre d’un projet collectif en cours impliquant des chercheur-ses de plusieurs disciplines. Ces investigations s’ancrent dans la compréhension de contextes sociaux multiples, et prêtent attention aux premières expériences socialisatrices dans la famille mais aussi dans la classe, en matière numérique, l’espace scolaire jouant alors le rôle de révélateur des sociabilités familiales mais aussi des mises en tension dans lesquelles se trouvent pris les acteur-rices, au premier rang desquelles les enfants et leurs parents.

  • Communication orale
    Les représentations des professionnels de l’enfance sur les pratiques médiatiques des parents : enjeux et perspectives
    Campion Baptiste (Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales (IHECS)), Aurore François (Université catholique de Louvain), Jerry Jacques (Université catholique de Louvain), Laura Merla (Université catholique de Louvain), Caroline Robbeets (UCLouvain), Margaux Roberti-Lintermans (Université catholique de Louvain)

    Les médias numériques (MN) permettent aujourd’hui aux parents d'accéder à de nombreuses sources d'information, hétérogènes par leurs formats, sujets et auteurs, et pouvant présenter une dimension normative importante. L’exercice de la parentalité requiert par conséquent des compétences complexes qui impliquent de trouver, comprendre, comparer et critiquer les médias et les informations potentiellement utiles. Comment les professionnels de l’enfance, en tant qu’acteurs-clés de soutien à la parentalité, peuvent-ils contribuer à l’éducation des parents aux MN ? Cette contribution présente les résultats de quatre focus groups ayant pour but de documenter la perception qu’ont ces professionnels des pratiques médiatiques des parents : les sujets liés à la parentalité à propos desquels ils s'informeraient via les MN, les MN qu’ils utiliseraient et leurs motivations sous-jacentes, et les effets de ces pratiques médiatiques sur les représentations et les comportements des parents. Parmi les principaux résultats, les professionnels rencontrés ne semblent pas savoir exactement où et comment s'informent les parents, mais perçoivent des effets des MN sur les représentations et l’exercice de la parentalité, sur le bien-être psychologique parental et sur la relation parents-professionnels. Les premières conclusions s’articulent autour de la nécessité pour les professionnels de mieux comprendre les pratiques numériques des parents pour pouvoir aborder ce sujet avec eux.


Communications orales

Être en famille et être chez soi à l’ère du numérique

  • Communication orale
    Le bien-être numérique des familles canadiennes
    Marc Alexandre Ladouceur (HabiloMédias)

    Dans cette étude, HabiloMédias a mené une enquête auprès de 825 parents d’enfants de la naissance à quinze ans pour en apprendre davantage à propos de leur vie de famille numérique; en particulier, sur les utilisations de la technologie numérique et les activités de leurs enfants, sur leur style parental et sur les occasions et les défis qu’apportent la technologie numérique pour la vie parentale et familiale au Canada. Les résultats de cette étude soulignent qu’il n’existe pas de solution unique pour le bien-être numérique des familles, mais qu’un élément commun est l’importance de la littératie numérique pour faire basculer la balance en faveur des effets positifs de l’utilisation de la technologie numérique dans les familles canadiennes.

  • Communication orale
    Familles et médias numériques : représentations sociales, pratiques de médiation et besoins en information de parents d’enfants de 0 à 17 ans à Montréal
    Mathieu Bégin (UdeS - Université de Sherbrooke), Alexis Legault (Université de Sherbrooke), Maggie Roy (Université de Sherbrooke)

    Dans le cadre de cette communication, nous répondrons à trois questions : Quelles sont les représentations des parents au regard des usages du numérique de leurs enfants? Quelles pratiques de médiation du numérique mettent-ils en œuvre au quotidien? Quels sont leurs besoins en information dans le domaine de l’éducation au numérique? Notre recherche s’appuie sur une analyse thématique et séquentielle du contenu de 8 groupes de discussion auxquels ont participé 45 parents d’enfants de 0 à 17 ans, dans des organismes communautaires Famille de Montréal. Nos résultats montrent que les risques les plus redoutés par les parents sont l’implication dans une situation de cyberintimidation et l’accès à des contenus violents ou pornographiques. Les opportunités les plus souvent évoquées sont le développement des connaissances générales et l’apprentissage de l’anglais. Les parents expliquent les risques et les opportunités selon une logique technodéterministe. De manière générale, ils tendent à adopter des médiations de type restrictif, mais s’entendent sur le fait que les médiations doivent toujours être adaptées au contexte familial et au profil développemental de l’enfant. Notre recherche invite à penser que nous devrions valoriser le modèle de la médiation démocratique (axée sur le dialogue avec l’enfant) auprès des parents. Nous devrions aussi mieux les informer sur la complexité du développement des compétences numériques, qui ne se résume pas à des facteurs technologiques.

  • Communication orale
    « Chiller à la maison » : un regard sur les adolescents québécois âgés de 12 à 15 ans et les pratiques numériques en temps de COVID-19 et du grand confinement du printemps 2020
    Nina Duque (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les ados d’aujourd’hui font partie de la première génération qui n’a jamais connu un monde sans internet, sans réseaux sociaux, sans dispositifs numériques. Regarder des vidéos sur Tik Tok, échanger des messages sur SnapChat ou partager des photos sur Instagram fait partie intégrante de leur quotidien. Depuis la pandémie de COVID-19, le temps passé devant les écrans a bondi chez les jeunes Québécois et beaucoup d’adultes se sentent préoccupés par ces bouleversements. Pourtant, nous en savons encore très peu sur les pratiques numériques adolescentes lors du confinement du printemps 2020. Qu’ont-ils fait en ligne, comment et pourquoi ? Quelles significations ont eu ces pratiques ? Qu’est-ce qu’elles ont changé ? Notre communication, issue de notre terrain doctoral sur le lien social à l’adolescence et les pratiques numériques en temps de COVID-19, vise à présenter les résultats d’une enquête menée auprès d’ados Québécois pour observer leurs pratiques numériques et sociales. Notre approche se situe au croisement de la sociologie des usages et de la sociabilité adolescente. Les résultats présentés nous permettent d’observer le rôle du numérique dans un contexte d’activité unique : 1) les pratiques sont à la fois organisées et bricolées 2) elles s’intègrent dans une dynamique dialogique et relationnelle 3) le numérique agit comme un système structurant normé et standardisé qui repose sur une proposition d’identification à un vécu partagé et à une appartenance culturelle commune.

Communications orales

Numérisation des apprentissages scolaires

  • Communication orale
    Utilisation des médias numériques des élèves de l’éducation préscolaire à la maison et influence sur leurs 1er apprentissages en lecture
    Annie Chalifoux (UQAM), Simon Collin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anila Fejzo (UQAM), Alexandra H. Michaud (UQAM), Kathleen Whissell-Turner (UQAM)

    Étant donné la fréquence d’utilisation des médias numériques dans la vie des élèves de l’éducation préscolaire et l’exposition à l’écrit qu’ils offrent, ils sont susceptibles d’influencer leurs premiers apprentissages en lecture. Cette communication présentera les résultats d’une recherche dont l’objectif était de mieux comprendre la contribution de l’utilisation des médias numériques à la maison sur les premiers apprentissages en lecture d’élèves du préscolaire. La collecte des données s’est faite auprès de 133 élèves et leurs parents (un à deux représentants familiaux). La collecte a été réalisée avec deux instruments: un questionnaire sur l’utilisation des médias numériques des enfants destiné aux parents et des tests mesurant des habiletés en lecture destinés aux élèves. Les résultats quantitatifs indiquent que l’utilisation des médias numériques est globalement peu associée aux premiers apprentissages en lecture. Quand elle l’est, elle les influence plus négativement que positivement, ce qui s’expliquerait par le fait que le temps passé à les utiliser se ferait aux dépens d’autres activités potentiellement plus favorables au développement des apprentissages en lecture. En outre, les résultats révèlent que le niveau socioéconomique des familles est associé aux habiletés en lecture : avant et parallèlement aux pratiques familiales et scolaires de lecture, les inégalités sociales et scolaires semblent jouer un rôle dans l’explication de la compétence à lire.

  • Communication orale
    L’École en réseau et l’AQED : une collaboration qui enrichie les apprentissages des élèves scolarisés à domicile
    Marie-Claude Nicole (École en réseau)

    La fermeture des écoles au printemps 2020 a amené l’École en réseau (ÉER) à ajuster son offre d’activités, de manière à rejoindre des élèves à la maison. Cet ajustement constitue la contribution de l’ÉER au déploiement de stratégies numériques multiples au Québec. En temps normal, l’ÉER s’adresse à des classes, donc à des enseignants et leurs élèves réunis à travers des outils numériques pour collaborer. L’ajustement de son offre pour rejoindre des élèves à la maison fut l’occasion pour des familles de découvrir l’ÉER. L’ÉER n’est pas une école mais un dispositif d’enrichissement qui promeut la démarche d’investigation collective et une pédagogie active des élèves appuyée par le numérique. Ainsi, il allait de soi que l’offre d’activités porterait sur les sciences et technologies. Aussi, deux activités, s’étalant sur 4 semaines chacune, ont été développées pour le projet-pilote. Au cours de cet exposé nous vous présenterons les projets vécus, les constats et les recommandations et la suite de cette collaboration qui se poursuit.


Communications orales

Impact de la pandémie de COVID-19 sur les pratiques numériques quotidiennes

  • Communication orale
    Les compétences numériques déclarées des parents canadiens en temps de pandémie
    Marie-Christine Beaudry (UQAM), France Beauregard (Université de Sherbrooke), Steve Bissonnette (Université TÉLUQ), Isabelle Carignan (TÉLUQ - Université du Québec), Marie-Hélène Hébert (Université TÉLUQ), Marie-Andrée Pelletier (Université TÉLUQ), Patrick Plante (Université TÉLUQ), Annie Roy-Charland (Université de Moncton)

    Depuis mars 2020, le milieu scolaire, au Canada, a vécu la pandémie de Covid-19 de façons très diversifiées selon la situation sanitaire de chaque province. Pour documenter cette période historique, un questionnaire bilingue pancanadien intitulé Regards croisés de parents et d’enseignants par rapport à l’école virtuelle et en présentiel : un portrait pancanadien pendant la pandémie mondiale de Covid-19, a été rempli par 1111 participants, dont 789 parents et 322 enseignants de toutes les provinces, sauf la Saskatchewan et le Nunavut. Cette communication s’inscrit dans l’axe 4 Les compétences numériques des parents et de leurs enfants. Les résultats du questionnaire montrent notamment que les enseignants utilisent davantage Google Classroom (49,4 %), le courriel (40,9 %) ou Teams (39,4 %) comme outils de communication pour transmettre les activités ou les devoirs à réaliser aux parents et aux élèves. Par contre, quand on demande aux parents s’ils se sentent compétents à utiliser ces outils de communication, seulement 38,4 % affirment se sentir compétents. Il semble important de se pencher sur les données liées aux parents pour pouvoir documenter leur vécu notamment en lien avec leurs propres compétences numériques, car ils sont ceux qui ont assuré un suivi pendant et après l’école virtuelle synchrone ou asynchrone depuis les deux dernières années de pandémie.

  • Communication orale
    Est-ce que les comportements de médiation parentale face aux médias numériques contribuent aux habitudes médiatiques des enfants préscolaires durant la pandémie de la COVID-19 ?
    Félix Berrigan (Université de Sherbrooke), Harvey Elizabeth (Université Sainte-Anne), Caroline Fitzpatrick (UdeS - Université de Sherbrooke), Gabrielle Garon-Carrier (Université de Sherbrooke), Almeida Maíra (Federal University of Rio Grande do Sul)

    Les enfants d’âge préscolaire qui consomme plus de 2h/jour ou qui sont exposés avant l’heure du coucher aux médias digitaux sont à risque d’un retard développemental (Madigan et al., 2019). Selon les théories écosystémiques (Barr et al., 2020), les comportements des parents (restreindre ou d’accompagner les activités médiatiques de l’enfant) pourraient favoriser de meilleures habitudes médiatiques chez l’enfant. Nous examinons comment la médiation parentale face à l’utilisation des médias digitaux est associée aux habitudes médiatiques des enfants en contexte de pandémie. Nous avons étudié 316 enfants d’âge préscolaire (âge moyen =3,45) en 2020. Les parents ont estimé le nombre d’heures par jour d’exposition aux médias digitaux chez les enfants ainsi que la fréquence d’utilisation de ces médias avant l’heure du coucher. Les parents ont aussi rapporté leurs comportements de médiation parentale à l’aide de l’échelle Valkenburg (1999). Des analyses de régression logistique et multinomiale, contrôlant pour des caractéristiques de l’enfant (ex, sexe, tempérament) et sa famille (ex., éducation parentale) ont révélé que les enfants de parents plus restrictifs face à l’utilisation des médias digitaux étaient moins susceptibles de passer plus de 2h/jour et d’être exposés aux écrans avant l’heure du coucher. Nos résultats suggèrent que les pratiques d’accompagnement parental face à l’utilisation des médias par les enfants représentent une cible d’intervention prometteuse.

  • Communication orale
    L’impact de l’usage médiatique par les parents sur le développement des enfants d’âge préscolaires durant la pandémie de la COVID-19
    Mathieu Bégin (Université de Sherbrooke), Caroline Fitzpatrick (Université de Sherbrooke), Elizabeth Harvey (Université Sainte-Anne), Alexa Johnson (Université Sainte-Anne)

    Selon le modèle écosystémique, le développement des enfants est particulièrement sensible à l’influence des microsystèmes (Bronfenbrenner & Morris, 2006), ainsi qu’aux évènements qui marquent son chronosystème, tel que la pandémie de la COVID-19. Une utilisation massive des médias numériques par les parents de jeunes enfants est liée à une réduction de la disponibilité et de la sensibilité parentale (McDaniel & Radesky, 2018). Il est donc probable que la perturbation de ces systèmes durant la pandémie ait réduit les opportunités d’apprentissage aux seins des familles. Pour cette raison, nous avons examiné comment l’utilisation des médias numériques par les parents contribue au développement des enfants durant la pandémie. En 2020, des parents (N=316) d’enfants d’âge préscolaire (âge moyen = 3,45) ont rapporté le nombre d’heures par jour d’utilisation des appareils suivants : télévision, ordinateur, jeux vidéo, tablettes et cellulaire. Un an plus tard, les parents ont complété une mesure de développement global de leur enfant (Ages and Stages Questionnaire). Des analyses de régression ont révélé que chaque heure d’utilisation parental des médias numérique était associé à une diminution sur le score de développement global (B =-1.44), en contrôlant pour le sexe, le temps d’écran de l’enfant, et l’éducation des parents. Nos résultats soulignent l’importance de développer des interventions pour aider les familles à développer de saines habitudes numériques.


Dîner

Dîner


Communications orales

Discussion

Discutant·e·s : Mathieu Bégin (UdeS - Université de Sherbrooke), Isabelle Carignan (TÉLUQ - Université du Québec), Simon Collin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anne Cordier (Université de Lorraine), Nina Duque (UQAM - Université du Québec à Montréal), Caroline Fitzpatrick (UdeS - Université de Sherbrooke), Alexa Johnson (Université Sainte-Anne), Marc Alexandre Ladouceur (HabiloMédias), Marie-Claude Nicole (École en réseau), Caroline Robbeets (UCLouvain)