Informations générales
Événement : 89e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 200 - Sciences naturelles, mathématiques et génie
Description :Les ressources aquatiques au Québec, qui regroupent autant les animaux et les plantes retrouvés à l’état sauvage que ceux produits par les activités aquacoles, sont confrontées à des enjeux multidisciplinaires et intersectoriels. Dans un contexte d’autosuffisance alimentaire et d’exploitation industrielle, les ressources aquatiques se trouvent sous pression. Cela entraîne divers problèmes autant sur les plans biologique, environnemental, social, culturel et politique, en plus de représenter des défis pour leur gestion dans un contexte de développement durable.
Les ressources aquatiques québécoises sont diversifiées par leur nature, selon leur emplacement géographique et les communautés qui les exploitent ou en font la gestion. Cette pluralité impose que la recherche faite dans ce secteur soit capable de répondre à des questions diverses et complexes autant à l’échelle fondamentale que dans le développement et la mise en place de solutions concrètes. Cette recherche doit couvrir tous les aspects socioéconomiques soutenant la souveraineté alimentaire et la gouvernance transformative en lien avec les ressources aquatiques. Cette recherche porte, entre autres, dans le domaine de l’aquaculture sur la santé et la nutrition animale, la sélection des souches mieux adaptées aux changements climatiques grâce à la génomique et au développement de systèmes de production optimisant la capacité de support environnemental. Cette recherche porte aussi sur des thèmes liés aux pêches commerciales, sportives et de subsistance tels que la définition de la structure des stocks, leur production incluant les mécanismes contrôlant le recrutement, et les besoins et conséquences des ensemencements. Finalement, cette recherche explore aussi l’écophysiologie, l’holobionte, les sciences omiques, l’évolution, l’écologie et la chimie, mais aussi les changements climatiques, la sécurité alimentaire, la commercialisation de ces ressources, la valorisation des sous-produits et la qualité du milieu.
Remerciements :Le RAQ remercie les organisations qui assurent son soutien financier: le FRQNT, l’UQAR (Institution hôte) et l’ISMER. Merci à nos partenaires: l'U. Laval, l'U.de Montréal, l'U. de Sherbrooke, l'INRS, l'École Polytechnique de Montréal, l'UQAC, l'UQAM, le Cégep GIM, le MFFP, le MPO, le Musée canadien de la Nature, Merinov, le Biodôme de Montréal, le CRBM et d'autres entreprises québécoises.
Dates :- Steve Charette (Université Laval)
- Céline Audet (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Olivier Morissette (Ministère provincial)
- Jean-Sébastien Moore (Université Laval)
- Marine Holbach (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Programme
Pour un développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec : du fondamental à l’appliqué
Une session qui traitera du développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec via des thématiques de recherche variées.
Chaque session permettra aux scientifiques de vous faire découvrir le large éventail de projets dont la mission a pour but de répondre à cet enjeux de taille.
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Communication orale
Le rôle écologique de l’aquaculture des coquillages et le défi des changements climatiquesRejean Tremblay (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
La mariculture au Québec est orientée autour des bivalves comme la moule et l’huître. Ce type d’élevage offre un caractère durable, car qu'il ne dépend pas de l'alimentation sur moulée, mais de la matière organique présente dans la colonne d’eau. Les bivalves remplissent donc d'importantes fonctions écosystémiques pour les habitats côtiers. En filtrant le phytoplancton et en accumulant de l'azote et du phosphore, ils éliminent les nutriments du milieu ambiant. De plus, l'aquaculture des bivalves offre une structure d'habitat supplémentaire et une stabilisation du rivage en plus des revenus locaux aux communautés riveraines. Le rôle des bivalves sur la séquestration du carbone reste encore incertain, mais nos recherches récentes démontrent le potentiel extractif des bivalves dans nos systèmes côtiers. Malgré le volet durable de cette activité de production animale, l’aquaculture des bivalves se développe toutefois à un taux de croissance annuel mondial plus faible (3.5%) que celui des poissons (5.7%) ou des crustacés (9.9%), qui eux nécessite l’apport de moulée. Ainsi, à mesure que l'industrie aquacole continue à se développer, sa contribution à la performance économique, sociale et environnementale peut varier en fonction de la diversité des productions pour répondre aux besoins des consommateurs. Cette présentation suggérera des moyens que peut utiliser l’industrie pour continuer son développement dans le système du Saint-Laurent.
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Communication orale
Stratégies d’approvisionnement en semences pour la culture commerciale de l’Alarie succulente (Alaria esculenta) sur des filières d’aquacultureM.- G. Fortin (Merinov), C. Gauthier-Barrette (Merinov), B. James (Merinov), M.- H. Rondeau (Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Malécite), Éric Tamigneaux (Cégep de la Gaspésie et des Iles)
L’alarie succulente est une algue brune de l’ordre des laminariales (laminaires) cultivée sur des fermes marines de plusieurs pays de l’Atlantique nord. Cette espèce arctique à subarctique est utilisée dans le secteur alimentaire et en cosmétique. En Gaspésie, la période de fertilité des frondes se situe entre avril et juin et l’augmentation de la température de l’eau durant l’été entraîne la disparition des frondes. Il y a donc un décalage temporel entre la disponibilité des spores au printemps et les opérations d’ensemencement des cordes de culture qui a lieu en septembre. La culture de gamétophytes in vitro durant l’été est une alternative mais nécessite beaucoup de travail. D’autres approches comme la stabulation/conditionnement des frondes en bassins ou l’identification de différences de fertilité intra et inter-régionales ont été explorées et plusieurs pistes de solution ont été identifiées.
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Communication orale
La transcriptomique : un outil pour améliorer la gestion des espèces aquacoles et halieutiquesCéline Audet (UQAR-ISMER), Louis Bernatchez (Université Laval), Aurélie Dupont-Prinet (UQAR-ISMER), Dany Garant (Université de Sherbrooke), Carolyne Houle (Université de Sherbrooke), Maria Martinez-Silva (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Caroline Senay (Institut Maurice-Lamontagne, Pêches et Océans Canada), Marie Vagner (Laboratoire des Sciences de l'Environnement Marin)
Le but de ce travail a été d’explorer comment l’expression de gènes (transcriptomique) peut apporter des informations utiles dans la gestion des espèces d’intérêt aquacole (omble de fontaine Salvelinus fontinalis) et halieutique (le sébaste Atlantique Sébastes mentella). Un des aspects les plus importants dans la gestion des espèces est la compréhension de la croissance et du métabolisme, et les études au niveau moléculaire peuvent fournir des informations à un niveau de régulation très en amont des effets mesurables au niveau phénotypique. L’un des principaux apports de cette recherche a été de mettre en évidence les différences d’expression de gènes associées à la régulation de la croissance en fonction de la présence ou non de sélection génétique, de la famille et du phénotype chez l’omble de fontaine. Le rôle de certains gènes associés au contrôle de l’appétit et comment leur expression peut être associée à la performance individuelle et familiale est à souligner. Ces outils se sont également révélés utiles pour évaluer l’apport de la régulation hormonale et métabolique pour comparer la boucle de régulation de la croissance du sébaste atlantique, une espèce dont les conditions d’habitat (profondeur, pression, obscurité) sont difficiles à reproduire en milieu expérimental, à l’intérieur d’une vaste zone géographique couvrant l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.
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Communication orale
Conditions optimales de croissance et de conservation pour un vaccin vivant atténué contre la furonculoseSteve J. Charette (Université Laval), Sarah Girard (Université Laval), Valérie E. Paquet (Université Laval)
La bactérie Aeromonas salmonicida sous-espèce salmonicida est un agent pathogène majeur des poissons, l’agent causatif de la furonculose. Le principal moyen employé pour contrer la furonculose est l’utilisation d’antibiotiques. Ces derniers ne sont pas toujours efficaces et contribuent à l’augmentation des gènes de résistance dans la nature. Nous développons actuellement une nouvelle stratégie vaccinale pour prêter main-forte à l’industrie piscicole. Elle se base sur l’utilisation de souches bactériennes atténuées ayant perdu naturellement leur virulence par un traitement thermique. Dans le but de produire une grande quantité de ces souches vaccinales pour leur utilisation par les pisciculteurs, les paramètres de croissance de ces souches sont primordiaux. Bien qu’il soit connu que l’espèce pousse préférentiellement à 18°C avec oxygène, le milieu de croissance idéal et sa conservation n’ont pas été investigués. La présente étude a permis de confirmer qu’un milieu HL5 permet une très forte croissance et une conservation pendant une semaine à 4°C. Avec ces conditions, les facteurs de virulence résiduels présents sur ces souches et qui aideront à l’immunisation espérée des poissons ne sont pas impactés. Ces conditions de culture et d’entreposage seront donc celles utilisées pour la production de souches vaccinales pour une future vaccination par balnéation.
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Communication orale
Caractérisation biologique des pétoncles d'Islande (Chlamys islandica) et modélisation de leur occurrence en utilisant le Sanikiluarmiut qaujimajatuqangit aux îles Belcher, NunavutA. Barria (UQAR), D. Deslauriers (UQAR), Andra Florea (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Le pétoncle d'Islande, Chlamys islandica, est un bivalve distribué dans le Nord qui a été sélectionné pour soutenir potentiellement une pêche commerciale durable autour des îles Belcher au profit de la communauté de Sanikiluaq. Ces îles, situées dans la partie sud-est de la baie d'Hudson au Nunavut, sont considérées pour l'établissement d'une zone de protection marine (ZPM) en raison de leur environnement très dynamique et de la diversité de leur flore et de leur faune. Ce projet vise à quantifier et à qualifier C. islandica autour des Belcher à l'aide de caractéristiques morphologiques et physiologiques. De plus, nous cherchons à prédire l'occurrence de cette espèce par rapport aux prédicteurs environnementaux en utilisant une approche de modélisation de niche écologique. Nos méthodes sont principalement axées sur l'intégration des connaissances traditionnelles inuites dans notre modèle et sur la coproduction de notre collecte de données avec le Sanikiluarmiut Qaujimajatuqangit. Notre objectif est de créer un ensemble de données qui facilitera le développement d'une pêche commerciale conforme aux exigences de Pêches et Océans Canada.
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Communication orale
La recherche sur les jeunes stades de vie des poissons est-elle toujours pertinente pour la gestion des pêches ?Dominique Robert (UQAR-ISMER), Pascal Sirois (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Depuis plus d’un siècle, les gestionnaires des pêches doivent composer avec d’importantes fluctuations des populations de poissons exploités. Cette situation est en grande partie due à la grande variabilité du recrutement annuel, c’est-à-dire, la quantité de jeunes qui viennent grossir les rangs d’un stock. De nombreux travaux de recherche ont été menés à travers le monde afin de comprendre les facteurs qui influencent la mortalité des jeunes stades de vie des poissons dans le but ultime de prédire le recrutement annuel. Malgré un volume considérable de travaux, la prédiction du recrutement chez les poissons est encore considérée comme le Saint Graal de la gestion des pêches. C’est à se demander si la recherche sur les jeunes stades de vie est encore pertinente pour les gestionnaires. Lors de cette présentation, nous rappellerons les principales hypothèses relatives au recrutement chez les poissons. Nous présenterons un portrait historique des recherches réalisées sur le sujet et nous donnerons des exemples concrets de travaux sur les espèces marines et d’eau douce du Québec.
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Communication orale
L’utilisation du sol dans les bassins versants; un facteur clé dans la lutte aux espèces aquatiques envahissantes?Annick Drouin (Direction de l'expertise sur la faune aquatique, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs), Frédéric Lecomte (Direction de l'expertise sur la faune aquatique, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs), Olivier Morissette (Ministère provincial)
Les habitats soumis aux perturbations d’origine anthropiques, tels que les milieux urbains et périurbains, semblent subir des invasions biologiques plus importantes que les milieux naturels. Si les espèces envahissantes semblent profiter des milieux urbains, les mécanismes écologiques facilitant leur introduction et leur établissement sont encore mal connus. Ceci est particulièrement vrai dans les habitats aquatiques, où les espèces envahissantes peuvent nuire aux espèces indigènes exploitées par la pêche. Ainsi, afin d’identifier les habitats préférentiels des espèces aquatiques envahissantes présentes au Québec, nous avons couplé une base de données d’observations de ces espèces à des variables d'utilisation du territoire. Nous nous sommes ensuite intéressés à la condition de trois poissons envahissants en lien avec ces variables. Les résultats ont montré des réactions contrastées entre les espèces, ce qui suggère que les mécanismes écologiques sous-jacents à l’adaptation aux environnements perturbés sous soumis à une variation interspécifique. Nos résultats suggèrent que l’occupation du territoire peut être une information clé dans la planification des programmes de prévention et de surveillance des espèces envahissantes.
Pour un développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec : du fondamental à l’appliqué
Une session qui traitera du développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec via des thématiques de recherche variées.
Chaque session permettra aux scientifiques de vous faire découvrir le large éventail de projets dont la mission a pour but de répondre à cet enjeux de taille.
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Communication orale
Développement de nouveaux outils transcriptomiques pour l’étude des poissons d’eau douce, le défi relevé par GEN-FISHCéline Audet (UQAR - Université du Québec à Rimouski), S. Cooke (Dept. Biology, Carleton University), M. Docker (Dept. Biological Sciences, University of Manitoba), D. Heath (Great Lakes Institute for Environmental Research, University of Windsor), N. Mandrak (Dept. Biological Sciences, University of Toronto Scarborough), C. Semeniuk (Great Lakes Institute for Environmental Research, University of Windsor)
L’utilisation d’outils transcriptomiques a connu un essor impressionnant au cours de la dernière décennie en biologie animale. Le consortium GEN-FISH (Génome Canada) s’est lancé comme défi de développer des puces transcriptomiques multi-espèces (poissons d’eau douce) qui pourront être mises à la disposition de l’industrie piscicole (ex. comparaisons inter-souches de performances de croissance, de résistance aux maladies, d’adaptabilité aux changements d’environnements) ou des gestionnaires de la faune (ex. résistance aux stress environnementaux, étant de santé des populations, comparaison de performances pouvant informer sur la qualité de l’habitat). Ces puces se caractérisent par l’étude simultanée de gènes d’intérêt pour la réponse immunitaire, la résistance aux parasites, la régulation de la croissance et du métabolisme, la réponse au stress, la plasticité neuronale, l’osmorégulation, la régulation des cycles circadiens, l’apoptose, la réponse à l’hypoxie, la détoxification et réponse aux contaminants ou encore aux perturbateurs endocriniens. Et tout cela pour utilisation sur une panoplie d’espèces d’eau douce d’intérêt incluant lamproie, esturgeons, bars, salmonidés et cyprinidés. Tout un défi, avec le développement de puces spécifiques à différents tissus, mais développement d’un outil d’intérêt pour l’ensemble des partenaires du secteur.
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Communication orale
Génomique fonctionnelle et couleur de chair de l’omble chevalier (Salvelinus alpinus)Louis Bernatchez (Université Laval), Jean-Sébastien Moore (Université Laval), Océane Perrot (Université Laval)
L’omble chevalier (Salvelinus alpinus L.) est un salmonidé très présent dans la culture et la tradition inuit. Il est la deuxième ressource traditionnelle la plus consommée, ce qui en fait une ressource sanitaire importante. L’omble chevalier contient dans ses chairs des pigments caroténoïdes. Ces pigments en variant en quantité confèrent à l’omble chevalier une gamme de couleur de chair allant du blanc au rouge. Ils ont des actions bénéfiques sur la santé humaine notamment pour la vision, la protection de la peau contre les UV et par action antioxydante. Étant donné l’importance de la coloration des filets d’omble chevalier dans la qualité nutritionnelle de cet aliment, un des chapitres de mon doctorat visera à déterminer s’il existe une association entre la couleur des filets d’omble chevalier et l’expression des gènes Bêta-carotène monooxygénase et Bêta-carotène oxygénase 2, connus pour être associés à la pigmentation des chairs chez d’autres espèces de salmonidés. Pour ce faire, nous étudierons l’expression de ces gènes par PCR quantitative et nous comparerons le niveau d’expression des gènes avec la couleur de la chair, nous pourrons alors déterminer quelle est la part de génétique dans le déterminisme de la couleur de la chair.
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Communication orale
Aeromonas salmonicida ssp. salmonicida : la famille du plasmide pRAS3 s’agrandit avec des versions du plasmide qui ont des impacts sur la physiologie de la bactérieSabrina A. Attéré (Université Laval), Steve J. Charette (Université Laval), Judith Farley (Aquarium de Québec), Kim Fournier (Université Laval), Valérie E. Paquet (Université Laval), Antony T. Vincent (Université Laval)
Le risque d’infections bactériennes dans les exploitations piscicoles est une réalité à laquelle les pisciculteurs doivent continuellement faire face. Aeromonas salmonicida ssp. salmonicida est un agent pathogène responsable de la furonculose chez les salmonidés. À la suite d’une éclosion de furonculose, l’infection peut être traitée avec des antibiotiques, mais il est fréquent d’observer une inefficacité du traitement en raison de la résistance aux antibiotiques. Cette bactérie possède une grande variété de plasmides responsables de cette résistance. Parmi ces plasmides, pRAS3 porte un gène de résistance à la tétracycline. Plusieurs variants de ce plasmide ont été découverts au fil des années, comme pRAS3-3432 ainsi que pRAS3.1 à 3.4. Lors de la présente étude, deux nouveaux variants du plasmide pRAS3 ont été identifiés (pRAS3.5 et pRAS3-2492) dans des souches d’A. salmonicida ssp. salmonicida. pRAS3-2492, qui a été retrouvé dans de nombreuses souches provenant de la même région au cours des trois dernières années, possède un élément génétique supplémentaire qui a un impact sur la physiologie de la bactérie en diminuant la croissance de celle-ci, démontrant ainsi une régulation complexe de cette famille de plasmides. En plus de mettre l’accent sur la famille du plasmide pRAS3 qui ne cesse de s’agrandir, cette étude souligne une fois de plus la capacité d’adaptation de la bactérie face aux traitements de la furonculose avec des antibiotiques.
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Communication orale
Effets d’une exposition chronique de microplastiques sur l’accumulation et la condition énergétique du pétoncle géant.Youssouf Soubaneh (Université du Québec à Rimouski (UQAR), département de biologie, chimie et géographie), Marie Faraut (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Émilien Pelletier (UQAR-ISMER), Claude Rouleau (UQAR-ISMER), Nicolas Toupoint (Centre d’expertise en technologie des pêches (Merinov)), Réjean Tremblay (UQAR-ISMER)
La pollution des océans par les plastiques est devenue une problématique majeure, environ 13 Mt de déchets viennent contaminer les océans annuellement. La problématique des plastiques, est que lors de leur dégradation, ils vont être divisées en des millions de particules nommées microplastiques ou nanoparticules qui sont susceptibles d’être ingérées par les organismes marins. La taille de ces nano/microplastiques (MPs) varie de l’ordre de 100 nm à 5 000 nm. Les techniques usuelles ne permettent pas de détecter les particules de faibles tailles. Ce projet, permet d’étudier l’effet chronique des MPs de 200 nm à 5 µm sur le pétoncle géant, une espèce d’un grand intérêt socio-économique au Québec. L’objectif principal est d’évaluer le comportement des MPs et leurs effets néfastes chez le pétoncle dans des conditions de contamination chronique et des concentrations proches du milieu marin. Les travaux de ce projet seront de préparer des MPs marqués au 14C, d’étudier la cinétique de bioaccumulation et de biodistribution et d’évaluer les impacts de ces particules sur la condition énergétique du pétoncle. Un autoradiographe, unique au Canada sera utilisée pour étudier la cinétique de bioaccumulation. Des analyses des classes lipides de la glande digestive et du contenu en glycogène du muscle seront réalisées pour évaluer les effets à long terme sur l’état physiologique et la condition énergétique des pétoncles.
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Communication orale
Est-ce que la charge parasitaire affecte les réponses de cortisol en contexte de stress aigu chez le crapet-soleil Lepomis gibbosus?B. Bard (Université d’Ottawa), S. Binning (Université de Montréal), K. Gilmour (Université d’Ottawa), Alexandra Kack (UdeM - Université de Montréal)
Puisque la production de cortisol mène à une altération des comportements et des performances à court et long terme, et que les parasites peuvent être considérés comme une source de stress chez leurs hôtes vertébrés, je m’intéresse aux relations entre la charge parasitaire et les réponses à un stress en me concentrant sur le modèle du crapet-soleil infecté par la maladie du point noir. J’entends donc étudier les relations entre les réponses en cortisol, hormone endocrine agissant comme un agent initiateur de plusieurs réponses physiologiques associés au stress et un gradient observable d’intensité parasitaire (nombre de parasites par hôte). À l’été 2021, j’ai procédé à mon échantillonnage de terrain où j’ai capturé une centaine de poissons dans un lac d’eau douce des Laurentides présentant un gradient d’infection parasitaire. J’ai créé des groupes d’études qui recevaient, ou non, un stress aigu unique ou répété et j’ai récolté des échantillons de plasma que j’ai analysé à l’aide de radioimmunoassays (RIA). Ces études permettront une meilleure compréhension des relations parasites-hôtes dans un contexte où la prévalence de certains parasites augmente avec les changements climatiques.
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Communication orale
La génomique au service d'une des espèces de poisson de fonds les plus exploitées dans l'Atlantique du Nord-OuestCéline Audet (Université du Québec à Rimouski), Charles Babin (Université Laval), Louis Bernatchez (Université Laval), Pierre Bérubé (McGill Genome Centre), Haig Djambazian (McGill Genome Centre), Anne-Laure Ferchaud (Université Laval), Yvan Lambert (Institut Maurice Lamontagne), Claire Mérot (Université Laval), Éric Normandeau (Université Laval), Ioannis Ragoussis (MCGill Genome Center), Margaret Treble (DFO), Walkusz Wojciech (DFO)
Le flétan du Groenland (Reinhardtius hippoglossoides) est une des principales espèces de poisson de fond exploitées commercialement dans l'est du Canada. Les résultats des travaux génétiques conduits sur cette espèce dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire visant à contribuer à maintenir la durabilité à long terme de cette espèce, vous sont présentés. Après avoir assemblé de novo le génome de référence, nous avons généré des séquences de génomes entiers à partir de 1366 flétans du Groenland échantillonnés dans 32 localités de l'Atlantique Nord-Ouest qui nous ont permis d’extraire des données de polymorphismes pour des millions de variants. Cette haute résolution d'analyse a permis notamment de révéler la forte connectivité entre les côtes canadiennes et groenlandaises et la spécificité du golfe du Saint-Laurent. Enfin, l'analyse des stocks basée sur les données du Génotypage par Séquençage a indiqué que les contributions des différents stocks varient dans le temps et peuvent être associées à une variation annuelle du transport larvaire. En plus de contribuer à améliorer les connaissances de base sur les déterminants de la divergence des populations et de l'adaptation locale dans l'environnement marin, ce travail démontre également l'utilisation d'une approche pratique de séquençage entier de génomes à faible couverture pour soutenir la gestion d'une espèce exploitée importante.
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Communication orale
Premières étapes sur l’étude des flavobactérioses, des maladies piscicoles, au QuébecSteve J. Charette (Université Laval), Maude Paquet (Université Laval), Valérie E. Paquet (Université Laval)
Les bactéries du genre Flavobacterium ont la capacité d’infecter les poissons d’élevage incluant les salmonidés et ainsi causer des pertes économiques importantes. Les souches de flavobactéries provenant du Québec n’ont pas encore été étudiée. Le présent projet vise à mieux comprendre les particularités des flavobactéries québécoises. En attendant les premiers isolats provenant du Québec, une caractérisation de souches provenant d’autres régions a été effectuée afin de bien connaitre et de classifier ces bactéries. Divers tests enzymologiques, phénotypiques et génotypiques ont été effectués. Trois constats majeurs ont été faits. Premièrement, les espèces de flavobactéries diffèrent beaucoup entres elles (type d’enzyme, morphologie, motilité et teinte de pigmentation jaune), par contre, une PCR duplex spécifique pour détecter l’espèce F. psychrophilum a pu être établie à l’aide de deux gènes (16S et gyrA). Deuxièmement, les espèces de ce genre pousse dans des conditions de culture variées (température optimale allant de 15°C à 25°C) et il est souvent difficile de les faire croître efficacement. Finalement, l’identification des souches avec le séquençage Sanger a été essentiel afin de discriminer certaines souches provenant de collaborateurs et qui n’appartenaient finalement pas au genre Flavobacterium. Le but ultime de cette recherche est de trouver des solutions afin de réduire les éclosions de flavobactérioses dans les piscicultures du Québec.
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Communication orale
Toxicité des nanoplastiques chez les huîtres canadiennes et caribéennesA. Arini (Institut national de la recherche scientifique), M Baudrimont (Université de Bordeaux), C. Daffe (Université de Bordeaux), J. Gigault (Université de Bordeaux, CNRS, UMR EPOC), P. Gonzalez (Université de Bordeaux), PY. Gourves (Université de Bordeaux), JM. Gutierrez-Villogomez (Institut national de la recherche scientifique), Valerie Langlois (INRS - Institut national de la recherche scientifique), M. Lebordais (Institut national de la recherche scientifique et Université de Bordeaux), Z. Venel (Université de Bordeaux)
L'accumulation de plastiques dans les écosystèmes aquatiques observée ces dernières décennies a conduit la communauté scientifique à étudier la contamination omniprésente des microplastiques (MP) dans les océans. Plus récemment, l'existence de nanoplastiques (NP) issus de résidus de synthèse industrielle ou majoritairement de la dégradation environnementale des MP, a conduit à s'interroger sur la toxicité de ces nanoparticules. De plus, les NP sont connus pour adsorber les contaminants, et en particulier les métaux. Ainsi, les NP peuvent participer à l'augmentation de la biodisponibilité des contaminants métalliques pour la faune aquatique, notamment pour les bivalves. Ce projet porte sur les impacts de différents types de NP sur les huîtres canadiennes et caribéennes par voie trophique à des concentrations environnementales de NP. Trois types de NP ont été utilisés pour comparer leur toxicité, seuls ou combinés à l’arsenic présent dans l’eau. Les interactions des NP sur la bioaccumulation de l’arsenic ont été évaluées, ainsi que l’expression des gènes dans les branchies et masses viscérales des deux espèces. Nos résultats montrent que les traitements de NP combinés à l’arsenic ont ont diminué les changements d'expressions sur le niveau d'expression des gènes chez I. alatus et des effets synergiques chez C. virginica. Cette étude environnementalement pertinente met en avant l’écotoxicité des NP en comparant leurs impacts sur une espèce d’huîtres sauvages et d’élevages.
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Communication orale
La furonculose : seulement la pointe de l’iceberg des problèmes causés par Aeromonas salmonicida ?Sabrina A. Attéré (Université Laval), Steve Charette (Université Laval), Cynthia Gagné-Thivierge (Université Laval), Gabrielle R. Leduc (Université Laval), Valérie E. Paquet (Université Laval), Antony T. Vincent (Université Laval)
La bactérie Aeromonas salmonicida est connue depuis longtemps comme l'un des agents pathogènes les plus redoutés en pisciculture. Cependant, plus nous en apprenons sur cette espèce bactérienne, plus nous nous demandons s'il s'agit vraiment d'un agent pathogène exclusivement aquatique. Au cours des dernières années, il est devenu évident que cette espèce bactérienne comprend une myriade de souches avec divers modes de vie et niches écologiques, y compris les psychrophiles strictes qui ont été les premières bactéries connues de l'espèce et les souches mésophiles nouvellement décrites. Ces dernières sont capables de croître à basse température, mais encore mieux à des températures autour de 37 °C, ce que les souches psychrophiles strictes ne peuvent pas faire. La présente conférence fera un tour d’horizon de ce qui est connu sur les souches mésophiles incluant la présentation des premières souches de ce type isolées au Québec. Ces souches ont la particularité d’avoir été isolées à partir d’un poisson mort de maladie et présentent une forte ressemblance avec des bactéries isolées en Inde. Ce résultat inattendu ouvre la porte à de nombreux questionnements sur la place potentiellement occupée par les souches mésophiles dans le portrait des maladies infectieuses piscicoles au Québec.
Pour un développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec : du fondamental à l’appliqué
Une session qui traitera du développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec via des thématiques de recherche variées.
Chaque session permettra aux scientifiques de vous faire découvrir le large éventail de projets dont la mission a pour but de répondre à cet enjeux de taille.
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Communication orale
Évaluation de l’impact d’une contamination chronique au microplastique chez le pétoncle géant et ses consommateursRobin Bénard (Merinov), Frédéric Couture (TransBIOTech), Tania Deraspe (Merinov), Lisandre Gilmore-Solomon (Merinov), Noémie Pelletier (Merinov), Nicolas Toupoint (Mérinov)
L’ubiquité et le caractère insidieux des microplastiques (MP) rendent très complexe l’évaluation des effets potentiels de ce stresseur émergent sur le réseau trophique en général, l’industrie des pêches et de la mariculture en particulier, mais aussi sur la santé humaine spécifiquement. Basé sur le développement d’une unité innovante de contamination chronique en milieu contrôlé, le présent projet avait pour objectif de documenter les impacts potentiels des MP sur les espèces d’intérêt économique et leurs consommateurs, en lien avec la gestion des stocks et la santé publique, respectivement. Les objectifs spécifiques étaient de i) produire des lots de pétoncles géants (Placopecten magellanicus) soumis à une contamination chronique aux MP; ii) évaluer l’impact d’une contamination chronique aux MP sur la physiologie du pétoncle géant; iii) évaluer l’innocuité des pétoncles contaminées sur des consommateurs secondaires (souris BALB/c). En bref, l’unité de contamination chronique développée a permis de produire des lots représentatifs des différents traitements appliqués (témoin, 0.025 et 25 µg/L de MP). Les analyses physiologiques (condition, survie, comportement alimentaire, vitalité) ont montré que les MP ont bien été ingérés par les pétoncles, mais sans effet évident sur l’organisme. Toutefois, les données de l’étude toxicologique suggèrent des changements physiologiques détectables chez les souris ayant consommés des pétoncles contaminés aux MPs.
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Communication orale
Étude de la dispersion des gènes de résistance aux antibiotiques par les bioaérosols chez la bactérie Aeromonas salmonicida en aquacultureSteve J. Charette (Université Laval), Caroline Duchaine (Université Laval), Alicia Durocher (Université Laval)
La résistance aux antibiotiques est un problème croissant globalement. Bien que plusieurs avenues aient été sondées pour attaquer celui-ci, l’influence des bioaérosols, des particules d’origine biologique en suspension dans l’air, sur la dispersion des gènes de résistance aux antibiotiques (ARG) n’a pas encore été clarifiée. Ce projet examine cette question dans le contexte aquacole via l’échantillonnage de l’air d’aquacultures, suivi de l’analyse et de la comparaison des ARG présents dans l’air et dans l’eau de cet environnement. Comme la flore aérienne des aquacultures n’a jamais été caractérisée, il sera possible d’identifier les espèces bactériennes présentes dans l’air aquacole et de les comparer à celles présentes dans les bassins. La bactérie Aeromonas salmonicida subsp. salmonicida, qui cause la furonculose, une maladie touchant les salmonidés, est utilisée comme modèle. De nombreux ARG ont déjà été identifiés chez cette bactérie, reconnue pour son imposant plasmidome et soupçonnée d’agir comme réservoir environnemental d’ARG. La modélisation de la propagation par l’air de certains gènes d’intérêt a aussi été évaluée en laboratoire, en présence de salmonidés, pour reproduire de façon contrôlée les conditions retrouvées en aquaculture. Ce projet s’inscrit dans une investigation plus large du rôle des bioaérosols dans la dispersion d’ARG dans divers environnements.
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Communication orale
Première caractérisation du microbiome circulant du flétan de l’Atlantique et du flétan du Groenland du Golfe du Saint-LaurentSophia Ferchiou (INRS - Centre Armand-Frappier), Fanny Fronton (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Dominique Robert (UQAR-ISMER), Yves St-Pierre (INRS - Centre Armand-Frappier), Richard Villemur (INRS - Centre Armand-Frappier)
Le Golfe du Saint-Laurent (GSL) subit depuis plusieurs années des changements importants menant à une transition des espèces d’eaux froides, comme le flétan du Groenland, vers des espèces d’eaux chaudes comme le flétan de l’Atlantique. Le déclin de certaines espèces constitue une source d’incertitude majeure dans la gestion des ressources halieutiques du GSL. Or, le suivi de ces populations repose actuellement sur des biomarqueurs associés à des défis logistiques complexes et des coûts élevés liés au transport et au stockage des échantillons, dont la qualité dépend souvent d’une chaîne du froid. L'objectif de notre programme de recherche vise à combiner les concepts du microbiome circulant et de biopsies liquides afin de développer de nouveaux biomarqueurs issus d’un échantillonnage simple, peu coûteux, et non-invasif. Dans le domaine médical, l’étude de l’ADN circulant d’origine bactérienne est utilisée comme outil diagnostic et prédictif de l’état de santé d’un individu. Nous avons appliqué pour la première fois ce concept chez des Téléostéens en utilisant une logistique d’échantillonnage basée sur le dépôt d’une goutte de sang sur cartes FTA. Nous rapportons ici nos résultats sur les microbiomes circulant des deux espèces de flétan du GSL. Cette approche permettra de faire progresser nos connaissances sur la santé des stocks de flétans mais aussi, à long terme, de mieux évaluer l’effet des changements naturels et anthropiques sur les populations des écosystèmes marins.
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La plasticité transgénérationnelle pourrait-elle sauver l’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) des futures tendances du réchauffement climatique?Céline Audet (UQAR-ISMER), Ghizlane Banousse (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Louis Bernatchez (Université Laval), Christina Semeniuk (Université de Windsor)
Dans le contexte des futures tendances du réchauffement climatique, prédire comment les organismes répondront est un enjeu majeur. Un des mécanismes pouvant intervenir est la plasticité transgénérationnelle à travers des mécanismes génétiques, mais surtout épigénétiques. L’objectif de ce travail est de vérifier si le régime thermique subi par des géniteurs d’omble de fontaine en période de maturation gamétique; froid ( de 11,5° en Septembre à 3° en Décembre) et chaud ( de 13,5° en Septembre à 5° en Décembre), et celui subi par la progéniture en période de développement embryonnaire et d’alimentation endogène (sac vitellin) ( 5° et 8°) pourront induire des modifications transcriptionnelles des principaux gènes impliqués dans la physiologie, le comportement, la neurobiologie ainsi que la méthylation de l’ADN (le mécanisme épigénétique le plus étudié) chez les alevins en début d’alimentation exogène. Pour chaque alevin, l’ARN du cerveau, du muscle, et des branchies/foie/cœur/ intestin combinés a été extrait. Les profils transcriptionnels du cerveau seront obtenus en utilisant la technologie du séquençage de nouvelle génération (NGS), analysés et comparés entre les différentes conditions thermiques. Les résultats obtenus fourniront des informations de base aux pisciculteurs pour ajuster les schémas thermiques de reproduction et d’incubation avec les tendances du réchauffement chez cette espèce, deuxième en importance pour la production piscicole québécoise.
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Production de dulse (Palmaria palmata) sur des filières d’aquaculture : comparaison de l’effet des substrats de culture sur les rendementsElouann Doucet (Cégep de la Gaspésie et des Iles), Éric Tamigneaux (École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Cégep GIM)
La dulse est une algue rouge pérenne présente dans les zones intertidales rocheuse de l’Atlantique Nord. Dans l’est du Canada elle fait l’objet d’une cueillette commerciale traditionnelle à la main et est séchée pour le marché de l’alimentation. Comme la demande du marché pour cette espèce augmente et que son prix est relativement élevé, elle fait partie des espèces priorisées par le secteur de l’algoculture. Une des stratégies qui est explorée consiste à utiliser les tétraspores des sporophytes fertiles pour ensemencer des substrats et, après une courte étape de culture en écloserie ceux-ci sont déployés sur des filières d’aquaculture en mer. Sur les cordes de kuralon utilisées jusqu’ici, la densité des spores fixées était insuffisante et des plantules se détachaient des cordes en cours de culture. Le projet présenté ici visait à comparer l’effet de plusieurs substrats de culture différents (p. ex. corde toronnée vs ruban lisse) sur la fixation et la germination des tétraspores ainsi que sur la force d’attachement des plantules.
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Gamétogénèse réduite et sex ratio altéré chez les triploïdes de Mytilus edulisLuc Comeau (Ministère des Pêches et des Océans Canada), John Davidson (UQAR), Tiago Hori (Atlantic Aqua Farms), Kevin Osterheld (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Réjean Tremblay (UQAR-ISMER)
La mytiliculture a une place prépondérante dans l’économie des régions côtières du Saint-Laurent. Récemment, il y a eu un intérêt croissant au développement d’écloseries de moules afin d’obtenir des moules triploïdes. En effet, il est reconnu que la triploïdie réduit généralement la fertilité, menant à une productivité augmentée. Dans cette étude, nous avons comparé les capacités de reproduction de moules diploïdes et triploïdes. Régulièrement, de mai à septembre 2021, pendant la saison de reproduction, des moules diploïdes et triploïdes ont été échantillonnées sur un site d’élevage. Des mesures d’indice gonadosomatique (GSI) et de volume de gonades (GV) ont été faites sur ces moules. Les résultats ont montré que les moules triploïdes investissaient une partie de leur énergie pour produire des gamètes, mais les moules diploïdes avaient des GSI nettement supérieurs. De plus, les GV étaient plus importants chez les diploïdes et leurs gonades étaient plus matures. Aussi, les moules triploïdes présentaient des signes de résorption des gamètes, suggérant que les gamètes produits pouvaient servir de stockage d’énergie, conférant ainsi un avantage de survie et de croissance aux moules triploïdes. Cette étude montre que, du fait de leur investissement réduit en reproduction ainsi que la résorption de leurs gamètes, les moules triploïdes auraient une productivité augmentée face aux diploïdes, et ce, particulièrement après la première saison de reproduction.
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Impact de la recolonisation post-glaciaire sur la diversité génétique et la charge mutationnelle de l’omble chevalier (Salvelinus alpinus) dans l’Arctique CanadienAnne Beemelmanns (Institut de Biologie Intégrative et des Systèmes, Université Laval), Xavier Dallaire (Université Laval), Jean-Sébastien Moore (Institut de Biologie Intégrative et des Systèmes, Université Laval), Éric Normandeau (Institut de Biologie Intégrative et des Systèmes, Université Laval)
Les cycles glaciaires du Pléistocène sont parmi les événements majeurs qui ont façonnée la variation génétique de la faune et de la flore en Amérique du Nord. La compréhension des processus évolutifs affectant les espèces peut contribuer à leur conservation. L’omble chevalier est un poisson contribuant de façon significative à la sécurité alimentaire dans les communautés inuites. Dans ce contexte, l’objectif de ce projet est de documenter la variation génétique de l’omble chevalier au Canada, nottament en reconstruisant son histoire de recolonisation postglaciaire. Pour ce faire, des échantillons d’une trentaine de sites distribués au Nunavik, au Nunavut et dans les régions environnantes seront séquencés par séquençage de génomes complets, pour tester l’hypothèse que la diversité génétique diminue alors que la charge de mutation augmente dans les populations plus éloignées du refuge glaciaire supposé de l’ouest de l’Arctique Canadien. Les premiers résultats permettent de mieux comprendre l’expansion de la répartition de l’omble chevalier au Canada depuis le dernier maximum glaciaire, ainsi que ses impacts sur le génome de l’espèce.
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Culture d’Haslea ostrearia et production de marennine en photobioréacteur à membrane immergée : robustesse du procédé de culture face à la variabilité biologiqueJ.-S. Deschênes (UQAR), O. Goncalves (GEPEA, CNRS), A. Masse (GEPEA, CNRS), Elodie Pedron (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Réjean Tremblay (UQAR-ISMER)
La diatomée Haslea ostrearia est depuis de nombreuses années étudiée pour son pigment bleu, la marennine. Historiquement retrouvés dans les claires ostréicoles de Marennes d’Oléron (France), ces microalgues et leur pigment sont connus pour être à l’origine du verdissement des huîtres, phénomène d’importance économique reconnue. Les propriétés biologiques (antioxydante, antibactérienne, anticoagulante, antiproliférative) associées à la marennine suscitent beaucoup d’intérêt, notamment en présentant ce pigment comme une alternative à l’utilisation excessive d’antibiotiques de synthèse en aquaculture. La production intensifiée de marennine et son extraction par des méthodes douces restent des freins à sa valorisation commerciale. La mise en place d’un photobioréacteur à membrane immergée (PBRM) a permis de cultiver Haslea ostrearia en concentration élevée, ainsi qu’une extraction semi-continue du milieu de culture riche en marennine. Une étude comparative des performances de différentes souches d’Haslea sp. cultivées en PBRM a été menée, démontrant la robustesse du procédé.
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Production de souches vaccinales atténuées contre la furonculose : nouvelle piste pour le mécanisme de la perte d’un facteur essentiel à la virulence de la bactérieGabriel Byat (Université Laval), Steve J. Charette (Université Laval), Émilie Doucet (Université Laval), Michel Frenette (Université Laval), Nava Hosseini (Université Laval), Mathilde Laurent (Université Laval), Pierre-Étienne Marcoux (Université Laval), Marie-Ange Massicotte (Université Laval), Valérie E. Paquet (Université Laval), Mélanie V. Trudel (Université Laval), Antony T. Vincent (Université Laval)
Le système de sécrétion de type trois (SSTT) d’Aeromonas salmonicida est un facteur de virulence important pour le développement de la furonculose chez les salmonidés. Cette maladie entraîne de lourdes pertes économiques dans les piscicultures. Des études antérieures ont démontré que la bactérie pouvait perdre sa virulence lorsqu’elle est cultivée à 25 °C, une température plus élevée que sa température optimale de croissance. En effet, la région du SSTT, situé sur le plasmide pAsa5, est perdue dû à une recombinaison homologue des séquences d’insertion entourant la région du SSTT. Cependant, le mécanisme impliqué dans cette recombinaison reste encore incompris. Dans ce projet, nous avons analysé de façon systématique plusieurs souches d’A. salmonicida de diverses origines sur leur capacité à perdre le SSTT. Par la suite, nous avons identifié certains groupes de souches pour lesquels la délétion du SSTT n’a pas lieu malgré leur exposition à un stress. Une approche en génomique comparative a révélé une corrélation presque parfaite entre la présence d'un groupe de gènes et la susceptibilité de divers groupes de souches à perdre leur SSTT. Ces souches sans SSTT seront ensuite testées sur les poissons afin de déterminer l’efficacité à titre de vaccin contre la furonculose.
Pour un développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec : du fondamental à l’appliqué
Une session qui traitera du développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec via des thématiques de recherche variées.
Chaque session permettra aux scientifiques de vous faire découvrir le large éventail de projets dont la mission a pour but de répondre à cet enjeux de taille.
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Communication orale
Ressources halieutiques dans le golfe du Saint-Laurent : défis et opportunités dans un contexte de réchauffement rapideDominique Robert (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
À l’instar d’autres régions du Nord-Ouest de l’Atlantique, l’écosystème marin du golfe du Saint-Laurent (GSL) se réchauffe rapidement depuis les années 2010. En plus de la hausse des températures estivales de ses eaux de surface causée par les changements climatiques, sa couche profonde devient de plus en plus chaude et hypoxique en raison de l’augmentation de l’apport des eaux de l’Océan Atlantique. Ces changements rapides de l’habitat ont des effets marqués sur l’abondance des ressources exploitées par le secteur de la pêche commerciale. Des espèces boréales comme la crevette nordique et le flétan du Groenland, pour lesquelles le GSL correspond à la limite sud de la distribution, sont en diminution rapide. Au contraire, certaines espèces tempérées comme le sébaste atlantique et le homard bénéficient du réchauffement et sont en pleine expansion. Cette présentation traitera des changements actuels et prévus dans l’équilibre des espèces du GSL, des défis que ces changements rapides représentent pour l’industrie et les gestionnaires, mais aussi des opportunités à saisir. Les principales avenues de recherche qui permettront de répondre aux défis et de profiter des opportunités seront également discutées.
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Émergence de l’algoculture dans l’Est du Canada : identifier ensemble les défis et les opportunitésK. Berger (Merinov), L. Girault (Merinov), T. Le Goff (Merinov), F. Noisette (UQAR-ISMER), F. Salvo (Merinov), Éric Tamigneaux (Cégep de la Gaspésie et des Iles)
La culture des grandes algues en mer est un secteur industriel en émergence dans l’est du Canada. Depuis quelques années, plusieurs fermes marines du Québec, du Nouveau-Brunswick et de Nouvelle-Écosse ont commencé à produire des espèces comme la laminaire sucrée (S. latissima), l’alarie succulente (A. esculenta) et la dulse (P. palmaria). Malgré des différences dans la géographie côtière, le climat et les espèces dominantes, cette nouvelle industrie partage des défis similaires tels que la sélection des meilleurs sites, la domestication des espèces indigènes, l’approvisionnement en semis de qualité, l’ajustement des procédés de culture aux conditions locales, la réduction des coûts de production, la transformation et la valorisation de la biomasse et l’accès à de la formation spécifique. Dans ce contexte, une mise en commun des expertises et des ressources constitue un élément de succès pour soutenir les entreprises. Dans cette présentation, nous amorcerons une discussion sur les axes de développement prioritaires, les expertises disponibles et les collaborations de recherche en cours.
Discussion autour du développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec avec plusieurs invité-es
En compagnie de nos invité.e.s venez discuter des enjeux en lien avec le développement durable et inclusif des ressources aquatiques du Québec.
Chaque invité présentera la vision de l'organisme qu'il représente face à ces enjeux et vous serez toutes et tous invité.e.s à intervenir afin d'enrichir les discussions et à présenter également votre vision des choses.