Informations générales
Événement : 89e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :Au printemps 2021, alors que les chiffres des infections et autres décès liés à la pandémie de COVID-19 au Québec semblent encourageants, environ 19 000 enfants et adultes figurent sur une liste d’attente de services en santé mentale dans le réseau public, soit près de 20 % de plus qu’en novembre (précédent), selon les plus récentes données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)1. Autant dire que les répercussions du virus sont multidimensionnelles, systémiques et plus profondes que l’on aurait pu penser. Le 2 novembre 2020, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux du Québec, Lionel Carmant, annonçait un investissement de 100 M$ afin d’améliorer l’offre de soins et de services psychosociaux et en santé mentale pour la population, notamment par la diminution des listes d’attente2. Début 2020, alors que les premiers signes de la pandémie se manifestaient, Isabelle Ouellet-Morin et Stéphane Guay soulignaient l’urgence de faire état des outils numériques spécifiquement développés pour la santé mentale. À l’heure où la téléconsultation prenait un essor sans précédent, ils ne pouvaient pas mieux tomber. Le moment était venu d’aborder le sujet. Si le numérique n’est pas la panacée, il porte en lui des espoirs quant à l’amélioration de l’accès des soins et des services en santé mentale. Certes, il existe aujourd’hui une myriade d’applications mobiles en santé mentale, mais peu sont validées sur le plan de la recherche. Et c’est bien pour pallier cette carence que des équipes de chercheurs travaillent sans relâche afin de mettre au point des procédés efficaces tout en préservant la qualité de la relation humaine qui sied à n’importe quel soin. C’est cette volonté qui anime les conférencières et conférenciers pressentis.
1. https://www.ledevoir.com/societe/sante/600044/sante-mentale-la-liste-d-attente-s-allonge.
2. https://www.msss.gouv.qc.ca/ministere/salle-de-presse/communique-2418.
Remerciements :Nous tenons à remercier la Fondation de l'Institut de Santé Mentale de Montréal pour son soutien auprès des chercheurs et des projets du Centre de recherche de l'Institut de Santé Mentale de Montréal.
Vous pouvez consulter le numéro spécial de la Revue Santé Mentale au Québec: ''Santé mentale et nouvelles technologies.''
https://www.erudit.org/fr/revues/smq/2021-v46-n1-smq06360/
Date :- Stephane Guay (UdeM - Université de Montréal)
- Samir Taga (Centre de recherche de l'institut de santé mentale de Montréal)
Programme
Santé mentale et nouvelles technologies
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Communication orale
Le numérique au service de la santé mentaleStephane Guay (UdeM - Université de Montréal)
La pandémie COVID-19 a mis en lumière toute la pertinence d’utiliser des moyens numériques afin de pouvoir offrir des soins de santé mentale. Toutefois, c’est depuis 2014 que la Commission de la santé mentale du Canada souligne le potentiel de la technologie pour améliorer la prestation des services de santé mentale. Rappelons-nous qu’avant la pandémie, plusieurs facteurs empêchaient déjà plusieurs personnes aux prises avec un trouble mental, ou à risque de l’être, d’accéder à des soins adaptés à leurs besoins. Pour plus de 50% d’entre elles, l’accès à des soins déployés de façon traditionnelle s’avérerait complexe dû à un accès limité ou par crainte d’être stigmatisée. Représentant, à différents degrés, une façon de contourner ces obstacles, de plus en plus d’options numériques sont maintenant disponibles à des fins de prévention ou de traitement en santé mentale, y compris les interventions effectuées par vidéoconférence, sur des sites/plateformes Web ou par le biais d’applications de santé pouvant être utilisées sur téléphone mobile ou tablette, pour ne nommer que celles-là. Le présent colloque sur le numérique au service de la santé mentale découle d’un collectif publié dans un numéro spécial de la revue Santé mentale au Québec à l’automne 2021 et représente un effort collectif de nombreux auteurs visant mettre en lumière le potentiel de diverses formes d’outils numériques pour la recherche, la prévention, le traitement, le rétablissement et la formation en santé mentale.
Des repères pour la conception des apps?
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Communication orale
Des repères pour la conception des apps ?François Borgeat (Département de psychiatrie et d’addictologie, Université de Montréal Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal), William Djomo (Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal), Yasser Khazaal (CHUV; Lausanne), Tania Lecomte (Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal Département de psychologie, Université de Montréal), Antoine Pennou (Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal Département de psychologie, Université de Montréal), Stéphane Potvin (Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal Département de psychologie, Université de Montréal)
Objectif Proposer quelques repères pour faciliter le processus de création d’applications pour téléphones intelligents (apps) en santé mentale.
Méthode Présentation brève de l’intérêt potentiel des apps et proposition argumentée d’étapes clés pour la création des apps. L’article se base sur une revue narrative, un retour d’expérience et des discussions de groupes d’experts.
Résultats Les apps ont des caractéristiques ubiquitaires particulièrement intéressantes pour le domaine de la santé mentale. Potentiellement connectées à de multiples technologies, mobiles et disponibles en tout temps, elles permettent une grande flexibilité de conception. Afin d’augmenter les chances d’efficacité et de bonne dissémination d’une app donnée, certains principes pourraient guider de manière utile le travail de conception des apps : 9 repères sont proposés, en particulier une bonne intégration des utilisateurs finaux autour d’objectifs cibles bien définis durant tout le processus de création de tels outils.
Conclusion Les repères proposés pourraient faciliter le processus de création d’apps pour la santé mentale.
Perspectives fondamentale, clinique et sociétale de l’utilisation des personnages virtuels en santé mentale
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Communication orale
Perspectives fondamentale, clinique et sociétale de l’utilisation des personnages virtuels en santé mentalePhilip L. Jackson (Université de Montréal), Audrey Marcoux (Université de Montréal), Marie-Hélène Tessier (Université Laval)
Les personnages virtuels (c.-à-d., personnages représentés numériquement d’apparence humaine ou non) ont le potentiel d’offrir des solutions novatrices face aux besoins criants en santé mentale. Toutefois, plusieurs craignent des dérapages cliniques en se le représentant comme des substituts aux professionnels de la santé. Cette conférence vise à souligner le potentiel tout en soulevant les enjeux associés à l’usage des personnages virtuels en santé mentale. De récentes données probantes issues d’une recension des écrits seront présentées selon trois axes : 1) La recherche fondamentale montre d’abord que plusieurs caractéristiques liées à la perception (p. ex., réalisme) et à l’attribution d’une catégorie sociale à des personnages virtuels (p. ex., genre) ont le potentiel d’influencer les interactions entre un patient et un clinicien. 2) La recherche clinique suggère une efficacité à divers degrés d’évaluations ou d’interventions utilisant des personnages virtuels en santé mentale et un maintien d’aspects relationnels (p. ex., alliance). 3) Divers enjeux éthiques soulevés en santé mentale (p. ex., respect des patients) seront finalement discutés en plus de quelques recommandations. Considérant l’adoption progressive et inévitable des personnages virtuels en santé mentale, tous les acteurs impliqués, de la conception à l’utilisation, doivent s’informer et discuter des enjeux sous-jacents afin de façonner des guides de pratique qui visent un usage éthique de cette technologie.
La formation en ligne asynchrone est-elle efficace pour apprendre aux intervenants en santé mentale à évaluer et à traiter les victimes de traumatismes psychologiques?
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Communication orale
La formation en ligne asynchrone est-elle efficace pour apprendre aux intervenants en santé mentale à évaluer et à traiter les victimes de traumatismes psychologiques?Suzie Bond (TÉLUQ - Université du Québec), Béatrice Pudelko (TÉLUQ - Université du Québec)
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble mental incapacitant qui se développe lorsqu’une personne est confrontée à la mort, à une blessure grave ou à une agression sexuelle. À ce jour, la thérapie cognitive-comportementale axée sur le trauma (TCC-T) est le traitement qui dispose du meilleur appui empirique dans le traitement du TSPT. Pourtant, la TCC-T est peu dispensée au Québec. L’une des raisons évoquées pour expliquer cette lacune est que les cliniciens n’auraient pas accès à la formation pour acquérir les compétences nécessaires pour offrir TCC-T. La formation en ligne asynchrone (FLA) peut faciliter la formation à grande échelle, notamment parce qu’elle ne requiert pas la présence simultanée des formateurs et des apprenants. Une recension systématique des écrits a été réalisée afin de répondre à la question suivante : La formation en ligne asynchrone est-elle efficace pour apprendre aux intervenants en santé mentale à évaluer et à traiter les victimes de traumatismes psychologiques? Les résultats des études recensées (n = 10) montrent que la FLA est aussi efficace que la formation en salle pour améliorer les connaissances et les habiletés des intervenants en santé mentale. Il n’est cependant pas clair si ces gains se maintiennent dans le temps ou se transfèrent dans la pratique clinique. La façon dont les technologies de l’éducation pourraient être utilisées pour améliorer l’efficacité de la formation des intervenants en santé mentale sera discutée
Contributions et défis de l’utilisation des technopédagogies à des fins de soutien à l’appropriation des meilleures pratiques en santé mentale
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Communication orale
Contributions et défis de l’utilisation des technopédagogies à des fins de soutien à l’appropriation des meilleures pratiques en santé mentaleCatherine Briand (Université du Québec à Trois-Rivières), Brigitte Chassé (Direction générale adjointe des services de santé mentale, dépendance et itinérance Ministère de la Santé et des Services sociaux), Danielle Routhier (Ministère de la Santé et des Services sociaux)
Malgré les ressources et les efforts de nombreux acteurs, l'écart entre la production de connaissances et leur utilisation dans la pratique demeure un défi. Un projet de démonstration misant sur l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TICs) à des fins d’application des connaissances a été déployé auprès de 23 équipes de soutien dans la communauté de cinq régions du Québec. Plus de 324 professionnels d’équipes en santé mentale, ont bénéficié de l’initiative « À portée de main : les meilleures pratiques axées vers le rétablissement ».
Objectif : Présenter les résultats de l’étude de satisfaction effectuée auprès des responsables du soutien clinique et enrichir la compréhension d’enjeux colligés en cours d’implantation.
Méthode : Un devis qualitatif a été privilégié où deux entrevues de groupe ont été effectuées auprès des chefs d’équipe. Une analyse de contenu suivant une approche inductive à trois niveaux de codification a été réalisée.
Résultats : On pose un regard critique sur le système de santé qui vit un décalage numérique important. Des recommandations sont émises sur l’importance de se doter de mécanismes d’échange et de transfert des connaissances intégrés aux pratiques organisationnelles et mettant à contribution les TICs. Les meilleurs mécanismes de soutien à l’application des connaissances sont variés et permettent les échanges entre experts théoriques, cliniques et expérientiels. Les TICs constituent des outils précieux pour y arriver.
Données d’utilisation d’un autotraitement guidé en ligne pour promouvoir la résilience après une catastrophe naturelle
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Communication orale
Données d’utilisation d’un autotraitement guidé en ligne pour promouvoir la résilience après une catastrophe naturelleGeneviève Belleville (École de Psychologie, Université Laval, Québec, QC, Canada), Émilie Binet (École de Psychologie, Université Laval, Québec, QC, Canada), Thalie Flores-Tremblay (École de Psychologie, Université Laval, Québec, QC, Canada), Jessica Lebel (Université Laval), Marie-Christine Ouellet (École de Psychologie, Université Laval, Québec, QC, Canada)
Objectifs Documenter les données d’utilisation de la plateforme de traitement en ligne RESILIENT et d’examiner leur association avec l’efficacité du traitement sur les symptômes de trouble de stress posttraumatique (TSPT), d’insomnie et de dépression, et l’adhésion au traitement.
Méthode Quatre-vingt-dix-sept personnes évacuées des feux de Fort McMurray, Alberta, présentant des symptômes de TSPT, d’insomnie et de dépression étaient invités à utiliser RESILIENT, un autotraitement en ligne guidé par un thérapeute qui cible les symptômes de TSPT, le sommeil et l’humeur, et comprend 12 modules offrant des stratégies de thérapies cognitives et comportementales (TCC) basées sur les données probantes.
Résultats Une réduction des symptômes de TSPT, de dépression et d’insomnie était prédite par le nombre de modules consultés (β = - 0,41 ; - 0,53 ; - 0,49, tous p < 0,001) et par le niveau d’efforts moyen autorapporté au module 7 (mi-parcours) (β = - 0,43 ; p < 0,001 ; β = - 0,38 ; p = 0,005 et β = - 0,36 ; p = 0,007). Le nombre de modules consultés était prédit par le nombre de mots dans le 4e module (β = 0,34 ; p < 0,001) et dans le 7e module (β = 0,44 ; p < 0,001), ainsi que par le nombre d’entrées dans le journal du sommeil (β = 0,28 ; p < 0,001).
Conclusion Une plus grande interaction avec la plateforme influence positivement l’efficacité du traitement et l’utilisation accrue en début de traitement semble être un bon prédicteur de l’achèvement de celui-ci.
Efficacité des applications mobiles et des messages textes comme intervention en cybersanté mentale pour trois blessures de stress opérationnelle les plus fréquentes chez le personnel
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Communication orale
Les applications mobiles et les messages textes pour soutenir le personnel de la sécurité publique : une recension-cadreStéphane Guay (Université de Montréal), Florence Ménard (UdeM - Université de Montréal), Isabelle Ouellet-Morin (Université de montréal)
La dépression, le trouble de stress posttraumatique et l’anxiété sont plus fréquents chez le personnel de la sécurité publique (PSP) que dans la population générale. Les troubles de santé mentale liés à l’exercice des fonctions sont couramment appelés blessures de stress opérationnelles (BSO). Les interventions délivrées par des téléphones intelligents (interventions mobiles) offrent un fort potentiel chez les PSP. Outre l’analyse de leur efficacité, il est recommandé d’en faire un examen exhaustif. Cette recension-cadre vise à recenser les méta-analyses et les recensions systématiques portant sur l’évaluation des interventions mobiles ciblant les symptômes de BSO. Ensuite, elle vise à examiner les interventions mobiles adaptées aux PSP avec les critères proposés par la Commission de la santé mentale du Canada. Les bases de données PubMed, PsycInfo et Embase ont été cherchées. Puisqu’aucune recension ne s’intéressait uniquement aux PSP, la recherche fût étendue à la population générale. Neuf articles correspondent aux critères d’inclusion, et suggèrent que les interventions mobiles réduisent les symptômes d’anxiété, de dépression et de stress posttraumatique. Seulement deux interventions mobiles étudiées chez des PSP furent identifiées. Les interventions mobiles dans ce contexte sont prometteuses, mais des limites importantes sont soulevées. Les recherches futures gagneraient à investiguer les aspects liés à l’ergonomie et à la désirabilité pour l’utilisateur.
L’amélioration de la qualité de vie chez les patients atteints d’une schizophrénie réfractaire ayant suivi la Thérapie assistée par la réalité virtuelle : une analyse de contenu
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Communication orale
L’amélioration de la qualité de vie chez les patients atteints d’une schizophrénie réfractaire ayant suivi la Thérapie Avatar: Une analyse de contenuLaura Dellazizzo (UdeM - Université de Montréal), Alexandre Dumais (Université de Montréal), Sabrina Giguère (Université de Montréal), Lyna-Nour Hamidi (Université de Montréal), Kingsada Phraxayavong (Université de Montréal), Stéphane Potvin (Université de Montréal)
La schizophrénie résistante aux traitements (SRT) est l’un des troubles psychiatriques invalidant le plus la qualité de vie (QV). La QV subjective demeure une cible cruciale qui devrait être améliorée avec le traitement, car elle peut mener vers le rétablissement des patients. Pourtant, les interventions psychosociales recommandées montrent peu de preuve sur les mesures non symptomatiques comme la QV. Le traitement de la SRT peut donc être renforcé si, en plus du traitement des symptômes, l’accent thérapeutique est mis sur d’autres sphères importantes pour les patients. Avec les progrès technologiques, la Thérapie Avatar (TA) permet aux entendeurs de voix d’entrer en dialogue avec un avatar, animé par le thérapeute, qui représente leur voix la plus persécutrice. Ceci dans le but d’acquérir un meilleur contrôle sur les voix et de travailler l’estime de soi. Au-delà de la symptomatologie, les résultats des projets pilotes sur la TA ont montré des résultats significatifs sur la QV. Afin d’affiner les résultats quantitatifs trouvés, cet article a exploré les thèmes émergents d’une analyse de contenu découlant du discours spontané de 10 bons-répondeurs à la TA. L’impact de la thérapie sur les voix, les relations interpersonnelles, le bien-être psychologique et le mode de vie sont ressortis en tant que thèmes généraux. La TA met en évidence l’avenir des approches adaptées aux objectifs des patients qui intègrent plusieurs processus pertinents pour potentiellement bonifier leur QV.
Développement et tests utilisateurs de l’application web PRATICAdr : plateforme de retour au travail axée sur les interactions et la communication entre les acteurs, intégrant un programme durable favorisant le rétablissement
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Communication orale
Développement et évaluation de l’application web PRATICAdr - Plateforme de Retour Au Travail axée sur les Interactions et la Communication entre les Acteurs, intégrant un programmeMarc Corbière (UQAM - Université du Québec à Montréal), Maud Mazaniello-Chézol (Université de Montréal), Louis Willems (Université de Montréal)
Aucune solution technologique n’a été développée à ce jour pour faciliter à la fois la concertation des acteurs du retour au travail (p. ex., gestionnaire, professionnels de la santé) et l’accompagnement systématique de l’employé avec un trouble mental courant (TMC) dans son retour au travail (RaT). L’objectif de cette communication est double : 1) décrire le développement de l’application PRATICAdr ; 2) présenter les résultats de satisfaction des premiers utilisateurs de PRATICAdr ainsi que les résultats préliminaires en matière de santé et de travail. Le contenu de la communication se décline en 2 points : 1) une description des fondements inhérents à PRATICAdr ; 2) une évaluation de PRATICAdr par des entrevues et questionnaires pour mesurer à la fois la satisfaction des utilisateurs et les résultats en matière de santé et de travail. Au total, 25 employés de grandes organisations des secteurs privé et public, en processus de RAT à la suite d’un TMC, ont participé à PRATICAdr. L’application PRATICAdr permet de suivre en temps réel le parcours des acteurs impliqués dans l’accompagnement personnalisé de l’employé dans son RaT. Les employés appréciaient utiliser l’application et étaient satisfaits de la participation des acteurs du RaT et des questionnaires inclus dans PRATICAdr (moyenne > 9/10). Dans le cadre de suivis, on notait chez ces mêmes employés une nette réduction des symptômes anxieux et dépressifs ainsi qu’une amélioration de leur productivité au travail.
Applications mobiles pour soutenir la santé mentale des jeunes : opportunités et défis
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Communication orale
Applications mobiles pour soutenir la santé mentale des jeunes : opportunités et défisRobert-Paul Juster (Université de Montréal), Isabelle Ouellet-Morin (UdeM - Université de Montréal), Marie-Pier Robitaille (Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal)
Introduction. L’adolescence est une période sensible pendant laquelle plusieurs changements peuvent affecter le développement cognitif et psychosocial des jeunes. C’est aussi au cours de cette période que l’on note la plus forte augmentation des troubles mentaux. Plusieurs initiatives cherchent à prévenir l’émergence ou la détérioration de ces troubles et le recours à la technologie est habituellement perçu comme naturel, voire souhaitable, auprès de ces « natifs du numérique». Objectif. Analyse critique des forces et limites liées aux applications mobiles (apps) en santé mentale dédiées aux jeunes. Résultats/Constats. Les apps, par leur format et mode d’utilisation, permettent de transmettre aux jeunes une information fondée sur les meilleures connaissances et arrimés à leurs réalités. Ces outils représentent aussi une opportunité d’engager certains jeunes dans un processus de changement ou de les soutenir dans une éventuelle demande d’aide. Bien qu’elles soient disponibles en tout temps et qu’elles respectent leurs besoins d’autonomie et de confidentialité, de nombreux défis demeurent, incluant le peu d’attention accordée à la validation scientifique, la protection des données personnelles et la capacité de rétention et d’engagement des jeunes. Conclusion. Des pistes de réflexion sont proposées afin de soutenir le développement de futures apps rencontrant les meilleurs standards et capables de promouvoir la santé mentale des jeunes en situations de vulnérabilité.
Mentallys : design et codesign d’un service numérique pour améliorer l’accès aux soins et à la relation clinique
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Communication orale
Les approches de design centré sur l'humain dans les interventions numériques en santé mentale.Sana Boudhraâ (UQAM, Chaire Diament, CR-IUSMM), Mathieu Dumont (UQTR), Stéphane Vial (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les interventions numériques en santé mentale présentent un grand potentiel pour soulager les maladies mentales et améliorer l'accès aux soins. Cependant, ces technologies sont confrontées à des problèmes importants, notamment en termes d'engagement et d'adoption par les utilisateurs. Plusieurs approches de design centré sur l'humain ont été développées au fil des ans pour prendre en compte cet aspect important. Pourtant, il y a eu peu d'exemples d'approches de design centré sur l'humain et d'implication des utilisateurs finaux dans le développement de solutions numériques dans le domaine de la santé mentale. L’objet de cette présentation est de présenter les résultats d’une revue de littérature (mapping review) visant à comprendre comment le design centré sur l'humain est considéré dans la recherche interventionnelle en santé mentale numérique. Notre étude montre montre qu'il existe des tentatives d'intégrer des approches de design centré sur l'humain dans le développement de solutions de santé mentale électronique. Cependant, elles s'appuient très peu sur les designers et la recherche en design. Afin de motiver davantage l'intérêt pour les principes de design et leur utilisation, nous proposons 9 recommandations pour mieux rendre compte des approches de design centrées sur l'humain dans les recherches futures.